La rentrée n’aura pas lieu de Stéphane Benhamou

La rentrée n’aura pas lieu de Stéphane Benhamou.

Don Quichotte, août 2016, 170 pages, 16,90 €, ISBN 978-2-35949-567-6.

Genre : premier roman.

Stéphane Benhamou… Pas grand-chose sur cet auteur. Il est réalisateur et producteur de films documentaires, plutôt historiques.

26 août. Il se passe un truc bizarre, cet été-là : les aoûtiens ont déserté les réseaux sociaux, ils ont envoyé des cartes postales à l’ancienne et ont décidé de ne pas reprendre la route pour la rentrée ! Évidemment les vacanciers de juillet ont déjà repris le travail : Michel Chabon, 40 ans, est parmi eux. Il est rédacteur au Ministère des Transports et quatre de ses collègues ne sont pas revenus. Il est envoyé dans le Sud de la France pour observer les autoroutes et comprendre ce qui se passe.

Le roman se déroule du 26 août au 15 septembre. « Septembre est un rivage que ne peut atteindre, pour l’instant, ce monde flottant. » (p. 44). En plus de la crise habituelle, c’est une nouvelle crise : pas de retours de vacances (ou très très peu), pas de bouchons, pas de rentrée scolaire ! Les aoûtiens sont sommés de rentrer dans le rang. Mais rien n’y fait… Que se passe-t-il ? Gouvernement, spécialistes et journalistes sont sur le pont !

Au-delà de l’histoire surréaliste, ce roman est une satire de la société, du monde du travail et des études sociologiques. Je l’ai trouvé surprenant et amusant mais un peu répétitif.

Lu dans le cadre des 68 premières fois – 2016, je le mets dans le challenge Défi Premier roman.

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Léviathan, 2 – La nuit de Lionel Davoust

[Article archivé]

Léviathan – La nuit est un thriller de Lionel Davoust paru aux éditions Don Quichotte en avril 2012 (473 pages, 22 €, ISBN 978-2-35949-070-1).

Je remercie Gilles Paris et les éditions Don Quichotte de m’avoir envoyé ce tome 2 de Léviathan.

Genres : littérature française, thriller, science-fiction.

Après avoir lu le tome 1, Léviathan – La chute, dans lequel Michael Petersen (malgré sa peur) et son équipe allaient en Antarctique, j’attendais avec impatience la suite !

« Ce sont les orques qui sont responsables de l’accident. Mais ce sont également eux… qui nous ont montré où trouver Petersen. » (page 12).

Michael Petersen, lors d’une sortie avec ses collègues, est tombé à l’eau et n’a pu être retrouvé immédiatement. Il faut dire qu’une violente tempête s’est levée en Antarctique alors que la météo annonçait beau temps ! Du coup, il est dans le coma.

N’ayant pu empêcher son départ pour la Base Palmer, le Comité le fait rapatrier aux États-Unis où l’attendent son épouse, Megan, et leur fils, Éric. Il faut absolument que Michael retrouve une vie calme et normale car dans son coma, il voit un monde étrange et entend une voix : il est en contact avec le Léviathan, et ses proches ainsi que l’ordre de la Main Gauche sont en danger.

« Nous devons éviter toute confrontation directe ; chaque épreuve qu’il surmonte est susceptible de ramener Léviathan toujours plus prêt de la surface. » (page 119).

Évidemment, Michael va sortir du coma, reprendre sa petite vie tranquille et son travail à l’UCLA mais il fait toujours des rêves bizarres dans lesquels il entend une voix familière qui l’appelle et lui parle.

« Promener le regard autour de lui, sur les bâtiments ocre, les étudiants qui discutaient ou pianotaient sur leur téléphone portable, lui procura une sensation inédite de déracinement. Revenir en ces lieux lui paraissait irréel. » (page 202).

Mais des meurtres commencent à avoir lieu…

Je me suis bien replongée (façon de parler) dans le monde marin du biologiste Michael Petersen. J’ai retrouvé sans problèmes les personnages et l’intrigue traités dans le premier tome. Et j’ai pris beaucoup de plaisir à cette histoire rythmée et intrigante dans laquelle le monde marin et la mythologie ont une place importante. Mais n’ayez pas peur d’être submergés par des choses incompréhensibles, ce n’est pas du tout le cas et ce roman passionnant se dévore presque d’une traite !

Il y a un nouveau venu dans ce roman, c’est Andrew Leon, mathématicien agent spécial du FBI à la brigade cyber. Il fait – à côté de son travail – une étude sur des séries de chiffres au hasard et analyse les signaux de ces séries. Il appelle cela le GRAAL (GRAînes ALéatoires). Avec cette étude, menée grâce à des boîtiers disséminés dans le monde (dont un à la Base Palmer en Antarctique), il espère démontrer « l’empreinte de la conscience humaine. » (page 45). « L’idée d’un champ de conscience humain global recouvrant la planète – ça s’appelle la noosphère […]. » (page 48).

Mais il va se retrouver confronté aussi bien aux mages de la Main Gauche qu’à ceux de la Main Droite !

« Observez donc le monde, agent Leon ; vous, plus que tout autre, assistez au quotidien à sa décadence. La corruption est devenue la règle à tous les échelons de la société ; la loi du plus fort vaut partout sans partage ; les mutations technologiques nous coupent toujours davantage de notre humanité en brouillant les notions de bien et de mal, en nous transformant en apprentis sorciers capables d’intervenir au cœur même du vivant, de jouer à Dieu. L’individualisme règne en maître ; vous le savez. Si vous croyez vraiment aux idéaux du Bureau, ne pensez-vous pas qu’il faille combattre ces fléaux-là avant qu’ils ne commettent des dommages irréversibles ? » (page 401).

