Charamba, Bobine s’en mêle de Marie Pavlenko et Marie Voyelle

Charamba, hôtel pour chats – Bobine s’en mêle de Marie Pavlenko et Marie Voyelle.

Flammarion Jeunesse, mars 2022, 128 pages, 10,90 €, ISBN 978-2-08027-295-9.

Genres : littérature française, littérature jeunesse.

Marie Pavlenko naît le 30 septembre 1974 à Lille dans le Nord. Elle étudie les lettres modernes à Sorbonne-Nouvelle (Paris3) puis le journalisme à l’école supérieure de journalisme de Lille. Elle est journaliste, romancière (fantasy et littérature jeunesse) et reçoit plusieurs prix littéraire. Elle vit entre la région parisienne et les Cévennes et elle est engagée pour l’écologie. Plus d’infos sur son site officiel.

Marie Voyelle est illustratrice jeunesse (romans et BD) et pour la presse (jeunesse et féminine) pour plusieurs éditeurs. Plus d’infos sur son site officiel et sa page FB.

Vous partez en vacances ou vous devez vous absentez pour une autre raison ? Mettez votre chat en pension à l’hôtel Charamba, géré par Magda, une « vieille dame charmante » (p. 9) qui pense être la propriétaire des lieux. Mais « les vrais maîtres des lieux sont » (p. 10) Bobine (chatte Persan blanche à poils longs est la doyenne et rêve de tricoter comme Magda), Mulot (matou européen noir et blanc, bien musclé et bagarreur, qui a la phobie des concombres), Carpette (mâle Siamois qui se prend pour un humain et chante comme… Johnny Hallyday car il cherche l’amour), Couscousse (Chartreuse obèse… que son humain a abandonné à l’hôtel, mythomane, elle communique avec le fantôme de Bertou… Bertou ? Ben oui, Albert Einstein ! C’est qu’elle aurait étudié à l’université de Harvard aux States). Voilà, vous êtes briffés, on commence ?

Un matin, Norbert dépose Wolfgang à l’hôtel Charamba car il part en vacances en Italie. Wolfgang est un jeune chat noir très timide et il est gêné car il a dû faire pipi dans la caisse de transport… Magda l’installe dans la chambre n° 13 et Bobine vient aux nouvelles, puis Couscousse qui a bien du mal à entrer par la chatière… Mais Wolfgang est toujours très intimidé… « On va te laisser t’installer et te mettre à l’aise, intervint Bobine. Dès que tu te sens prêt, tu nous dit : le grand chalon est rempli de jeux, de frotte-griffettes, de passages secrets, de tubes, d’échelles, de chaises, de ficelles et de chats sympas. » (p. 35).

Le problème, c’est que Wolfgang reste enfermé dans sa chambre pendant 3 jours. Bon, il reçoit des croquettes dans son bol et Magda passe lui dire bonjour et lui faire des caresses le matin et le soir mais Wolfgang est vraiment plus que timide… Même « Bobine [qui] était plutôt fortiche pour décoincer les timides et les trouillards […] commençait à s’interroger. » (p. 43).

D’ailleurs Bobine fait tout pour convaincre Wolfgang mais rien n’y fait, il dit qu’il n’aime pas les chats et s’isole dans sa chambre… Que faire ? Les chats de Charamba trouveront-ils une solution pour dérider Wolfgang ? Je peux vous dire que j’ai bien ri !

Les dessins sont plein d’humour et le texte aussi, avec des mots inventés ou modifiés comme abrachadabrantesque (p. 36) ou croustidégringolant (p. 40) et parfois l’autrice pend le lecteur à partie pour lui expliquer un mot ou lui dire que « ce mot existe, puisqu’il est écrit » (p. 40), ce qui apprend aux jeunes à jouer avec les mots, à faire des jeux de mots ou à créer des mots bizarres mais qui veulent cependant dire quelque chose. C’est donc très inventif ! Il y a aussi un petit côté féministe qui ne déplaira pas aux garçons. « Tant d’inventivité dans deux cerveaux féminins ! Dingue, n’est-ce pas ? Non, pas dingue. Normal. Mais mal connu. Bref. Poursuivons. » (p. 42).

Et les lecteurs apprendront pas mal de choses sur le comportement des chats, « Observez-les quand vous en aurez l’occasion : dès qu’un chat manque sa cible (sauter sur un canapé, une commode, une étagère) et qu’il retombe par terre comme un paquet de riz, que fait-il ? Il se relève aussitôt et repart comme si de rien n’était, la mine fière. » (p. 64), surtout ne jamais rire, le chat vous en voudrait affreusement ! Et surtout, le roman traite d’un sujet difficile, le harcèlement, avec un message clair pour tous les enfants : pour les harcelés : ne pas se laisser envahir par la peur et parler ; pour les harceleurs : ce n’est pas malin du tout, arrêtez ça ou il vous en coûtera !

