La Corée du Sud, le pays aux multiples miracles

Originaire de Beyrouth, une ville divisée comme le sont la Corée du Sud et la Corée du Nord, le réalisateur, Jacques Debs, dit que la Corée l’a toujours intrigué et fasciné. Il a réalisé une série de cinq documentaires, La Corée du Sud, le pays aux multiples miracles, diffusés la semaine dernière sur Arte.

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Source : Arte et Les films d’ici

Documentaire n° 1 : Séoul, c’est tout un roman (diffusé lundi 2)

La Corée du Sud – pays sept fois plus petit que la France – est entrée dans la modernité économique entre 1960 et 1980, sous deux dictatures militaires, ce qui est beaucoup plus rapide que nulle part ailleurs (l’Europe en 300 ans et le Japon en 100 ans). Le réalisateur nous emmène dans Séoul, la capitale aux 20 millions d’habitants soit la moitié de la population du pays, avec ses artistes (photographes, musiciens…), ses intellectuels (écrivains, séminaristes…) et ses immeubles vertigineux. Puis sur le 38e parallèle, à la frontière entre le Sud et le Nord.

Documentaire n° 2 : Les îles Jeju et Wando (diffusé mardi 3)

La Corée compte 3 215 îles ! Le réalisateur nous emmène à Wando, au sud de la Corée, le bout de la terre, sur les traces des débuts de la littérature en langue coréenne (au lieu de chinoise) au XVIIe siècle, des maisons en bois et des jardins coréens traditionnels. Puis à Jeju, une île volcanique, également au sud de la Corée, indépendante pendant 1 000 ans et célèbre pour ses plongeuses et son musée du 3 avril 1948 ; malheureusement la construction d’une base navale capable d’accueillir des portes-avions défigure la côte et déloge les pêcheurs traditionnels.

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Source : Arte et Les films d’ici

Documentaire n° 3 : Les temples bouddhistes (diffusé mercredi 4)

Bien qu’une grosse partie des Coréens soient Chrétiens, « l’âme de la Corée a été façonnée depuis des siècles par le bouddhisme » (depuis 2 000 ans) et par le chamanisme « depuis la nuit des temps ». Le réalisateur et la photographe du vertigineux, Ahn Jun, nous emmènent dans des temples bouddhistes du plus récent au plus ancien qui conserve les tablettes de bois du Tripitaka Koreana (plus de 80 000 tablettes sur lesquelles sont gravés les textes sacrés bouddhistes au XIIIe siècle).

Documentaire n° 4 : Une cité médiévale (diffusé jeudi 5)

Le réalisateur nous emmène dans la cité médiévale de Hahoe avec l’écrivain Song Sok-ze, né dans cette région rurale. Il nous montre l’arbre divin, le théâtre du jeu de masques, la nature environnante (fleuve, montagnes, forêts), l’agriculture (rizières), nous fait rencontrer une famille de nobles (la famille Yoo) qui a construit la cité (lignée de 900 ans), nous fait visiter une usine de papier traditionnel (hanji) et l’école confucéenne du sanctuaire de Dosan Seowon.

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Source : Arte et Les films d’ici

Documentaire n° 5 : Un miracle économique (diffusé vendredi 6)

Direction Pusan, la 2e ville de Corée du Sud (3 millions d’habitants) et le plus grand port du pays avec sa pêche (traditionnelle et industrielle). Puis Buyeo dans le centre du pays pour la culture écologique des racines de ginseng (et de patates douces). Puis Ulsan (1 million d’habitants) pour Hyundai Motors (industrie automobile depuis 1964) et son chantier naval (le plus grand du monde) : j’apprends que Hyundai signifie « époque actuelle ». D’autres entreprises comme Samsung ou LG vivent à l’internationale et concurrencent – le plus possible dans le respect des ancêtres et de l’environnement – les entreprises européennes, américaines, chinoises et japonaises.

Instructifs et enrichissants, ces documentaires beaux et intelligents sont réellement chargés en émotion. On y croise des écrivains et des artistes, on y entend des poèmes de Moon Chung-hee et des chansons de Nah Youn-sun. J’ai aimé l’originalité, presque l’excentricité, en tout cas la sincérité, des Coréens qui se révèlent concernés non seulement par la réunification de leur pays mais aussi par la paix dans le monde. Car la guerre de Corée et la division du pays sont toujours présentes, y compris chez les nouvelles générations qui n’ont pas connu la guerre et, bizarrement, les Coréens disent qu’ils ressentent la division entre le Nord et le Sud encore plus lorsqu’ils sont à l’étranger que dans leur pays. Entendre plusieurs Coréens parler français est admirable. Il manque un peu d’animaux (à part quelques chevaux sur Jeju et quelques oiseaux), le thé vert sur l’île de Jeju mais on voit le thé vert sauvage (le « thé du roi ») au mont Jiri, la gastronomie coréenne autre que le poisson à Busan, les sportifs… CoreeLogo2Mais si on aime la Corée, si on veut mieux la connaître, la comprendre, ces documentaires sont l’idéal ! Il vous reste quelques jours pour les voir en rediffusion ou en replay sur Arte [lien].

Un billet pour le Challenge coréen.

15 réflexions sur “La Corée du Sud, le pays aux multiples miracles

    • Tu as eu le temps de voir les 5 épisodes, tant mieux ! Vas-tu faire un billet ? Je t’ai invité pour le groupe coréen comme ça tu n’oublies pas qu’il existe et qu’il faut que tu y sois 😛

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