Monsieur Han de Hwang Sok-Yong

Monsieur Han de Hwang Sok-Yong.

Zulma, janvier 2017, 144 pages, 9,95 €, ISBN 978-2-84304-786-2. Je l’ai lu en poche : 10/18 (plus au catalogue), collection Domaine étranger, n° 3724, août 2004, 128 pages, 9,99 €, ISBN 2-264-03987-6. 한씨 연대기 (Hanssi yeondaegi, 1970) est traduit du coréen par Choi Mikyung et Jean-Noël Juttet.

Genres : littérature coréenne, roman, Histoire.

Hwang Sok-Yong naît le 4 janvier 1943 à Zhangchun, dans une famille coréenne exilée en Mandchourie (occupée par les Japonais). Il étudie la philosophie à l’université Dongguk (Séoul). Il se rend à Pyongyang, se bat au Sud Viêt-Nam, voyage en Allemagne, aux États-Unis puis retourne à Séoul en 1993 où il est emprisonné. Il est romancier et nouvelliste (une dizaine de ses œuvres est traduite en français).

Lecture commune avec Maggie, entre autres, mais j’avais oublié…

Le vieux Han vit seul dans une chambre au deuxième étage d’une maison et il aide un peu le croque-mort mais un soir il tombe dans les escaliers en rentrant et les voisins doivent l’aider car il est dans un état grave. Madame Min aimerait, après sa mort, récupérer la chambre. Chambre que madame Byon veut aussi. « Les Byon vont pas être contents… J’ai pourtant pas envie de me les mettre à dos en ce moment. Va falloir négocier sans les fâcher… Tout ça pour une chambre minuscule ! » (le mari de madame Min, p. 24).

Flashback. Han Yongdok exerce à l’hôpital et il est professeur de gynécologie à l’hôpital universitaire de Pyongyang. Il n’est pas mobilisé mais il est tout de même inquiet… « Il vivait dans l’angoisse de perdre son poste et d’être remplacé par quelque jeune loup solidement endoctriné, à la tête bourrée de certitudes. » (p. 31). Finalement, avec deux collègues, il est nommé à l’Hôpital du Peuple. « Tâchez de vous rendre utiles au Parti, rachetez vos fautes par le travail. […] Consacrez-vous au salut du peuple. » (p. 35). Mais l’hôpital bombardé est en partie détruit et « Les quelques médecins qui travaillaient là devaient soigner des malades par milliers, sans médicaments, sans matériel. » (p. 36). C’est que « Le pays était ravagé. » (p. 51).

Malheureusement, lorsque Han passe au sud, il doit abandonner sa famille, sa vieille mère, son épouse, leur fils et leur fille. À Séoul, il est considéré comme un espion, abusé par deux faux médecins qui ont besoin de s’associer avec lui pour légitimer leur clinique, etc. Il est finalement arrêté sur dénonciation mensongère et transféré à la prison de Séoul. Han Songsuk, sa sœur qui est veuve et qui élève seule ses enfants, fera tout son possible pour le faire innocenter et libérer mais elle est, comme son frère, confrontée à une dure réalité.

Monsieur Han paraît d’abord en feuilleton en 1970 puis est édité en 1972. L’auteur – qui se qualifie de « réaliste idéaliste » – l’imagine plus comme une chronique que comme un roman « afin de souligner l’authenticité des faits décrits » (préface, p. 5). L’auteur raconte tout, avec précision mais en peu de mots, la division nord sud, la guerre, les gens déracinés dans leur propre pays, les suspicions d’espionnage vis-à-vis des réfugiés du nord au sud… Tout cela est tragique. Hwang Sok-Yong décrit bien ses personnages et les situations mais il ne peut rien faire contre l’Histoire. Car Monsieur Han, c’est l’oncle maternel de l’auteur, médecin mort dans la misère à cause de sa naïveté, de sa sincérité… Mais pour cela, c’est aussi toutes les victimes de ce conflit nord-sud et de ses terribles suites. J’ai eu l’impression de lire du Zola ou du Dickens mais transposés en Corée, vous voyez ce que je veux dire.

Un auteur à découvrir absolument et, de mon côté, je lirai d’autres titres. En avez-vous un à me conseiller (pour plus tard) ?

Pour ABC illimité (lettre M pour titre), Challenge lecture 2023 (catégorie 39, un livre d’un auteur coréen), Tour du monde en 80 livres (Corée du nord) et Un genre par mois (décidément, j’en ai lu des drames en ce mois de février).

Boubou et ses amis de Yoon-sun Park

Boubou et ses amis de Yoon-sun Park.

Biscoto, janvier 2022, 96 pages, 16 €, ISBN 978-2-37962-046-1.

Genres : bande dessinée sud-coréenne, littérature jeunesse, nouvelles.

