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Lundi Soleil 2022 #novembre (4)

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Nous sommes toujours dans le onzième thème de Lundi Soleil 2022, celui de novembre qui est une direction, l’ouest. Je remercie Rachel pour l’idée de À l’Ouest, rien de nouveau. Vous préférez lire le roman d’Erich Maria Remarque (Allemagne, 1929) ou voir le film réalisé par Lewis Milestone (États-Unis, 1930) ? Je vous souhaite une bonne semaine et vous donne rendez-vous lundi prochain pour le thème de décembre, une saison, l’hiver.

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Howl d’Allen Ginsberg

Je ne savais pas du tout quoi lire pour Les classiques c’est fantastique avec le thème de janvier « chroniques des gros(ses) dégueulasses », déjà je ne percutais pas bien le thème, je pensais à de la littérature pornographique mais je n’en avais pas envie… Je remercie Fanny qui m’a donné quelques idées (samedi soir, j’ai dû faire vite). J’en ai sorti ce poème : Howl d’Allen Ginsberg que j’ai dû lire en anglais parce qu’en français je n’ai trouvé que le début et des extraits (c’est qu’il n’est pas encore tombé dans le domaine public).

Howl ou Howl for Carl Solomon est un long poème en prose écrit en 1954-1955, lu durant la Six Gallery Reading (le 7 octobre 1955) à San Francisco, et publié en 1956 par le poète et activiste Lawrence Ferlinghetti cofondateur de City Lights Books (édition et librairie qui existent toujours). Howl contient trois parties et il est disponible en anglais sur SprayBerry et sur Poetry Foundation mais aussi sur Wikipedia avec des explications (toujours en anglais). Il est édité en France par Christian Bourgois (96 pages).

Voici ce que dit Wikipédia d’Allen Ginsberg : « Irwin Allen Ginsberg, né le 3 juin 1926 à Newark et mort le 5 avril 1997 à New York, est un poète américain, membre fondateur de la Beat Generation, du mouvement hippie et de la contre-culture américaine. Ses prises de position homosexuelles, pacifistes et bouddhistes lui valurent de fréquents démêlés avec la justice. Son œuvre, scandaleuse dans les années 1960, fut récompensée à partir des années 1970. »

Scandale littéraire, censure, interdiction, condamnation pour obscénité, arrestation de l’auteur… C’est que Howl est écrit dans un langage cru et parle non seulement de sexe mais aussi d’homosexualité, d’alcool, de drogue (marijuana, LSD, amphétamines, opium), etc. Il critique la politique, la religion, le comportement du gouvernement et les agissements du corps médical en particulier en hôpital psychiatrique (ce qu’a subi Carl Solomon au Rockland Psychiatric Center).

De plus Ginsberg milite contre la guerre du Viêtnam, son père est Juif et sa mère est militante communiste, il préfère être bouddhiste et hindouiste (imaginez dans l’Amérique des années 50 !).

Cofondateur de la Beat Generation (expression créée par Jack Kerouak en 1948) avec Jack Kerouac, William S. Burroughs rejoints par Gregory Corso, Ginsberg – et Burroughs avec Le festin nu – ont dû faire face à des procès en obscénité mais c’est ce qui permit finalement la reconnaissance de ce mouvement artistique et littéraire voire politique dans cette Amérique puritaine qui refuse la libération sexuelle, l’homosexualité et les pensées libertaires.

Beatniks, hippies, jazz, pop music, liberté individuelle, culture underground, mouvement gay… des courants reconnus maintenant mais décriés fin des années 50 et dans les années 60. Et vous vous doutez que Ginsberg et ses copains étaient fortement surveillés par le FBI puisque considérés comme dégénérés et dangereux.

J’avoue que c’est un tantinet nébuleux pour moi (il y a de nombreuses références que je ne connais pas…) mais c’est intéressant à découvrir parce que cette Beat Generation a enrichi la culture américaine (voire mondiale, occidentale en tout cas) surtout au niveau littéraire et musical.

Voilà, je n’aurais pas mis ça de moi-même dans le thème « gros dégueulasses » (qui me faisait plutôt penser à Sade et confrères) mais je suis contente de participer à ce premier thème de l’année pour Les classiques c’est fantastique, même de façon succincte (c’est que je n’ai pas lu le recueil de poèmes en entier, pas disponible légalement sur le Web, simplement Howl). Les billets de Moka, Mag, Natiora, Lolo Coste, Lili, Mumu, Margot, Fanny, Madame lit, Alice, Katell, L’ourse bibliophile et Fanny (pages versicolores).

