Un doux parfum de mort de Guillermo Arriaga.
Libretto, octobre 2005, 176 pages, 8,10 €, ISBN 978-2-36914-216-4. Un dulce olor de muerte (1994) est traduit de l’espagnol (Mexique) par François Gaudry.
Genres : littérature mexicaine, roman policier.
Guillermo Arriaga naît le 13 mars 1958 à Mexico et grandi dans un quartier populaire où la violence est reine. Il étudie les sciences de la communication (licence) et l’histoire (maîtrise) à l’Université ibéro-américaine. Il travaille comme professeur avant une carrière cinématographique (réalisateur, scénariste, producteur, acteur) et il est aussi écrivain de romans noirs. Ses autres romans sont L’escadron Guillotine (1991, 2006), Le bison de la nuit (1999, 2005) et un recueil de nouvelles, Mexico, quartier sud (2005, 2009).
Loma Grande, un village pauvre au Mexique. Ramón Castaños nettoie le comptoir de son épicerie quand il entend des cris à l’extérieur. Ce sont des enfants et ils ont découvert un corps au bord du champ de sorgho, celui d’Adela, poignardée. Justino Téllez, le délégué communal, ordonne que le corps soit transporté au village. Mais, suite à un quiproquo, tout le monde pense que la morte était la fiancée du jeune Ramón ! Ramón est stupéfié, « Balbutiant, il voulut démentir : – Mais non… elle… je… Il n’eut pas le temps d’en dire plus car à cet instant quelqu’un s’écria : – Voilà les rurales ! » (p. 22).
Les rurales sont la gendarmerie rurale, c’est-à-dire ici le capitaine Carmelo Lozano et ses hommes de Ciudad Mante, qui vous allez le voir sont… très efficaces ! « Dimanche 8 septembre 1991. Avons effectué une patrouille. Aucun incident grave ni délit à signaler. Le secteur est tranquille et l’ordre règne partout. (p. 30).
Suite encore à des mensonges, Ramón, le faux fiancé qui n’a pas pu démentir, est poussé à tuer celui que tout le monde pense coupable, le Gitan (de son vrai nom, José Echevern-Berriozabal). « Je vais le tuer. […] Dès que je le vois, je le tue. » (p. 70).
La population va-t-elle faire « justice » elle-même ? Heureusement un villageois plus perspicace que les autres se pose des questions et va mener sa propre enquête dans le plus grand secret.
Je n’avais encore jamais lu cet auteur (merci à Rachel pour son bon conseil) par contre, j’ai entendu parler de certains de ses films, Amours chiennes réalisé par Alejandro González Iñárritu (2000) pour lequel il est producteur, Trois enterrements réalisé par Tommy Lee Jones (2005) où il est acteur et Loin de la terre brûlée (2008) qu’il a réalisé. À l’occasion, je lirai L’escadron Guillotine et/ou Le bison de la nuit.
Il fait chaud à Loma Grande, très chaud, et on le ressent bien à la lecture de ce court roman. En plus, c’est sec, la poussière est partout. Et le corps, déposé dans une salle de classe, gonfle, empeste et attire les mouches… Vous l’aurez compris, il y a une sacrée ambiance, du genre pas envie d’aller en vacances dans ce village paumé !
Les personnages ne sont pas très fouillés mais l’auteur raconte bien la chaleur, la pauvreté, les mensonges, la corruption, la violence, les secrets bien gardés… Une chouette découverte.
Un mot bizarre « pagaïe » (p. 31), je me suis dit que c’était une erreur, que le terme exact était pagaille mais en fait les deux mots existent, pagaille étant plus récent (fin du XIXe siècle) donc je pense plus utilisé.
Comme je voulais honorer le Mois Amérique latine #2 et le Book Trip mexicain, j’ai emprunté 4 livres mexicains (un roman, deux policiers et un recueil de poésie) mais je n’ai eu, pour l’instant, que le temps de lire celui-ci… Il entre aussi des les challenges Bingo littéraire d’Hylyirio (n° 21, un roman découvert grâce à une blogueuse, merci Rachel !), Mois du polar 2022, Polar et thriller 2021-2022 et Le tour du monde en 80 livres (Mexique).
