Je ne savais pas du tout quoi lire pour Les classiques c’est fantastique avec le thème de janvier « chroniques des gros(ses) dégueulasses », déjà je ne percutais pas bien le thème, je pensais à de la littérature pornographique mais je n’en avais pas envie… Je remercie Fanny qui m’a donné quelques idées (samedi soir, j’ai dû faire vite). J’en ai sorti ce poème : Howl d’Allen Ginsberg que j’ai dû lire en anglais parce qu’en français je n’ai trouvé que le début et des extraits (c’est qu’il n’est pas encore tombé dans le domaine public).
Howl ou Howl for Carl Solomon est un long poème en prose écrit en 1954-1955, lu durant la Six Gallery Reading (le 7 octobre 1955) à San Francisco, et publié en 1956 par le poète et activiste Lawrence Ferlinghetti cofondateur de City Lights Books (édition et librairie qui existent toujours). Howl contient trois parties et il est disponible en anglais sur SprayBerry et sur Poetry Foundation mais aussi sur Wikipedia avec des explications (toujours en anglais). Il est édité en France par Christian Bourgois (96 pages).
Voici ce que dit Wikipédia d’Allen Ginsberg : « Irwin Allen Ginsberg, né le 3 juin 1926 à Newark et mort le 5 avril 1997 à New York, est un poète américain, membre fondateur de la Beat Generation, du mouvement hippie et de la contre-culture américaine. Ses prises de position homosexuelles, pacifistes et bouddhistes lui valurent de fréquents démêlés avec la justice. Son œuvre, scandaleuse dans les années 1960, fut récompensée à partir des années 1970. »
Scandale littéraire, censure, interdiction, condamnation pour obscénité, arrestation de l’auteur… C’est que Howl est écrit dans un langage cru et parle non seulement de sexe mais aussi d’homosexualité, d’alcool, de drogue (marijuana, LSD, amphétamines, opium), etc. Il critique la politique, la religion, le comportement du gouvernement et les agissements du corps médical en particulier en hôpital psychiatrique (ce qu’a subi Carl Solomon au Rockland Psychiatric Center).
De plus Ginsberg milite contre la guerre du Viêtnam, son père est Juif et sa mère est militante communiste, il préfère être bouddhiste et hindouiste (imaginez dans l’Amérique des années 50 !).
Cofondateur de la Beat Generation (expression créée par Jack Kerouak en 1948) avec Jack Kerouac, William S. Burroughs rejoints par Gregory Corso, Ginsberg – et Burroughs avec Le festin nu – ont dû faire face à des procès en obscénité mais c’est ce qui permit finalement la reconnaissance de ce mouvement artistique et littéraire voire politique dans cette Amérique puritaine qui refuse la libération sexuelle, l’homosexualité et les pensées libertaires.
Beatniks, hippies, jazz, pop music, liberté individuelle, culture underground, mouvement gay… des courants reconnus maintenant mais décriés fin des années 50 et dans les années 60. Et vous vous doutez que Ginsberg et ses copains étaient fortement surveillés par le FBI puisque considérés comme dégénérés et dangereux.
J’avoue que c’est un tantinet nébuleux pour moi (il y a de nombreuses références que je ne connais pas…) mais c’est intéressant à découvrir parce que cette Beat Generation a enrichi la culture américaine (voire mondiale, occidentale en tout cas) surtout au niveau littéraire et musical.
Voilà, je n’aurais pas mis ça de moi-même dans le thème « gros dégueulasses » (qui me faisait plutôt penser à Sade et confrères) mais je suis contente de participer à ce premier thème de l’année pour Les classiques c’est fantastique, même de façon succincte (c’est que je n’ai pas lu le recueil de poèmes en entier, pas disponible légalement sur le Web, simplement Howl). Les billets de Moka, Mag, Natiora, Lolo Coste, Lili, Mumu, Margot, Fanny, Madame lit, Alice, Katell, L’ourse bibliophile et Fanny (pages versicolores).
Il existe un film, Howl, réalisé par Rob Epstein et Jeffrey Friedman, sorti en salles en 2010 aux États-Unis et en 2012 en France. C’est un film dramatique et biographique sur Allen Ginsberg joué par James Franco. Le film raconte l’enfance de Ginsberg, le poème Howl (en animation), le procès contre Howl et son auteur et un entretien avec Ginsberg après le procès.
Spell, une chanson de Patti Smith, est inspirée de Howl (vidéo sous la bande annonce du film).
Je mets ce billet dans 2022 en classiques, Les adaptations littéraires et Les textes courts.
Totalement inconnu pour moi… 🙂
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Eh bien, pareil pour moi, mais je connaissais vaguement le nom et un tout petit peu sur la Beat Generation.
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Il rentre parfaitement dans le thème. Je ne connaissais pas ce nom (de la Beat Generation, je n’ai que Kerouac en tête)
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Oui, heureusement que j’ai eu de l’aide pour les idées sinon je n’aurais pas participé 😉
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Eh oui la Beat Generation… tout un sacré groupe, qui ne m’a jamais attirée… pourtant ils ont fait un séjour au Mexique… et tout un séjour… bref une sacrée lecture… 😉
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En fait, je connaissais de nom et seulement quelques infos mais c’est toujours bien de découvrir, même des décennies après, par contre je connaissais un peu plus au niveau musical que littéraire (sans être une spécialiste non plus) 😉
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Je ne connais Ginsberg que de nom et j’en sais maintenant plus avec ton article. Je regarderai demain à la médiathèque si je n’ai pas des choses à me mettre sous la dent.
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Pareil, je connaissais vaguement le nom… J’espère que tu as trouvé quelque chose à ta médiathèque 😉
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C’est bien d’avoir quand même trouvé un petit quelque chose pour participer. J’avoue que, face à ce genre de texte, j’ai toujours des doutes quant à ce que je vais comprendre.
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Oh oui, surtout que j’ai dû lire en américain et je suis un peu rouillée en anglais parce que j’ai très peu l’occasion de le pratiquer…
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A qui le dis-tu… je suis un peu dans la même situation. Du coup, c’est d’autant plus admirable !
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J’avoue qu’il y a peut-être une ou deux choses que je n’ai pas comprises mais, comme c’est un peu nébuleux pour moi, peut-être que je n’aurais pas compris non plus en français 😛
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Je n’ai pas encore lu cet auteur mais je me sens assez en phase avec les auteurs de la Beat Generation et je compte bien découvrir ses textes un jour.
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Bonne(s) future(s) lecture(s), alors, je viendrai lire ton (tes) avis 🙂
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Ouch… S’il faut lire en anglais, je passe mon tour !! Je suis plus que rouillée…
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C’est vrai que, si tu veux réviser, c’est un peu compliqué, d’autant plus que c’est de l’américain, avec du vocabulaire imagé, j’avoue que j’ai eu du mal quand même…
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