Charamba, Félins pour l’autre de Marie Pavlenko et Marie Voyelle

Charamba, hôtel pour chatsFélins pour l’autre de Marie Pavlenko et Marie Voyelle.

Flammarion Jeunesse, septembre 2022, 128 pages, 10,90 €, ISBN 978-2-08027-431-1.

Genres : littérature française, littérature jeunesse.

Marie Pavlenko naît le 30 septembre 1974 à Lille dans le Nord. Elle étudie les lettres modernes à Sorbonne-Nouvelle (Paris3) puis le journalisme à l’école supérieure de journalisme de Lille. Elle est journaliste, romancière (fantasy et littérature jeunesse) et reçoit plusieurs prix littéraires. Elle vit entre la région parisienne et les Cévennes et elle est engagée pour l’écologie. Plus d’infos sur son site officiel.

Marie Voyelle est illustratrice jeunesse (romans et BD) et pour la presse (jeunesse et féminine) pour plusieurs éditeurs. Plus d’infos sur son site officiel et sa page FB.

Après avoir beaucoup aimé le 1er tome, Charamba, hôtel pour chats – Bobine s’en mêle, je ne pouvais que lire ce 2e tome !

Nous retrouvons donc Magda, la propriétaire de l’hôtel Charamba et les chats, Bobine, Mulot, Carpette (toujours fan de Johnny) et Couscousse (toujours en communication avec le fantôme d’Albert Einstein, dit Bertou).

Hôtel Charamba, fin août, plusieurs pensionnaires sont partis. Mais, il y a deux nouveaux, « Mouna, chatte écaille de tortue rigolote et avenante […], et Samba, jeune chat roux ayant débarqué la veille. » (p. 18).

Et, dans la chambre 6, un couple de Maine Coon est récemment arrivé et Carpette surprend une conversation : « ‘Quand on est arrivés, j’ai senti. – Senti quoi ? – La viande ! – Mon pauvre Brandon, tu dis n’importe quoi ! – Tais-toi Branda, tais-toi, sinon…’ Carpette se concentra sur la suite. Sinon… Sinon quoi ? La suite n’arriva pas. » (p. 23).

Mais, en rejoignant ses amis chats, Carpette s’évanouit car une autre pensionnaire vient d’arriver : « une perruche couleur vert pomme Granny, avec le bec et le tour de l’œil rouge. » (p. 27)… Cependant, ce n’est pas ce que vous pensez : Carpette est tombé amoureux ! Les humains de la perruche l’appelle Framboise mais son vrai nom, c’est Akemi ce qui signifie ‘beauté naissante’ ou ‘jolie aube’ en japonais.

Évidemment les chats adorent croquer les oiseaux, et même jouer avec, alors Magda leur interdit d’être près de Framboise, mais Carpette ne pense qu’à une chose, être proche de son « Âme Sœur » (p. 37).

Bon, rien ne va plus, Mulot a disparu, Brenda aussi (Brandon est furieux et traite Bobine de mamie…) et Carpette qui n’a pas pu approcher d’Akemi est effondré mais heureusement « son caractère vaillant avait repris le dessus. Son énergie était fixée sur un unique but : rejoindre Akemi coûte que coûte. » (p. 72). Mais Carpette pourra-t-il vivre son histoire d’amour avec Akemi ?

Comme pour le premier tome, Marie Pavlenko s’adresse parfois aux lecteurs (pour leur expliquer des choses ou les faire rire) et crée de nombreux jeux de mots voire des mots inventés ou même des expressions comme « faire pleurer un parpaing » (p. 88). C’est vraiment une lecture très intelligente, non seulement pour la jeunesse mais aussi pour les adultes. Alors que le 1er tome parlait de harcèlement, celui-ci parle de violence (masculine contre féminine) et du problème des oiseaux en cage. Et les illustrations de Marie Voyelle s’harmonisent parfaitement avec le texte et l’humour de l’autrice.

Une lecture idéale ! Pour Bingo littéraire d’Hylyirio (case n° 6, un livre avec un chat sur la couverture, 2e billet), Challenge lecture 2023 (catégorie 40, un roman dont la couverture est un dessin, 3e billet), Jeunesse & young adult #12, Littérature de l’imaginaire #11 et Petit Bac 2023 (catégorie Bâtiment pour Hôtel).

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Des pensées pour Violette de Charlotte Bousquet

Des pensées pour Violette de Charlotte Bousquet.

Scrineo, collection Faune, octobre 2022, 192 pages, ISBN 978-2-38167-161-1.

Genres : littérature française, littérature jeunesse.