Il existe un film, Howl, réalisé par Rob Epstein et Jeffrey Friedman, sorti en salles en 2010 aux États-Unis et en 2012 en France. C’est un film dramatique et biographique sur Allen Ginsberg joué par James Franco. Le film raconte l’enfance de Ginsberg, le poème Howl (en animation), le procès contre Howl et son auteur et un entretien avec Ginsberg après le procès.

Spell, une chanson de Patti Smith, est inspirée de Howl (vidéo sous la bande annonce du film).

Je mets ce billet dans 2022 en classiques, Les adaptations littéraires et Les textes courts.

Sita Sings the Blues de Nina Paley

Sita Sings the Blues est un film d’animation de 82 minutes réalisé par Nina Paley et sorti en salles en 2008. Il reçoit le premier prix (le Cristal) au Festival international du film d’animation d’Annecy en 2008. J’ai trouvé deux affiches différentes.

Nina Paley naît le 3 mai 1968 à Urbana (Illinois, États-Unis). Elle étudie l’art (elle est dessinatrice) puis voyage, Santa Cruz, San Francisco… Elle crée Nina’s Adventures (un premier comic strip) en 1988 puis Fluff (un comic strip avec un chat) en 1995. Ensuite, elle se lance dans le cinéma d’animation en 1998 et réalise Pandorama en 1999 et Fetch en 2001. En 2002, elle part à Thiruvananthapuram (ou Trivandrum) dans le Kerala (Inde) et réalise Sita Sings the Blues. Elle milite pour l’art libre et la culture libre. Plus d’infos sur son site officiel (le bandeau animé est génial) et sur le site du film.

Sita, déesse indienne et épouse dévouée, est répudiée par son mari, Rama. Nina Paley est quittée par son mari, Dave. Elle fait un parallèle entre leurs deux histoires. Le couple vit à San Francisco avec un chat, Lexi, mais Dave part travailler en Inde, seulement pour six mois mais son contrat est renouvelé un an.

En Inde, justement, il y a fort longtemps mais les sources ne sont pas sûres, au XIVe siècle, ou au XIe siècle, euh avant J.-C., ça c’est sûr, à Ayodhia, c’était sûrement au nord, les trois narrateurs (en ombres chinoises) ne sont pas toujours d’accord (c’est qu’il existe plusieurs versions selon les époques et les régions). Rama est un gentil roi musicien et il est heureux avec son épouse, Sita. Mais le roi du Lanka (au sud) enlève Sita parce que sa sœur lui a dit qu’elle était la plus belle femme au monde. Rama fait tout pour la retrouver mais il n’a plus confiance en elle et il veut que son peuple le respecte alors il doit prendre une décision cruelle…

Bref, c’est toute la mythologie indienne qui défile (cette histoire étant inspirée du Râmâyana de Valmiki) mais il y a aussi des chansons jazz d’Annette Hanshaw (une chanteuse américaine des années 20). C’est très psychédélique, la musique et les images, c’est impressionnant ! C’est en tout cas une histoire (deux histoires !) sur l’amour, la féminité et le respect (que l’on se doit à soi-même). Nina Paley est très inspirée et douée, je regarderai d’autres films d’animation qu’elle a réalisés puisqu’ils sont disponibles librement.

Je vous présente ce film dans 2021, cette année sera classique (pour l’adaptation du classique Râmâyana), dans Contes et légendes #3 (pour les légendes et la mythologie indiennes) et bien sûr dans Les étapes indiennes #2.

Pati fait son cinéma #5

Billets précédents de Pati fait son cinéma : #1, #2, #3 et #4.

Comme pour les séries, j’ai pris du retard en 2019… Mais je suis peu allée au cinéma alors ça va être finalement aisé. Billet publié avec du retard !!!

Au cinéma

La mule de et avec Clint Eastwood est un film américain réalisé en 2018 mais sorti dans les salles, en France, en janvier 2019. Il dure 116 minutes et je n’ai pas vu le temps passer ! L’histoire est inspirée de celle de Leo Sharp, un ancien militaire américain, surnommé El Tata. Clint Eastwood – dans le rôle d’Earl Stone – est vieillissant (89 ans !) mais toujours extraordinaire ! Endetté, Earl Stone, vétéran, devenu horticulteur, va accepter un travail de chauffeur, facile et bien payé, mais… c’est de la drogue qu’il transporte à l’insu de son plein gré !

