Ils étaient sept de C.A. Larmer

Ils étaient sept de C.A. Larmer.

Le cherche-midi, février 2023, 416 pages, 15,90 €, ISBN 978-2-74917-547-8. The Murder Mystery Book Club (2021) est traduit de l’anglais (Australie) par Tania Capron.

Genres : littérature australienne et de Papouasie Nouvelle-Guinée, roman policier.

C.A. Larmer (C pour Cristina) naît en Papouasie-Nouvelle-Guinée mais elle écrit depuis une ferme délabrée, au sud-est de l’Australie (Byron Bay est la ville la plus au sud-est de l’Australie) où elle vit avec son mari, leurs deux fils et un chiot effronté. Elle est journaliste internationale, éditrice, enseignante et autrice. Elle est autrice de plusieurs séries policières dont The Murder Mystery Book Club series est la dernière en date (avec, pour l’instan, 3 autres tomes parus en anglais) et un livre documentaire sur la Papouasie-Nouvelle-Guinée (où elle est née). Plus d’infos sur son site officiel, sa page FB et son compte instagram.

Alicia Finley assiste pour la quatrième fois au Cercle littéraire du lundi mais elle se rend compte qu’elle n’est « pas au bon endroit » (p. 15), qu’elle n’a « rien à faire là » (p. 18) parce que l’organisatrice est guindée et que les romans contemporains choisis ne l’intéressent pas…

Alicia vit avec sa sœur Lynette et leur labrador noir, Max, à Sydney et, dans leur petite maison, il y a tout un mur de bibliothèques remplies de livres « pour la grande majorité des romans policiers classiques d’auteurs anglais. […] des auteurs de la trempe d’Agatha Christie ou de P.D. James » (p. 19).

Alors, il y a trois semaines, sous l’impulsion de Lynette, elle décide de créer son propre club de lecture, Le Club des amateurs de romans policiers. « Plus Alicia réfléchissait à ce club, plus son cœur s’emballait. Elle n’avait pas été aussi excitée depuis longtemps […]. » (p. 28). Après avoir publié une annonce en ligne avec son adresse postale, elle répond personnellement aux sept membres qu’elle a retenus : 1. Claire Hargreaves qui adore Agatha Christie et tient une boutique de vêtements vintage, 2. Dr Anders Bright qui a un profond respect pour madame Christie « qui ne commet jamais d’erreur » (p. 17), 3. Barbara Parlour « une banale cinquantenaire au foyer » (p. 18), 4. Perry Gordon fan d’Hercule Poirot qui a beaucoup d’humour et qui travaille au département de paléontologie au musée de Sydney, 5. Missy Corner la bibliothécaire qui a bien renseigné Alicia (elle n’a pas envoyé de lettre, Alicia s’est rendue à la bibliothèque), plus bien sûr Lynette qui a suggéré l’idée et Alicia, ce qui fait donc sept !

Alicia et Lynette (excellente cuisinière) ont tout préparé pour leur première réunion sous l’égide d’Agatha Christie, du thé, du café, des toasts, des scones et tout se déroule parfaitement bien mais un malaise s’installe lorsque Barbara arrive en retard. « Le silence se fit brusquement. […] Le Dr Anders parut soudain mal à l’aise et se tortilla sur son fauteuil en évitant son regard, tandis que Missy souriait jusqu’aux oreilles. » (p. 55). Mais chacun se présente et tout se passe bien.

Cependant, quelques jours après Missy manque d’être percutée par une BMW et les témoins disent que le conducteur s’est déporté exprès pour la tuer ! « Tout ça n’est qu’un incident idiot, assura-t-elle à la police arrivée peu après sur les lieux, suivie d’une ambulance. » (p. 75) mais pourquoi le conducteur a-t-il fait un délit de fuite plutôt que s’arrêter pour voir si Missy allait bien ?

Lors du deuxième rendez-vous du club chez Barbara, Alicia se rend compte que Barbara reçoit des appels téléphoniques intempestifs et que son mari, Arthur, et sa fille, Holly, sont odieux avec elle.

Et lors du troisième rendez-vous du club chezle docteur Anders, Barbara ne vient pas : elle a disparu ! Le soir, durant le dîner, Alicia s’inquiète, Missy puis Barbara… « Elle s’est fait renverser, rappelle-toi, par un dingue anonyme. Et maintenant, voilà qu’un autre membre du club disparaît, c’est quand même étrange, reconnais. […] – Qu’est-ce que tu racontes ? Tu crois que quelqu’un a décidé de s’attaquer aux membres du club et de nous tuer ? » (p. 107).

Voilà pour vous mettre dans le bain ou plutôt l’eau à la bouche (ou du thé, ce que vous voulez) ! Dès les premières pages, je sais que ce roman classé en cozy mystery va me plaire ! Comme il fait plus de 400 pages, j’espère simplement qu’il ne sera pas trop long mais le ton me plaît beaucoup et je suis très curieuse ! Évidemment, je ne peux vous en dire plus (même s’il reste les 3/4 du roman).

Un club de lecture avec des membres enquêteurs amateurs, du thé, des scones… So British ! Du tennis, du golf, du mystère, des comportements bizarres et donc plusieurs suspects, Agatha Christie aurait sûrement aimé ! En tout cas, j’ai apprécié les personnages, tous différents, les descriptions, le déroulé de l’enquête, les clins d’œil à l’œuvre d’Agatha Christie… « On a l’impression de découvrir sans arrêt de nouveaux petits indices qui semblent n’avoir aucun sens ou guère d’importance, et pourtant… – Et pourtant ils sont peut-être importants ! compléta Missy. Peut-être qu’à la fin, on verra qu’ils se complètent tous, exactement comme dans les romans d’Agatha. » (p. 261).