Charlotte Bousquet naît le 9 janvier 1973 en France. Elle étudie la philosophie et soutient une thèse sur les mondes imaginaires, Les mondes imaginaires et le déplacement du réel : un questionnement de l’être humain, à la Sorbonne en 2002. Mais elle est aussi romancière, Zaïna et le fils du vent (1999), Le défi de Zaïna (2001), la trilogie Cœur d’Amarantha (2004-2006), la trilogie L’archipel des Numinées (2009-2011), la série La peau des rêves (4 tomes, 2011-2013), etc. Elle est également nouvelliste, essayiste, scénariste de bandes dessinées et éditrice (CDS-éditions). Littérature pour adultes, pour la jeunesse, de l’imaginaire, elle a plusieurs cordes à son arc et reçoit de nombreux prix littéraires. J’ai très envie de lire Le dernier ours paru en 2012 et qui se situe au Groenland an 2037. Plus d’infos sur son blog (pas mis à jour).

Adagio est un chat tigré aux yeux verts ; il est heureux avec son humaine, Violette, une ancienne pianiste mais un jour Violette n’est plus là, elle est à l’hôpital, dans le coma…

Pauline, la petite-fille de Violette, était dans le désert du Sahara, un voyage qu’elle a fait seule car son ami d’enfance Younès est mort trois mois avant leur départ. Alors elle ne veut pas perdre sa mamie Violette dont elle est proche depuis toujours. « Et Adagio ? Comment il va ? – Adag… Oh mon Dieu ! Ça fait quatre jours qu’il est seul, le pauvre. Dans la panique, je n’ai même pas pensé à le nourrir. Il doit être affamé ! Je… – Je m’en occupe, décide Pauline. Le temps de poser mon sac, et je fonce chez mamie. » (p. 19).

Les chapitres alternent entre Adagio, Pauline, 20 ans, et Kirian, 17 ans (les petits-enfants de Violette). Pauline voudrait voyager dans le monde entier et Kirian dessine et aime la musique (il cite le groupe Tool p. 37). En tout cas, ils ne renoncent pas à leur grand-mère bien-aimée et feront tout pour qu’elle revienne ! En attendant, ils essaient de récupérer Adagio pour qu’il ne soit plus seul avec sa peine. « Entre l’accident de mamie Violette, l’hystérie de Julie [c’est la femme de ménage et elle n’aime pas Adagio], le SAMU qui débarque et la solitude, le pauvre n’a rien dû comprendre. » (p. 47).

Et puis, il y a Élias, le médecin, qui accepte Adagio. « Il va tenter l’expérience. À titre exceptionnel, le chat tigré sera admis, aux heures de visite, dans la chambre de son humaine. » (p. 68).

C’est non seulement un roman très touchant mais aussi une véritable ronron-thérapie. L’autrice aborde avec sensibilité les thèmes du coma, des soins palliatifs, de la présence de la famille et surtout de l’animal auprès de la personne qui en a besoin, et bien sûr de l’amour. Un livre lu après avoir vu la note de lecture de Sharon.

Pour Challenge lecture 2023 (catégorie 48, un roman de moins de 200 pages), Jeunesse & young adult #12, Petit Bac 2023 (catégorie Prénom pour Violette) et Un genre par mois (en mars, jeunesse, young adult).

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Projet 52-2023 #6

Sixième photo pour le Projet-52 2023 de Ma avec le thème tout un symbole.

J’ai acheté ce petit bracelet « chat potelé » en pensant à mon chat adoré qui me manque toujours autant… Si j’en ai la force, je le porterai… En tout cas, je fais un peu de pub car l’entreprise Petit Miaou est dans la Drôme, à Montélimar (ville connue aussi pour son nougat et ses Cafés littéraires).

Vous comprenez quel symbole ce petit chat tout mignon représente pour moi (qui ne porte pas de bijou). Vous pouvez le voir et le commander ici.

Je vous souhaite un bon week-end et, si vous voulez participer, allez chez Ma !

Charamba, Bobine s’en mêle de Marie Pavlenko et Marie Voyelle

Charamba, hôtel pour chats – Bobine s’en mêle de Marie Pavlenko et Marie Voyelle.

Flammarion Jeunesse, mars 2022, 128 pages, 10,90 €, ISBN 978-2-08027-295-9.

Genres : littérature française, littérature jeunesse.

Marie Pavlenko naît le 30 septembre 1974 à Lille dans le Nord. Elle étudie les lettres modernes à Sorbonne-Nouvelle (Paris3) puis le journalisme à l’école supérieure de journalisme de Lille. Elle est journaliste, romancière (fantasy et littérature jeunesse) et reçoit plusieurs prix littéraires. Elle vit entre la région parisienne et les Cévennes et elle est engagée pour l’écologie. Plus d’infos sur son site officiel.

Marie Voyelle est illustratrice jeunesse (romans et BD) et pour la presse (jeunesse et féminine) pour plusieurs éditeurs. Plus d’infos sur son site officiel et sa page FB.