Rocketman réalisé par Dexter Fletcher est un film américain et britannique qui dure 121 minutes et qui est sorti dans les salles en mai 2019 après avoir été présenté au Festival de Cannes. C’est un très bon film autobiographique sur l’artiste Elton John : ce n’est pas mon chanteur préféré mais le film est vraiment réussi, pas complaisant et j’ai bien reconnu les titres du chanteur (pas les 4 ou 5 premiers cependant). L’acteur anglais, Taron Egerton, est très bon. En plus, j’ai vu ce film avec des amis alors c’était bien agréable.

Vous pouvez maintenant voir ces deux films en DVD.

J’aurais aimé voir d’autres films au cinéma mais j’ai été malade (rhume, grippe) en début d’année donc pas question d’aller m’enfermer au cinéma, puis mon mal de dos m’a empêchée de rester assise plus de deux heures sur un siège, et j’ai décroché mais j’espère bien retourner en salles !

Disponibles en DVD

Approching the Unknown est un film de science-fiction américain réalisé par Mark Elijah Rosenberg en 2016, dans lequel un scientifique part seul pour Mars mais la mission ne se déroule pas comme prévu : angoissant.

 

Atlantic Rim est un film de science-fiction américain réalisé par Jared Cohn en 2013 ; dans l’océan atlantique, une plate-forme de forage, en creusant trop profond, libère une créature monstrueuse. Divertissant et un peu effrayant.

Jumper est un film fantastique américain et canadien réalisé par Doug Liman en 2008, que j’avais déjà vu ; spectaculaire et divertissant.

Seuls sur Terre est un film de science-fiction américain réalisé par Reed Morano en 2018, qui tient grâce à Peter Dinklage (oui, le nain de Game of Thrones).

Transcendance est un film de science-fiction américain (2014) réalisé par Wally Pfister en 2014, avec Johnny Depp, une expérience scientifique qui tourne mal.

Voyage d’Arlo (Le) est un film d’animation américain réalisé par Peter Sohn en 2015 (Studio Disney) ; Arlo est un petit dinosaure qui rencontre un enfant humain, c’est drôle et tendre.

Comme vous le voyez, surtout des films de l’imaginaire (fantastique et science-fiction) ! J’ai sûrement vu (ou revu) d’autres films mais je ne les ai pas notés…

Pati fait son cinéma #4

Billets précédents de Pati fait son cinéma : #1, #2 et #3.

Après la parution de Pati fait son cinéma #3 – spécial Queen, je n’ai pas pris le temps de faire un autre billet pour les autres films vus en novembre donc voici un billet qui regroupe les films vus en novembre et décembre 2018.

Au cinéma

En novembre

Bohemian Rhapsody ❤ sur Pati fait son cinéma #3 – spécial Queen.

Les crimes de Grindelwald (Fantastic Beasts: The Crimes of Grindelwald) est le deuxième volet des Animaux fantastiques (2016), tous deux réalisés par David Yates d’après J.K. Rowling. C’est un film fantastique anglo-américain qui dure 134 minutes. On retrouve Norbert Dragonneau et ses créatures, les personnages du premier opus et on découvre de nouveaux personnages. C’est très beau, les images, les créatures, l’ambiance de la fin des années 20, mais lors des combats, c’est un peu rapide et donc confus. Le troisième opus dans deux ans ?

En décembre

Casse-Noisette et les quatre royaumes (The Nutcracker and the Four Realms) est un film américain réalisé par Lasse Hallström et Joe Johnston. C’est un film fantastique qui dure 99 minutes et qui est adapté du conte germanique Casse-Noisette et le roi des souris (Nußknacker und Mausekönig, Ernst Theodor Amadeus Hoffmann, 1816) et du ballet féérique russe Щелкунчик (Chtchelkountchik) sur une composition du compositeur russe Piotr Ilitch Tchaïkovski. Londres, difficile de fêter Noël alors que Clara Stahlbaum (l’héroïne), sa sœur et son frère viennent de perdre leur mère. Mais la fête organisée chez son parrain, Drosselmeyer, est… magique ! Les images sont superbes, la musique de Tchaïkovski aussi et Misty Copeland (première danseuse à l’American Ballet Theatre) et Sergei Polunin (danseur ukrainien, ancien danseur au Royal Ballet de Londres) sont magnifiques.