Un grand moment de plaisir en dévorant ce roman with tea of course ! J’ai très envie de lire le deuxième roman de C.A. Larmer, Le crime du SS-Orient, paru en août 2023, et sûrement les prochains lorsqu’ils seront traduit en français (parce que 400 pages en anglais, mon cerveau va surchauffer…). Vous aimez les cozy mysteries, vous aimez les enquêtes d’Agatha Christie voire sa vie, sa biographie, ou vous êtes simplement curieux de lire cette enquête d’une autrice australienne née en Papouasie Nouvelle-Guinée (pour moi, c’était la première fois que je lisais un auteur né dans cet état indépendant d’Océanie, que j’ai survolé en allant au Japon depuis l’Australie, si je retrouve une photo, je la scannerai pour vous la montrer).

En tout cas, cette excellente lecture était pour le Mois du polar et va aussi dans ABC illimité (lettre L pour Nom), Challenge lecture 2024 (catégorie 6, un classique revisité, vous l’avez compris c’est la revisite de Dix petits nègres parus en 1940 en français et devenu Ils étaient dix en 2020, d’après Ten Little Niggers en 1939 devenu And Then There Were None aux États-Unis à partir de 1940 puis au Royaume-Uni en 1985 suite au mouvement ‘wokisme’), Petit Bac 2024 (catégorie Chiffre/Nombre pour Sept), Polar et thriller 2023-2024 et Tour du monde en 80 livres (l’autrice étant née en Papouasie Nouvelle-Guinée, je vais valider ce pays car je me dis que je pourrai lire un(e) autre auteur australien mais l’autrice étant Australienne et vivant en Australie, je vais consulter Bidib).

Meurtres en série à Giverny de Christine Cloos

Meurtres en série à Giverny de Christine Cloos.

Éditions des Falaises, octobre 2022, 192 pages, 9 €, ISBN 978-2-84811-567-2.

Genres : roman policier français, premier roman policier.

Christine Cloos «  vit depuis trente ans à Giverny. Elle est peintre, sculpteur et écrivain. Elle signe ici son premier roman policier. » (source site de l’autrice).

Je remercie Sharon [lien vers sa note de lecture en 2022] qui m’a envoyé ce roman pour le Mois du polar, avec une chouette dédicace de l’autrice et deux marques-pages (un pour Meurtres en série à Giverny et un pour Aube noire à Giverny).

De plus, je découvre les éditions des Falaises situées à Rouen et d’autres titres m’intéressent bien ; je vous laisse découvrir le catalogue littérature, entre autres.

Giverny, début octobre, encore beaucoup de touristes malgré la fraîcheur. La rue Claude-Monet, la tombe de Claude Monet, l’Ancien Hôtel de Baudy, le Musée des Impressionnismes et ses jardins, les serres de la Fondation Monet, des galeries d’art, la maison de Monet, des meules de foin, des fleurs, c’est ça Giverny… pour les touristes. « Mais où étaient-ils donc tous ces Américains, Australiens, Chinois, Japonais, Russes qui avaient parcouru, la journée durant, Giverny, en quête de souvenirs à ajouter à tous ceux qui s’entassaient déjà dans leurs monstrueuses valises à roulettes ? » (p. 8). Parce que, pour les Givernois, c’est du désagrément, du chômage, le port du Havre où arrivent les cargos déchargeant la camelote chinoise, des fermes avec des odeurs pas toujours agréables (animaux, purin…), et La Guinguette, entre autres (quoi faire d’autre que boire…).

Malheureusement pour Jeanne, qui est allée y boire de la bière avec des copains et qui rentre seule en pleine nuit, elle fait une mauvaise rencontre… De même pour Serge, un écrivain qui rentre chez lui donner à manger à sa minette.

L’inspecteur Germain Delâttre, 45 ans, et sa coéquipière la lieutenant Danièle Raoul du commissariat de Vernon enquêtent mais le commissaire Mingeard leur met la pression. « Bordel, deux meurtres à une semaine d’intervalle… D’abord la nana, puis l’écrivain de mes deux… […] Et bien entendu, personne n’a rien vu, personne n’a rien entendu… Je vous préviens, je veux des résultats, et vite… avant que le mot ‘meurtre’ ne se répande comme une traînée de poudre, qu’une psychose ne s’installe à Giverny et que tous les touristes foutent le camp. » (p. 29). Charmant ce commissaire…

Vu le titre, vous vous doutez évidemment qu’il y a d’autres meurtres mais « le tueur au marteau de Giverny […] courait toujours. » (p. 149).

J’ai bien aimé les belles descriptions de paysages ; Germain Delâttre qui compare tout ce qu’il voit à des acteurs ou des séquences de cinéma et Danièle Raoul qui commence à faire de même !

Comme vous le savez, lorsque je vois une faute, je le dis ! Page 56, « Danièle se laissa aller contre les cousins roses du fauteuil en rotin. » mais je peux vous dire que ça m’a bien faire rire. Malheureusement, il y en a quelques autres… Page 62, « Et bien » alors que la locution est « Eh bien ». Page 63, « Pour Danièle, s’était l’endroit idéal ». Page 69, « l’ancienne gare transformé ». Page 131, « Qu’êtes en train d’insinuer, inspecteur ? ».

Dommage, ça me gâche toujours un peu le plaisir de lecture… Mais j’ai quand même envie de lire le deuxième roman, Aube noire à Giverny. Et ce Meurtres en série à Giverny, qui l’eut cru pour ce charmant petit village touristique, bien construit (je vous avoue que je n’ai compris qui avait tué qu’à la fin), a reçu le prix Rouen Conquérant 2020.