Vous partez en vacances ou vous devez vous absentez pour une autre raison ? Mettez votre chat en pension à l’hôtel Charamba, géré par Magda, une « vieille dame charmante » (p. 9) qui pense être la propriétaire des lieux. Mais « les vrais maîtres des lieux sont » (p. 10) Bobine (chatte Persan blanche à poils longs est la doyenne et rêve de tricoter comme Magda), Mulot (matou européen noir et blanc, bien musclé et bagarreur, qui a la phobie des concombres), Carpette (mâle Siamois qui se prend pour un humain et chante comme… Johnny Hallyday car il cherche l’amour), Couscousse (Chartreuse obèse… que son humain a abandonné à l’hôtel, mythomane, elle communique avec le fantôme de Bertou… Bertou ? Ben oui, Albert Einstein ! C’est qu’elle aurait étudié à l’université de Harvard aux States). Voilà, vous êtes briffés, on commence ?

Un matin, Norbert dépose Wolfgang à l’hôtel Charamba car il part en vacances en Italie. Wolfgang est un jeune chat noir très timide et il est gêné car il a dû faire pipi dans la caisse de transport… Magda l’installe dans la chambre n° 13 et Bobine vient aux nouvelles, puis Couscousse qui a bien du mal à entrer par la chatière… Mais Wolfgang est toujours très intimidé… « On va te laisser t’installer et te mettre à l’aise, intervint Bobine. Dès que tu te sens prêt, tu nous dit : le grand chalon est rempli de jeux, de frotte-griffettes, de passages secrets, de tubes, d’échelles, de chaises, de ficelles et de chats sympas. » (p. 35).

Le problème, c’est que Wolfgang reste enfermé dans sa chambre pendant 3 jours. Bon, il reçoit des croquettes dans son bol et Magda passe lui dire bonjour et lui faire des caresses le matin et le soir mais Wolfgang est vraiment plus que timide… Même « Bobine [qui] était plutôt fortiche pour décoincer les timides et les trouillards […] commençait à s’interroger. » (p. 43).

D’ailleurs Bobine fait tout pour convaincre Wolfgang mais rien n’y fait, il dit qu’il n’aime pas les chats et s’isole dans sa chambre… Que faire ? Les chats de Charamba trouveront-ils une solution pour dérider Wolfgang ? Je peux vous dire que j’ai bien ri !

Les dessins sont plein d’humour et le texte aussi, avec des mots inventés ou modifiés comme abrachadabrantesque (p. 36) ou croustidégringolant (p. 40) et parfois l’autrice pend le lecteur à partie pour lui expliquer un mot ou lui dire que « ce mot existe, puisqu’il est écrit » (p. 40), ce qui apprend aux jeunes à jouer avec les mots, à faire des jeux de mots ou à créer des mots bizarres mais qui veulent cependant dire quelque chose. C’est donc très inventif ! Il y a aussi un petit côté féministe qui ne déplaira pas aux garçons. « Tant d’inventivité dans deux cerveaux féminins ! Dingue, n’est-ce pas ? Non, pas dingue. Normal. Mais mal connu. Bref. Poursuivons. » (p. 42).

Et les lecteurs apprendront pas mal de choses sur le comportement des chats, « Observez-les quand vous en aurez l’occasion : dès qu’un chat manque sa cible (sauter sur un canapé, une commode, une étagère) et qu’il retombe par terre comme un paquet de riz, que fait-il ? Il se relève aussitôt et repart comme si de rien n’était, la mine fière. » (p. 64), surtout ne jamais rire, le chat vous en voudrait affreusement ! Et surtout, le roman traite d’un sujet difficile, le harcèlement, avec un message clair pour tous les enfants : pour les harcelés : ne pas se laisser envahir par la peur et parler ; pour les harceleurs : ce n’est pas malin du tout, arrêtez ça ou il vous en coûtera !

Je suis sûre que ce premier tome de Charamba va plaire à tous et je n’ai qu’une hâte, lire le deuxième tome, Félins pour l’autre, paru en septembre 2022.

Pour ABC illimité (lettre V pour nom), Bingo littéraire d’Hylyirio (case n° 6, un livre avec un chat sur la couverture), Challenge lecture 2023 (catégorie 40, un roman dont la couverture est un dessin), Les départements en lecture (pour le Nord), Jeunesse & young adult #12, Littérature de l’imaginaire #11 et Petit Bac 2023 (catégorie Objets pour Bobine).

Harper et le parapluie rouge de Cerrie Burnell

Harper et le parapluie rouge de Cerrie Burnell.

Albin Michel Jeunesse, collection Mes premiers Witty, septembre 2016, 160 pages, 9,50 €, ISBN 978-2-22632-855-7. Harper and the Scarlet Umbrella (2015) est traduit de l’anglais par Mickey Gaboriaud et illustré (en noir et blanc) par Laura Ellen Anderson.

Genres : littérature anglaise, jeunesse, fantastique.

