Lithium d’Aurélien Gougaud.
Albin Michel, août 2016, 189 pages, 16 €, ISBN 978-2-226-32975-2.
Genre : premier roman.
Aurélien Gougaud, né en 1991, est musicien électro et travaille dans une radio. Lithium, son premier roman, a été nominé pour le Prix de la Vocation (délivré finalement à L’éveil de Line Papin) et est en lice pour le Prix Révélation de la Société des Gens de Lettres qui sera attribué début décembre.
Elle, 23 ans, « Prénom : sans importance » (p. 7), travaille comme standardiste et auteur dans une émission matinale de radio. Lui, même génération, travaille comme commercial dans le quartier des affaires de la Défense. Tous deux sont désabusés. « L’Amour. Naïveté contraignante à laquelle il ne voit que deux explications plausibles : la solitude et l’ennui. Aimer, c’est pour ceux qui n’ont que ça à faire. C’est la solution la plus populaire pour donner du sens aux vies qui en sont dénuées. » (p. 14). [J’ai l’impression que c’est plutôt « dénué » qui aurait été correct.] Au bout de six mois, Elle donne sa démission. « J’suis pas faite pour ça… J’suis pas faite pour grand-chose en réalité. » (p. 66). Elle décide de partir à l’autre bout du monde, en Australie.
Huit jours dans la vie de Elle et de Lui. Du samedi au samedi suivant. Les chapitres sont alternés : les impairs sont consacrés à la voix de Elle, les pairs à la voix de Lui. Point fort de l’auteur de s’être mis dans la vie, dans la tête de deux personnages, un féminin, un masculin, tous deux très réalistes. Elle et Lui ne se connaissent pas, ils vont se rencontrer par hasard. Mais cette rencontre va-t-elle changer leurs vies ? « À force d’avoir l’air détaché on le devient réellement, comme un mensonge martelé finit par devenir vérité commune. Avec un peu d’obstination, on devient ce que l’on prétend être : heureux, triste, haineux, indifférent ; mentir pour mieux se convaincre. » (p. 129). Je me suis demandé pourquoi Lithium, à quoi correspond ce titre ? En tout cas, ce premier roman est une grande réussite ! Je l’ai apprécié même si ces jeunes Parisiens qui s’éclatent sont bien loin de mon univers. Aurélien Gougaud s’interroge sur l’amour, le bonheur, la vie (écoutez la vidéo ci-dessous) : un jeune auteur à suivre !
Ce qui m’a fait rire : « J’me lisse les cheveux ? – Non. Après, tu ressembles à un abat-jour. » (p. 136).
J’ai reçu ce premier roman dans le cadre des 68 premières fois 2016 et je remercie Catherine A. de me l’avoir envoyé. Je l’ai lu durant le Weekend à 1000 #16. Je le mets dans les challenges 1 % rentrée littéraire 2016 et Défi Premier roman.
tiens donc? je ne connais pas du tout !
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Un très bon premier roman 😉
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Une lecture qui m’avait plu, également. J’avais trouvé ça frais et léger.
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Je l’ai trouvé pas si léger que ça, dans le sens où l’auteur soulève des comportements différents de la norme et que le roman est un peu plus profond qu’on pourrait le penser 😉
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Je l’ai lu avec assez de plaisir sur le moment mais j’ai malheureusement oublié très vite 😉
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Oui, comme moi finalement, je pense que c’est parce que c’est un milieu qui nous est trop éloigné.
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