L’exorcisme de Hannah Grace (The Possession of Hannah Grace) est un film américain réalisé par Diederik van Rooijen (réalisateur et scénariste néerlandais). C’est un film fantastique horreur qui dure 85 minutes. Megan Reed a perdu son poste de policière à Boston et démarre un travail de nuit à la morgue de l’hôpital mais, dès la première nuit, elle réceptionne le corps de Hannah Grace, jeune fille possédée par un démon et décédée… trois mois plus tôt ! Stana Katic (célèbre pour le rôle du lieutenant Kate Beckett dans la série Castle, 2009-2016) dans le rôle de Lisa, amie de Megan Reed et infirmière à l’hôpital de Boston. Un huis-clos effrayant dans une morgue grise, sombre et froide, moderne dans sa réalisation, quoique un peu long au début (pas besoin d’ouvrir cinq ou six fois le tiroir de la morgue, le spectateur a compris ! Mais l’actrice visiblement pas…).

Oscar et le monde des chats (Cats and Peachtopia) est un film chinois réalisé par Gary Wang. C’est un film d’animation qui dure 97 minutes. Leon, joli chaton, est devenu un bon gros chat d’appartement. Il ne sait pas quoi dire à son fils, le chaton Oscar, qui ne comprend pas pourquoi sa maman a disparu. Il lui raconte qu’elle est à Catstopia, un endroit magnifique où vivent les chats. Ni une ni deux, Oscar s’enfuit pour aller sur la montagne de l’autre côté du fleuve mais le danger rôde… Une aventure incroyable, drôle, triste, effrayante parfois pour tous les amoureux des chats. C’est le dernier film que j’ai vu au cinéma en 2018 😉

Overlord est un film américain réalisé par Julius Avery (qui dure 110 minutes). C’est un film de guerre différent car il a un côté fantastique horreur : un bon mélange, original de ce qu’on voit habituellement. L’action se déroule pendant le débarquement de Normandie mais les soldats américains parachutés près d’un village vont, après de lourdes pertes, découvrir une base dans laquelle les nazis font des expériences secrètes. Le film a en fait été tourné à Londres et les acteurs, en particulier Bokeem Woodbine, sont vraiment bons. La bande annonce en VO m’a scotchée et j’ai absolument voulu voir ce film !

Disponibles en DVD

En novembre

Cendres () est un film français de Mélanie Pavy et Idrissa Guiro sorti en 2013 ; il dure 75 minutes. Akiko, une franco-japonaise ayant grandi en France, a choisi de vivre au Japon même si elle n’a pas encore assimilé toutes les subtilités de la langue et des traditions. Mais sa mère, Kyoko, venant de mourir, Akiko doit retourner à Paris pour vider l’appartement. Elle découvre deux carnets datant des années 60 et apprend des choses sur son père (cinéaste français) et sa mère (japonaise devenue une égérie de la Nouvelle vague). Deux destins de femmes, le thème du deuil et de la double culture, un drame intimiste pour ce beau film documentaire. Le site officiel.

Jusqu’à ce que la mort nous unisse est un film français réalisé par Delphine Lemoine ; il dure 90 minutes et il est adapté du roman éponyme de Karine Giébel (2009). Il a été diffusé directement sur France3. L’adjudante Servane Breintenbach, Alsacienne, a demandé sa mutation à Colmar mais elle se retrouve en poste à Colmars-les-Alpes ! Disparition de l’épouse de Vincent Lapaz, guide de montagne, assassinat de son meilleur ami… La jolie Ophelia Kolb, déjà vue dans la récente série On va s’aimer un peu, beaucoup…, est convaincante. Il en est de même pour Bruno Debrandt, déjà vu dans la série Caïn (2012-2018).

En décembre

C’est bon d’être un peu fou est un film français réalisé par Antoine Page. C’est un film documentaire sous forme de road movie qui dure 105 minutes. Bilal Berreni (1990-2013) alias Zoo Project, peintre urbain, et Antoine Page, réalisateur, quittent les Vosges à bord d’un camion aménagé direction Vladivostok en passant par la Suisse, l’Autriche, la Slovaquie, la Pologne, l’Ukraine, le Kazakhstan et la Russie (près de 16 000 kilomètres en 4 mois !). Dessins, papiers découpés, vidéos illustrent le voyage et les rencontres. J’ai bien aimé le côté artisanal, les peintures d’animaux sur des maisons isolées ou dans des lieux pratiquement inaccessibles et les rencontres dans les trains (le camion ayant rendu l’âme) ; la chanson dans le taxi au Kazakhstan est super ! C’est le genre de voyage que j’aurais aimé faire en étant plus jeune. Le site officiel.

Pati fait son cinéma #3 – spécial Queen

Billets précédents de Pati fait son cinéma : #1 et #2.