Je suis sûre que ce premier tome de Charamba va plaire à tous et je n’ai qu’une hâte, lire le deuxième tome, Félins pour l’autre, paru en septembre 2022.

Pour ABC illimité (lettre V pour nom), Bingo littéraire d’Hylyirio (case n° 6, un livre avec un chat sur la couverture), Challenge lecture 2023 (catégorie 40, un roman dont la couverture est un dessin), Les départements en lecture (pour le Nord), Jeunesse & young adult #12, Littérature de l’imaginaire #11 et Petit Bac 2023 (catégorie Objets pour Bobine).

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19 jours sans Noa d’Anne-Gaëlle Balpe

19 jours sans Noa d’Anne-Gaëlle Balpe.

L’école des loisirs, collection Neuf, août 2022, 264 pages, 11 €, ISBN 978-2-21131-928-7. Illustré par Clémence Monnet.

Genres : littérature française, jeunesse, aventure, fantastique.

Anne-Gaëlle Balpe naît en 1975 en France et vit en région parisienne. Elle étudie la philosophie, le multimédia et la langue tibétaine puis devient professeur et écrivain (en particulier pour la jeunesse) et anime aussi des ateliers d’écriture.

Cosmo et Salma (son aînée de 5 ans) vivent dans une oasis dans le désert mais ils sont seuls depuis 18 jours, depuis que leur frère aîné, Noa, est parti chercher des dattes et n’est pas revenu. Ce matin-là, il fait très chaud, comme chaque jour, et Cosmo va chercher de l’eau au puits. En observant un curieux fennec, il voit « un trou creusé dans le sable » (p. 15). Il donne une datte au fennec qui le suit, au retour, jusque sous la tente où l’attend Salma ! Il décide de l’appeler Dune.

Mais, dans la nuit du 19e jour sans Noa, Salma entend des bruits à l’extérieur de leur tente et préviens son petit frère. « Tu fais ce que je te dis, Cosmo. Tu cours sans t’arrêter et tu te caches dans les rochers. Elle saisie une grosse pierre noircie, qu’elle souleva au-dessus de sa tête […]. » (p. 35). Ce sont finalement des musiciens voyageurs, deux hommes et trois femmes, qui à l’aube sont partis laissant la kora miniature sur le sable. « Ils ont oublié ça. » (p. 43).

Cosmo récupère la kora et se rend au puits où il retrouve Dune mais tout à coup « un grondement sourd » (p. 46), « le ciel s’assombrit [et] un mur de sable. » (p. 48). C’est fascinant mais Cosmo ne doit pas rester là sinon il va être enseveli avec tout le reste ! Il court derrière Dune et se glisse dans le trou à la suite du fennec. « C’était un terrier beaucoup plus profond que ce qu’il avait imaginé. […] La tempête submergea les rochers en hurlant. » (p. 50). Au bout d’un moment, Cosmo tombe dans le vide et pense que, peut-être, il est arrivé la même chose à Noa.

Seul dans une grotte, le fennec étant passé dans une fente trop étroite pour Cosmo, l’enfant se met à jouer de la kora, pour dépasser sa peur, « pour faire taire ses pensées » (p. 58) et se rend compte qu’il joue pour la première fois et chante même. Une créature ressemblant à un fantôme s’approche de lui, lui dit que le fennec est le « roi de Souterre » (p. 61) et qu’il devra rester ici « Comme tous ceux qui viennent de là-haut. » (p. 61).

Non, Cosmo ne peut pas rester ici et laisser Salma seule ! Il continue d’avancer dans la grotte (je pense que les petites lueurs sont des lucioles) et découvre un monde « splendide » (p. 66).

Voilà je ne peux en dire plus pour ne pas divulgâcher mais à partir de là, les lecteurs plongent (c’est le cas de le dire) dans du fantastique. Cette histoire de monde souterrain m’a fait penser à Mardy & Ozgo – Le monde d’en dessous de Marie Lenne-Fouquet et Marie Morelle et bien sûr à Alice aux pays des merveilles. La musique est très importante parce qu’elle est symbole de « l’espoir, l’amour et la liberté » (p. 137). Une très belle lecture pour jeunes (et moins jeunes), prenante (je n’ai pas lâché le livre), qui permet d’affronter sa peur, de prendre ses propres décisions et de grandir.