Chacun – du moins ceux qui sont encore en vie – va devoir choisir son camp et des masques vont tomber ! Mais la famille Petersen est poursuivie et il reste bien sûr des zones d’ombre donc j’attends maintenant le tome 3, Le pouvoir, annoncé pour 2013.

Dernier jour pour le challenge Thriller dans lequel j’ai présenté 18 romans mais je continuerai à présenter des romans policiers dans Le crime n’a pas de frontière et je mets aussi cette lecture dans le challenge 50 États, 50 billets car la Base Palmer en Antarctique – bien que n’étant pas un État – est territoire américain.

Léviathan, 1 – La chute de Lionel Davoust

[Article archivé]

Léviathan – La chute est un thriller de Lionel Davoust à paraître aux éditions Don Quichotte le 22 septembre 2011 (403 pages, 19,90 €, ISBN 978-2-35949-009-1).

Je remercie Gilles Paris de m’avoir envoyé ce roman intrigant.

Genres : littérature française, thriller, science-fiction.

Lionel Davoust est né en 1978. Il est ingénieur en halieutique : « science de l’exploitation des ressources vivantes aquatiques » et ça se ressent dans le roman ! Il est aussi traducteur et écrivain : romans (La volonté du dragon, 2010) et nouvelles. Plus d’infos sur son site officiel (j’aime beaucoup son logo, vous pouvez cliquer dessus) et sur son blog.

Alors qu’il se planque dans un motel du désert des Mojaves et fait des recherches sur l’océanographie, Carl Devereaux est abattu par Samantha Metzer qui travaille pour le Comité.

Pendant ce temps, à Los Angeles (Californie), Michael Petersen a organisé une soirée d’adieu qui réunit ses proches, famille, amis et collaborateurs. Son fils Éric (8 ans, il veut devenir basketteur professionnel) et ses beaux-parents, Robert et Grace Kendall, sont bien sûr présents, mais son épouse Megan, directrice commerciale de Sunkist (agrumes) est à un séminaire d’entreprise.

Cette fête a lieu juste avant le grand départ : Michael et trois autres scientifiques doivent passer 3 mois sur la base Palmer en Antarctique.

Michael est en effet chercheur en biologie marine dans l’unité de recherche Écosystèmes marins gérée par le Québécois Jean-Claude Briard.

Michael est spécialisé dans les prédateurs, Joshua Sork dans les planctons, et Rebecca est doctorante.

Mais il y a un complot entre la Main Gauche et la Main Droite, et nombreux sont ceux qui veulent empêcher Michael Petersen d’aller en Antarctique !

« Qu’est-ce que tu cherches, enfin ? […] – La paix, murmura-t-il. […] – Quelle paix peut-on bien trouver dans un lieu aussi inhospitalier ? » (page 29).

En fait, en décembre 1984, Michael avait 7 ans et il était sur le Queen Alberta lorsqu’une énorme tempête inattendue a coupé le bateau en deux. Le bateau a coulé et Michael a vu ses parents mourir… Il a été élevé par son oncle Markus, qui élevait déjà seul sa fille unique, Sandra. Michael n’a jamais remis les pieds sur un bateau et éprouve une fascination répulsion pour la mer. « La mer lui avait pris les siens, pourtant, il lui avait voué sa vie. Rien que cela tenait du mystère. » (page 194).

La même nuit, à San Diego (Californie), Masha Turgueniev échappe de justesse à une équipe du SWAT et tue le sergent Connally.

J’ai eu un peu de mal avec le vocabulaire inhérent au « complot » : Comité, Cercle Interne, Jeu Supérieur, Ardence, Accomodat, Athanor, Voie de la Main Gauche, Voie de la Main Droite, la Lande d’Alors, mais ce thriller est particulièrement intéressant tant au niveau de la construction du scénario que de la psychologie des personnages (double-jeu, simulacre, traîtrise), et ce malgré quelques longueurs au début.

En gros, la Main Droite regroupe ceux qui croient en Dieu. « La Main Droite croyait à un ordre absolu, supérieur à la volonté de l’homme et ineffable, auquel il convenait de se soumettre sans condition. » (page 95). Et la Main Gauche regroupe ceux qui pensent que ce sont les humains qui décident de tout.

Avez-vous envie de savoir si Michael réussit à embarquer à bord du Laurence M. Gould pour une semaine de navigation entre Punta Arenas (Chili) et l’Antarctique ? Lisez-ce bon thriller un poil fantastique ! « Un geste si simple, et pourtant si significatif : aborder le sixième continent de la planète. » (page 283). Mais attention car « On ne saurait prévoir comment nous réagirons là-bas, ce que nous découvrirons sur nous-mêmes. On dit que les pôles sont comme tous les déserts : ils vous confrontent à vous-mêmes, ils vous changent. » (page 151). Mais alors, qui sont réellement les « époux » Kendall, Megan, Briard et les autres ? Qui sont les bons, qui sont les méchants…

Euh… La suite, c’est quand ?

Les challenges pour ce livre : 6e livre pour le challenge Thriller de Cynthia, 7e livre pour le 1 % de la rentrée littéraire (j’ai atteint le 1 %), 4e livre pour le challenge Rentrée littéraire des Agents littéraires (et je passe Agent littéraire d’Argent).