Yoon-sun Park naît le 16 juin 1980 à Séoul en Corée du Sud. Elle étudie le design à l’université nationale de Séoul et devient illustratrice. Elle est en résidence à Angoulême en 2008 et se fait connaître des lecteurs francophones avec Sous l’eau, l’obscurité (Sarbacane, 2011). Suivent une dizaine de titres pour adultes ou pour la jeunesse qui lui rapportent des prix à Angoulême ou à Montreuil. En mars dernier, j’ai déjà lu Où est le Club des Chats que j’avais beaucoup aimé mais je n’ai pas (encore) publié ma note de lecture. Plus d’infos sur son blog.

L’anniversaire de Boubou – Boubou est le chien d’Antonin et « aujourd’hui, c’est son anniversaire ! » (p. 9). Antonin et ses amis, Zoé et Raoul, veulent préparer un gâteau pour Boubou mais « le chocolat, c’est du poison pour les chiens ! » (p. 13).

Les clés magiques – Zoé a trouvé 3 clés magiques mais Antonin et Raoul ne croient pas qu’elles soient magiques… Pas de problème, « Zoé va leur montrer ! » (p. 23). Et c’est toute une aventure… magique que vont vivre les enfants et le chien Boubou.

L’école un peu spéciale… – C’est l’heure d’aller à l’école mais Antonin traîne… et il envoie Boubou à sa place ! D’autres ont eu la même idée que lui ! Les élèves vont recevoir un cours bizarre de mathématiques et tout aussi bizarre d’anglais !

Boubou et les bonbons – Les enfants et Boubou veulent profiter de Halloween pour « sonner chez les voisins » (p. 55) et réclamer des bonbons mais un lutin vert les entraîne dans le reflet du miroir. « Hi hi. Si vous avez VRAIMENT  pas peur, venez ! » (p. 59).

Boubou dans la neige – C’est l’hiver et « Antonin a promis à Boubou : Dès qu’il neigera, on ira s’amuser dehors. Autant que tu voudras ! » (p. 73). Mais quand la première neige arrive, c’est la nuit et tout le monde dort… Comment Boubou va-t-il pouvoir profiter de la neige ?

Une belle bande dessinée atypique avec 5 histoires tendres et / ou amusantes. Les jeunes vont s’attacher à Boubou et ses amis et vivre de folles aventures. Mais les grands apprécieront aussi le style et l’humour loufoque de l’autrice.

Pour La BD de la semaine (plus de BD de la semaine chez Fanny) et les challenges BD 2023, ABC illimité (lettre B pour titre), Bingo littéraire d’Hylyirio (case n° 22, cette bande dessinée est un recueil de 5 nouvelles), Challenge lecture 2023 (catégorie 39, un livre d’une autrice coréenne), Jeunesse & young adult #12, Littérature de l’imaginaire #11 et Tour du monde en 80 livres (Corée du sud).

Comment se passe ton été ? de KIM Ae-ran

Comment se passe ton été ? de KIM Ae-ran.

Decrescenzo éditeurs, collection Micro-fictions, juin 2015, 162 pages, 12 €, ISBN 978-2-36727-033-3. Bihaengun (2012) est traduit du coréen par Kette Amoruso et Lucie Angheben.

Genres : littérature sud-coréenne, nouvelles.

KIM Ae-ran 김애란 naît en 1980 à Incheon en Corée du Sud. Source Wikipédia : « Elle a fait son entrée en littérature avec une nouvelle intitulée La porte du silence (Nokeuhaji anneun mun), publiée dans la revue Changbi, remportant le prix littéraire de Daesan pour étudiants en 2002. Elle est récompensée par le prix de l’écriture Daesan en 2003 pour Maison inconnue (cette nouvelle a aussi été traduite et publiée sous le titre : Quatre locataires et moi). C’est avec sa première nouvelle, Cours papa, cours ! (Dallyeora abi, 2005) et l’obtention du prix littéraire Hankook Ilbo dès 2005 que Kim Ae-ran a commencé à se faire un nom dans le monde de la littérature coréenne. En 2008, elle remporte le prix Lee Hyo-seok pour sa nouvelle Le couteau de ma mère (Kaljaguk). Dans sa postface à Cours papa, cours !, le critique littéraire Kim Dong-shik la décrit comme ‘l’auteure qui détruit la grammaire du roman traditionnel’. » Chez Philippe Picquier : Ma vie palpitante (2014) et chez Decrescenzo éditeurs : Ma vie dans la supérette (2013) et Chansons d’ailleurs (2016).

