Le jardin de Hye-young Pyun.
Rivages, collection Noir, octobre 2019, 160 pages, 21 €, ISBN 978-2-7436-4872-5. The Hole (2017) est traduit du coréen par Yeong-hee Kim et Lucie Modde.
Genres : littérature sud-coréenne, roman noir, thriller.
Hye-young Pyun 편혜영 naît en 1972 à Séoul (Corée du Sud). Elle étudie l’écriture créative et la littérature coréenne à l’université Yedae de Séoul et sa première nouvelle, Essuyer la rosée, est récompensée en 2000. D’autres nouvelles reçoivent également un prix ainsi que Le jardin (Prix Shirley Jackson en 2017). Elle est autrice (nouvelles, novellas, romans). Cendres et rouge (2010) est publié chez Philippe Picquier en 2012.
« Ogui ouvre lentement les yeux. Tout est blanchâtre autour de lui. Une lumière l’éblouit. Il ferme les yeux et les rouvre. Ça lui coût une peu. Il est rassuré, il sent qu’il est en vie. » (p. 7). En effet, Ogui est à l’hôpital, il se réveille après un long coma et ne sait pas où est son épouse. Pourtant le couple vient d’acheter une maison, il est professeur universitaire, elle est journaliste. « Comment la vie peut-elle changer du tout au tout aussi rapidement ? Comment peut-elle s’effondrer, se briser en mille morceaux et disparaître dans le néant ? » (p. 23).
Sa belle-mère lui rend visite tous les jours mais il ne peut pas communiquer sauf en clignant de l’œil pour dire oui. Après plusieurs mois de rééducation, il se sent déprimé… « Il s’est beaucoup investi dans sa rééducation, mais aucune fonction physique n’est revenue. » (p. 37).
Lorsqu’Ogui retourne dans sa maison, huit mois après, elle est réaménagée, avec un lit spécial, des appareils de rééducation, une infirmière à domicile, un kiné… Sa belle-mère s’occupe de tout et paye tout. C’est un peu bizarre, non ? En tout cas, elle décide de s’occuper du jardin. « Le jardin est sens dessus dessous. Comment a-t-il pu devenir une telle jungle en huit mois ? » (p. 56). Or son épouse avait une obsession pour le jardinage et ça le dérangeait.
De son côté, Ogui qui n’a rien à faire, pense et se souvient, son enfance, sa mère morte, son père plus que distant, ses études, sa rencontre avec son épouse, ses études, son métier de professeur de géographie… mais « Sa femme lui manque. Elle lui manque terriblement. » (p. 73).
Mais revenons au jardin puisque c’est le titre. Sa belle-mère y creuse un trou énorme… Le voisinage s’interroge. Veut-elle planter un arbre ? Elle dit que c’est pour créer un étang… Oqui est inquiet. « Lui qui pensait avoir connu beaucoup d’épreuves, il pressent aujourd’hui que beaucoup d’autres l’attendent. Et que les souffrances passées ne sont rien à côté de celles à venir. » (p. 101). Et il a bien raison !
Ce roman est comparé à Misery de Stephen King. Construit comme un thriller psychologique, il fait effectivement froid dans le dos ! Le suspense s’installe peu à peu jusqu’à la chute. Mais le récit, bien loin du classique états-unien, est très coréen, très troublant, donc totalement différent c’est pourquoi il est à découvrir absolument !
Pour le Challenge coréen #2 et Polar et thriller 2021-2022.
Ils l’ont lu : Alex, Alice, Dasola, Ingannmic, Lune, Richard, entre autres.
J’avais bien aimé ce titre, l’ambiance y est oppressante et étrange à souhait !
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C’est tout à fait ça ! Bon weekend 🙂
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Oh oui déjà lu… et vraiment tout un bon thriller… et quelle fin !
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Oui, j’avais vu ton billet 😉 Bon weekend 🙂
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J’avais adoré ce roman, et ce fameux jardin.
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J’avais repéré ton billet, je vais rajouter quelques liens dans mon billet, bon weekend 🙂
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La couverture en tous les cas est très très belle.
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Tout à fait, et l’histoire et le style sont exceptionnels 🙂
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