Cerrie Burnell naît le 30 août 1979 à Petts Wood au sud-est de Londres (Angleterre). Elle étudie le théâtre à la Manchester Metropolitan University et elle a joué non seulement pour le théâtre mais aussi pour la télévision. Elle est actrice, chanteuse, autrice (pour la jeunesse et le théâtre) et elle a travaillé pour la chaine pour enfants CBeebies de la BBC (en montrant son handicap, son bras droit s’arrêtant au coude). Plus d’infos sur son site officiel.

Laura Ellen Anderson naît en 1988 dans l’Essex (Angleterre) mais vit à Londres. Elle étudie l’illustration à l’University College Falmouth et en sort diplômée en 2010. Elle st autrice et illustratrice (albums, romans) depuis 2011. Elle est connue pour sa série Amelia Fang et le comics Evil Emperor Penguin. Plus d’infos sur son site officiel.

Harper est douée pour la musique et elle aime son chat noir, Minuit. Elle vit à la résidence de Haute-Tour avec sa grand-tante Suzie dans la cité des Nuages mais, lorsque celle-ci « habilleuse en chef de l’Opéra des Pays-Bas » (p. 9) s’absente, Harper monte chez Élise Caraham, la voisine du dessus, une vieille dame bizarre. Alors qu’elle accompagne Suzie sur le toit, Harper voit son parapluie emporté et… se casser. Depuis l’hélicoptère, Suzie lui lance « Ma chérie, prends le parapluie rouge. Il t’a été laissé par… » (p. 13) mais Harper n’entend pas la fin.

Cependant elle est ravie de pouvoir enfin utiliser le parapluie rouge enfermé depuis toujours dans une cage à oiseaux et veut le montrer à son chat. « Minuit, viens voir mon incroyable parapluie ! Mais Minuit est introuvable. » (p. 18). Pire, il n’a pas touché à son bol de crème, n’a pas joué avec la souris à la menthe poivrée et ne répond pas au son du piccolo dont joue Harper… alors qu’habituellement il suit toujours la fillette. Harper se sent alors « terriblement seule » (p. 21) et c’est à ce moment-là que le parapluie rouge montre sa magie !

En cherchant Minuit dans l’immeuble, Harper se rend compte que Katarina, la minette de la famille brésilienne a disparu, ainsi que Ludo, le matou de la famille allemande, Flocon, le chat de l’école de danse, Memphis et Tallulah, les chats d’Élise Caraham. En fait, tous les habitants de la résidence ont un chat qui a disparu sauf la famille Nathanielson car Nate, malvoyant avait recueilli ce qu’il pensait être un chiot mais qui s’est révélée être « une louve, qui ne l’avait jamais plus quitté » (p. 37). Les chats auraient-ils été envoûtés par la musique de minuit ? « Au douzième coup de minuit, une étrange musique retentit et tous les chats la suivent, chuchota Élise. La plupart ne reviennent jamais. » (p. 35).

Accompagnée par ses jeunes voisins, Nate et sa louve Fumée, Freddy et sa sœur Lisette, Isabella la danseuse, Harper se rend à L’Inoubliable, la salle de concert qui se situe à la cave, avec des instruments de musique pour faire croire qu’ils sont des musiciens. Tous seront utiles, même Lisette qui préfère les souris aux chats.

Ce premier tome de Harper est une belle histoire d’amitié et d’aventure ou la musique et le handicap ont une place importante. J’ai bien aimé le dessin double page (p. 78-79) qui montre tous les chats avec le chef d’orchestre fou et ils ont chacun un instrument miniature pour jouer. « Oui, confirma Harper à voix basse. Les roux sont aux cuivres, les noirs aux bois, les blancs et gris aux cordes et les tigrés aux percussions. » (p. 80). Les enfants pourront-ils libérer les chats ?

Pour ABC illimité (lettre H pour titre), Jeunesse & young adult #12, Littérature de l’imaginaire #10, Petit Bac 2022 (catégorie Couleur pour Rouge), Voisins Voisines (Angleterre).

Charlock 4 de Sébastien Perez et Benjamin Lacombe

Charlock 4 – Attaque chez les Chats-Mouraïs de Sébastien Perez et Benjamin Lacombe.

Flammarion Jeunesse, octobre 2021, 80 pages, 8,50 €, ISBN 978-2-08149-624-8.

Genres : littérature française, jeunesse, roman policier.

Sébastien Perez naît à Beauvais. « C’était un matin d’hiver, il n’y a pas si longtemps de cela. » dit-il sur son site. Il est auteur ; il aime le fantastique et l’humour.

Benjamin Lacombe naît le 12 juillet 1982 à Paris. Il étudie à l’École nationale supérieure des arts décoratifs à Paris. Il est illustrateur (jeunesse et adulte) et auteur (jeunesse et bande dessinée).