Pour le Mois du polar donc et aussi Challenge lecture 2024 (catégorie 43, un roman dont l’histoire parle d’un secret de famille), Petit Bac 2024 (catégorie Lieu pour Giverny), Polar et thriller 2023-2024.

Hachi et Maruru, chats des rues 3 de Yuri Sonoda

Hachi et Maruru, chats des rues 3 de Yuri Sonoda.

Doki Doki, novembre 2023, 160 pages, 7,95 €, ISBN 979-10-411-0385-0. ツレ猫 マルルとハチ (Tsureneko Maruru to Hati volume 3, Kôdansha, 2023) est traduit du japonais par Pénélope Roullon-Ishihara.

Genres : manga, seinen.

Yuri Sonoda naît le 12 mai 1986 dans la préfecture de Hyogo au Japon. Elle est mangaka (dessinatrice et scénariste). Plus d’infos sur son site officiel et son instagram, entre autres.

Nous retrouvons Hachi, Maruru et Écaille et, comme ils vont bien mieux, Yasuo décide de leur faire prendre un bain. Hachi y va le premier mais Maruru et Écaille sont inquiets : c’est quoi ces cris ? Après un bain de 20 minutes chacun, aucun des trois ne reconnaît l’odeur des autres…

Après cet épisode dramatique, Maruru est toujours aussi maladroit. « Maruru… Tu as de la chance qu’on t’ait sorti de la rue, toi, hein ? Tous les chats ne sont pas aussi agiles et débrouillards qu’on peut le penser. ». De plus Yasuo s’occupe de cinq tout petits chatons qu’il doit nourrir au biberon jour et nuit.

Hino, le jeune homme qui a trouvé Écaille blessée, revient au refuge pour aider Eriko et Yasuo, en plus de la jeune Lita. Quant à Yasuo, il aimerait bien trouver les autres chats que madame Mori nourrissait mais Tad’nœuds s’enfuit alors que Pelty monte carrément dans sa voiture ! C’est qu’il pense beaucoup à Hachi, Maruru et Écaille. « Je suis sûr que ma présence leur manque là-bas ! Je vais y aller aussi pour les rejoindre… J’ai hâte de voir la tête qu’ils feront ! ».

Plusieurs histoires bonus dans le volume et en fin de volume permet d’en savoir plus sur le passé et l’histoire de chaque chat. Cette série est vraiment très bien, à la fois amusante et à la fois instructive, l’idéal pour savoir à quoi s’attendre lorsqu’on veut vivre avec un chat ou plusieurs. On apprend aussi ce qu’il ne faut pas faire avec les chats. Le tout à la fois avec humour et sérieux.

J’ai hâte de lire le tome 4 avec les chats de madame Mori qui se sont retrouvés et avec les chatons.

Pour La BD de la semaine (plus de BD de la semaine chez Noukette) et les challenges Littérature de l’imaginaire #12 (les chats parlent), Petit Bac 2024 (catégorie Prénom avec Hachi et Maruru) et Tour du monde en 80 livres (Japon).

Le chien des étoiles de Dimitri Rouchon-Borie

Le chien des étoiles de Dimitri Rouchon-Borie.

Le Tripode, août 2023, 240 pages, 19 €, ISBN 978-2-37055-369-0.

Genres : littérature française, roman.

Dimitri Rouchon-Borie naît le 3 août 1977 à Nantes. Il étudie la philosophie et les sciences cognitives puis devient journaliste et chroniqueur judiciaire. Il est aussi romancier, nouvelliste et travaille pour le quotidien breton Le Télégramme. Du même auteur : le document Au tribunal, chroniques judiciaires (La Manufacture de livres, 2018). Comme je suis Le Tripode, j’avais déjà repéré les titres de cet auteur parus dans cette maison d’éditions mais je ne m’étais pas encore lancée : Le démon de la colline aux loups (janvier 2021, premier roman, plusieurs prix littéraires), Ritournelles (mai 2021, nouvelles) et Fariboles (juin 2022, nouvelles).

Le début du roman. « Regardez-moi cette gueule de crasse qu’est de retour ! Le Père s’avance, son visage se fend d’un sourire. Il range son canif, jette le bout de bois qu’il était en train d’épointer, écarte les bras. – Ça, c’est de la carne de mon sang, ça s’en va pas pour de bon à la première misère. Nom de nom mon fils, t’es beau comme si t’étais plus neuf qu’avant ! Il attrape Gio et le serre contre lui. – Fais voir ton pansement, où c’est qu’ils t’ont esquinté, qu’il dit, solennellement, en prenant du recul. » (p. 11).

Gio, 20 ans, a été gravement blessé par un cousin, même un membre de la famille peut trahier… « […] une longue cicatrice en creux, à l’arrière du crâne, un sillon, dans la chair meurtrie. À l’hosto, en soins intensifs, c’était le dossier Sauvez-Gio-Belco. » (p. 12).

Gio a passé six mois à l’hôpital, il revient près de sa famille, il a besoin de se reposer mais… « Fiston, t’as pris un tournevis dans la caboche, ça peut pas faire du bon bricolage. Tout ce que t’as gagné c’est que ça t’a dévissé le ciboulot peut-être pour toujours. Ta mère veut pas y croire. Pour elle, t’es une sorte de miracle. Elle organise une messe demain. Laisse-la croire. Laisse-la espérer, mais toi, te trompe pas d’affaire. T’as des comptes à régler. Vas te reposer. Demain, on va faucher ici et là pour dégager les alentours, ça te fera du bien de poser droit. Et ensuite on discutera de l’honneur et des représailles, et de tout ce qui s’ensuit. » (p. 14).

