Grand Silence de Sandrine Revel et Théa Rojzman.
Glénat, Hors collection, juin 2021, 128 pages, 23 €, ISBN 978-2-34404-105-5.
Genre : bande dessinée française.
Sandrine Revel, la dessinatrice, naît le 3 octobre 1969 à Bordeaux (Aquitaine) où elle étudie les Beaux-Arts. Elle est dessinatrice de bandes dessinées et d’albums destinés à la jeunesse. Plus d’infos sur son site officiel.
Théa Rojzman, la scénariste, naît en 1974 en France. Elle étudie la philosophie, la thérapie sociale en poursuivant une carrière d’artiste puisqu’elle est peintre, illustratrice et également autrice. Plus d’infos sur son site officiel.
Un mariage. Octave, un invité, s’isole avec Freddy, un enfant de 11 ans. Grand Silence…
Octave « n’est pas qu’un gros bourgeois, c’est le député des Hauts Sommets, figure-toi ! » (la mère de Freddy à son mari, p. 13).
Six ans après.
« Comment je me sens aujourd’hui ? […] Je vous demande seulement de ne pas utiliser de mots, c’est la consigne. Il faut se taire et aller chercher au fond de son cœur ce qu’on voudrait dire. » (l’institutrice, Maria, aux enfants, p. 23).
Parmi les enfants, Arthur. Son cousin Freddy, un adolescent violent et alcoolique, l’oblige à boire de l’alcool.
Quant à Octave, il sévit toujours… Sa nouvelle victime est Ophélie qui vit avec sa maman depuis la séparation d’avec le papa d’Arthur.
« Ça suffit, maintenant » (p. 70) ne signifie pas la même chose dans la bouche de la maman d’Ophélie ou dans celle de l’institutrice qui fut elle aussi victime.
Dans la postface, Théa Rojzman explique la difficulté de parler mais il faut en parler même si c’est insoutenable. Suivent quelques chiffres et des infos importantes.
Je n’ai pas vraiment de mots pour parler de cette bande dessinée avec très peu de textes, les bulles des enfants étant souvent vides puisqu’ils ne parlent pas de ce qu’ils ont vécu (et sur cette île, l’usine de Grand Silence rend leurs cris inaudibles). Quant aux adultes, beaucoup préfèrent ne pas voir, ne pas savoir, ne pas comprendre… puisque de toute façon ils ne peuvent pas entendre ce que les enfants ont à dire.
J’ai mis du temps à publier cette note de lecture mais, voilà, c’est chose faite. Si je dis que c’est une « belle bande dessinée », je sais que ça va choquer certains et je le comprends. Pourtant, c’est quand même une belle bande dessinée parce que les dessins ont une douceur et le texte est d’une grande justesse. Il faut oser dire les choses, il faut aussi oser les lire et en parler. Par exemple, France Inter dit « L’indicible mis en scène de façon subtile » (vu sur le site de l’éditeur), voilà, c’est ça, c’est subtil.
Pour La BD de la semaine, Des histoires et des bulles (catégorie 39, une BD sur l’éducation), Bingo littéraire d’Hylyirio (n° 4, avec ses arbres nus et son coucher de soleil, la couverture rappelle l’hiver), Challenge lecture 2022 (catégorie 33, un livre qui parle d’un secret de famille), Jeunesse Young Adult #11 et Petit Bac 2022 (catégorie Lieu pour Grand Silence, une ville-île imaginaire). Plus de BD de la semaine chez Noukette.
Je ne connaissais pas, je vais essayer de la trouver.
Bonne journée ! Bises !
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J’espère que tu la liras, j’ai hâte de lire ton avis sur cette bande dessinée « difficile » ; bon weekend 🙂
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Faut -il d’abord que j’arrive à la trouver…
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Oui, c’est sûr ; pour moi, c’est facile : j’emprunte à la médiathèque, je dirais même plus sur le Réseau des médiathèques car il est possible de transférer une réservation d’une médiathèque à une autre 😉
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C’est bien pratique !
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Tout à fait et il y a beaucoup de choix 🙂
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Je ne connaissais pas du tout mais maintenant j’ai très envie de découvrir cet ouvrage.
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Tant mieux, Natiora, c’est une bande dessinée à découvrir malgré la dureté de son message ; bon weekend 🙂
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Effectivement, il faut en parler… oh oui…
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Oui, et évidemment c’est « plus facile » d’en parler lorsqu’on n’a pas vécu ça…
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Ouch. Ça ne doit pas être facile à lire… Je tenterai un jour, mais j’avoue que j’ai du mal à supporter ça. Et je ne comprends vraiment pas.
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Je te comprends, Nathalie, c’est quelque chose d’affreux pour les enfants qui ont vécu ça…
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pas forcément tentée…
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Je comprends, Eimelle, c’est cependant une « belle » bande dessinée.
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Difficile sujet effectivement mais il est si important qu’il ne soit plus tabou. Alors je note ce titre – et merci pour la découverte.
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Merci, Véro, j’espère que tu liras cette BD et que tu en parleras aussi ; bon weekend 🙂
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Lecture choc j’imagine… Il a l’air sublime oui…!
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Oui, c’est une lecture choc, une lecture difficile, mais sûrement indispensable.
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je note le titre, à l’occasion 🙂
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Tu fais bien, Mylène très ‘belle’ bande dessinée malgré le thème difficile.
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J’avais eu un gros coup de coeur sur l’album qu’elle avait fait sur Glenn Gould, sans paroles aussi. C’était magistral. Il faut que je continue à explorer ce qu’elle fait.
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Ah, je ne l’a pas lu, je note 🙂 Celui-ci n’est pas complètement sans texte, ce sont les enfants qui ne parlent pas.
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Je parlais de Sandrine Revel. 😉
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Pour Glenn Gould, une vie à contretemps : c’est noté 🙂
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Titre inconnu au bataillon pour moi !
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Ah ah, tu m’as faire rire mais je ne connaissais pas cette BD non plus avant de la lire 😉
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