Pour ABC illimité (lettre A pour prénom), Bingo littéraire d’Hylyirio (case n° 9, un livre jeunesse, young adult), Challenge lecture 2023 (catégorie 9, un livre avec du sable sur la couverture), Jeunesse & young adult #12, Littérature de l’imaginaire #11, Petit Bac 2023 (catégorie Moment de la journée pour Jour) et À la découverte de l’Afrique (il n’y a aucun pays de stipulé mais le fennec surnommé renard des sables ou renard des sables du Sahara vit dans tout le nord de l’Afrique).

Harper et le cirque des rêves de Cerrie Burnell

Harper et le cirque des rêves de Cerrie Burnell.

Albin Michel Jeunesse, collection Mes premiers Witty, février 2017, 176 pages, 9,90 €, ISBN 978-2-22639-226-8. Harper and the Circus of Dreams (2016) est traduit de l’anglais par Mickey Gaboriaud et illustré (en noir et blanc) par Laura Ellen Anderson.

Genres : littérature anglaise, jeunesse, fantastique.

Cerrie Burnell naît le 30 août 1979 à Petts Wood au sud-est de Londres (Angleterre). Elle étudie le théâtre à la Manchester Metropolitan University et elle a joué non seulement pour le théâtre mais aussi pour la télévision. Elle est actrice, chanteuse, autrice (pour la jeunesse et le théâtre) et elle a travaillé pour la chaîne pour enfants CBeebies de la BBC (en montrant son handicap, son bras droit s’arrêtant au coude). Plus d’infos sur son site officiel.

Laura Ellen Anderson naît en 1988 dans l’Essex (Angleterre) mais vit à Londres. Elle étudie l’illustration à l’University College Falmouth et en sort diplômée en 2010. Elle est autrice et illustratrice (albums, romans) depuis 2011. Elle est connue pour sa série Amelia Fang et le comics Evil Emperor Penguin. Plus d’infos sur son site officiel.

Alors que Harper est sur le toit de la résidence Haute-Tour avec son chat Minuit et qu’elle s’apprête à jouer du violoncelle, elle entend hurler Fumée, la louve de son ami Nate. « C’était une compagne sauvage, qui avait de la sagesse dans le cœur et de la pleine lune dans ses hurlements. Mais ce soir, quelque chose semblait la troubler. » (p. 9). Freddy et sa sœur Lisette les rejoignent sur le toit et tous s’envolent grâce au parapluie rouge magique (voir Harper et le parapluie rouge de Cerrie Burnell). Alors que l’équipage s’est arrêté sur un étrange nuage, « une fille vêtue d’une cape de neige » (p. 18) arrive à toute vitesse et une tempête de glace oblige Harper à reconduire tout le monde sur Haute-Tour.

Les lecteurs apprennent ce qui est arrivé à Harper durant la Tempête terrifiante cinq ans auparavant. « Bien sûr, il arrivait parfois, tard dans la nuit, que Harper se demande qui étaient ses parents, et où ils pouvaient bien se trouver. Mais, avec Minuit qui lui tenait compagnie et tous les habitants de la résidence de Haute-Tour qui veillaient sur elle, il était rare qu’elle en éprouve du chagrin. » (p. 29).

Le lendemain, alors qu’elle joue du piccolo auprès de Minuit, Harper fait la connaissance d’Étournelle, la fille aux oiseaux qui vole sur les nuages. « J’ai grandi dans un cirque, révéla Étournelle avec un sourire. Le vent nous porte à travers le monde. » (p. 37), « Je déclenche de violentes tempêtes afin que le Cirque des rêves puisse arriver en toute discrétion. » (p. 38).

Pour la première fois, Harper et ses amis, Freddy, Lisette, Nate et Fumée – suivis par Minuit – vont traverser la ville car ils veulent aller au cirque et ainsi « revenir avec plein d’histoires à raconter » (p. 49). Et, soudain, le chapiteau rouge et or apparaît flottant sur les nuages. « La petite troupe entra dans le chapiteau rouge et or. Et dans une nouvelle aventure. » (p. 62).

Après avoir lu le premier tome, Harper et le parapluie rouge, dans lequel j’a pu faire connaissance de Harper, ses voisins et les animaux qui vivent avec eux, j’étais ravie d’avoir emprunté en même temps ce tome 2 ! Un tome 3, Harper et la forêt de la nuit, est paru en octobre 2017 et je veux absolument le lire. Bizarrement, il y a deux autres titres parus en anglais, Harper and the Fire Star et Harper and the Sea of Secret mais pas (encore) traduits en français…

C’est vraiment un très bon roman jeunesse, joliment illustré, avec du mystère, de l’humour, de nouveaux personnages surprenants dans le monde du cirque, un monde magique, presque féerique, et poétique, et un secret dévoilé !