Les Goliath asiatiques – « La mousson s’abattit peu après le décès de mon père. » (p. 11). Pluies diluviennes… Comment va-t-on faire pour la tombe ? « […] personne ne mettait le nez dehors. » (p. 12). La mère et le fils (le narrateur, un adolescent) vivent dans un appartement acheté par le père il y a vingt ans mais l’immeuble Gangsan, construit à la va-vite, est vétuste et va être détruit ; il ne sont plus que les deux à y habiter… Plus d’électricité, plus de gaz, encore un peu d’eau mais « Nous étions conscients que notre séjour ici ne pouvait s’éterniser. » (p. 16). Au bout de deux semaines de pluie, sans aucun contact avec l’extérieur, la mère devient apathique et ne parle plus… Le fils ne sait même pas si elle se nourrit, il ne sait pas quoi faire pour l’aider… Après un mois de pluie et une nuit d’orages, la pluie s’arrête un peu mais, depuis la véranda, le fils voit que le village a disparu ! « Et si la digue avait cédé ? » (p. 32). Il fabrique un radeau avec trois portes et embarque avec le corps de sa mère mais rien que de l’eau et de la boue à l’horizon… Pas d’humains, pas d’hélicoptères… Seulement des Goliath, des grues de travaux dont les pieds sont dans l’eau. Au bout de deux jours, seul et à bout de force, il s’effondre. « Que faire et où aller ? Je n’en avais pas la moindre idée. Peut-être, étais-je arrivé au plus loin que je pouvais. C’était fini. Mon voyage s’arrêtait là. […] Combien de temps allais-je tenir ? Qu’éprouvait-on en rendant son dernier soupir ? Et qu’adviendrait-il de mon corps ? […] » (p. 49). Dans une situation apocalyptique, la tension monte de plus en plus.

Comment se passe ton été ? – La narratrice, Mi-young, se prépare pour les funérailles d’un ami d’enfance lorsqu’elle reçoit un appel téléphonique de son seonbae (ami universitaire) dont elle n’a pas de nouvelles depuis deux ans. Après la conversation, les souvenirs remontent à la surface. Elle avait 20 ans, elle arrivait dans une ville qu’elle ne connaissait pas pour étudier à l’université et c’est à « la soirée de bienvenue aux nouveaux étudiants » (p. 59) qu’elle a rencontré Jun. Elle était amoureuse de lui mais il avait déjà une petite amie… Pour faire plaisir à son seonbae, elle participe à contre-cœur à une émission débile pour la télévision… Ensuite, ce sont des souvenirs d’enfance avec Min-su, sa meilleure amie, et Byeong-man, le copain de classe décédé, qui reviennent.

Les insectes – Un couple de jeunes mariés emménage dans un immeuble appelé la Villa des Roses mais le quartier va faire « l’objet d’un programme de rénovation urbaine » (p. 96). Je ne sais pas comment sont construits les immeubles en Corée du Sud mais, apparemment, au bout de 30 ans, ils sont décrépis et doivent être rénovés ou démolis (voir Les Goliath asiatiques plus haut) et je ne pourrais pas habiter dans un logement qui donne sur un précipice de 10 m… avec en plus des travaux en bas… La femme est la narratrice, elle raconte les bruits, les odeurs de nourriture, même « le silence des pots de plantes qui prenaient le soleil aux fenêtres » (p. 94) et aussi, les insectes… « perceptibles mais impossibles à attraper. » (p. 97). Une erreur page 103 (elle parle du bruit incessant des voitures) : « je m’en suis plain auprès de mon mari », plain sans t à la fin ? La femme est enceinte, ce n’était pas prévu pour tout de suite mais elle va garder le bébé. Cependant, avec tous les insectes, « comment élever convenablement un enfant dans ces conditions ? » (p. 111).

Trente ans – Après avoir reçu un paquet, Su-in, la narratrice – qui a maintenant trente ans – repense à Seong-haw, son Eonni, c’est-à-dire sa camarade de chambre à la fac (de cinq ans plus âgée) qu’elle n’a pas vue depuis dix ans et qui vient d’avoir un bébé. Elle lui répond même si elle n’est pas sûre d’envoyer la lettre. « Au cours de ces 10 dernières années, j’ai déménagé six fois, cumulé une dizaine de petits boulots, fréquenté deux hommes. Voilà ce que j’ai fait. Il n’y a rien d’autre. Le bilan de ma jeunesse me laisse un sentiment de désarroi. En quoi ai-je évolué ? Plus dépensière que jamais, incapable de faire confiance et portée sur les jolies choses, je me demande avec anxiété si je ne suis pas devenue une adulte insignifiante. […] Je m’inquiète d’être la seule à faire fausse route, au risque de n’arriver à rien. » (p. 134). J’ai l’impression que, comme au Japon, la barre des 30 ans est très importante pour les femmes en Corée du Sud. Et je suis sidérée de voir comment les étudiants galèrent pour obtenir leur diplôme (ils se sont endettés) et, ensuite, trouver un travail adéquat donc ils se contentent de petits boulots mal payés alors qu’ils ont étudié durant cinq ans ou plus… « Voilà à quoi étaient réduits des étudiants pleins d’avenir. Au XXIe siècle et en plein cœur de Séoul, de surcroît. » (p. 148).

