Le Detection Club de Jean Harambat

Le Detection Club de Jean Harambat.

Dargaud, octobre 2019, 136 pages, 19,99 €, ISBN 978-2-20507-943-2.

Genres : bande dessinée française, policier.

Jean Harambat naît le 15 août 1976 à Mont de Marsan (Landes). Il étudie la philosophie. Il est auteur de bandes dessinées (scénariste et dessinateur). Du même auteur : Opération Copperhead (2017) qui a reçu le Prix René Goscinny décerné par le FIBD et l’Institut Goscinny. Et quelques autres titres depuis 2008.

Jean-Jacques Rouger naît en 1970 près d’Auxerre (Yonne, Bourgogne). Il est coloriste couleurs.

« Detection Club : association d’auteurs britanniques de romans policiers fondée à la fin des années 1920. Ce Club rassemble les ténors du roman à énigme. In Dictionnaire des littératures policières. » (p. 4).

Pour la première fois, le Detection Club accueille un auteur américain, John Dickson Carr. Or, pendant le repas qui suit l’intronisation, un oiseau mécanique dépose un message : une invitation du richissime Mr Roderick Ghyll pour « assister à la renaissance de la fiction policière » (p. 10). Les voilà en route (en bateau, en fait), G.K. Chesterton, Agatha Christie, John Dickson Carr, Dorothy L. Sayers, le major A.E.W. Mason, la baronne Emma (Emmuska) Orczy et le père Ronald Knox. Direction une petite île privée, en Cornouailles, face à Pentreath. Les invités sont circonspects ! C’est une étrange propriété peuplée d’objets et de machines dont Eric, un automate détecteur créé par Ghyll et un scientifique, Arno Zumtod. Mais durant la nuit, « Au secours ! À moi ! On me tue ! » (p. 40-41) : dans la chambre de Ghyll, une fenêtre est brisée ; son épouse, Honoria, hurle ; en bas, une robe de chambre s’enfonce dans l’eau et Eric est tranquillement assis dans un fauteuil… Suicide ? Crime ?

« Quelle étrangeté ! Un meurtre dans une chambre close dans une villa isolée dans une île… Comme des poupées gigognes. » (Agatha, p. 70).

J’ai mis un certain temps avant de comprendre qui était le narrateur ! En tout cas, sur le modèle de construction de « cadavre exquis », chacun enquête, chacun a ses théories – sauf peut-être la baronne d’origine hongroise – mais être un bon auteur de romans policiers ne veut pas dire être un bon policier ! Heureusement l’inspecteur Widgeon arrive avec les bobbies et… son parapluie !

C’est bien pensé (l’auteur s’amuse avec les codes du roman policier après l’avoir fait pour l’espionnage dans Opération Copperhead), c’est bien dessiné, c’est drôle (humour so british mais auteur français !), je vous conseille vivement cette bande dessinée, une parodie des romans à énigmes (mysteries) très réussie.

Cette bande dessinée Le Detection Club est une adaptation libre du roman The Floating Admiral écrit en collectif par les membres du Detection Club, paru à Londres en 1931 et publié en français sous le titre L’Amiral flottant en 1936 avec réédition sous le titre L’Amiral flottant sur la rivière Whyn en 2003.

Une lecture pour La BD de la semaine et pour les challenges BD, Cette année, je (re)lis des classiques, Petit Bac 2020 (pour la rubrique « Crimes et justice » avec « Detection Club ») et Polar et thriller 2019-2020.

Plus de BD de la semaine chez Noukette.

32 réflexions sur “Le Detection Club de Jean Harambat

    • Tu sais, en fait, rien à voir avec le thriller ou le polar, c’est du roman policier « à l’ancienne » et tu vas tout comprendre car chaque auteur qui faisait partie de ce Club avait ses spécificités donc tout est expliqué (avec humour) ; ce qui est marrant, c’est que, dans les règles, il n’est pas autorisé de mettre un personnage chinois mais cette histoire en met un, histoire d’aller au-delà des règles.

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