Arcadia (l’intégrale) de Fabrice Colin.
Bragelonne, collection Steampunk, septembre 2018, 420 pages (poche), 9,90 €, ISBN 979-10-281-0522-8.
Genres : littérature française, fantasy, science-fiction.
Fabrice Colin naît le 6 juillet 1972 à Paris. Il est auteur de romans et de nouvelles de l’imaginaire (science-fiction et fantasy) et se tourne vers le roman policier et la littérature jeunesse. Il est aussi scénariste pour la bande dessinée et la radio. Bien qu’il publie depuis 1997 et que je connaissais certains de ses titres comme Confessions d’un automate mangeur d’opium ou Big Fan ou La poupée de Kafka, j’ai l’impression que je n’avais jamais lu cet auteur ! Plus d’infos sur son site officiel (consultez plutôt « biblio & co » car le blog n’est plus à jour depuis mars 2017).
Rome, Italie, 23 février 1821. Le poète anglais John Keats meurt près de son ami Joseph Severn. « Les yeux du poète se ferment. Il exhale un dernier souffle. » (p. 17).
Londres, Angleterre, décembre 1872. William Morris et Jane Burden épouse Morris rendent visite à leur ami, le peintre Dante Gabriel Rossetti, un artiste préraphaélite qui a reçu la visite d’un esprit. « L’Esprit a besoin de personnages de votre trempe, Gabriel. […] Il m’a parlé de John Keats, poursuit Rossetti. Du rôle que John Keats pouvait exercer sur nos œuvres, de son esprit immortel. Je n’ai pas eu le cœur de le contredire […]. Soyez ses chevaliers, m’a-t-il confié encore. Vous seuls pouvez soutenir son âme, vous seuls pouvez l’aider à revivre. Pour qu’enfin résonne la musique du sommeil. » (p. 27).
140 ans plus tard, à Paris. « […] tout ce qui formait l’ossature de la société a disparu. Ce qui nous reste ? Une poignée de survivants incapables de comprendre ce qu’ils font là, incapables de savoir s’ils ont été choisis, sélectionnés, élus par quelque chose ou par quelqu’un, ou si tout n’a été qu’en définitive que le fruit du plus complet hasard. » (p. 44). Parmi ces survivants, Alex, Guillaume, Estel surnommée Campa et Gabriel, passionnés de peinture et de poésie. C’est que « Keats est passé dans l’autre monde. […] Le monde des rêves et de la mort. » (p. 59).
Mais Paris est sous les eaux à cause d’une pluie incessante… « Paris est devenue une ville morte, enfin pleinement féerique. Comme si son âme s’était révélée. » (p. 70).
Arcadia est un monde magique, baroque, avec des symboles, des rêves, des légendes arthuriennes… « On n’a pas le droit de se souvenir des morts. Ça nous empêche d’être heureux et ça ne sert à rien pour les gens qui sont partis, étant donné qu’ils ne sont pas vraiment partis : juste figés dans le passé. » (p. 102). Arcadia est-il le monde réel et Ternemonde le monde des rêves voire un monde parallèle ? Fabrice Colin embarque ses lecteurs pour un voyage onirique et mélancolique. « le monde va changer, dans les jours à venir. Il va se modifier considérablement. Toute chose arrive à son terme […] Il est logique que le réalité tente de résister. » (p. 178-179). « […] les souvenirs, les défaites, les souffrances : c’est comme si rien de tout ça n’avait jamais existé. » (p. 275).
En mettant en parallèle passé, présent, futur, légende, réalité, rêve, en parlant de poésie, littérature, peinture, mythologie (nombreuses références), l’auteur montre que les combats que nous menons (contre nous-mêmes, contre les autres, contre le dragon, contre la Nature) sont les mêmes que les combats qui ont déjà été menés et ceux qui seront encore menés. « Nous allons réenchanter le monde, chevaliers. » (p. 302).
Alors, nous lecteurs, réenchantons le monde avec ce diptyque atypique et fusionnant (trop pour certains) ! Cette intégrale réunissant le premier tome, Vestiges d’Arcadia, paru aux éditions Mnémos en mai 1998 (que j’ai trouvé plutôt fantasy) et le deuxième tome, La musique du sommeil, paru aux éditions Mnémos en juillet 1998 (que j’ai trouvé plutôt science-fiction).
Une lecture pour les challenges Contes et légendes #2 (légendes et mythologie arthuriennes en particulier) et Littérature de l’imaginaire #8.
C’est noté !
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OK 😉 Tu lis tout en numérique ?
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Pas tout, j’alterne entre le papier et la liseuse. Mais il est vrai que pour les bouquins récents, je les lis souvent en numérique. Sinon, je n’aurais plus de place dans l’appartement ! 😄
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Je comprends ! J’ai des périodes où je range mes livres dans les nouvelles bibliothèques mais il y a encore plusieurs cartons et caisses de livres… Je n’en vois pas le bout… Pourtant j’en ai déjà donné…
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Moi non plus je n’en vois pas le bout. C’est pour ça que maintenant je sélectionne vraiment les livres papier.
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Moi aussi, je garde mes collections intégrales (en particulier classiques) et plutôt les romans coups de cœur (même si je sais que je n’aurai sûrement pas le temps de les relire…) et les livres d’Asie, d’Europe de l’Est et aussi anglais et un peu français. Mais j’ai déjà donné beaucoup de livres 😉
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Je n’ai encore rien donné, je n’y arrive pas. 😉
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Mais tu es en maison ? Alors, je comprends, tu as de la place 😉 Je suis en appartement et après plusieurs déménagements avec à chaque fois plus de livres…
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Non, non, je suis en appartement. Les livres s’entassent, j’ai des piles un peu partout.
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Ah oui, comme moi alors, ah les livres… !
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Oui ! 😄
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Hi hi hi 🙂
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