Pour Bingo littéraire d’Hylyirio 2023 (case n° 18, un livre dont vous auriez aimé être le personnage principal, le personnage de Harper est très attirant même si j’aurais le vertige avec le parapluie !), British Mysteries 2023 (pour le côté mystère et surnaturel), Challenge lecture 2023 (catégorie 6, un livre dont l’un des personnages principaux est un chat ou un chien, le chat Minuit et Harper sont les personnages principaux), Jeunesse & young adult #12, Littérature de l’imaginaire #11, Petit Bac 2023 (catégorie Bâtiment pour Cirque), Tour du monde en 80 livres et Voisins Voisines 2023 (Angleterre).

Harper et le parapluie rouge de Cerrie Burnell

Harper et le parapluie rouge de Cerrie Burnell.

Albin Michel Jeunesse, collection Mes premiers Witty, septembre 2016, 160 pages, 9,50 €, ISBN 978-2-22632-855-7. Harper and the Scarlet Umbrella (2015) est traduit de l’anglais par Mickey Gaboriaud et illustré (en noir et blanc) par Laura Ellen Anderson.

Genres : littérature anglaise, jeunesse, fantastique.

Cerrie Burnell naît le 30 août 1979 à Petts Wood au sud-est de Londres (Angleterre). Elle étudie le théâtre à la Manchester Metropolitan University et elle a joué non seulement pour le théâtre mais aussi pour la télévision. Elle est actrice, chanteuse, autrice (pour la jeunesse et le théâtre) et elle a travaillé pour la chaine pour enfants CBeebies de la BBC (en montrant son handicap, son bras droit s’arrêtant au coude). Plus d’infos sur son site officiel.

Laura Ellen Anderson naît en 1988 dans l’Essex (Angleterre) mais vit à Londres. Elle étudie l’illustration à l’University College Falmouth et en sort diplômée en 2010. Elle st autrice et illustratrice (albums, romans) depuis 2011. Elle est connue pour sa série Amelia Fang et le comics Evil Emperor Penguin. Plus d’infos sur son site officiel.

Harper est douée pour la musique et elle aime son chat noir, Minuit. Elle vit à la résidence de Haute-Tour avec sa grand-tante Suzie dans la cité des Nuages mais, lorsque celle-ci « habilleuse en chef de l’Opéra des Pays-Bas » (p. 9) s’absente, Harper monte chez Élise Caraham, la voisine du dessus, une vieille dame bizarre. Alors qu’elle accompagne Suzie sur le toit, Harper voit son parapluie emporté et… se casser. Depuis l’hélicoptère, Suzie lui lance « Ma chérie, prends le parapluie rouge. Il t’a été laissé par… » (p. 13) mais Harper n’entend pas la fin.

Cependant elle est ravie de pouvoir enfin utiliser le parapluie rouge enfermé depuis toujours dans une cage à oiseaux et veut le montrer à son chat. « Minuit, viens voir mon incroyable parapluie ! Mais Minuit est introuvable. » (p. 18). Pire, il n’a pas touché à son bol de crème, n’a pas joué avec la souris à la menthe poivrée et ne répond pas au son du piccolo dont joue Harper… alors qu’habituellement il suit toujours la fillette. Harper se sent alors « terriblement seule » (p. 21) et c’est à ce moment-là que le parapluie rouge montre sa magie !

En cherchant Minuit dans l’immeuble, Harper se rend compte que Katarina, la minette de la famille brésilienne a disparu, ainsi que Ludo, le matou de la famille allemande, Flocon, le chat de l’école de danse, Memphis et Tallulah, les chats d’Élise Caraham. En fait, tous les habitants de la résidence ont un chat qui a disparu sauf la famille Nathanielson car Nate, malvoyant avait recueilli ce qu’il pensait être un chiot mais qui s’est révélée être « une louve, qui ne l’avait jamais plus quitté » (p. 37). Les chats auraient-ils été envoûtés par la musique de minuit ? « Au douzième coup de minuit, une étrange musique retentit et tous les chats la suivent, chuchota Élise. La plupart ne reviennent jamais. » (p. 35).

Accompagnée par ses jeunes voisins, Nate et sa louve Fumée, Freddy et sa sœur Lisette, Isabella la danseuse, Harper se rend à L’Inoubliable, la salle de concert qui se situe à la cave, avec des instruments de musique pour faire croire qu’ils sont des musiciens. Tous seront utiles, même Lisette qui préfère les souris aux chats.