Après être monté dans un train de marchandises, Gio, Papillon et Dolores arrivent dans une ville inconnue. Ils ne sont pas les bienvenus mais ils n’ont nulle part où aller… « Il reste rien que la mort, et tous les jours elle me souffle des flammes au cul. » (p. 80). Ils sont recueillis par Grand-Mère et apprennent que cette ville est la capitale.

« Du temps a passé depuis qu’il l’a quittée avec ses yeux. Mais parfois, même le temps, c’est pas assez. » (p. 148). Gio va traverser la vie avec des épreuves et des rencontres (boxe avec Henrique, fresque avec des craies, un chien…). « Mais voilà qu’il entend gémir encore. Dehors, le chien est toujours là, assis à la même place, tête basse avec les yeux du pardon qui se posent ici ou là, et qui donnent l’impression de négliger l’homme alors qu’ils s’assurent de sa présence et de son intérêt. Le chien, c’est un bâtard avec un poil brun et un peu gris, et noir, enfin il a quelque chose du loup et du chien mais on ne saurait dire quelle part a pris le dessus. De grands yeux noirs et c’est sans doute beaucoup plus doux que tout ce qu’il a rencontré ces derniers mois. » (p. 185).

Je n’ai pas percuté où se situait ce roman (quelque part en Europe de l’Est ? Ça parle de tabac russe p. 118) ni vraiment à quelle époque (mais ça parle de guerre, de Grande Épopée et de communisme à Cuba). Ce que je peux dire, c’est que ce roman est noir, mais qu’il s’en dégage une lumière incroyable, et que l’écriture de Dimitri Rouchon-Borie est époustouflante (je veux lire ses autres titres !). Sans donner de leçon, l’auteur et Gio donnent aux lecteurs une incroyable leçon de vie. Bien sûr cette lecture sombre peut affliger certains lecteurs mais ce serait vraiment dommage de passer à côté de Gio parce qu’il y a en lui une forme d’onirisme et de poésie exacerbés au milieu de cette violence, cette brutalité, sans qu’il s’en rende compte lui-même.

Je mets cette lecture puissante dans ABC illimité (lettre D pour prénom), Challenge lecture 2024 (catégorie 12, un livre dont le titre comporte 4 mots), Petit Bac 2024 (catégorie Animal pour Chien).

Epsil∞n n° 27 (septembre 2023)

Epsil∞n n° 27 (septembre 2023).

Epsil∞n, édité par Unique Héritage Média (UHM), 100 pages, septembre 2023, 5,90 €.

Un numéro toujours très beau, très bien documenté, très bien illustré et avec 82 scientifiques du monde entier interrogés. « À Epsil∞n, nous n’avons pas peur de vous parler de travaux très pointus en biogénétique, neurosciences ou mécanique quantique. Notre but n’est pas de faire de vous un expert du domaine : c’est de vous transmettre les clés pour que vous puissiez ressentir vous aussi l’importance d’une découverte. Avec l’idée que si les spécialistes s’en émeuvent, alors les profanes peuvent aussi partager cette émotions […]. » (début de l’édito de Hervé Poirier, rédacteur en chef, p . 3).

Au sommaire, Club Epsil∞n (courriers des lecteurs), les rubriques Fil d’actus (plusieurs sujets abordés de façon courte), En images ( les ‘cheveux’ d’un champignon lactaire, les entrailles de la nébuleuse du Crabe, le radeau de la janthine – petit gastéropode marin –, entre autres), Labyrinthe (le casse-tête du zoo), Contre-pied (le déclin moral est une illusion), Atlas (les nappes phréatiques se remplissent), Analyse (semaine de 4 jours, est-ce le bon rythme de travail ?), C’est dans l’air (quand les voitures tentent de décoller, le retour de l’uniforme à l’école), Big data (tous ces bugs qui nous font perdre du temps).

L’enquête, « À l’assaut de la stratosphère » (p. 20-27). « Située entre 12 et 50 km d’altitude, cette couche de l’atmosphère suscite aujourd’hui des convoitises. Des dirigeables, des ballons, des drones à énergie solaire se préparent à investir la zone. Objectif : installer de nouveaux outils de surveillance de la Terre, des relais de télécommunications plus efficaces… Une nouvelle aventure. Pour le meilleur et pour le pire. » (p. 20). Des point positifs, observation de la Terre, mesure des émissions de CO² entre autres, érosion des côtes, détection immédiate des départs de feu, sauvetage en mer, etc., mais bien sûr des points négatifs, « modèle économique viable, […] difficultés techniques, […] apprivoiser ce nouveau milieu où règnent des conditions très particulières de pression, de rayonnement et de températures » (p. 25), dégradations possibles, rejet de combustion de kérosène ou de méthane, cohabitation, législation internationale, coût… « Des promesses fabuleuses. Des périls majeurs. » (p. 27).

Le dossier, « La révolution mathématiques, un jeune chercheur réinvente tout » (p. 42-56). « Il s’appelle Peter Scholze. Il a 35 ans. Et depuis dix ans, sous les yeux ébahis de ses pairs, il est en train de bouleverser les domaines les plus abstraits de la reine des sciences. ‘Perfectoïdes’, ‘ensembles condensés’, ‘correspondance de Langlands’, il faut s’accrocher pour le suivre. Mais cela vaut le coup. Parce qu’il nous montre les chemins que vont prendre les mathématiques dans les décennies à venir… » (p. 43). Peter Scholze est né à Dresde en Allemagne, il a reçu des médailles aux Olympiades internationales de mathématiques, une en argent en 2004, trois en or en 2005, 2006, 2007 et la médaille Fields en 2018. Passionnant mais j’ai essayé de m’accrocher sans tout comprendre malheureusement !