Un spécial Queen avec Bohemian Rhapsody que j’ai vu au cinéma dimanche. La copine avec qui je devais y aller samedi n’était pas bien et ne voulait pas passer plus de deux heures dans une salle de cinéma alors nous avons été simplement boire un coup et un tour en librairie. J’ai donc vu ce film hier après-midi (et si la copine veut le voir, j’y retournerai avec elle !).

Bohemian Rhapsody est un film biographique anglo-américain réalisé par Bryan Singer (réalisateur de cinéma et producteur de séries télévisées né le 17 septembre 1965 à New York). Le film dure 134 minutes et il est sorti en salles le 31 octobre 2018 soit 43 ans après le single éponyme.

Au commencement. Farrokh Bulsara naît le 5 septembre 1946 à Stone Town dans le protectorat de Zanzibar. Farrokh est envoyé chez sa grand-mère maternelle en Inde à l’âge de 7 ans et fait sa scolarité dans un pensionnat (il a d’excellents résultats dans toutes les matières y compris en musique et en sport). Ses parents, Jer et Bomi Bulsara, des Parsis zoroastriens, et sa petite sœur, Kashmira, sont chassés de Zanzibar et se réfugient en Angleterre. Farrokh les rejoint. Il commence la musique très jeune : à 12 ans, il joue du piano au lycée (St. Peter’s Boys School à Panchgani, près de Bombay) dans le groupe The Hectics avec Derrick Branche, Bruce Murray, Farang Irani et Victory Rana. Vous pouvez en savoir plus sur Farrokh Bulsara / Freddie Mercury dans les nombreuses biographies, sur le site officiel de Queen et voir les vidéos sur leur chaîne YouTube.

Le film. 1970. Londres. Farrokh vit chez ses parents, il est étudiant en graphisme, passionné par le rock’n’roll et il est bagagiste à l’aéroport de Heathrow. Un soir, dans une petite boîte de nuit, il rencontre non seulement une très belle jeune femme, Mary Austin (l’amour de sa vie qui deviendra sa compagne pendant des années), mais aussi les membres du groupe de hard-rock Smile. En fait il rencontre le guitariste Brian May (étudiant en astrophysique) et le batteur Roger Taylor (étudiant en médecine dentaire) car le chanteur bassiste, Tim Staffell, vient d’annoncer son départ. Grâce à son charisme et à son talent, Farrokh devient le chanteur du groupe et John Deacon, bassiste, les rejoint. Farrokh Bulsara devient Freddie Mercury et le groupe devient Queen. Le film suit Freddie Mercury et Queen jusqu’en juillet 1985 avec le come-back du groupe au concert Live Aid. Freddie Mercury aimait les chats et en avait plusieurs 🙂 ❤ mais comme je ne suis pas people et potins, je ne le savais pas.

Tout ceux qui ont suivi Queen pendant 20 ans (en gros entre 1971 et 1991) connaissent l’histoire du groupe et de Freddie Mercury et leurs titres, énormes, fabuleux, tellement originaux et élaborés ! Le film est grandiose (fi des avis négatifs de certains journalistes !), les acteurs sont extraordinaires, non seulement Rami Malek en tête (déjà extraordinaire dans la série Mr. Robot) mais aussi Gwilym Lee en Brian May, Ben Hardy en Roger Taylor et Joseph Mazzello en John Deacon (image ci-dessous) ainsi que les acteurs « secondaires » comme Lucy Boynton en Mary Austin ou Allen Leech en Paul Prenter (le manager) entre autres.

Freddie Mercury et Queen, c’est mon adolescence et le début de l’âge adulte. J’aimais parce que c’était rock, inventif, entraînant, original, il y avait de l’humour, de l’excentricité et beaucoup de talent. Avec ce film, j’ai ri, j’ai pleuré, j’ai chanté (enfin… fredonné), j’ai tapé du pied et dans mes mains (We Will Rock You), j’ai applaudi avec les autres spectateurs (je crois que tous étaient enthousiastes, certains étaient très émus – comme moi – et avaient du mal de se lever). Un film s’il me fait à la fois rire et pleurer est pour moi un film extraordinaire, exceptionnel, un chef-d’œuvre et je suis sûre que Bohemian Rhapsody va devenir un film culte. Je vous le conseille fortement surtout si vous aimez Queen, la musique rock ou si vous êtes curieux de la prestation de Rami Malek. D’ailleurs une interview de l’acteur sur 20minutes et une autre sur Cinémas Pathé Gaumont.

