Sita Sings the Blues est un film d’animation de 82 minutes réalisé par Nina Paley et sorti en salles en 2008. Il reçoit le premier prix (le Cristal) au Festival international du film d’animation d’Annecy en 2008. J’ai trouvé deux affiches différentes.
Nina Paley naît le 3 mai 1968 à Urbana (Illinois, États-Unis). Elle étudie l’art (elle est dessinatrice) puis voyage, Santa Cruz, San Francisco… Elle crée Nina’s Adventures (un premier comic strip) en 1988 puis Fluff (un comic strip avec un chat) en 1995. Ensuite, elle se lance dans le cinéma d’animation en 1998 et réalise Pandorama en 1999 et Fetch en 2001. En 2002, elle part à Thiruvananthapuram (ou Trivandrum) dans le Kerala (Inde) et réalise Sita Sings the Blues. Elle milite pour l’art libre et la culture libre. Plus d’infos sur son site officiel (le bandeau animé est génial) et sur le site du film.
Sita, déesse indienne et épouse dévouée, est répudiée par son mari, Rama. Nina Paley est quittée par son mari, Dave. Elle fait un parallèle entre leurs deux histoires. Le couple vit à San Francisco avec un chat, Lexi, mais Dave part travailler en Inde, seulement pour six mois mais son contrat est renouvelé un an.
En Inde, justement, il y a fort longtemps mais les sources ne sont pas sûres, au XIVe siècle, ou au XIe siècle, euh avant J.-C., ça c’est sûr, à Ayodhia, c’était sûrement au nord, les trois narrateurs (en ombres chinoises) ne sont pas toujours d’accord (c’est qu’il existe plusieurs versions selon les époques et les régions). Rama est un gentil roi musicien et il est heureux avec son épouse, Sita. Mais le roi du Lanka (au sud) enlève Sita parce que sa sœur lui a dit qu’elle était la plus belle femme au monde. Rama fait tout pour la retrouver mais il n’a plus confiance en elle et il veut que son peuple le respecte alors il doit prendre une décision cruelle…
Bref, c’est toute la mythologie indienne qui défile (cette histoire étant inspirée du Râmâyana de Valmiki) mais il y a aussi des chansons jazz d’Annette Hanshaw (une chanteuse américaine des années 20). C’est très psychédélique, la musique et les images, c’est impressionnant ! C’est en tout cas une histoire (deux histoires !) sur l’amour, la féminité et le respect (que l’on se doit à soi-même). Nina Paley est très inspirée et douée, je regarderai d’autres films d’animation qu’elle a réalisés puisqu’ils sont disponibles librement.
Je vous présente ce film dans 2021, cette année sera classique (pour l’adaptation du classique Râmâyana), dans Contes et légendes #3 (pour les légendes et la mythologie indiennes) et bien sûr dans Les étapes indiennes #2.
Merci pour ce petit voyage matinal!
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Un voyage dans l’Inde de l’Antiquité, envie de lire le Râmâyana 😉
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Oh tout un magnifique conte, il semblerait didonc… oh
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Oui, le Râmâyana est une partie des légendes et de la mythologie indiennes, ça date… Rédaction à partir du 3e siècle avant JC.
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Le graphisme est vraiment original, voire particulier par moments^^ Mais ça me dirait bien de le voir quand même! Sur quel support l’as-tu regardé? En anglais?
En tout cas, merci pour cette belle participation qui me donne envie d’en savoir davantage sur le Râmâyana mais aussi Annette Hanshaw!
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Oui, c’est pour ça que je dis que c’est psychédélique 🙂 Je l’ai regardé sur… eh bien zut, je n’ai pas gardé le lien… Mais tu trouves tous les liens sur le site de Nina Paley ou sur le site officiel du film (liens dans mon billet). Je l’ai regardé en VO oui, je n’ai pas eu besoin des sous-titres ; voici un des liens YouTube : https://youtu.be/RzTg7YXuy34 ; bon visionnage 🙂
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J’avais beaucoup aimé ! De beaux graphismes colorés. Certaines scènes m’avaient un peu impressionnée à l’époque!
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Ce film d’animation est une totale réussite, histoire, dessins, musique, Nina Paley est vraiment inspirée et douée, et puis choisir la liberté d’accès, bravo 🙂
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