Ce premier tome de Harper est une belle histoire d’amitié et d’aventure ou la musique et le handicap ont une place importante. J’ai bien aimé le dessin double page (p. 78-79) qui montre tous les chats avec le chef d’orchestre fou et ils ont chacun un instrument miniature pour jouer. « Oui, confirma Harper à voix basse. Les roux sont aux cuivres, les noirs aux bois, les blancs et gris aux cordes et les tigrés aux percussions. » (p. 80). Les enfants pourront-ils libérer les chats ?

Pour ABC illimité (lettre H pour titre), Jeunesse & young adult #12, Littérature de l’imaginaire #10, Petit Bac 2022 (catégorie Couleur pour Rouge), Voisins Voisines (Angleterre).

Charlock 4 de Sébastien Perez et Benjamin Lacombe

Charlock 4 – Attaque chez les Chats-Mouraïs de Sébastien Perez et Benjamin Lacombe.

Flammarion Jeunesse, octobre 2021, 80 pages, 8,50 €, ISBN 978-2-08149-624-8.

Genres : littérature française, jeunesse, roman policier.

Sébastien Perez naît à Beauvais. « C’était un matin d’hiver, il n’y a pas si longtemps de cela. » dit-il sur son site. Il est auteur ; il aime le fantastique et l’humour.

Benjamin Lacombe naît le 12 juillet 1982 à Paris. Il étudie à l’École nationale supérieure des arts décoratifs à Paris. Il est illustrateur (jeunesse et adulte) et auteur (jeunesse et bande dessinée).

Après Charlock 1 – La disparition des souris, Charlock 2 – Le trafic de croquettes en 2020 et Charlock 3 – L’affaire du collier en 2021 (c’est bizarre, je suis sûre de l’avoir lu mais je n’ai pas publié la note de lecture, elle est peut-être au brouillon quelque part…), voici le 4e tome de Charlock et il se déroule au Japon ! « Charlock est un chat. Comme tous les autres chats, il possède plusieurs vies. Certains semblent penser qu’ils en ont neuf, mais rien n’est moins sûr. Un chat ne sait pas compter. À chacune d’elles, Charlock atterrit dans un nouvel endroit et une tout autre époque. Heureusement que les chats retombent toujours sur leurs pattes. […] Voici donc une nouvelle aventure qui commence… » (extrait du prologue, p. 7-8).

Tokyo, 2020, en soirée. Charlock est avec Nine-Chat, Kiki, Gueï, Chimie, Kitti qui vivent au ChatOuille, un bar à chats dans lequel les clients viennent « boire un thé et tripatouiller la fourrure de ceux qui y résident. » (p. 12). Ils sont intrigués par un chat qui ne bouge que la patte devant la vitrine et ne ronronne pas, ils l’appellent Muet et décident de faire quelque chose pour lui (il ne peut pas rester dans cet état !). Mais, d’abord, ils vont au marché aux poissons pour manger des sushis et des makis préparés par le chat Sumo.

En sortant, ils voient une boutique et en vitrine, le même chat que Muet, ainsi il y a d’autres chats-statues ! « Il y en a peut-être beaucoup d’autres, commence le Nine-Chat. C’est une horrible malédiction ! » (p. 25). En interrogeant les carpes du bassin voisin, les chats apprennent que « il y en a dans l’entrée de chacune des boutiques aux alentours » (p. 30) mais alors, « La situation est vraiment préoccupante. » (p. 31) ! La plus vieille carpe envoie les chats consulter Tanuki-san « Dans l’ancienne forêt, près du temple aux mille cerisiers. » (p. 32). Mais il faut traverser le cimetière gouverné par les dix M, les gardiens du lieu, les Chats-Mouraïs…

« Une terrible malédiction transforme les chats en statue quand arrive leur neuvième vie. Juste pour porter chance aux humains ! explique Gueï. » (p. 54). Charlock, le détective, et sa bande de copains chats pourront-ils faire quelque chose pour les chats statues muets ?

En lisant ce roman, les enfants (8-10 ans) découvrent des jeux de mots et apprennent pas mal de choses sur le Japon et sa culture en particulier son bestiaire : Maneki-Neko, carpes koï, tanuki Pompoko, samouraï, Kiki qui souhaiterait être le chat d’une petite sorcière pour voler avec elle sur son balai, lucioles, légende du chat blanc se prélassant qui sauva la vie d’un seigneur en lui faisant signe de la patte… L’occasion pour eux de découvrir avec leurs parents l’univers des films d’animation du studio Ghibli (entre autres) et leurs premiers mangas !