Depuis le 8 novembre, il est possible de voter pour sa chanson préférée de Queen sur LouderSound. J’ai voté pour Bohemian Rhapsody ❤ de l’album A Night at the Opera (1975, je n’ai que 9 ans et je ne connais pas encore Queen !). Allez voter vous aussi pour votre chanson préférée !

Mais j’ai hésité avec Who Wants to Live Forever de l’album A Kind of Magic (1986, j’ai 20 ans) : Freddie, you live forever 🙂

Et, même si tu n’es plus là physiquement, Freddie, The Show Must Go on de l’album Innuendo (février 1991, dernier album studio du groupe, considéré comme le plus abouti).

Pati fait son cinéma #2

Cette nouvelle rubrique, Pati fait son cinéma #1, vous a plu et ça m’a fait bien plaisir. C’est que c’est plus difficile pour moi de parler de films que de livres, question d’habitude je pense. Dans ce deuxième billet de Pati fait son cinéma, voici les films d’octobre, deux au cinéma et deux en DVD.

Au cinéma

La prophétie de l’horloge (The House with a Clock in Its Walls) est un film fantastique américain réalisé par Eli Roth ; il dure 1 h 46. Ce superbe film est adapté du roman La pendule d’Halloween de John Bellairs (1938-1991). John Bellairs est un écrivain américain pour la jeunesse mais son grand roman (adulte), The Face in the Frost, considéré comme un chef-d’œuvre de la fantasy, n’est pas traduit en français. Le topo : Lewis, orphelin, est recueilli par son oncle, Jonathan Barnavelt, un magicien qui vit avec une sorcière, Florence Zimmerman, dans une étrange maison (je dirais un manoir !) que tout le monde pense hantée. Voulant apprendre la magie, le jeune Lewis réveille par hasard les morts… Jack Black (Jonathan), Cate Blanchett (Florence), Owen Vaccaro (Lewis) et Kyle MacLachlan (Isaac Izard) sont très bons et j’ai passé un excellent moment au cinéma avec ce film un peu horreur mais tout public.

Halloween est un film d’horreur américain réalisé par David Gordon Green ; il dure 1 h 49. Évidemment je n’ai pas été le voir seule mais je n’ai sursauté que deux fois : la première fois parce que la musique était très forte et la deuxième fois parce que la copine a crié à côté de moi, ah ah ah ! Bon, c’est un film d’horreur slasher (sous-genre du film d’horreur dans lequel un tueur psychopathe, généralement masqué, élimine méthodiquement tout ce qui se trouve sur son chemin, souvent à l’arme blanche, c’est le cas ici) donc ça fait quand même un peu peur. Le film sort pour les 40 ans du premier film Halloween (de John Carpenter, 1978) et on retrouve Jamie Lee Curtis dans le rôle de Laurie Strode qui depuis 40 ans se prépare à affronter Michael Myers. Celui-ci, enfermé et enchaîné dans un hôpital psychiatrique profite d’un transfert pour s’échapper. Les personnages féminins sont très importants avec bien sûr Laurie Strode et aussi Judy Greer dans le rôle de Karen Strode (la fille de Laurie) et Andi Matichak dans le rôle d’Allyson (la petite-fille de Laurie). Les autres rôles (journalistes, policiers, père et amis de Laurie, voisins) sont des faire-valoir juste bons à se faire tuer. À voir si vous aimez les films de ce genre. D’ailleurs je place ces deux films dans le Défi 52 semaines 2018 puisque le thème de cette semaine est Halloween.

Disponibles en DVD

The Florida Project est un film américain indépendant réalisé par Sean Baker et sorti en 2017 (il dure 1 h 55). Moonee (jouée par Brooklyn Prince née en 2010), 6 ans, vit dans une chambre au Magic Castle Motel, un hôtel miteux de Kissimmee en Floride avec sa jeune mère, Halley (jouée par Bria Vinaite, une Lituanienne née en 1993). À noter la présence de Willem Defoe dans le rôle de Bobby, le propriétaire de l’hôtel. Moonee est une petite peste, qui fait les 400 coups avec deux autres enfants, et Halley, une paumée en situation de précarité, aimante mais dépassée, ne pense qu’à trouver de l’argent et à manger pour assurer leur vie. Elles habitent près du parc Walt Disney World Resort mais elles n’ont pas les moyens d’y aller, le rêve américain n’est pas pour elles. Une comédie dramatique douce amère, à la fois drôle et triste à voir si vous avez aimé Tangerine (du même réalisateur) ou Little Miss Sunshine (de Jonathan Dayton et Valerie Faris).