Il me semble que c’est la première fois que je lis cette autrice. Son écriture précise – et parfois poétique – est cependant glaçante, elle claque et les chutes de ces micro-fictions (des nouvelles donc) sont terribles ! La vie semble vraiment difficile et compliquée à Séoul. Résolument à découvrir ! Dommage que le Challenge coréen n’existe plus pour partager cette lecture…

Pour La bonne nouvelle du lundi, Challenge de l’été – Tour du monde (3e niveau, dernière lecture d’Asie, challenge terminé), Challenge lecture 2022 (catégorie 1, un livre dont le titre est une question), L’été lisons l’Asie (MENU FIL ROUGE : TOUR DE L’ASIE avec la Corée du Sud et MENU D’AOÛT : IMAGINONS L’ASIE avec recueil de nouvelles), Petit Bac 2022 (catégorie Ponctuation pour le point d’interrogation), Les textes courts (chacune des 4 nouvelles fait une quarantaine de pages).

Seizième printemps de Yunbo

Seizième printemps de Yunbo.

Delcourt, collection Jeunesse, avril 2022, 120 pages, 26,50 €, ISBN 978-2-41302-827-7.

Genres : manwha, bande dessinée jeunesse.

Yunbo ou YunBo, de son vrai nom Bokyung Yun, naît en 1983 à Séoul en Corée du Sud. Elle étudie l’art et la bande dessinée à l’Université nationale de Kongju. Elle vient étudier en France en 2008 et obtient un Master en bande dessinée de l’École Européenne Supérieure de l’Image d’Angoulême en 2012. Déjà paru, Je ne suis pas d’ici (Warum, 2017). Plus d’infos sur Yunbo, travaux graphiques.

Yeowoo a 5 ans, sa mère a acheté un gâteau d’anniversaire. Pendant que ses parents se disputent, elle pense bien faire, elle sort le gâteau de sa boîte mais elle l’abîme, elle veut sortir les assiettes du placard mais fait tomber la pile et les assiettes se brisent, elle met en route l’aspirateur pour nettoyer mais elle le fait griller. Ses parents divorcent et Yeowoo y repensera à chacun de ses anniversaires…

Un an a passé. Yeowoo n’a pas vu sa mère depuis son précédent anniversaire et son père a trop de travail alors il l’emmène vivre chez le grand-père paternel et la tante Yeonju au village du Renard. « Il faut que tu me comprennes. Je vais être très occupé. Je te rendrai visite dès que j’aurai un peu de temps. » (p. 7).

Yeowoo va fêter ses 7 ans mais grand-père et tante Yeonju ne savent pas vraiment s’y prendre avec une enfant… « Elle est trop petite pour bien comprendre… » (p. 20). Elle comprend très bien qu’elle est la bienvenue ni chez sa mère ni chez son père ni ici… et il faut dire qu’elle n’est pas très agréable avec son grand-père et sa tante. « Comme j’ai grandi sans mes parents, c’est normal que je sois méchante et vilaine. » (p. 27).

Paulette, une poule s’est installée dans la maison à côté de chez eux et Yeowoo s’introduit dans la serre pour manger des fruits rouges. Cependant, Paulette, rejetée par les siens car elle ne peut pas pondre et n’a pas de poussins, est venue au village du Renard pour vivre heureuse avec ses plantes. « […] c’est pour ça que je suis venue dans ce village paisible. Et je l’aime beaucoup ! » (p. 48). Paulette est la seule amie de Yeowoo même si parfois la fillette – qui a grandi – est désagréable avec elle.

En fait, Paulette et Yeowoo, toutes deux seules et différentes des autres, vont se lier peu à peu, apprendre à se comprendre l’une l’autre pour se découvrir mieux elles-mêmes. « Yeowoo, écoute-moi bien. On ne peut pas dire qui est normal ou qui est anormal. On est tous différents. Dans la vie, trouver quelque chose qu’on aime faire peut prendre du temps. Certains le trouvent rapidement, d’autres beaucoup plus tardivement… » (p. 73).

Pour les 13 ans de Yeowoo, Paulette organise un repas auquel elle invite le grand-père et la tante de l’adolescente. Elles sont amies depuis bientôt 9 ans mais c’est la première fois que Paulette les rencontre.

Chacun doit trouver sa place et ce n’est pas toujours facile, surtout si l’on se sent rejeté injustement. C’est le cas de Yeowoo, abandonnée par sa maman, puis par son papa, elle se retrouve coincée à la campagne chez un grand-père trop âgé pour s’occuper d’elle et une tante trop seule et rêvant encore au prince charmant. Son amitié avec Paulette (qui eut cru qu’une renarde et une poule puissent être amies ?) va l’aider à grandir et à aimer la vie mais ça ne se fait pas du jour au lendemain parce que Yeowoo est en colère contre les adultes mais Paulette est d’une grande bienveillance et elle croit en Yeowoo. Il se passe des années puisque l’histoire suit Yeowoo de ses 5 ans à ses 16 ans, la renarde va grandir et s’épanouir comme les fleurs que Paulette aime tant. Et les fleurs sont importantes car chaque chapitre commence avec une fleur différente et le lecteur comprend pourquoi à la lecture.

