Le Liseron illustré par Walter Crane et Edmund Evans.
Hachette, collection Magasin des petits enfants, 1874, 26 pages.
Genres : littérature enfantine illustrée, conte.
Walter Crane naît le 15 août 1845 à Liverpool (Angleterre). Il étudie avec le graveur William James Linton (1859-1862) et devient peintre, illustrateur, artiste, membre du mouvement artistique des Arts & Crafts, mais aussi écrivain et socialiste (ami avec John Ruskin et William Morris, entre autres). Il meurt le 14 mars 1915 à Horsham dans le Sussex (Angleterre).
Edmund Evans naît le 23 février 1826 à Southwark à Londres (Angleterre). Peintre, illustrateur, imprimeur et graveur, il développe une technique en provenance d’Asie sur bois en couleurs et devient un incontournable au XIXe siècle. Ainsi il travaille pour des classiques de littérature d’enfance et de jeunesse. Il meurt à Ventnor sur l’île de Wight le 21 août 1905.
Village de Fière-Garde. Le père est mort à la guerre, la mère de chagrin et la fillette, Louise, est orpheline. Les gens du village prennent soin de celle qu’ils surnomment Liseron parce que « le liseron est une plante agréable à voir, courageuse, contente de vivre, qui grimpe le long des haies quand elle peut, qui rampe à terre quand il le faut, qui fleurit partout, même entre deux pavés, même en plein soleil, et qui réjouit les gens par sa jolie couleur et son parfum délicat d’amande amère. » (p. 4) et, en échange, elle garde leurs brebis.
On est après 1515 puisque le Comte de Fière-Garde, blessé à la bataille de Marignan (septembre 1515), est mort quelques années après. La Comtesse de Fière-Garde qui était en Italie pour le soigner vient de rentrer au village et, entendant Liseron chanter, elle questionne la bergère. Celle-ci répond qu’elle aimerait des souliers pour ne plus entrer pieds nus dans la maison du Seigneur le dimanche et qu’elle aimerait savoir lire pour connaître les noms de toutes les choses qu’elle ne connaît pas. « On m’a dit qu’on trouve tout dans les livres. » (p. 12).
D’abord, merci à Katell de Chatperlipopette pour l’info sur FB et à Gallica-BnF pour ce conte, Le Liseron.
Ensuite, deux infos importantes. 1. Magasin des petits enfants est une « nouvelle collection de contes avec un texte imprimé en gros caractères et de nombreuses illustrations en chromolithographie ». 2. La chromolithographie est un procédé d’impression lithographique en couleurs datant de 1837 (impression couleur par couleur, jusqu’à 16 couleurs différentes, donc j’imagine qu’il fallait un passage par couleur).
Louise, la petite bergère orpheline, devient une belle jeune femme, instruite, aimante et comme une fille pour la comtesse dont le fils unique est au service du Roi. Ah, les orphelin(e)s dans la littérature des XIXe et XXe siècles, et les bergères et les princes dans les contes, c’est du pain béni ! Si le conte est français, les deux illustrateurs, très célèbres, sont Anglais et de l’époque victorienne (1837-1901) donc voici cette lecture dans A year in England et le thème de février (époque victorienne) honoré.
Mais aussi dans 2021, cette année sera classique, Challenge lecture 2021 (catégorie 32, un livre dont le titre comprend le nom d’une fleur), Les classiques c’est fantastique (pour l’histoire d’amour entre la bergère et le capitaine de Fière-Garde), Contes et légendes #3, Jeunesse et Young Adult #10, Projet Ombre 2021 et Les textes courts.
Il a l’air beau ce livre !
Bises.
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PS/ Je l’ai ajouté dans le récap’ de mon challenge.
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OK, merci Lydia 🙂
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Oui, imagine le procédé des couleurs à l’époque, énorme 🙂
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Oh ce livre semble être toute une œuvre d’art en plus d’un joli conte… 😉
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Tout à fait, imagine le procédé à l’époque pour passer les 16 couleurs les unes après les autres !
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Punaise… oui cela a du prendre du temps…
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Oui, ah ah ah, c’était avant l’offset et les moyens modernes d’impression et de reprographie 😉
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C’est pour cela que j’aime beaucoup la lithographie
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Oui, c’est beau 🙂
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Ca a l’air bien joli!
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Oui, cette méthode d’illustration révolutionnaire à l’époque devait demander un travail énorme ! 1 couleur = 1 passage, et il y a 16 couleurs…
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Une vraie curiosité que cet ouvrage !
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Tout à fait Moka 🙂
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Voilà qui semble magnifique!
Et les liserons, j’adore (j’ai une histoire personnelle liée aux liserons ❤ ). Si la beauté éphémère de la fleur du liseron est admirée et louée par des surnoms flatteurs (belle de jour, gloire du matin, robe de vierge, chemise du bon dieu, etc.), sa racine et sa plante à l’inverse sont appelées "boyaux du Diable" car très tenaces, pouvant sans cesse se régénérer si mal enlevées/arrachées, prenant l'eau des autres plantes et allant jusqu'à les étouffer en s'enroulant autour d'elles.
Je trouve ça fascinant!
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Eh bien, merci pour ces infos que je ne connaissais pas (n’ayant pas de jardin), oui c’est fascinant 🙂 Tiens, je vais te conseiller un roman superbe qui parle d’arbres et de flore, de leur symbiose, je pense qu’il va t’intéresser, un très beau premier roman, Semiosis de Sue Burke 🙂
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Merci beaucoup! Je n’ai pas non plus de jardin, j’aime juste cette fleur 😉 (et je n’ai pas du tout, mais alors pas du tout la main verte ^^)
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Moi non plus sauf ici, grosse surprise 😉
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Je ne connaissais pas du tout, je vais aller voir ça de plus près ! Encore une belle découverte !
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Tant mieux, Alice, bonne future lecture et j’espère que tu admireras le procédé des couleurs, une couleur = un passage donc 16 couleurs = 16 passages 😛
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