Lumières d’été est un film franco-japonais réalisé par Jean-Gabriel Périot et sorti en 2017 (il dure 1 h 22). Akihiro est un Japonais venu à Paris étudier le cinéma. Devenu réalisateur de films documentaires, il retourne dans son pays natal pour réaliser un film sur Hiroshima et les hibakusha (被爆者), les survivants de la bombe atomique. Dans un parc, il rencontre Michiko, une jolie jeune femme joyeuse et presque insouciante qui va l’entraîner dans la ville reconstruite. Ce film m’a émue et même remuée car j’ai revu des lieux qui m’avaient déjà profondément émue lors de leur visite. Je vous le conseille vraiment ainsi que les deux documentaires que comporte le DVD : 200 000 fantômes (Nijuman no borei 二十万の 亡霊), un court métrage expérimental de 11 minutes réalisé en 2007 et Hibakusha, le témoignage de Madame Kasaoka, un court métrage de 26 minutes réalisé en 2015.

Un de ces films vous fait envie ?

 

Pati fait son cinéma #1

Pati fait son cinéma !Cela fait un bout de temps que je pense à cette rubrique… Je regarde pas mal de séries et j’essaie d’en parler régulièrement sur le blog mais j’ai un peu plus de mal à parler de films… Alors, je me lance ! Avec cette nouvelle rubrique « Pati fait son cinéma » : j’espère que vous apprécierez cette rubrique et que vous trouverez le logo sympa.

Pour ce premier billet, je vais vous parler des films que j’ai vus cet été (enfin ceux qui méritent qu’on parle d’eux).

Au cinéma

🙂 Jurassic World : Fallen Kingdom est un film de science-fiction américain sorti en juin 2018. Il est réalisé par Juan Antonio Bayona et dure 128 minutes. C’est le cinquième film de la licence Jurassic Park et il fait suite à Jurassic World sorti en juin 2015. Il est, comme les films précédents, librement adapté des romans de Michael Crichton. L’histoire se déroule trois ans après la catastrophe de Jurassic World : les dinosaures vivent sur l’île d’Isla Nubar (île fictive au large du Costa Rica) et Claire Dearing, qui dirigeait le parc, est présidente d’une association pour la protection des dinosaures qu’elle veut sauver car l’île est menacée par une éruption volcanique. Mission (suicide ?), militaires, génétique, des dinosaures dangereux, le retour de Blue, tous les ingrédients y sont pour passer un excellent moment et frissonner de plaisir.

Destination Pékin (Duck Duck Goose) est un film d’animation sino-américain sorti en août 2015. Il est réalisé par Christopher Jenkins et dure 91 minutes. L’histoire se déroule en Chine en automne. Peng, une oie mâle indépendante, voit les oies partir sans lui car il a une aile blessée. L’hiver arrive alors il décide de marcher et rencontre deux canetons, Chi et Chao, mais un chat affamé, Banzou, va les poursuivre. J’ai ri, j’ai pleuré, j’ai été émerveillée par ce magnifique film d’animation drôle, tendre et rythmé.

Disponible en DVD

🙂 Vipère au poing est un film dramatique français sorti en octobre 2004. Réalisé par Philippe de Broca, il dure 96 minutes. Catherine Frot est extraordinaire comme d’habitude, Jacques Villeret est dans un de ses derniers rôles, Jules Sitruk (dans le rôle de Jean, le narrateur) et William Touil (dans le rôle de Ferdinand, le fils aîné) sont très bons. Jacques et Paule Rézeau vivent en Indochine et leurs deux fils sont élevés par leur grand-mère paternelle, bienveillante. À sa mort, les Rézeau reviennent en France avec le petit Marcel mais la mère, surnommée Folcoche par les enfants, est incroyablement méchante. Une adaptation réussie du roman d’Hervé Bazin que j’ai très envie de relire !

Est-ce que cette nouvelle rubrique cinéma vous plaît ?

Mes coups de… /5-2017

Deux billets de suite le dimanche !

Coup de cœur

Peut-être… J’avais tellement aimé David Tennant dans Doctor Who (2005-2010) que je n’avais pas tellement accroché avec Matt Smith (2010-2013) et encore moins avec Peter Capaldi (2013-2017) et je ne regardais plus la série (ou de vieux épisodes)… Alors, l’arrivée du 13e Doctor avec Jodie Whittaker, une femme, pourquoi pas ?