Pour les challenges Contes et légendes #4 (du Japon), Littératures de l’imaginaire #10 (pour le côté fantastique), Polar et thriller 2022-2023, Les textes courts, Un genre par mois (contemporain en novembre) ainsi que les nouveaux challenges illimités, ABC illimité (lettre P pour nom) et Les départements français en lectures (Oise).

Taupe & Mulot (4 tomes) d’Henri Meunier et Benjamin Chaud

Taupe & Mulot d’Henri Meunier et Benjamin Chaud.

Genres : littérature française, littérature jeunesse, albums illustrés.

Henri Meunier naît en 1972 à Suresnes (en Île de France). Il étudie les arts plastiques mais travaille dans le social avant de devenir auteur et illustrateur (en 2001) de livres jeunesse (publiés chez Actes Sud Junior, Grasset, Rouergue, Thierry Magnier…). Il est auteur de la série Taupe & Mulot que Benjamin Chaud illustre.

Benjamin Chaud naît le 29 janvier 1975 à Briançon dans les Hautes-Alpes. Il étudie les arts appliqués à Paris et les arts décoratifs à Strasbourg. Il est auteur et illustrateur, principalement pour la jeunesse, Les petits Marsus, l’éléphant Pomelo (avec Ramona Bádescu), la Fée Coquillette, entre autres. Plus d’infos sur son Instagram.

La tarte aux lombrics.

Hélium, 2019, 64 pages, 12,90 €, ISBN 978-2-33012-255-3.

Le portemanteau – C’est l’automne et Taupe passe du temps avec sa fiancée mais Mulot, après avoir regardé les « feuilles qui valsent dans le vent » (p. 2), s’ennuie… Il va alors chez son ami, Taupe, mais le portemanteau est à l’extérieur de la maison et Taupe est grognon. Vous savez que les taupes n’y voient guère mais il y a des limites à ne pas dépasser !

La tarte aux lombrics – Taupe et Mulot participe à un concours de tarte aux lombrics. Taupe est un excellent cuisinier mais il est enrhumé et a perdu l’odorat et sa « vue est parfois hésitante » (p. 26) pour ne pas dire nulle ! Autant dire que les deux recettes seront exceptionnelles mais qui sera le gagnant ?

Bonne nuit, Hérisson ! – Le 15 décembre, c’est la fête chez Hérisson « avant son entrée en hibernation » (p. 42). Vous êtes prêts pour une soirée incontournable et pétillante durant laquelle « les heures virevoltent en musique » (p. 53) ?

Les beaux jours.

Hélium, 2019, 64 pages, 12,90 €, ISBN 978-2-33012-061-0.

Les peintres du jeudi – Un beau matin d’avril, Mulot invite Taupe à peindre la nature de printemps mais Taupe ne voit pas très loin… « Ne ronchonne pas, je te décrirai la vue. Ou alors tu la dessineras comme tu l’imagines. » (p. 6). Résultats… surprenants !

La partie de pêche – C’est dimanche, Taupe et Mulot vont à la pêche. « Ce sera une journée extraordinaire, exceptionnelle ! » (p. 22). Les deux amis mangeront-ils du poisson le soir ?

Amoureux ! – Taupe est amoureux et il souhaite offrir un beau bouquet. « Ici, une marguerite, là une orchidée. Un doronic jaune. Et quelques immortelles. Un bouquet absolument grandiose ! » (p. 44). Grandiose, vraiment ?

Notre part de ciel.

Hélium, 2021, 64 pages, 12,90 €, ISBN 978-2-33012-971-2.

La baignade – « Ne rien faire du tout et être heureux comme tout, c’est un art délicat. » (p. 2). Après le pique-nique, Taupe et Mulot profitent de ce bel après-midi d’été. Ils barbotent et font une sieste. Vous baigneriez-vous sans maillot ? Ah, et n’oubliez pas de prendre une photo pour immortaliser cette belle journée !

Le grand ménage – Mulot court chez Taupe avec un disque de Django Renard et du pétillant de cerise mais Taupe est en plein ménage. Le grand ménage de printemps même mais… « nous sommes en août ! » (p. 25). Alors, prêts pour le grand nettoyage ?

Le chemin du cœur – Mulot croise Taupe sur le chemin de l’étang. Taupe cherche « des cailloux pour [son] cabinet de choses ordinaires. » (p. 44). Lorsque Mulot revient de sa leçon de vélo, Taupe est toujours au même endroit à comptabiliser les cailloux et à leur donner des noms, ainsi que le lendemain et les jours suivants… Mulot est inquiet pour son ami.

Bonnet blanc et blanc bonnet.

Hélium, 2021, 64 pages, 12,90 €, ISBN 978-2-33015-345-8.