Seizième printemps est très beau tant au niveau des dessins que des couleurs, tout est précis, subtil et on sent une certaine tendresse malgré la douleur et la colère de Yeowoo. Le format paysage change par rapport à une bande dessinée classique, ça donne un côté plus poétique d’autant plus que le récit avance saison après saison. Et puis avec ces personnages animaliers, cette histoire ressemble à une fable ou un conte mais reste toujours optimiste pour que le lecteur aille de l’avant même si c’est avec regret qu’il laisse Yeowoo et Paulette.

Merci à NetGalley et Delcourt pour cette belle lecture ! Elles l’ont lue et appréciée : Marine, mrsserendipitie, Noukette, d’autres ?

Pour La BD de la semaine (plus de BD de la semaine chez Stéphie) et les challenges BD 2022, Bingo littéraire d’Hylyirio (n° 7, un livre sorti en 2022 et lu le mois de sa sortie, parution le 13 avril et lecture le 25 avril mais problème de lecture en numérique donc terminé le 1er mai), Challenge lecture 2022 (catégorie 44, un livre dont le titre contient seulement 2 mots, 4e billet), Jeunesse young adult #11, Petit Bac 2022 (catégorie Chiffre pour Seizième), Tour du monde en 80 livres (Corée du Sud), Un genre par mois (puisque je n’ai pas pu mettre cette lecture dans le thème d’avril, bande dessinée, je la mets dans le thème de mai, jeunesse).

Le jardin de Hye-young Pyun

Le jardin de Hye-young Pyun.

Rivages, collection Noir, octobre 2019, 160 pages, 21 €, ISBN 978-2-7436-4872-5. The Hole (2017) est traduit du coréen par Yeong-hee Kim et Lucie Modde.

Genres : littérature sud-coréenne, roman noir, thriller.

Hye-young Pyun 편혜영 naît en 1972 à Séoul (Corée du Sud). Elle étudie l’écriture créative et la littérature coréenne à l’université Yedae de Séoul et sa première nouvelle, Essuyer la rosée, est récompensée en 2000. D’autres nouvelles reçoivent également un prix ainsi que Le jardin (Prix Shirley Jackson en 2017). Elle est autrice (nouvelles, novellas, romans). Cendres et rouge (2010) est publié chez Philippe Picquier en 2012.

« Ogui ouvre lentement les yeux. Tout est blanchâtre autour de lui. Une lumière l’éblouit. Il ferme les yeux et les rouvre. Ça lui coût une peu. Il est rassuré, il sent qu’il est en vie. » (p. 7). En effet, Ogui est à l’hôpital, il se réveille après un long coma et ne sait pas où est son épouse. Pourtant le couple vient d’acheter une maison, il est professeur universitaire, elle est journaliste. « Comment la vie peut-elle changer du tout au tout aussi rapidement ? Comment peut-elle s’effondrer, se briser en mille morceaux et disparaître dans le néant ? » (p. 23).

Sa belle-mère lui rend visite tous les jours mais il ne peut pas communiquer sauf en clignant de l’œil pour dire oui. Après plusieurs mois de rééducation, il se sent déprimé… « Il s’est beaucoup investi dans sa rééducation, mais aucune fonction physique n’est revenue. » (p. 37).

Lorsqu’Ogui retourne dans sa maison, huit mois après, elle est réaménagée, avec un lit spécial, des appareils de rééducation, une infirmière à domicile, un kiné… Sa belle-mère s’occupe de tout et paye tout. C’est un peu bizarre, non ? En tout cas, elle décide de s’occuper du jardin. « Le jardin est sens dessus dessous. Comment a-t-il pu devenir une telle jungle en huit mois ? » (p. 56). Or son épouse avait une obsession pour le jardinage et ça le dérangeait.

De son côté, Ogui qui n’a rien à faire, pense et se souvient, son enfance, sa mère morte, son père plus que distant, ses études, sa rencontre avec son épouse, ses études, son métier de professeur de géographie… mais « Sa femme lui manque. Elle lui manque terriblement. » (p. 73).

Mais revenons au jardin puisque c’est le titre. Sa belle-mère y creuse un trou énorme… Le voisinage s’interroge. Veut-elle planter un arbre ? Elle dit que c’est pour créer un étang… Oqui est inquiet. « Lui qui pensait avoir connu beaucoup d’épreuves, il pressent aujourd’hui que beaucoup d’autres l’attendent. Et que les souffrances passées ne sont rien à côté de celles à venir. » (p. 101). Et il a bien raison !

Ce roman est comparé à Misery de Stephen King. Construit comme un thriller psychologique, il fait effectivement froid dans le dos ! Le suspense s’installe peu à peu jusqu’à la chute. Mais le récit, bien loin du classique états-unien, est très coréen, très troublant, donc totalement différent c’est pourquoi il est à découvrir absolument !

Pour le Challenge coréen #2 et Polar et thriller 2021-2022.

Ils l’ont lu : Alex, Alice, Dasola, Ingannmic, Lune, Richard, entre autres.

Ma sœur Mongsil de KWON Jung-saeng

Ma sœur Mongsil de KWON Jung-saeng.