Puis diverses rubriques : Hologramme (la techno qui va relancer la réalité virtuelle). Trous noirs (dans la danse des trous noirs, la fusion des trous noirs). La science plonge dans l’ennui (la plupart des gens détestent l’ennui et sont prêts à tout pour ne surtout pas s’ennuyer ; si vous avez envie de faire le test de Stroop). Exploit (ils ont vu la photosynthèse à l’échelle de l’atome). Préhistoire (femmes chasseuses, l’autre guerre des sexes).

Et à la fin, le cahier Pop’Sciences qui apporte humour et originalité tout en restant scientifique : l’accent des grenouilles banjo en Australie, des cyclones sur Uranus, le voyage des papillons monarques, Luc Langevin le magicien scientifique, un théâtre globe à Las Vegas, un dirigeable solaire de 151 mètres de long, les tasses Repulp en peau d’orange, entre autres.

Je le répète, Epsil∞n est un excellent magazine, toujours sérieux, abondamment illustré, abordable pour tous les lecteurs même les moins fondus de sciences (et qui apporte des rectificatifs en cas d’erreurs). Par contre, j’ai toujours du retard, il me reste à lire les numéros 28 (octobre), 29 (novembre), 30 (décembre) et je me suis enfin abonnée pour l’année 2024. Vous aimez les sciences ou vous êtes curieux de découvrir les sciences de façon agréable et à petit prix ? Lisez Epsil∞n ! Vous pouvez toujours consulter les sources sur epsiloon.com/sources.

Epsil∞n n° 26 (août 2023)

Epsil∞n n° 26 (août 2023).

Epsil∞n, édité par Unique Héritage Média (UHM), 100 pages, août 2023, 5,90 €.

J’ai l’impression qu’il y a un décalage sur le site depuis le n° 25… Le n° 26 est bien celui d’août. Un numéro toujours très beau, très bien documenté, très bien illustré et avec 93 scientifiques du monde entier interrogés.

Au sommaire, Club Epsil∞n (courriers des lecteurs les rubriques Fil d’actus (plusieurs sujets abordés de façon courte), En images (une photo en couleurs de l’intestin grêle humain, Mars est rouge mais aussi bleue, un nouveau gecko photographié en Inde, entre autres), Atlas (le pouvoir des mousses), Labyrinthe (le casse-tête de la pollution lumineuse), Analyse (Nutri-Score, est-ce le bon indicateur ?), C’est dans l’air (quand les humains transpercent la Terre, entre autres), Big data (voici toute l’histoire des papillons). Pas de Contre-pied ce mois-ci.

L’enquête, « Drones, la guerre des essaims » (p. 20-27). « La guerre en Ukraine le confirme chaque jour : les drones sont devenus une arme tactique incontournable. Furtifs, agiles, économiques… et même capables de voler en essaims pour saturer les défenses. La course est lancée. Objectif : rendre ces essaims intelligents et autonomes. En un mot, inarrêtables. Les états-majors sont inquiets. À ce jour, aucune armée n’est prête. » (p. 21). Page 22, il y a une erreur, « l’utilisation d’essaims d’essaims pour » (2e colonne, en haut). Les atouts de cette « nouvelle arme tactique redoutable : saturation, furtivité, discrétion, résilience, intelligence, versatilité, agilité, économie, terreur, force de frappe. » (p. 24-25). Très intéressante enquête mais le mieux, ce ne serait pas la paix !?

Le dossier, « Étrange ! Ce que le paranormal dit de notre cerveau » (p. 40-53). « Vous avez dit étrange ? Sortir de son corps, entendre des voix, voir des fantômes… Depuis quelques années, les chercheurs commencent à prendre ces phénomènes au sérieux. Et si ces expériences permettaient d’ouvrir de nouvelles fenêtres sur notre cerveau, de mieux comprendre le fonctionnement de la pensée ? Car oui, les esprits existent. Chacun en a un sous son crâne. Et c’est un affabulateur compulsif. » (p. 41). « […] le paranormal devient intéressant, neuroscientifiquement parlant. » (p. 42). « Les neurosciences ont en effet largement validé l’authenticité des phénomènes hallucinatoires. L’imagerie cérébrale nous montre que quand les gens nous disent entendre ces voix, ils les entendent vraiment, ou quand ils nous disent voir des visages, ils les voient vraiment puisque leur cerveau s’active comme s’il les voyait ou s’il les entendait, pose Renaud Jardri, professeur de psychiatrie à l’université de Lille et codirecteur de l’équipe Plasticité & Subjectivité au sein du Centre Lille neurosciences & cognition. » (p. 44). « Ne sous-estimez pas votre cerveau !, avertit Anil Seth. Et n’ayez pas peur des fantômes. Car pour les neurosciences, le paranormal est devenu normal. » (p. 52). Je me suis toujours intéressée à ces expériences (qui ne sont plus si inexpliquées que ça !) en me disant que des choses étaient possibles.

Puis diverses rubriques : Banquise (« Mais comment ont-ils pu se tromper à ce point ? Les experts n’en reviennent pas : la banquise va disparaître dès les années 2030. Vingt ans plus tôt que prévu ! Un cauchemar. La faute aux modèles, impuissants à prévoir les réaction d’un milieu complexe, paradoxal, ultrasensible. », p. 55), Excès de vitesse (« six bolides célestes, six étoiles qui viennent d’être repérées grâce au télescope spatial Gaia. La plus rapide […] est dix fois plus véloce que notre Soleil dans sa course sans fin autour du centre de la Voie lactée. Mais le vertige ne tient pas qu’au record. Ces étoiles sont si véloces… qu’elles sont libres ! », p. 63), L’énigme (« Mais qui est donc Naledi, cet Homo lilliputien, quasi australopithèque, dont on soupçonne qu’il enterrait ses morts, gravait des symboles, maîtrisait le feu ? Une humanité alternative ? », p. 66), Maths (on a résolu le problème du pavage apériodique), Fait divers (le gang des orques, « 15 orques devenues incontrôlables, 500 incidents depuis 3 ans, 3 bateaux coulés », p. 79).