La bûche – « Dès les premiers froids, Mulot vit comme une taupe : il somnole toute la journée. » (p. 2) mais Taupe arrive chez lui, tout tonitruant. Une trompette pour réveiller son ami et un livre qu’il vient d’emprunter au bibliobus, un récit d’aventures, un chef-d’œuvre ! Taupe ne voit pas assez bien pour lire et il veut que Mulot lui lise l’histoire mais il jette le livre au feu au lieu de la bûche…

Premier flocon – Il fait froid et Taupe invite Mulot à une bataille de boules de neige mais… il n’y a pas encore de neige ! « La chance sourit aux optimistes, c’est avéré. Trois noisettes pour toi s’il neige, mise Mulot. Et je relance à six noisettes ton pari à qui gobera le premier flocon. » (p. 30). Qui sera l’heureux chanceux ?

La pétanque – Avez-vous déjà joué à la pétanque avec des boules de neige ? Non ! Alors venez rejoindre Taupe, Mulot, Musaraigne, Écureuil et Hibou pour une partie endiablée, euh enneigée ! Ah, mais vous savez que Taupe ne voit pas très bien donc par souci d’équité, « tout le monde doit se bander les yeux ! » (p. 47). C’est bon ? Alors « que la partie commence » (p. 49).

Chaque volume contient trois histoires illustrées avec Taupe et Mulot, les deux amis inséparables et bienveillants l’un envers l’autre, et parfois quelques autres personnages animaliers. Les dessins sont beaux, colorés, d’une richesse incroyable et participent à l’humour subtil du texte. Les petits et les grands vont se régaler avec ces histoires pétillantes et pleines de poésie, mais c’est sûr pas avec une tarte aux lombrics !

Pour Jeunesse young adult #11, Littérature de l’imaginaire #10, Petit Bac 2022 (catégorie Animal avec Taupe, Mulot, Lombrics et catégorie Objet avec Bonnet) et Les textes courts.

Mardy & Ozgo – Le monde d’en dessous de Marie Lenne-Fouquet et Marie Morelle

Mardy & Ozgo – Le monde d’en dessous de Marie Lenne-Fouquet et Marie Morelle.

Sarbacane, collection Pépix, septembre 2020, 224 pages, 10,90 €, ISBN 978-2-37731-468-3.

Genres : littérature jeunesse française, roman mi-fantastique mi-fantasy.

Marie Lenne-Fouquet naît en 1984 dans les Deux-Sèvres. Elle est professeure et autrice pour la jeunesse. Plus d’infos sur son site officiel.

Marie Morelle, Parisienne ayant étudié les Beaux-Arts à Londres, est illustratrice pour la presse et pour la jeunesse. Plus d’infos sur son site officiel.

Mardy et Ozgo sont frères et viennent d’emménager dans une nouvelle maison avec leurs parents et leur sœur, Petite. Mais leur chat, Benjamin, a disparu depuis quatre jours et Mardy s’inquiète… « Maman, c’est vrai, ce qu’on lit dans les journaux ? Que tous les chats du village disparaissent, ces derniers temps ? » (p. 9).

Je ne dévoile rien sur les particularités de Mardy, Ozgo et Petite, vous les découvrirez en lisant ce roman.

Après avoir interrogé tous les voisins, dont certains ont perdu aussi leur chat, Mardy et Ozgo décident d’aller de nuit dans la forêt mais Petite étant réveillée, ils sont obligés de l’emmener avec eux. « Le petit convoi se mit en route et traversa le jardin. » (p. 39).

Mais, lors d’une pause, les deux garçons perdent le bébé, c’est-à-dire Petite. Dans la souche d’un arbre, ils découvrent « un monde […] un vrai monde » (p. 48). C’est le monde des Ploozes, des petites créatures vertes en forme de boules. D’ailleurs, il n’y a pas que Petite qui a disparu, emportée pour aller voir le roi Harold, tous les chats disparus sont là, nourris, choyés, un véritable paradis pour eux. « Non, il ne rêvait pas. Tout cela était bien réel. Et il fallait sauver Petite. » (p. 70).

Mardy et Ozgo vont-ils pouvoir récupérer leur petite sœur ? Ils vont être aidés par Le Bourlingueur. Et je ne vous en dis pas plus même si… « L’ignorance, c’est… c’est… c’est le pire des cauchemars ! » (p. 148).

En tout cas, vous ne regarderez plus les brins d’herbe, les poireaux et les framboises de la même façon après avoir lu ce roman !

Les personnages sont drôles ou inquiétants (j’ai bien aimé le bouledogue ronronnant et la nounou japonaise), l’histoire est très originale, les textes sont parfois accentués (pour que les enfants comprennent qu’un personnage crie par exemple) et les dessins bourrés de détails sont vraiment marrants.

