Mary d’Emily Barnett

Mary-BarnettMary d’Emily Barnett.

Rivages [lien], août 2015, 190 pages, 16,50 €, ISBN 978-2-74363-326-4.

Genre : pemier roman.

Emily Barnett a étudié le romanesque dans la littérature. Elle est critique littéraire et cinéma (Les Inrocks, magazines féminins, France Culture, Le Cercle sur Canal+…) et Mary est son premier roman.

Années 2000. Mary vit avec sa mère malade dans un château où sont enfermés d’autres malades. « Je profite de la nuit. La nuit est à moi. J’erre dans le château. Les pièces sont des ventres vides. J’ai perdu le sens de l’orientation. » (p. 23). Années 50. Mary a épousé Jim en 1948 et le couple de Manhattan a fait son voyage de noces en Europe (Italie, France) sur les traces des écrivains et des peintres. « Big daddy était un artiste, pas le grand raté que dit maman. » (p. 24). Big daddy, c’est Jim. Mais Mary, l’adolescente, est-elle bien elle-même ? « Sans moi, cette mère serait perdue. Le feu de l’âtre s’éteindrait. Notre demeure serait humide et froide. Un tombeau. Le lieu est envahi de corps fantômes. Ils errent en silence et retardent le moment d’aller se coucher. » (p. 64). Pourquoi Mary est-elle enfermée ? « Tout plutôt qu’être ici, claquemuré dans la maison hantée, le musée humain des horreurs. […] Du château, nous sommes prisonniers. Ceux qui y sont y restent. Longtemps. » (p. 79).

Au début, le lecteur est un peu confus, il ne comprend pas bien qui est Mary. D’ailleurs, même lorsqu’il a compris qu’il y a deux Mary dont les histoires se mêlent, il reste dans la confusion jusqu’au dénouement. Donc, un chapitre sur deux est consacré à Mary, adolescente de 13 ans dans les années 2000. Et un chapitre sur deux à l’histoire de Mary, sa grand-mère au début des années 50. Il y a des parallèles entre les vies des deux Mary et sont développés les thèmes du maccarthysme, de la psychiatrie (schizophrénie), de la famille et de la folie. Un premier roman à découvrir par curiosité car le style énigmatique de l’auteur est tout de même bien agréable mais c’est une histoire obscure et un peu difficile à comprendre…

68-premieres-foisRentreeLitteraire2015La petite phrase qui m’a surprise (c’est la Mary en voyage de noces qui dit ça) : « Paris est un désert sale. » (p. 31).

Ce roman est le dixième lu dans le cadre de 68 premières fois et il faut lui donner une note alors je dirais… 14/20. Il entre aussi dans le challenge 1 % de la rentrée littéraire 2015.

8 réflexions sur “Mary d’Emily Barnett

    • Je pense qu’il est plus compliqué, ou plutôt complexe, que confus ; l’auteur a certainement voulu montrer des choses sur le travail d’un auteur, sur la famille, la folie, que sais-je, et je ne les ai pas toutes comprises…

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  1. Je l’ai lu, chroniqué sur Babelio, et je n’ai toujours pas reporté (et développé) ma chronique sur mon blog. Je n’ai pas tout compris, et j’ai encore moins aimé.

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