Decrescenzo, juin 2021, 200 pages, 18 €, ISBN 978-2-367-27103-3. Mongsil eonni 몽실 언니 (1984, 1990, 2007, 2012) est traduit du coréen par PARK Mihwi et Jean-Claude de Crescenzo. Illustrations en couleurs de LEE Chul-soo.

Genres : littérature sud-coréenne, roman jeunesse, Histoire.

KWON Jung-saeng 권정생 naît le 10 septembre 1937 à Tôkyô, donc au Japon mais dans une famille coréenne qui retourne en Corée en 1946. Sa famille est très pauvre et l’adolescent doit travailler au lieu d’aller à l’école. Mais en 1967, il travaille comme gardien dans une église à Andong et publie son premier livre jeunesse en 1969, La crotte du chien (Gang-ajittong), ou Popo du chiot (Paquet, 2006). En 1971 et en 1973, il remporte des concours littéraires pour respectivement L’ombre de l’agneau, Ttallangi (Agiyang-ui geurimja, Ttallang-i) et Maman et la veste de coton (Mumyeong jeogori-wa eomma), carrière lancée avec succès. Il meurt le 17 mai 2007.

LEE Chul-soo naît en 1984, il est illustrateur. Vous pouvez voir ses œuvres sur la collection de Davidson Galleries.

Petit rappel historique. Le Japon occupa la Corée de 1910 à 1945 mais, « La Deuxième guerre mondiale terminée, le Japon défait, la Corée fut libérée du gouvernement colonial japonais. La Libération mit le pays entier en effervescence et la Corée vécut une période d’excitation, comme si elle espérait se débarrasser à coup sûr, une bonne fois pour toutes, de la tristesse accumulée en trente-cinq ans d’occupation. […] les Coréens survivants revinrent dans leur patrie. En dépit de leur espoir, ils ne découvrirent que misère et indifférence à leur sort. Rentrés les mains vides dans un pays dévasté […] en réalité, on les nommait ‘les mendiants du Japon’ […]. » (p. 11).

La famille de Mongsil, installée dans le village de Salgang, fait partie des « compatriotes rentrés au pays » (p. 11). Le père, Jeong, gagne difficilement sa vie, la mère, Milyang, mendie. Mais le petit frère, Jong-ho, meurt et, au printemps 1947, Milyang décide de fuir avec Mongsil (qui a 6 ans) dans un village de montagne, Daet-gol, et de vivre avec un autre homme. « Embarrassée, Mongsil sentit une vague d’émotions la submerger […]. » (p. 15). Mongsil a donc un beau-père, Kim, une grand-mère et vit dans une jolie maison avec de quoi manger chaque jour mais elle est triste pour son père parti loin chercher du travail…

Jeong Mongsil devient dont Kim Mongsil. Mais, en mai de l’année suivante, Milyang accouche d’un garçon prénommé Yeong-deuk qui devient le favori et Mongsil est alors négligée voire traitée comme la servante. « Mongsil éprouvait le plus souvent une peur chronique et une fatigue permanente. » (p. 22-23). D’ailleurs, après une chute (son beau-père l’a poussée), Mongsil a un problème au genou gauche et reste boiteuse… « Pourtant, elle était heureuse de pouvoir marcher de nouveau. Elle reprit les tâches ménagères. Malgré son handicap, elle passait ses journées à faire la vaisselle, à laver le linge et à s’occuper de toutes sortes de menues tâches. » (p. 29).

Et encore une année après, elle repart avec une tante qui est venue la chercher mais elle doit laisser Yeong-deuk, son petit frère qui a un an, et Soon-deok, sa meilleure amie. La tante amène Mongsil à Norusil où le père, Jeong, vit et travaille comme valet de ferme. Mongsil se fait une nouvelle amie, Nam-joo, et peut apprendre à lire et à écrire. Son père se remarie avec Bukchon mais Mongsil n’arrive pas à l’aimer. « Sa mère et Yeong-deuk lui manquaient toujours plus cruellement. » (p. 43). De plus des Coréens, des partisans communistes, descendent de la montagne et volent les habitants des villages de Norusil, Cachibawi-gol et Samgori.

Le soir, pendant que les hommes surveillent, Mongsil et Bukchon qui se sont rapprochées, vont apprendre à l’école. « Notre pays est divisé en deux. Nous devons nous poser des questions sur la stupidité de cette situation : est-ce que le Sud et le Nord se disputent avec leurs propres idées et leurs propres arguments ? Ou bien les deux parties du pays ne sont-elles pas manipulées par les idées des autres pays ? Quand on est ignorant de la réalité, on se laisse facilement duper. Si on ne veut pas le regretter par la suite, il faut d’abord enrichir ses connaissances. » (l’instituteur Choe, p. 54).

Cependant Jeong est mobilisé (la guerre entre le Sud et le Nord a commencé le 25 juin 1950, elle durera trois ans). Bukchon, fragile, accouche d’une petite fille, Nan-nam, et rend l’âme. « Cette nuit-là, les chars de combat de l’Armée populaire communiste apparurent sur la grande route récemment construite. » (p. 70). Mongsil a 9 ans et doit s’occuper de sa petite sœur mais « Mongsil faisait preuve de courage dans l’adversité et l’affrontait avec ténacité. » (p. 105).

