L’Évangile des Assassins d’Adam Blake

L’Évangile des Assassins d’Adam Blake.

Ma éditions (apparemment le livre n’est plus au catalogue, il n’y a plus de fictions), novembre 2011, 480 pages, 19,90 €, ISBN 978-2-822-40053-4. The Dead Sea Deception (2011) est traduit de l’anglais par Véronique Gourdon.

Genres : littérature anglaise, roman policier, thriller.

Adam Blake (pseudonyme de Mike Carey, scénariste de comics DC et Marvel) naît en 1959 à Liverpool en Angleterre. Il a été professeur avant de se consacrer à l’écriture. Sa bibliographie sur son site officiel.

L’Évangile des Assassins est le premier tome de la série Leo Tillman & Heather Kennedy. Le deuxième est The Demon Code (Le Code du Démon) paru en 2012.

Peason, Arizona, États-Unis. Le shérif Webster Gayle est appelé pour le crash d’un avion. En s’écrasant, l’avion s’est coupé en deux et « La route N40 qui traversait Basset’s Farm était parsemée de corps : hommes, femmes et enfants, tous étendus sur la terre ravagée, tandis que les vêtements se déversaient de leurs valises éventrées, tordues […]. » (p. 9).

Londres, Angleterre. Heather Kennedy doit enquêter sur « un homme mort étendu au pied d’un escalier » (p. 13) datant d’il y a trois semaines mais dont la sœur n’est pas d’accord sur le fait que ça soit un accident. Elle devra « former un nouveau coéquipier, un jeune inspecteur enthousiaste qui vient juste d’entrer dans le service […] Chris Harper. » (p. 15) qui a 28 ans. Le mort était le professeur Stuart Barlow du département Histoire de l’université du Prince Régent, il avait 57 ans, était spécialisé en paléographie et dans les manuscrits de Nag Hammadi. E l’autopsie révèle que, effectivement, la mort est suspecte. En plus il avait déclaré être suivi.

Magas, Ingushetia (république d’Ingouchie, entre l’Ossétie du Nord et la Tchétchénie). Leo Tillman a perdu son épouse (Déborah) et leurs enfants (Jud, Seth et Grace). Il interroge Yanush (Kiril) Kartoyev, un trafiquant russe sur Michael Brand qu’il poursuit depuis 13 ans mais il n’obtient qu’une info importante, la dernière destination de Brand était Londres.

Lorsque Heather Kennedy va interroger Rosalind Barlow, la sœur du professeur assassiné, elle apprend que Stuart Barlow faisait voulait réécrire le codex Rotgut, « une traduction médiévale d’une version égarée de l’Évangile selon saint Jean. » (p. 74) et qu’il faisait partie des Ravellers, « une communauté sur Internet de paléographes – les gens qui travaillent sur les manuscrits anciens et les incunables. » (p. 73) et le seul nom dont elle ait entendu parler est Michael Brand qui devait rencontrer son frère à l’hôtel Pride Court à Londres. Michael Brand, oui, vous avez bien lu, Michael Brand, le point commun entre Leo Tillman et Heather Kennedy ! Et pendant ce temps, Chris Harper a découvert que deux autres scientifiques ayant assisté à la même conférence ont été également tués, Catherine Hurt et Samir Devani.

Deux jours après l’accident d’avion, à Peason, des fantômes des victimes sont apparus. Par exemple, un homme était dans son salon devant la télévision avec un verre de whisky et sa veuve a même senti son parfum, un employé des travaux publics s’est présenté à son bureau et a surfé sur Internet, une femme a sorti sa voiture du garage pour aller au supermarché et faire des achats avec de l’argent qu’elle venait de retirer du distributeur, une autre femme a appelé son frère « exactement soixante et une heures après que l’avion s’était écrasé au sol. » (p. 79). La boîte noire n’a toujours pas été retrouvée alors qu’elle émet bien un signal et, en la cherchant, le shérif Webster Gayle se retrouve lui-même nez à nez avec deux fantômes, si ressemblant qu’ils sont sûrement frère et sœur.