Après Charlock 1 – La disparition des souris, Charlock 2 – Le trafic de croquettes en 2020 et Charlock 3 – L’affaire du collier en 2021 (c’est bizarre, je suis sûre de l’avoir lu mais je n’ai pas publié la note de lecture, elle est peut-être au brouillon quelque part…), voici le 4e tome de Charlock et il se déroule au Japon ! « Charlock est un chat. Comme tous les autres chats, il possède plusieurs vies. Certains semblent penser qu’ils en ont neuf, mais rien n’est moins sûr. Un chat ne sait pas compter. À chacune d’elles, Charlock atterrit dans un nouvel endroit et une tout autre époque. Heureusement que les chats retombent toujours sur leurs pattes. […] Voici donc une nouvelle aventure qui commence… » (extrait du prologue, p. 7-8).

Tokyo, 2020, en soirée. Charlock est avec Nine-Chat, Kiki, Gueï, Chimie, Kitti qui vivent au ChatOuille, un bar à chats dans lequel les clients viennent « boire un thé et tripatouiller la fourrure de ceux qui y résident. » (p. 12). Ils sont intrigués par un chat qui ne bouge que la patte devant la vitrine et ne ronronne pas, ils l’appellent Muet et décident de faire quelque chose pour lui (il ne peut pas rester dans cet état !). Mais, d’abord, ils vont au marché aux poissons pour manger des sushis et des makis préparés par le chat Sumo.

En sortant, ils voient une boutique et en vitrine, le même chat que Muet, ainsi il y a d’autres chats-statues ! « Il y en a peut-être beaucoup d’autres, commence le Nine-Chat. C’est une horrible malédiction ! » (p. 25). En interrogeant les carpes du bassin voisin, les chats apprennent que « il y en a dans l’entrée de chacune des boutiques aux alentours » (p. 30) mais alors, « La situation est vraiment préoccupante. » (p. 31) ! La plus vieille carpe envoie les chats consulter Tanuki-san « Dans l’ancienne forêt, près du temple aux mille cerisiers. » (p. 32). Mais il faut traverser le cimetière gouverné par les dix M, les gardiens du lieu, les Chats-Mouraïs…

« Une terrible malédiction transforme les chats en statue quand arrive leur neuvième vie. Juste pour porter chance aux humains ! explique Gueï. » (p. 54). Charlock, le détective, et sa bande de copains chats pourront-ils faire quelque chose pour les chats statues muets ?

En lisant ce roman, les enfants (8-10 ans) découvrent des jeux de mots et apprennent pas mal de choses sur le Japon et sa culture en particulier son bestiaire : Maneki-Neko, carpes koï, tanuki Pompoko, samouraï, Kiki qui souhaiterait être le chat d’une petite sorcière pour voler avec elle sur son balai, lucioles, légende du chat blanc se prélassant qui sauva la vie d’un seigneur en lui faisant signe de la patte… L’occasion pour eux de découvrir avec leurs parents l’univers des films d’animation du studio Ghibli (entre autres) et leurs premiers mangas !

Pour les challenges Contes et légendes #4 (du Japon), Littératures de l’imaginaire #10 (pour le côté fantastique), Polar et thriller 2022-2023, Les textes courts, Un genre par mois (contemporain en novembre) ainsi que les nouveaux challenges illimités, ABC illimité (lettre P pour nom) et Les départements français en lectures (Oise).

L’extraordinaire voyage du chat de Mossoul d’Élise Fontenaille et Sandrine Thommen

L’extraordinaire voyage du chat de Mossoul raconté par lui-même d’Élise Fontenaille et Sandrine Thommen.

Gallimard Jeunesse, collection Giboulées, octobre 2018, 30 pages, 13 €, ISBN 978-2-07509-538-9.

Genres : littérature française, littérature jeunesse, album illustré.

Élise Fontenaille naît le 10 août 1960 (tiens, j’avais noté 1962 précédemment) à Nancy (Meurthe-et-Moselle). Elle étudie la sociologie et l’ethnologie à Bordeaux puis à Toulouse. Elle devient journaliste à Paris puis vit pendant 2 ans à Vancouver au Canada en tant qu’attachée de presse au consulat de France. Elle écrit ensuite plusieurs romans (plutôt jeunesse), reçoit plusieurs prix littéraires et travaille aussi pour des magazines d’actualités. J’ai déjà lu cette autrice avec, entre autres, L’été à Pékin.

Sandrine Thommen, née dans les Cévennes, étudie à l’École Estienne à Paris puis à l’École supérieure des Arts décoratifs de Strasbourg. Elle est illustratrice, vit à Paris et s’intéresse au Japon. Elle a plusieurs fois exposé ses œuvres (en France et au Japon). La suivre sur son Instagram et voir ses illustrations sur son site officiel et sur Etsy.com.