Et à la fin, le cahier Pop’Sciences qui apporte humour et originalité tout en restant scientifique : pas de traumatisme chez les gorilles, les poils des cactus, les chauves-souris et les grottes brésiliennes, des serpents qui font la roue, 50 anniversaire de The Dark Side of the Moon des Pink Floyd, une cité qui flotte et dans laquelle on ne circule qu’en bateau (vidéo Géo), une tour cep de vigne, entre autres.

Je le répète, Epsil∞n est un excellent magazine, toujours sérieux, abondamment illustré, abordable pour tous les lecteurs même les moins fondus de sciences (et qui apporte des rectificatifs en cas d’erreurs). Par contre, j’ai toujours du retard, il me reste à lire les numéros 27 (septembre), 28 (octobre), 29 (novembre) et 30 (décembre). Vous aimez les sciences ou vous êtes curieux de découvrir les sciences de façon agréable et à petit prix ? Lisez Epsil∞n ! Vous pouvez toujours consulter les sources sur epsiloon.com/sources.

Les liens vers les précédents numéros (2021-2022) sont visibles sur le billet du numéro de décembre 2022.

Moi, Tsushima 1 d’Opû no Kyôdai

Moi, Tsushima 1 d’Opû no Kyôdai.

Le lézard noir, août 2022, 176 pages, 15 €, ISBN 978-2-35348-272-6. 俺、つしま Ore, Tsushima vol. 1 (2018) est traduit du japonais par Miyako Slocombe.

Genres : manga, seinen.

Opû no Kyôdai est un duo de Tokyo (frère et sœur). Lui est dessinateur, elle est scénariste. Leur blog sur les chats est lancé en 2005 et les histoires sont lancées sur Twitter en 2017.

Les personnages : Tsushima dit Tsu, est un gros chat d’âge indéterminé qui fouillait dans les poubelles du jardin de Papy avant de s’installer chez lui. Papy est en fait une vieille femme mais les chats pensent que c’est un vieillard à leur service. Patronne Zun est une chatte de 23 ans qui habite depuis toujours chez Papy. Tcha et Osamu sont des mâles d’âge indéterminé et ils aiment se balader dans le voisinage.

Ce manga est composé de gags qui font une page chacun (quelques gags font plus). Beaucoup tournent autour de la nourriture car Tsu se goinfre du matin au soir. « Pourquoi tu te jettes toujours comme ça sur la nourriture ? Elle ne va pas disparaître. – Je suis un chat sauvage. C’est ma façon de vivre. On ne sait jamais. Il faut manger quand on peut. Personne ne m’arrêtera. » (conversation entre Zun et Tsu, p. 9).

Flashback. Tsu raconte son histoire à Zun et comment il s’est retrouvé seul dans la rue. « Tu n’as pas eu la vie facile, toi. » (p. 22). Est-ce que Papy disparaîtra aussi un jour ?

Au début, j’ai eu du mal avec les dessins mais c’est vraiment attendrissant, très drôle et (sur)réaliste. S’il y a bien quelque chose que Tsu n’aime pas, c’est l’onpital et ce que fait parfois le doncteur (sic). Comme Zun, Tsu et Tcha existent en vrai, il y a aussi quelques photos ! J’ai beaucoup aimé les gags avec les cigales et autres insectes, Papy n’aimant pas du tout les insectes.

Mais un jour Papy est obligé d’emmener Tsu chez le vétérinaire pour une opération… Tsu ne lui pardonne pas. « Je ne pouvais plus faire confiance aux humains. […] C’est ainsi que j’ai fugué. » (p. 103-104).

Ore, Tsushima est une série en 3 tomes au Japon et il y a une adaptation en animé (vidéos ci-dessous).

Pour La BD de la semaine et le challenge ABC illimité (lettre O pour nom).

Les souris du Louvre 1 et 2 de Joris Chamblain, Sandrine Goalec et Drac

Les souris du Louvre 1 – Milo et le monde caché de Joris Chamblain, Sandrine Goalec et Drac.

Delcourt, collection Le Louvre, novembre 2018, 32 pages, 10,50 €, ISBN 978-2-41301-149-1.

Genres : bande dessinée française, littérature jeunesse, fantastique.

Joris Chamblain naît le 29 janvier 1984 en France. Il est scénariste de bande dessinée et auteur de romans et albums jeunesse. Sa première œuvre est Les carnets de Cerise avec Aurélie Neyret au dessin (énorme succès mais je n’ai pas encore lu cette série de bandes dessinées parues entre 2012 et 2018). Je vous laisse découvrir tous ses titres et séries sur Wikipédia.

Sandrine Goalec naît en 1967 à Antony (Haut de Seine) et elle vie en région parisienne. Après avoir étudié au Lycée d’Arts Graphiques Corvisart et à l’École de l’image des Gobelins (section film d’animation), elle travaille dans l’animation (du story-board à la supervision de séries au Vietnam et en Corée du Nord) mais elle se lance aussi dans la bande dessinée. Elle travaille sur le story-board d’Ernest et Celestine (en 2015) et sa première bande dessinée, L’Atelier Détectives, avec BeKa au scénario, paraît chez Bamboo (en 2017).