Plusieurs fois édité en Corée du Sud, ce roman destiné à la jeunesse est toutefois éprouvant tant les épreuves traversées par Mongsil (et d’autres enfants) sont difficiles. La famille maltraitante, la pauvreté, les enfants qui travaillent, la guerre, le deuil, plusieurs thèmes sont abordés à tel point que ça peut paraître trop mais je pense que tout ça s’est passé tel quel dans de nombreuses familles…

Pour le Challenge coréen #2 bien sûr, Jeunesse young adult #10 et Petit Bac 2021 (catégorie Prénom pour Mongsil). En ce qui concerne Lire en thème : le thème de septembre est ‘une histoire qui se passe dans le milieu scolaire’ (lorsque Mongsil peut enfin aller à l’école, elle apprend à lire, à écrire et elle est même bonne élève), 1er thème secondaire = un enfant/ado sur la couverture (Mongsil), 2e thème secondaire = une histoire vraie/un témoignage (l’auteur s’est inspiré de ce qu’il a vécu enfant – ainsi que ce qu’on vécu de nombreux enfants – lorsque la famille quittait le Japon pour revenir en Corée avec en plus la guerre de Corée).

L’azalée de Ga-Yan et Shin Ji-sang

L’azalée de Ga-Yan et Shin Ji-sang.

Kidari Studio 키다리이엔티, Gung-eneun Gaekkochi Sanda 궁에는 개꽃이 산다 ou The Wicked Queen (2017) est traduit du coréen par Isabelle Hignette (58 pages).

Genres : manwha, romance historique, webtoon.

Ga-Yan est dessinateur. Shin Ji-Sang 신지상 est scénariste. Yoon Tae Roo 윤태루 est l’autrice du roman dont s’inspire ce manhwa.

Règne de Jin Myungje, quatorzième roi de la dynastie Li (début du XVe siècle). La fille unique de Ke Songsong, Ke Li, orpheline de mère, est belle, intelligente, curieuse et perspicace mais aussi extravagante. Pour ses sept ans, elle veut visiter le Palais impérial mais il est interdit d’y entrer. Pour faire plaisir à la fillette, Ke Songsong, ministre, l’introduit dans le Palais mais Li (qui signifie fleur de poirier) rencontre le prince Eon et le fait tomber dans l’eau. Le prince en colère – et enrhumé – jure de lui trancher la tête la prochaine fois qu’il la verra. « Qui est cette enfant qui a réussi à mettre notre prince si sérieux dans cet état de colère… ? ». Mais Li est tombée amoureuse.

Qu’est-ce qu’un webtoon 웹툰 ? C’est une bande dessinée sud-coréenne (ou manwha) mise en ligne sur une plateforme dédiée comme Webtoon Kakao (de Daum, dès 2003) ou Comic Naver (de Naver, dès 2004) en coréen. D’autres pays comme la Chine (web manhua) et le Japon (webtoons) ont suivi le mouvement, et même la France mais plus tard avec iznéo en 2010, Delitoon en 2011 (qui publie L’azalée) ou Yurai en 2019.

The Wicked Queens compte 130 chapitres parus entre septembre 2017 et juillet 2020. Dommage que je n’aie pu lire que le premier tome… parce que cette histoire et les dessins me plaisaient bien…

Voir la jolie vidéo ci-dessous.

Pour le Challenge coréen #2 et BD, La BD de la semaine (cependant toujours en pause estivale), Challenge de l’été (Corée du Sud, 2e billet), Challenge lecture 2021 (catégorie 32, un livre dont le titre comprend le nom d’une fleur, 3e billet), Des histoires et des bulles (catégorie 40, une BD autour du thème de l’amour), Jeunesse young adult #10 et Les textes courts.

Trois contes coréens

Trois contes coréens découverts en juin grâce à un membre du Hanb(o)ok Club sur FB.

Le tigre et le kaki séché sur KBS World. Un énorme tigre qui vit dans la montagne décide de descendre au village pour manger. Un cochon ou un veau ou même un humain. « Il était tellement féroce que même son ombre faisait trembler de peur toutes les autres créatures. » Mais un kaki séché va tout changer !

Frère Lune et Sœur Soleil sur KBS World. « C’est mon dernier. Je t’ai donné tout ce que j’avais. Maintenant, laisse-moi rentrer chez moi ! ». Une femme pauvre est dévorée par un tigre qui a déjà mangé tous ses gâteaux de riz. Maintenant ses deux enfants, un garçon et une fille, doivent échapper au tigre mais comment ?…

Deux bons frères sur KBS World. Comment deux frères, bien qu’orphelins, vivent heureux car ils s’aiment et s’entraident sans rien demander en échange. « Toi en premier ! » « Non, toi d’abord ! ».