Résumé de l’éditeur (site et 4e de couv’) : « Il était une fois un chat extraordinaire, et ce chat, c’est moi ! Je vivais à Mossoul chez ma maîtresse, Samarkand, et je ronronnais à longueur de journée : le chat le plus heureux du monde ! Mais un jour, les hommes en noir ont envahi la ville. Nous nous sommes enfuis, nous avons traversé des frontières et moi, pour la première fois, j’ai vu la neige et la mer. Oui mais voilà : je me suis perdu ! Et bien croyez-moi ou pas : c’est très loin tout au nord que j’ai retrouvé ma famille. De l’Irak à la Norvège, ça en fait un bout de chemin, mais c’est ce qui s’est vraiment passé ! Et moi je suis toujours le chat le plus heureux du monde ! »

Habibi (un chat angora blanc) vit avec ses humaines (la mère, Samarkand, et ses quatre filles, Zora, Lamia, Fatima et Zineb) dans une magnifique maison « un vrai palais pour un chat » (p. 7) avec un magnifique jardin et de beaux arbres, le « paradis des chats » (p. 7). Parfois de jolies minettes passent et il leur offre « des criquets, bien croquants sous la dent » (p. 7). Vous imaginez donc très bien que Habibi (qui signifie ‘mon chéri’) est effectivement le plus heureux des chats !

Mais lorsque des hommes en noir arrivent en ville et interdisent aux filles d’aller à l’école (un comble, Sarmarkand était tout de même institutrice !), entre autres choses, la mère (veuve depuis 3 ans) décide de partir en pleine nuit avec ses filles, sans prévenir personne et sans rien emmener que Habibi bien sûr. Avant de partir, Samarkand caresse les arbres du jardin en pleurant, Habibi aussi, « c’est la première fois que je quittais ma maison et mon jardin : mon royaume. » (p. 8). J’ai ressenti toute la tristesse de cette situation.

Heureusement tout ce petit monde est en voiture grâce à Mushin, chauffeur et ami de la famille, et peut traverser l’Irak (une petite partie) et la Turquie sans encombres (ce qui n’est pas toujours le cas). Le groupe arrive bien sur l’île de Lesbos (Grèce) mais Habibi sort de son panier, il aimerait bien une petite souris, c’est un poisson qu’il ramène mais sa famille n’est plus là : elles sont parties grâce à une association humanitaire en demandant bien à Hannah (une des membres) de chercher Habibi et d’en prendre soin.

Sur le port, Habibi est rejeté par les autres chats, il est un étranger, il ne va pas voler leurs poissons quand même ! Il se réfugie dans la forêt… Lorsque Hannah retrouve Habibi, c’est trop tard, sa famille est déjà partie, alors elle le garde un mois (cure de sardines !) puis le confie « à son ami Thomas, un jeune médecin qui rentrait en Allemagne » (p. 21) à Berlin. Heureusement Samarkand avait déposé un message sur le site de l’association humanitaire. Direction Bergen, en Norvège, sous la neige, de nouvelles aventures pour Habibi !

Cette histoire, joliment racontée par Habibi lui-même peut sembler un conte moderne mais c’est une histoire vraie qui s’est déroulée en 2015. Habibi coule des jours heureux, câliné par ses humaines et par les clients du petit restaurant que Samarkand a ouvert. « Je dédie cette histoire au peuple irakien, à son courage formidable, en particulier aux femmes et aux enfants, et bien sûr, à mes amis les chats, du monde entier. » (l’autrice, p. 29). Si l’Irak et le peuple irakien vous intéressent, je vous conseille la lecture de Que sur toi se lamente le Tigre d’Émilienne Malfatto, un premier roman grandiose mais dramatique… Les illustrations de Sandrine Thommen sont très belles, soit en pleine page (il y en a même 3 en double page) soit sur la page de texte et elles accompagnent parfaitement le texte. En fin de volume, il y a une carte qui montre le périple de Habibi (dommage, il n’y a pas le nombre de kilomètres parcourus). Ce très bel album illustré a reçu le Prix Dé’Lire 2022.

L’âge préconisé par l’éditeur est entre 6 et 9 ans : cet album est vraiment pour faire comprendre aux jeunes enfants le sort des migrants, à travers les yeux d’un chat, et leur apprendre l’empathie et la solidarité. Les adultes peuvent évidemment aussi être touchés (et pas seulement ceux qui aiment les chats) parce que Mossoul, c’est ‘simplement’ une ville détruite que l’ont voit (voyait) aux infos.

Ils l’ont lu : Audrey de Light & Smell, Céline de Charthémiss, Julien de Mangeur de livres, d’autres ?