Montmartre, Paris, France. Solomon Kuutma suit Leo Tillman à la trace et envoie ses Messagers. Parfois ils perdent sa trace mais il faut absolument que Tillman ne retrouve ni sa femme ni ses enfants. Pour quelle(s) raison(s) ?

Bon, vous imaginez bien que Leo Tillman et Heather Kennedy, tous les deux cherchant Michael Brand, vont se rencontrer ! « Kennedy était perplexe. Il n’y avait pas grand-chose dans son discours qui lui avait semblé très sensé, même si Tillman l’avait prononcé d’une voix calme et mesurée. » (p. 206). « À propos de là où nous en sommes. Vous devez comprendre que ça fait longtemps maintenant que je recherche Michael Brand. Peut-être même depuis plus longtemps que vous n’êtes inspectrice. Et pendant tout ce temps, je ne me suis jamais senti aussi près de le trouver que maintenant. Nous nous sommes rencontrés au bon moment. Ce que vous savez et ce que je sais, tout cela se complète presque à la perfection. Nous sommes en bonne position. » (p. 251).

L’Évangile des Assassins est un thriller passionnant et explosif, plutôt ésotérique mais compréhensible même par les lecteurs qui n’y connaissent rien en religion chrétienne, groupes du début du christianisme, codex et manuscrits apocryphes. Je pense qu’il y a une part de ‘vérité’ et d’historique et une part de fiction (ou alors c’est que nous ne sommes pas au courant de tout et il vaut mieux pour nos vies !). Cependant, l’évangile de Judas est maintenant connu et beaucoup d’historiens et de scientifiques expliquent qu’il n’est pas le traître que l’on croit et qu’il aurait agi sur ordre de Jésus en toute connaissance de cause (est-ce que ce sont de simples hypothèses ou ont-il des preuves pour étayer tout ça, je ne sais pas). En tout cas, tout s’accélère dans les derniers chapitres. « Tillman la regarda inanimée, et il eut un rare sursaut de conscience. Avait-il entraîné Kennedy dans sa propre folie, ou s’étaient-ils rencontrés où elle était devenue assez dingue pour qu’ils soient sur la même longueur d’onde ? » (p. 434).

En fait, ce roman m’avait été envoyé par Lystig [sa note de lecture sur L’oiseau-Lire] au printemps 2012 (je pense, en tout cas après qu’elle l’ait lu puisqu’elle proposait de l’envoyer à la fin de son billet) et, peu de temps après l’avoir commencé, je me suis rappelée que je l’avais déjà lu, ou en tout cas commencé, car je me suis souvenu de certaines choses et j’ai retrouvé un papier dans le livre avec quelques notes. Comme le disait Lystig, il y a deux héros blessés par la vie, sympathiques et attachants, de l’action, du mystère (de l’ésotérisme) avec les descendants de Judas (et même de Caïn en fait) et le lecteur voyage surtout en Angleterre et aux États-Unis avec une incursion en Russie, en France et au Mexique. Un bon thriller avec une pointe de fantastique qui se laisse bien lire mais aurais-je l’occasion de lire le tome 2 (qui se déroule trois ans après) ?

J’ai repéré deux fautes… Page 45, Start au lieu de Stuart. Page 61, « En pour ce qui était des plaisanteries ».

Pour Bingo littéraire d’Hylyirio (n° 8, un livre dans ma Pàl depuis plus de 5 ans, depuis environ 10 ans même, 3e billet), British Mysteries 2022, Challenge lecture 2022 (catégorie 49, le livre de votre Pàl dont la date d’édition est la plus ancienne, il y a sûrement plus ancien mais celui-ci est dans ma Pàl depuis 10 ans), Polar et thriller 2022-2023, Shiny Summer Challenge 2022 (menu 1 – Été ensoleillé, sous menu 1 – Mort sur le Nil = policier et thriller, 4e billet), Un genre par mois (en juillet, c’est policier), Voisins Voisines 2022 (Angleterre).

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