Drac est ici le coloriste mais il est aussi dessinateur et scénariste.

Milo a 10 ans et, lorsqu’il sort de l’école, il va au Louvre avec sa nounou, Alexandra. Le garçon connaît bien le Louvre car sa maman, Sara, en est la conservatrice. Pendant qu’Alexandra dessine, Milo y retrouve Henryk, gardien à la retraite qui aime continuer à arpenter les allées du musée et voir « la patronne [qui lui] fait toujours son petit sourire coquin ! » (p. 9), c’est-à-dire la Joconde.

Milo prend des photos au Louvre, mais pas des œuvres (qu’il connaît par cœur), des « personnes qui les regardent. » (p. 4). Mais Victoire, la copine de classe de Milo, se rend compte qu’il y a une souris qui l’observe, lui, sur une photo ! Des souris au musée ? Milo demande à Henryk qui a passé 40 ans dans le musée et celui-ci doit lui révéler son secret. « Je n’ai plus vraiment le choix de toute façon. » (p. 12).

J’ai aimé faire la connaissance d’Ésope, formé pour devenir aède, de son grand frère, Talos, qui ne sait dire que « zooop » et des clans des souris. Le clan d’Ésope est le clan grec et son père est le roi Xanthos. Il y a aussi le clan mésopotamien, le clan égyptien et le clan romain, mais au fil du temps ils sont devenus ennemis…

Voilà, je n’en dis pas plus sur l’histoire. Cette bande dessinée est parfaite pour faire découvrir aux enfants (et aux grands aussi en fait !) le Louvre différemment. L’histoire, les dessins et les couleurs (plutôt dans des tons orangés mais aussi bleus) sont bien agréables. Et les lecteurs comprendront qu’il y a des mystères dans les musées, des endroits auxquels le public n’a pas accès, et peut-être quelques souris finalement ! En fin de volume, Le petit plus… La Pyramide du Louvre, explique l’agrandissement du Louvre (devenu Le Grand Louvre) et la construction de la pyramide de verre et de métal (toute en légèreté). Et j’apprends que le Grand Louvre est « le troisième plus grand musée du monde après le Metrepolitan Museum of Art of New York et le musée de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg. » (p. 32).

Les souris du Louvre 2 – Le damier de Babel de Joris Chamblain, Sandrine Goalec et Drac.

Delcourt, collection Le Louvre, octobre 2019, 32 pages, 10,50 €, ISBN 978-2-41301-994-7.

Henryk n’a plus le droit de circuler comme il le veut dans le Louvre… Milo le rejoint sur sa péniche mais, pendant que le retraité explique à Milo ce qu’il attend de lui, il se passe des choses chez les souris !

Ésope quitte son clan car Phémis, sa grand-mère conteuse qui lui a tout appris, lui a donné une mission : réunifier les clans pour qu’il n’y ait plus de guerres et que les souris retrouvent leur mission initiale qui est de protéger les œuvres du Louvre. Tout est possible « par le verbe » (p. 19). Il rencontre Isis dans le clan des Égyptiens. Mais son père, le roi Xanthos, mijote quelque chose…

Une excellente suite au premier tome avec de nouveaux personnages (les Égyptiens, les conteurs…) et, en fin de volume, Le petit plus… Le département des Antiquités égyptiennes dans lequel on apprend, entre autres, que « Riche de près de 70 000 œuvres, le département des Antiquités égyptiennes conserve l’une des plus importantes collections du monde après le Musée égyptien du Caire et le British Museum à Londres. » (p. 32).

Je n’ai pas les tomes suivants, dommage, mais je vais me faire un plaisir de les emprunter à la médiathèque !

Pour La BD de la semaine et les challenges Littérature de l’imaginaire #12, Petit Bac 2024 (catégorie Lieu pour Louvre).

Hachi et Maruru, chats des rues 2 de Yuri Sonoda

Hachi et Maruru, chats des rues 2 de Yuri Sonoda.

Doki Doki, juin 2023, 160 pages, 7,95 €, ISBN 979-10-411-0062-0. ツレ猫 マルルとハチ (Tsureneko Maruru to Hati volume 2, Kôdansha, 2022) est traduit du japonais par Pénélope Roullon-Ishihara.

Genres : manga, seinen.

Yuri Sonoda naît le 12 mai 1986 dans la préfecture de Hyogo au Japon. Elle est mangaka (dessinatrice et scénariste). Plus d’infos sur son site officiel et son instagram, entre autres.

Ma note de lecture du tome 1.

Madame Mori, la grand-mère ayant été obligée de partir, les chats se retrouvent sans personne qui leur donne à manger… Alors, comme les autres chats, Hachi et Maruru quittent le parc et essaient de trouver de quoi se nourrir et boire. « Ça n’a pas l’air marrant tous les jours… de n’être qu’un pauvre chat des rues ! »

Mais s’ils font d’agréables rencontres comme le chat Pelty et Merry la chienne avec lesquels ils peuvent s’endormir au chaud dans la niche, Hachi est attaqué par le gros chat bagarreur… Il sait que cette fois, il ne se remettra pas, la seule solution est-elle de se réfugier dans une cage piège pour se laisser attraper par le zigouilleur ? « Maruru… j’ai décidé de m’en remettre aux humains… […] Avec les blessures que j’ai, je suis fait quoi qu’il en soit… Même en espérant qu’elles se referment un jour, je serai mort de faim avant ! ».

Pas question que Maruru laisse Hachi seul dans cette cage ! Je vous laisse découvrir ce qui arrive à Hachi et Maruru.