Pour les challenges Jeunesse young adult #11, L’été lisons l’Asie (MENU DE SEPTEMBRE : MÉMOIRES D’ASIE = lire un livre historique, une saga familiale, un livre avec un vêtement traditionnel sur la couverture, une biographie ou un témoignage, nous avons ici une histoire vraie irakienne, une histoire familiale, à la fois biographie et témoignage), Petit Bac 2022 (catégorie Lieu pour Mossoul) et Les textes courts.

Le chat du bibliothécaire 1 – Succès mortel de Miranda James

Le chat du bibliothécaire 1 – Succès mortel de Miranda James.

J’ai lu, novembre 2021, 320 pages, 14,90 €, ISBN 978-2-29035-842-9. Murder Past Due (2010) est traduit de l’américain par Guillaume Le Pennec.

Genres : littérature états-unienne, roman policier, cozy mystery.

Miranda James est en fait Dean James, originaire du Mississippi, ancien bibliothécaire qui utilise aussi les pseudonymes Jimmie Ruth Evans et Honor Hartman pour écrire des fictions. Deux autres tomes de Le chat du bibliothécaire sont pour l’instant traduits en français, Inventaire fatal (novembre 2021) et Théâtre macabre (avril 2022). La série, Cat in the Stacks Mystery, compte 14 tomes aux États-Unis, le 15e est annoncé pour 2023.

Athena, Mississippi. Charlie Harris, bientôt la cinquantaine, vit avec Diesel un maine coon de deux ans qu’il a récupéré chaton sur le parking de la bibliothèque municipale où il travaille. Veuf depuis trois ans, il vit dans une jolie maison héritée de sa tante Dottie et dans l’héritage, il y avait Azalea Berry la gouvernante. Pour rendre service, il prête des chambres à des étudiants mais Justin, en partant ce matin, a laissé la cuisine en pagaille, ce qui n’est pas dans ses habitudes…

Mais l’événement exceptionnel pour la petite ville d’Athena, c’est l’arrivée de Godfrey Priest, enfant du pays, devenu un riche et célèbre auteur de romans policiers (plutôt violents). Julia Peterson, son ancienne petite amie au lycée, devenue Julia Wardlaw après avoir épousé le pasteur Ezra Wardlaw, est la mère de Justin. Mais quand le passé ressurgit… avec en plus un secret…

C’est que Godfrey Priest était un sacré enfoiré et… « Le retour de ce dernier à Athena ravivait beaucoup trop de mauvais souvenirs et j’avais le désagréable pressentiment que de nouveaux événements déplaisants se produiraient tant qu’il resterait dans les parages. » (p. 69).

Mais la soirée avec Priest est annulée… Il est retrouvé le crâne fracassé dans sa chambre d’hôtel avec « le téléphone de Justin gisant juste à côté du corps. » (p. 81). L’enquête est confiée au shérif par intérim Kanesha Berry (la fille d’Azalea Berry), le shérif étant en arrêt maladie, et à l’agent Bates. Évidemment Charlie Harris, Justin et sa mère Julia sont les premiers suspects de Kanesha Berry… Mais Charlie Harris décide d’enquêter aussi de son côté, ce qui est assez facile car tout le monde apprécie Diesel, la libraire, la boulangère… « j’étais ravi et reconnaissant qu’un compagnon à quatre pattes aussi exceptionnel soit apparu dans ma vie. » (p. 184-185).

Évidemment c’est le titre et la couverture qui m’ont d’abord attirée mais j’ai passé un bon moment de lecture avec ce cozy mystery états-unien. J’ai bien aimé le chat, les personnages et les rebondissements (même si ce n’est pas extraordinaire, ça reste classique). Je lirai sûrement les tomes suivants traduits en français.

Pour le Mois américain, Petit Bac 2022 (catégorie Animal pour Chat), Polar et thriller 2022-2023.

Bob le chat philosophe de James Bowen

Bob le chat philosophe de James Bowen.

City éditions, septembre 2019, 160 pages, 14,50 €, ISBN 978-2-82461-550-9. Bob, Life Lessons from a Street-wise Cat (2018) est traduit de l’anglais par Marion Boclet.

Genres : littérature anglaise, témoignage.

James Bowen naît le 15 mars 1979 dans le Surrey en Angleterre mais, à l’âge de 3 ans, il déménage en Australie avec sa mère, ses parents divorçant. Après plusieurs déménagements avec sa mère, il rentre en Angleterre, à l’âge de 17 ans. Le voici SDF et drogué à Londres… Mais il rencontre Bob, ou plutôt Bob va à sa rencontre. Ce roman témoignage est précédemment paru sous un autre titre : Un chat des rues nommé Bob et il existe une préquelle : A Street Cat Named Bob, en français Le monde selon Bob (2012). Plus d’infos sur sa page FB et sur son compte twitter.

