Les recettes du Globe-Cooker : Thaïlande de Fred Chesneau.
Mango, janvier 2014, 50 pages, 4,95 €, ISBN 978-2-31700-807-8.
Avec de très belles photographies de Bernhard Winkelmann.
Genres : livre de recettes, beau livre.
Fred Chesneau naît le 28 février 1968 à Paris. Il étudie la gestion et le marketing puis crée une petite école de cuisine à Paris. Grand voyageur et gastronome, il apparaît dans des émissions culinaires (Les nouveaux explorateurs entre 2007 et 2014) et ouvre son restaurant en Grèce en 2017 (sur l’île de Paros) : Stou Fred (Chez Fred).
Pour le Marathon gourmand de ce week-end, j’ai décidé de lire trois livres des Recettes du Globe-Cooker que je possède depuis mars 2014 et que je n’ai finalement que feuilletés… Le premier que j’ai lu est celui sur l’Inde, le deuxième celui sur le Japon et le troisième est celui sur la Thaïlande.
Comme pour les deux autres livres, une introduction sur la cuisine thaïlandaise : « Rares sont les pays où l’on peut manger différemment à chaque repas pendant quatre semaines d’affilée. Ce qui est bluffant en Thaïlande, c’est que cette diversité, cette inventivité se retrouvent dans le quotidien de chaque famille, modeste ou fortunée, dans n’importe quelle gargote et surtout au coin de la rue. Et toujours, avec un souci extrême apporté à la présentation et à la décoration. » (p. 3), quelques explications et conseils (un wok, un bon couteau, une râpe à papaye verte et pas grave s’il manque un ingrédient pour une recette !). Les principaux ingrédients pour bien cuisiner thaïlandais : lait de coco, citronnelle, galanga (ou gingembre), combawa (citron vert à l’écorce fripée), piments (« petits mais costauds » !), condiments (nam-pla ou nuoc-nam au Vietnam, vinaigre de riz blanc, sauce soja), coriandre et ciboule, basilic thaïlandais. Et les recettes : une quinzaine, entrées, plats, sauces et accompagnements, un seul dessert.
Un détail linguistique : j’utilise l’adjectif thaïlandais plutôt que thaï, pourquoi ? J’ai l’impression que thaï est utilisé pour la langue et la population, et thaïlandais pour la culture et tout ce qui se rapporte à la Thaïlande.
Un autre détail, gastronomique celui-ci : je déteste le nuoc-nam (donc le nam-pla) car, comme le dit l’auteur, c’est « un nauséabond jus de poisson saumuré » (p. 10). Par contre j’aime beaucoup la citronnelle et la ciboule !
Salade de mangue verte : OK pour moi (malgré le fait qu’il faille beaucoup d’ingrédients) mais sans le nam-pla…
Soupe de poulet au galanga et à la citronnelle : pourquoi pas, mais pareil sans le nam-pla…
Mini-rouleaux de printemps : pas de crevettes pour moi ! Peut-être avec un peu de poulet.
Salade de boudin blanc au piment vert : pas de boudin, ni blanc ni noir. Et il y a encore du nam-pla…
Palourdes grillées au sésame : pas de palourdes pour moi. Et il y a encore du nam-pla…
Tartare de canard poché aux herbes : pas de canard pour moi (je veux bien faire un petit effort sur le poulet et le porc mais pas sur les autres viandes). Et il y a encore du nam-pla même avec de la viande…
Mon paï thaï : aïe aïe aïe, des crevettes crues, des crevettes séchées, du nam-pla, pas pour moi !
Supions sautés aux fèves et au basilic : encore pire, des supions (petites seiches), oh et tiens, toujours du nam-pla !
Pétoncles et crevettes au lait de coco : eh bien, pétoncles non, crevettes non, nam-pla non, lait de coco…. oui !
Flans de cabillaud vapeur au curry vert : bah, je pourrais mais ça ne me tente pas… Mais la pâte de curry vert, oui.
Satays et riz parfumé : j’en ai déjà mangé, c’est délicieux !
Porc grillé au citron pimenté : pourquoi pas si je suis invitée ou au restaurant mais ça m’énerve ce nam-pla partout !
Pot-au-phô : j’adore le clin d’œil à pot-au-feu (ça me fait penser à shabu-shabu, soit ça bout ça bout, la fondue japonaise). Mais je ne mange plus de bœuf depuis l’adolescence.
Ananas sauté au piment et au gingembre : miam ! Mais ce n’est pas un dessert, c’est pour accompagner les viandes voire les fromages.
Riz au lait de coco vanillé : parfait mais sans la vanille (qui n’est pas utilisée en Asie et que le chef a rajoutée).
Le bonus de Fred, ma vinaigrette magique : ouf, il n’y a pas de nam-pla dedans ! Une vinaigrette à essayer donc.
Toujours de belles photos qui donnent envie et des recettes faciles à réaliser (même s’il faut beaucoup d’ingrédients pour la plupart) mais il y en a plus de la moitié que je ne ferai jamais (mollusques, crustacés, viandes, nam-pla…) mais c’est tout de même une belle source d’informations sur la gastronomie thaïlandaise. Je me répète mais, comme ceux sur l’Inde et sur le Japon, ce petit livre a tout d’un grand. Et, grâce à des amies thaïes, j’ai pu goûter de délicieuses recettes thaïlandaises (et sans nam-pla !).
Vous pouvez voir – sur la chaîne YT du Fin gourmet – le film sur le Globe-Cooker en visite chez les Thaïs de Paris et la cuisine thaïlandaise (Fred Chesneau participait à une émission télévisée culinaire c’est pourquoi il y a Canal+ sur la couverture en face de Mango).
Précédentes lectures pour le Marathon gourmand de ce week-end : l’Inde et le Japon mais il existe d’autres titres individuels ou regroupés dans des « valises ». Valise n° 1 : Danemark, Inde, Italie, Japon, Maroc, Thaïlande. Valise n° 2 : Bali, Chine, Espagne, Grèce, Liban, Mexique.
Aussi pour le challenge Des livres et des écrans en cuisine.