Il y a du dramatique, de l’humour, de la méfiance, mais aussi des odeurs et plusieurs histoires bonus divertissantes ou instructives. Les personnages humains sont très bien, deux garçons, deux filles. « Nous ne savions toujours pas ce qui nous attendait ensuite… mais ça ne faisait plus rien. Plus rien ne nous importait tant nous étions heureux de nous retrouver ! »

Que j’aime cette série ! Et j’espère que vous l’aimerez aussi. C’est beau, c’est intelligent, c’est drôle et la couverture est encore très belle.

Première BD de l’année pour La BD de la semaine (plus de BD de la semaine chez Moka) et les challenges Littérature de l’imaginaire #11 (fantastique, les chats parlent) et Un genre par mois (en janvier, c’est contemporain).

Tu ne te souviendras pas de Sebastian Fitzek

Tu ne te souviendras pas de Sebastian Fitzek.

Précédemment paru en broché aux éditions L’Archipel. Le livre de poche, février 2012, 408 pages, 7,10 €, ISBN 978-2-253-16641-2. Das Kind (2009) est traduit de l’allemand par Jean-Marie Argelès.

Genres : littérature allemande, roman policier, thriller.

Sebastian Fitzek naît le 13 octobre 1971 à Berlin (Allemagne) où il vit. Il étudie la médecine vétérinaire puis le Droit. Il devient rédacteur en chef de Berliner Rundfunk, une radio privée fondée en janvier 1992. Son premier roman, Thérapie, est d’abord refusé par les éditeurs mais il paraît enfin et connaît un grand succès. Suivent Ne les crois pas (2007-2009), Tu ne te souviendras pas (2008-2010), Le briseur d’âmes (2008-2012), Le chasseur de regards (2011-2014), L’inciseur (2012-2015), Le somnambule (2013-2017), Passager 23 (2014-2018), Le colis (2016-2019), Le cadeau (2019-2021), L’accompagnateur (2020-2022) et Playlist (2021-2023). Plus d’infos sur son site officiel (en allemand et en anglais).

Après la parution de ma chronique de lecture de Thérapie pour Les feuilles allemandes en novembre 2023, Nathalie m’a proposé une LC (lecture commune) : nous sommes tombées d’accord sur Tu ne te souviendras pas (que je venais d’acheter en poche car aucune bibliothèque ne l’avait en rayon) et sur la date du 5 janvier pour la parution du billet.

« Robert Stern, quarante-cinq ans, est avocat du cabinet Langendorf, Stern et Dankwitz, le numéro un du droit pénal sur la place de Berlin. » (p. 10). Il a rendez-vous avec Carina Freitag, une infirmière avec laquelle il a eu une liaison il y a trois ans. Lorsqu’elle arrive, elle conduit une ambulance… empruntée… et annonce à Stern que son client est l’enfant de dix ans qui y est allongé ! « Je m’appelle Simon. Simon Sachs. Il tendit une main délicate que l’avocat hésita à serrer. » (p. 15).

« Ah, voilà, c’était ici, confirma Simon sur un ton satisfait en prenant Carina par la main. C’est là que j’ai tué un homme. Le 28 octobre. Il y a quinze ans. » (p. 18). Stern découvre vraiment un cadavre avec la tête tranchée, à la hache comme l’avait dit Simon. Le commissaire de la brigade criminelle Martin Engler enquête conjointement avec Thomas Brandmann (« profileur particulièrement versé dans le domaine de la psychologie », p. 37) qui croit Stern coupable et Christian Hertzlich (chef du service de police judiciaire).

Le lendemain Stern reçoit un DVD sur lequel il voit son fils, Felix, bien vivant, en train de fêter ses dix ans, alors qu’il est mort quelques heures après sa naissance, qu’une autopsie a eu lieu, qu’il a été incinéré et que Sophie l’a quitté pour un autre homme avec lequel elle a deux jumelles de quatre ans, Frida et Natalie. « Alors renaissance, réincarnation ? » (p. 60).

Stern qui s’est associé avec un ancien client, Borchert, et qui a fui avec Carina et Simon, est recherché par la police… Mais il veut empêcher un autre meurtre et connaître la vérité au sujet de Felix. « Il avait beau tourner le problème dans tous les sens, la possibilité que son fils soit encore vivant était à peu près aussi plausible que le fait qu’un gamin ait connaissance de crimes commis bien avant sa naissance. » (p. 198).

Vraiment, je trouve Sebastian Fitzek très doué ! Ce n’est que son deuxième roman que je lis mais je sais que je veux lire d’autres titres. Tout tient la route, ses personnages qui sont tous différents, ses descriptions pas trop présentes et pesantes, ses histoires menées tambour battant… J’avais entre les mains un page turner que j’ai d’ailleurs lu d’une traite dimanche (bien que j’aie fait une petite pause pour un goûter avec une infusion). Bref, je l’ai dévoré et quelle claque ! Tout comme avec Thérapie. Bon, je voulais lire ses titres dans l’ordre de parution mais je me suis plantée car Tu ne te souviendras pas est son troisième titre, c’est Ne les crois pas son deuxième roman, donc prochaine lecture : Ne les crois pas ! C’est un auteur que je vous conseille vivement si vous aimez les thrillers et que vous voulez lire autre chose que les auteurs français ou états-uniens. Vous verrez, c’est très rythmé, intense même et l’auteur fait intervenir la psychologie avec le mystère et le suspense. Très accrocheur pour les lecteurs qui apprécient ce genre de thrillers. J’espère que Nathalie l’a autant apprécié que moi (lien rajouté).

Excellente lecture pour Polar et thriller 2023-2024 et il faut que je voie les challenges qui redémarrent en janvier.