Un gars et son chien à la fin du monde de C.A. Fletcher.
J’ai lu, collection Nouveaux Millénaires, août 2020, 320 pages, 21 €, ISBN 978-2-290-21628-6. A boy and His Dog at the End of the World (2019) est traduit de l’anglais (Écosse) par Pierre-Paul Durastanti.
Genres : littérature écossaise, science-fiction.
C.A. Fletcher vit en Écosse ; il a des enfants et des chiens ; il est écrivain pour la jeunesse mais Un gars et son chien à la fin du monde est un roman de science-fiction pour adultes. C’est son premier roman traduit en français mais pas son premier roman puisqu’il a déjà écrit un roman : Far Rockaway (2011) et des trilogies : Stoneheart, Ironhand, Silvertongue (tomes parus en 2006, 2007, 2010), Dragon Shield, The London Pride, City of Beasts (tomes parus en 2014, 2015, 2016) et The Oversight, The Paradox, The Remnant (2017). Plus d’infos sur son site officiel.
Après ce que les humains ont appelé la Castration, il n’y a plus eu de naissances sur la Terre ou très peu. Il y a maintenant moins de dix mille humains disséminés sur la planète.
Griz est une exception, une « aberration ». Il vit sur une des îles Hébrides avec ses parents, son frère Berg, sa sœur Bar et ses deux chiens, Jip et Jess. « Jip est un terrier aux longues pattes, marron et noir, le poil rêche et le regard affûté. Aussi grande, Jess a le pelage lisse, les épaules plus étroites, la poitrine tachée de blanc. Ce sont des corniauds, le frère et la sœur, identiques mais différents. » (p. 13).
Un jour, un inconnu, Brand, débarque sur leur île mais le lendemain matin, il part en volant plusieurs choses dont de la nourriture et la chienne Jess. Sans réfléchir, Griz le poursuit avec son bateau, le Doux-Espoir, et avec Jip. « On peut quitter sa vie tranquille aussi vite que ça, et rien de ce qu’on croyait savoir ne sera plus comme avant. » (p. 55).
Après la perte du Doux-Espoir, Griz et Jip poursuivent à pieds (et à pattes) et découvrent ce qui reste du monde d’avant.
Et je ne vais pas beaucoup en dire plus car voici ce que demande l’auteur. « À propos des spoilers. Les autres lecteurs – sans parler de l’auteur de ces lignes – apprécieraient sans doute que les découvertes effectuées au fil du voyage de Griz dans les ruines de notre monde restent un petit secret entre nous… » (p. 8).
Je vous donne simplement deux passages que j’aime.
1. Griz aime beaucoup lire. « Les livres, ça résiste drôlement, si on les protège de l’humidité et des rats. Ils durent des siècles, sans problème. Lire, c’est une autre façon de survivre. Ça aide de savoir d’où on vient, comment on en est arrivé là. Et puis, même si je n’ai jamais rien connu d’autres que ces îles basses et désertes, un livre inconnu que j’ouvre, c’est une porte qui me permet de voyager loin dans l’espace et le temps. » (p. 14).
2. Sur l’île de Griz, il n’y a pas d’arbres. « Un arbre, c’est une merveille. » (p. 133).
Après Le livre de M de Peng Shepherd, voici un autre roman post-apocalyptique différent de ceux qui existent. Il y est noté l’importance des animaux (à travers les chiens) et des livres (voir l’extrait ci-dessus). J’y vois un clin d’œil à Demain les chiens de Clifford D. Simak (1952) et à Trois hommes dans un bateau (sans parler du chien) de Jerome K. Jerome (1889). Aventures et suspense sont au rendez-vous dans ce monde dévasté (mais plutôt de façon naturelle) et hostile. De l’émotion aussi. Un coup de cœur pour moi.
Pour les challenges Animaux du monde #3 (chiens), Challenge de l’été (note de lecture publiée plus tard mais bien lu en été, le 13 septembre), Littérature de l’imaginaire #8, Petit Bac 2020 (catégorie Animal pour chien) et Voisins Voisines 2020 (Écosse).
Ils l’ont lu (et apprécié aussi) : Bibliocosme, Dragon galactique, Sophie, Un papillon dans la lune et sûrement d’autres.
J’aime beaucoup cette phrase « Ce sont des corniauds, le frère et la sœur, identiques mais différents. »
Quant à un roman dans lequel les animaux et les livres sont importants, il ne peut que me plaire !
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J’espère que tu le liras et qu’il te plaira effectivement 🙂 Je note souvent des extraits qui m’ont plu non seulement pour étayer ma note de lecture et les partager avec mes lecteurs mais aussi pour en garder une trace 😉
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un chien et la fin du monde ? ce livre est parfait pour notre ami le chien critique!!!
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Peut-être l’a-t-il déjà lu ? Tiens, je vais rajouter des liens de blogueurs et blogueuses qui l’ont lu 😉
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je ne sais pas, mais cela me fait penser à lui
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Oui, c’est son genre de lecture, il a dû voir passer ce titre fin août 😉
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Un très chouette roman !
Merci pour le lien ^^
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Pas de quoi, bonne continuation et de belles lectures 🙂
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Le thème m’a fait penser à une BD que j’ai achetée et lue il y a des années: je me suis dit qu’elle en était peut-être adaptée, mais vérification faite, les deux œuvres n’ont pas de rapport direct entre elles…
Ma BD: « Vic & Blood, les chroniques d’un gars et de son chien », Corben / Ellison, éd. Comics USA, 1989.
(s) ta d loi du cine, « squatter » chez dasola
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Oh, merci pour l’info parce que je ne la connais pas cette BD 😉
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