Tiens, je ne connaissais pas non plus le terme « pagaïe ». C’est bon à savoir !
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Apparemment c’est l’orthographe d’avant mais le mot existe toujours même si on utilise plutôt pagaille.
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C’est toujours très intéressant ces histoires d’orthographe !
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Ah oui, j’aime bien la linguistique (que j’aurais bien aimé étudier) 🙂
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C’est assez complexe en fait !
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Ah, ça, c’est sûr, d’autant plus que j’avais étudié le latin mais pas le grec donc il me manquait toute une partie pour l’étymologie et la linguistique…
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En effet !
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Mais ça n’empêche pas que ça m’intéresse toujours 😉
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Un bon souvenir de lecture aussi pour moi… grâce aux bons conseils de la blogo de l’époque.
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Tant mieux, la blogo littéraire a évolué mais il y a toujours de bons conseils, de bonnes pistes et de belles découvertes 🙂 Par contre je n’ai pas trouvé de billet sur ton blog…
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Pas étonnant, c’était dans une vie antérieure 🙂 Il subsiste un « spectre » du blog de cette époque qui a été depuis pris en main par un hackeur mais plus de trace du billet…
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Il y a des hackeurs qui récupèrent les anciens blogs ???
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Il y en a au moins un 😀
Apparemment, ça lui sert à glisser des posts de « pub » et générer du trafic. J’espère qu’il en a d’autres parce que sinon il risque vite de crever de faim !
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Oui, enfin, ça craint, ce genre d’activités, ça pollue et ça ne sert à rien…
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Merci pour la participation ! J’avais beaucoup aimé cette lecture, ce roman m’a notamment marqué par son atmosphère poisseuse et torride, comme tu le soulignes…
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Tout à fait, Arriaga choisit bien les mots pour que le lecteur ressente tout comme s’il y était 😉
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Oh oui tout un livre qui met mal a l’aise… vraiment j’en suis sortie traumatisée… Le bison de la nuit est tout aussi bizarre… mais pour l’escadron, c’est une autre teneur, on est durant la révolution avec Pancho Villa… c’est mon préféré… 😉
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Merci pour l’excellent conseil, Rachel, je lirai les deux autres titres dès que possible 😉
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Eh bin bonnes lectures… 😉
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Ce n’est peut-être pas pour tout de suite parce que j’ai empruntés 3 autres titres mexicains 😉
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Chouette alors pour les emprunts… viva Mexico !
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Eh oui, j’ai suivi tes conseils pour le Book Trip mexicain (2 romans policiers) mais aujourd’hui, je n’ai pas encore eu le temps de lire… peut-être ce soir si je déconnecte 😛
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J’espère que tu t’es déconnectée… 😉
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Oui, ah ah ah, et j’ai publié ma note de lecture avant la fin février pour le Mois Amérique latine 😉
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Je n’ai pas encore lu cet auteur mais ton billet me donne bien envie de le découvrir. Roman pas trop épais, ça devrait pouvoir se caser (ahem). « Amours chiennes » est aussi dans mes films à voir !
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Je suis ravie que Rachel m’ait conseillé cet auteur et ce titre, bonne future lecture et j’espère que tu verras ce film 🙂
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Je note ! Ca pourrait me faire un polar de plus pour le book trip aussi !
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Eh bien, c’est dans cette optique que j’ai l’avais emprunté et grâce au conseil de Rachel qui coorganise le Book Trip mexicain 😉 Bonne future lecture 🙂
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J’ai lu ce roman en 2010, c’était sur mon ancien blog, et je l’avais bien aimé. Comme toi, le fait que ce soit le scénariste d’Amours chiennes ou 21 grammes m’avait encouragée.
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Je pense que j’ai connu ton ancien blog, il est toujours en ligne ? Et as-tu lu d’autres titres de cet auteur depuis ?
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Non, il n’est plus en ligne, et je n’ai pas rapatrié mes billets, mais ils sont sur Babelio (kathel). Et non, je n’ai pas relu l’auteur, mais ça peut être une idée pour le mois de février prochain ? 😉
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Pourquoi pas 😉
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