Vertiges de Quito de Didier Tronchet

Vertiges de Quito – Les aventures extraordinaires de l’auteur, sa famille et son chat en Amérique du Sud de Didier Tronchet.

Futuropolis, août 2014, 120 pages, 18,50 €, ISBN 978-2-75481-137-8.

Genres : bande dessinée française, carnet de voyage.

Didier Tronchet, de son vrai nom Didier Vasseur, naît le 29 septembre 1958 à Béthune dans le Pas de Calais (France). Il étudie à l’École supérieure de journalisme de Lille et en sort diplômé en 1980. Raymond Calbuth (8 tomes, 1987-2007), Les damnés de la Terre (6 tomes 1987-2000), Jean-Claude Thergal (10 tomes, 1990-2011), Raoul Fulgurex (3 tomes, 1989-1995), La bite à Urbain (1990), Sacré Jésus (2 tomes, 1993-1996), Houppeland (2 tomes, 1997-1998), Patacrèpe et Couillalère (2 tomes, 1998), Le nouveau Jean-Claude (3 tomes, 2001-2010) qu’il adapte au cinéma (scénario et réalisation, 2002), etc. J’ai aimé toutes les bandes dessinées que j’ai lues et j’ai même rencontré l’auteur au début des années 2000 (je dois avoir la BD dédicacée quelque part), je suis fan de ses dessins et de son humour noir. Plus d’infos sur son site officiel.

Préface de Patrick de Saint-Exupéry, rédacteur en chef de la revue XXI dans laquelle Vertiges de Quito a été pré-publié. « Les Tronchet sont partis pour trois ans en Équateur. Ils se sont installés à Quito, ont sillonné l’Amazonie, ont poussé jusqu’en Bolivie. Ce sont ces trois années que Didier Tronchet raconte dans les pages qui suivent. » (p. 3).

L’Équateur est un petit pays « coincé entre la Colombie, le Brésil et le Pérou… » (p. 6). Un tiers de montagne, un tiers de forêt, un tiers de mer et des « habitants qui sont parmi les plus paisibles et les plus joyeux du continent. » (p. 8). La famille Tronchet, c’est-à-dire Didier, Anne, leur fils Antoine (10 ans) et leur chat Bowie (4 ans) avait prévu d’y rester un an, ce fut finalement trois belles années.

Tronchet présente d’abord Quito et l’endroit où vit la famille, à flanc de montagne avec vue sur le volcan Pichincha (4800 m). Une ville dangereuse avec ce volcan qui recouvre parfois Quito de cendres, des glissements de terrain, un aéroport considéré « comme le plus dangereux du monde, en plein centre-ville ! » (p. 13) et une grande avenue construite sur la ligne de faille… Quito, une ville d’histoire, à l’architecture bizarre et aux vues incroyables (sur les neiges éternelles du volcan Cayambe, 5800 m, sur la Cordillère des Andes), et des fêtes, principalement religieuses mais pas que.

Dans la partie suivante, Tronchet survole l’Amazonie dans un avion quatre places avec l’ambassadeur de France à Quito. Direction, « le territoire de la communauté de Sarayaku » (p. 49). Cette partie est plus politique, plus écologique aussi, les indigènes vivant avec « de l’or noir sous les pieds » (p. 54) dans une région (arbitrairement rectangulaire) que les compagnies pétrolières ont appelé le Bloc 23… C’est magnifique mais attention aux fourmis Konga, aux serpents corail et à l’araignée Makisapa de 40 cm d’envergure, brrrrr…

Dans la troisième partie, direction le Pacifique ! 8 heures de route durant lesquelles il faut « franchir la Cordillère (à plus de 3000 mètres!) » (p. 79). Des plages sublimes, des falaises, des collines, de la nature exubérante, des rencontres animalières (boas, iguanes…), bref un des paradis sur Terre.

Dans la dernière partie, Tronchet et Antoine rejoignent Anne au Salar d’Uyuni, « le plus grand lac de sel du monde » (p. 83), en Bolivie. Mais d’abord, visite de La Paz, une ville tout aussi étrange que Quito. Bus jusqu’à Oruro (sud-ouest) puis train jusqu’à Uyuni, cet incroyable désert de sel (qui contient, entre autres, du lithium).

Une très belle expédition (on ressent bien que la famille a aimé son séjour), un récit tout plein de détails et d’informations, des couleurs chaudes, des personnages hauts en couleurs, un humour plus tendre et, en fin de volume, des photos de la famille. À lire à l’occasion : Dans la montagne d’argent d’Anne Sibran qui a appris la langue quechua pour mieux communiquer (Grasset).

Pour Challenge lecture 2022 (catégorie 41, un livre dont le titre comporte le nom d’une ville, 2e billet), Des histoires et des bulles (catégorie 34, une BD autobiographique, 2e billet), Mois Amérique latine 2022 et Petit Bac 2022 (catégorie Lieu pour Quito).

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10 réflexions sur “Vertiges de Quito de Didier Tronchet

  1. A_girl_from_earth dit :

    J’avais un doute, il me semblait l’avoir lu, à la même époque que le Fabcaro au Pérou, mais je crois que c’est une BD que j’ai dû rendre à la bibli sans avoir eu le temps de la lire… Il faut que je l’emprunte à nouveau !!

    J’aime

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