Les illustrations sont ⓒ YEOWON MEDIA HANKOOK GARDNER CO. LTD.

Depuis que j’ai lus ces contes (mi-juin), KBS World en a rajouté d’autres dans sa rubrique Il était une fois, profitez-en !

Pour le Challenge coréen #2, Challenge de l’été #2 (Corée du Sud), Contes et légendes #3, Jeunesse young adult #10 et Les textes courts.

PS : s’il n’y a pas de bande dessinée aujourd’hui, c’est parce que La BD de la semaine est en pause en juillet-août mais je publierai tout de même quelques notes de lectures de bandes dessinées pour garder le rythme.

Avant de partir de Mi-Jin Jung et Ja-Seon Gu

Avant de partir de Mi-Jin Jung et Ja-Seon Gu.

Sarbacane, février 2019, 64 pages, 15 €, ISBN 978-2-37731-216-0. Rest Stop (2016) est traduit du coréen.

Genre : bande dessinée sud-coréenne.

Mi-Jin Jung est scénariste et illustratrice.

Ja-Seon Gu est dessinatrice.

C’est Noël (il y a un sapin décoré) et un jeune homme dans une cabane isolée reçoit un chat, un chien, un hamster, une perruche. Chacun se raconte (le jeune homme est comme un psy), mange et laisse une lettre d’adieu pour leur humaine avant de partir. « C’est blanc ! C’est tout blanc !! » (p. 35).

Cette belle œuvre sud-coréenne n’est pas un manwha mais plutôt une bande dessinée à l’occidentale. C’est tout en douceur, très poétique, parfois drôle mais le message est clair, ces animaux partent pour leur dernier voyage et c’est finalement très triste…

Pour le Challenge coréen #2 et La BD de la semaine bien sûr mais aussi les challenges BD, Cottagecore (catégorie 2, Retour aux sources), Challenge lecture 2021 (catégorie 22, un livre dont l’histoire se passe à Noël), Des histoires et des bulles (catégorie 13, une BD dont les personnages sont des animaux) et Les textes courts. Plus de BD de la semaine chez Moka.

Mémoires du masque (3 tomes) de Kim Jung-Han

Mémoires du masque de Kim Jung-Han.

Asuka (il n’y a plus de lien car la maison d’éditions a vécu de 2004 à 2009). La série (2004) est traduite du coréen par Chung Jin.

Genres : bande dessinée coréenne, manwha, policier, fantastique.

Kim Jeong-Han ou Kim Jung-Han (김정한) naît le 8 novembre 1970 en Corée du Sud. Il est manwhaga depuis 1993.

Tome 1, septembre 2004, 192 pages, 6,50 €, ISBN 978-2-84965-027-7. Renversée par un camion, In-Hae s’en sort avec « une lésion cérébrale infime et quelques ecchymoses » (p. 12) donc elle retourne au lycée le lendemain mais, depuis l’accident, elle fait des cauchemars et les filles dont elle rêve sont atrocement assassinées : Jung Da-Bin dans une baignoire, Sun-Young dans les couloirs du lycée… Et Kim Sang-Hyun, un lycéen, lui apprend qu’il se sent menacé et que son amie Mi-Jung a disparu. L’enquête n’avance pas d’autant plus que l’inspecteur Lee (pourtant le meilleur) est remplacé par une profileuse coréenne mais qui a vécu et étudié aux États-Unis, Lee Chae-Yeon. « Les tuer pour les tuer, ça ne colle pas… Il y a sûrement une raison. » (p. 160).

Tome 2, janvier 2005, 192 pages, 6,50 €, ISBN 978-2-84965-025-5. Sang-Hyun et In-Hae enquêtent de leur côté car elle peut voir le meurtrier. « Que je le veuille ou non, ma vie dépend de toi… Je vais te protéger quoiqu’il arrive. Alors, ne crains rien. » (p. 14). Je ne peux rien dire de plus sans vus dévoiler l’intrigue…

Tome 3, juillet 2005, 176 pages, 6,50 €, ISBN 978-2-84965-037-4. Tout s’accélère et… Rhaaa, je n’ai pas la suite, je pensais que c’était une trilogie ! J’ai trouvé la trace d’un tome 4 mais en coréen et je n’ai pas l’impression qu’il ait été traduit en français, rhaaa… !

Mémoires du masque est une très bonne série policière – tant au niveau des dessins que du scénario – avec un côté fantastique voire horreur mais je crains de ne jamais connaître la fin…

Je sais que c’est encore Un mois au Japon mais je voulais honorer le Challenge coréen #2 ! Je mets aussi dans La BD de la semaine et BD, Challenge lecture 2021 (catégorie 58, un livre qui est dans votre PAL depuis longtemps, les trois y sont depuis leurs achats à leurs dates de parution), Des histoires et des bulles (catégorie 37, un manga non japonais, franga, manhua, manwha…) et Littérature de l’imaginaire #9 (pour le côté fantastique horreur). Plus de BD de la semaine chez Noukette.