Coups de blues

Martin Landau (1928-2017), très bon acteur américain (multi-récompensé), est parti le 15 juillet. Comme je l’ai aimé dans les séries Mission impossible et Cosmos 1999 !

George A. Romero (1940-2017), grand réalisateur et scénariste américain, est parti lui le 16 juillet. Il a révolutionné le film de zombies en 1968 avec La nuit des morts-vivants. Ce film et les suivants m’ont fait peur mais il les utilisait pour critiquer la société américaine.

Et puis le coup au cœur, deux mois après Chris Cornell, c’est Chester Bennington (1976-2017), l’excellent chanteur de Linkin Park qui nous quitte le 20 juillet. Il n’avait que 41 ans et il laisse six enfants, une famille et des fans désemparés…

R.I.P.

Crimson Peak de Guillermo del Toro

CrimsonPeakBonjour, pas de billet pour la rubrique Mes coups de… aujourd’hui car c’est la Quinzaine de l’imaginaire et je vais vous parler d’un film. Alors, les films fantastiques ou de science-fiction étant souvent parmi mes préférés, je n’ai que l’embarras du choix ! J’ai opté pour…

Crimson Peak de Guillermo del Toro.

Un film de 120 minutes produit par Legendary Pictures et distribué par Universal Pictures. Film tourné en 2014 et sorti en salles en octobre 2015 ; sortie DVD – Blu-ray en février 2016.

Avec dans les rôles principaux : Mia Wasikowska en Edith Cushing, Jessica Chastain en Lady Lucille Sharpe, Tom Hiddleston en Sir Thomas Sharpe, Charlie Hunnam en docteur Alan McMichael, Jim Beaver en Carter Cushing et Burn Gorman en détective Holly.

Genres : fantastique, épouvante.

Guillermo del Toro naît le 9 octobre 1964 à Guadalajara dans l’État de Jalisco sur la côte ouest du Mexique. Il vit en Californie (États-Unis) avec son épouse et leurs deux filles. Réalisateur, scénariste et producteur pour le cinéma, il est aussi romancier (The strain – La lignée en 2009, The fall – La chute en 2010 et The night eternal – La nuit éternelle en 2011, une trilogie parue aux Presses de la Cité et adaptée en série télévisée par l’auteur – réalisateur).

Buffalo, État de New York, États-Unis, 1887. Edith Cushing a perdu sa mère lorsqu’elle avait dix ans à cause du choléra noir et la défunte lui est apparue une nuit pour la mettre en garde contre Crimson Peak. Edith se voit refuser un manuscrit : son écriture est trop féminine… Elle rencontre alors Sir Thomas Sharpe et sa sœur aînée Lucille et tombe amoureuse du jeune homme. Mais son père, Carter Cushing, n’aime pas le baronnet venu lui demander un prêt pour une machine d’extraction. Après la mort de son père, Edith épouse Thomas, vend l’entreprise et les biens immobiliers, et part vivre en Angleterre, au domaine d’Allerdale Hall. Heureusement, Alan McMichael, docteur et ami d’enfance d’Edith, comprend que Carter Cushing a été assassiné et part en Angleterre sauver Edith des griffes des Sharpe.

Guillermo del Toro est un excellent réalisateur : j’aime son imagination, son univers fantastique et sombre avec des couleurs chaudes et chatoyantes (jaune, orange, rouge). Si vous n’avez jamais vu L’échine du diable (2001, tourné en Espagne), Le labyrinthe de Pan (2006) ou Crimson Peak (2015) entre autres, ruez-vous sur les DVD ou Blu-ray ! Crimson Peak est un clin d’œil aux femmes romancières du XIXe siècle (à tel point qu’à la fin, j’ai pensé qu’Edith Cushing était une romancière qui avait vraiment existé !) et le manoir d’Allerdale Hall renvoie à la chute de la maison Usher (une nouvelle fantastique d’Edgar Allan Poe) ; le film est un « hommage » aux romances gothiques du XIXe siècle. Les acteurs sont très bons : Mia Wasikowska, jeune actrice australienne d’origine polonaise, est même excellente et la façon dont la lumière reflète sur sa peau (pâle) et ses longs cheveux (blonds) est extraordinaire. La musique de Fernando Velázquez, un compositeur espagnol (connu pour sa bande originale de L’orphelinat réalisé par Juan Antonio Bayona, excellent film également !), est parfaite.

QuinzaineImaginaire2016Pour conclure, je dirais que Crimson Peak est un bijou du genre fantastique gothique, classique, lyrique et envoûtant.

Un billet donc pour la Quinzaine de l’imaginaire avec Arieste.