« Il était blessé quand je l’ai trouvé, au printemps 2007, et je l’ai soigné jusqu’à sa guérison. Il m’a incontestablement sauvé. Quand j’y repense, je me rends compte que ma vie était un vrai désastre avant que je ne le rencontre. Cela faisait au moins dix ans que j’étais toxicomane, et j’avais été sans abri pendant une longue période, à dormir dans la rue ou dans des foyers. C’était ma deuxième chance – ou ma neuvième vie, si vous préférez. » (extrait de l’introduction, p. 13).

Ce chat roux, Bob, va devenir célèbre : James Bowen, musicien, joue de la guitare à Covent Garden avec Bob ce qui attire les passants, publie des vidéos sur YouTube, écrit son premier livre, The Big Issue, puis un film est tourné, A Street Cat Named Bob (en français Un chat pour la vie) en 2016 et Life Lessons from a Street-wise Cat paraît en 2018. « Ce livre est un recueil de quelques-unes des expériences et de quelques-uns des aperçus que j’ai eu au cours de ces années avec Bob. J’espère qu’il vous aidera autant qu’il m’a aidé. » (extrait de l’introduction, p. 13).

Entre James et Bob, c’est une rencontre et une histoire d’amitié. « Nos relations avec nos animaux de compagnie nous offre une alternative. Nous pouvons compter sur eux. Ils ne nous mentent pas. Ils ne nous trompent pas. Ils ne nous déçoivent pas. Leur affection pour nous est inconditionnelle – je dirais même : leur amour pour nous est inconditionnel. Savoir que cette amitié est toujours là pour vous n’est pas seulement un immense réconfort ; c’est aussi une source de force. » (p. 23).

Vous me connaissez, j’ai évidemment pleuré en lisant ce livre mais il y a des passages où j’ai (sou)ri. Par exemple, dans Nous avons tous besoin de petits trésors (p. 50-51), le coup des jouets et des bouchons en plastique planqués sous le canapé, eh bien j’ai ça aussi sous mon canapé ! (mais plus de bouchons en plastique parce que je n’achète plus de bouteilles d’eau). Et dans, Choisissez vos combats (p. 68-70), Bob doit choisir entre virer la boîte de mouchoir qui l’empêche d’être en plein soleil sur le rebord de la fenêtre (facile !) ou chasser les abeilles qui butinent dans le jardin (peine perdue…). Ou, dans La pleine bobitude (p. 97), vous connaissez la zénitude et la ‘pleine conscience’, eh bien avec Bob c’est la bobitude ! Dans Amusez-vous – et souvent (p. 109-110), « Bob n’est pas différent des autres chats quand il s’agit de jouer. Il n’y a rien qu’il aime autant que de lancer l’un de ses jouets préférés à travers toute la pièce ou de bondir frénétiquement pour essayer d’attraper les rayons de soleil qui dansent sur le mur. À Noël, il est capable de se divertir pendant des heures avec un bout de papier cadeau usagé. », je connais ça, moi aussi !

Ce livre est tout simple, sans prétention, mais beau à lire, reposant, instructif (des petits moments, bons ou mauvais, joyeux ou tristes, des conseils, sans morale, sans jugement, basés simplement sur l’observation de Bob et un ressenti que tous ceux qui vivent avec ou plutôt ‘chez’ des chats perçoivent aussi). En plus, il y a de jolies illustrations en noir et blanc de Dan Williams. Bien sûr je vous le conseille (prévoyez peut-être une boîte de mouchoirs).

« Alors que j’écris ceci, Bob a maintenant environ onze ans. Peut-être plus. Étant un chat qui vit dans une maison, il y a de fortes chances qu’il vivre entre quinze et vingt ans, voire plus de vingt ans. » (p. 112). Malheureusement, environ deux ans après la parution de ce livre, en juin 2020, Bob meurt dans un accident (sûrement heurté par une voiture)… et une statue en bronze, créée par la sculptrice Tanya Russsell, lui est consacrée à Islington au nord de Londres (photo ci-dessous puis deux vidéos ci-dessous aussi).

Pour Bingo littéraire d’Hylyirio n° 23, un livre qui a été adapté en film ou série, 3e billet), Challenge lecture 2022 (catégorie 13, un livre avec un chat sur la couverture, 2e billet), Petit Bac 2022 (catégorie Animal pour Chat), Shiny Summer Challenge 2022 (menu 4 – Chaud et ardent, sous menu 1 – Brûlant d’amour = l’amour sous toutes ses formes, 3e billet, l’amour entre un humain et un chat) et Voisins Voisines 2022 (Angleterre).

Je modifie un peu le billet pour qu’il entre dans le challenge Les adaptations littéraires (adaptation en livre du vécu + chansons + film) : comme moi, vous pouvez écouter les chansons de James Bowen enregistrées au célèbre Abbey Road Studios de Londres et voir le film consacré à l’histoire de Bob et James Bowen avec Luke Treadaway dans le rôle de James Bowen et Bob qui joue pratiquement toutes ses scènes, le tout est évidemment très émouvant.