Il y a bien quelques références (le facteur Cheval, princesse Mononoké) que certains enfants ne connaîtront pas mais ce sera l’occasion pour eux de demander ou de faire des recherches. Cependant, il y a un petit côté social et écologique que les enfants comprendront sans problème.

Pour Bingo littéraire d’Hylyirio (n° 14, une histoire d’enlèvement ou de disparition mais il aurait pu aller dans d’autres cases), Challenge lecture 2022 (catégorie 22, un livre dont les personnages principaux sont d’une même fratrie mais il pouvait entrer dans d’autres catégories), Jeunesse Young Adult #11, Littérature de l’imaginaire #10 et Petit Bac 2022 (catégorie Prénom pour Mardy et Ozgo).

Challenge Jeunesse Young Adult #11

11e édition pour le Challenge Jeunesse Young Adult organisé par Muti ! Le challenge dure du 1er octobre 2021 au 30 septembre 2022 et l’objectif est toujours de lire de la littérature jeunesse.

Infos, très beau logo créé par Azilis et inscription chez Muti.

Les catégories
1 : Aux frontières du rêve = au moins 10 romans
2 : Badine avec les royaumes de l’enfance = au moins 20 romans
3 : À pieds joints dans la marelle = au moins 35 romans
4 : A su garder son cœur de mioche = au moins 50 romans
5 : Peter Pan dans l’âme = au moins 65 romans
6 : Au pays des mille et un livres = au moins 80 romans
7 : Vit dans un conte de fées = 100 romans et plus (pour les livrovores)

L’option BD/Mangas/Albums illustrés
1 = 5 BD/Mangas/Albums
2 = 10 BD/Mangas/Albums
3 = 15 BD/Mangas/Albums
4 = 20 BD/Mangas/Albums

Je m’inscris en catégorie 1 : Aux frontières du rêve avec l’option BD/mangas/albums (même si j’ai pris l’habitude de lire plus).

Mes lectures pour ce challenge

1. Gros de Sylvain Levey (Éditions Théâtrales, 2020, France)

2. Mardy & Ozgo – Le monde d’en dessous de Marie Lenne-Fouquet et Marie Morelle (Sarbacane, 2020, France)

3. Lune n’est lune que pour le chat de Vénus Khoury-Ghata et Sibylle Delacroix (Bruno Doucey, 2019, France)

4. Taupe & Mulot 1 – La tarte aux lombrics d’Henri Meunier et Benjamin Chaud (Hélium, 2019, France)

5. Taupe & Mulot 2 – Les beaux jours d’Henri Meunier et Benjamin Chaud (Hélium, 2019, France)

6. Taupe & Mulot 3 – Notre part de ciel d’Henri Meunier et Benjamin Chaud (Hélium, 2021, France)

7. Taupe & Mulot 4 – Bonnet blanc et blanc bonnet d’Henri Meunier et Benjamin Chaud (Hélium, 2021, France)

8. Lignes de Jacques Arragon (Courtes et longues, 2016, France)

9. …

10. …

Mes lectures BD, mangas et albums illustrés

1. Les nouvelles aventures de Lapinot, 2 – Les herbes folles de Lewis Trondheim (L’Association, 2019, France)

2. Le Club des amis 1 de Sophie Guerrive (2024, 2020, France)

3. La lionne : un portrait de Karen Blixen d’Anne-Caroline Pandolfo et Terkel Risbjerg (Sarbacane, 2015, France et Danemark)

4. Terrarium 1 de Yûna Hirasawa (Glénat, 2021, Japon)

5. Moi aussi de Hector Dexet (Amaterra, 2021, France)

Option BD/albums niveau 1 honoré 🙂

6. La baleine bibliothèque de Judith Vanistendael et Zidrou (Le Lombard, 2021, Belgique)

7.  Grand Silence de Sandrine Revel et Théa Rojzman (Glénat, 2021, France)

8. Les carnets de l’Apothicaire 1 de Natsu Hyûga, Itsuki Nanao et Nekokurage (Ki-oon, 2021, Japon)

9. La bibliomule de Cordoue de Lupano et Chemineau (Dargaud, 2021, France)

10. Ours de Ben Queen et Joe Todd-Stanton (Kinaye, 2021, États-Unis/Angleterre)

Option BD/albums niveau 2 honoré 🙂

11. Kanopé 1 – Rencontre de Louise Joor (Delcourt, 2014, Belgique)

12. Kanopé 2 – Héritage de Louise Joor (Delcourt, 2019, Belgique)

13.  Celestia de Manuele Fior (Atrabile, 2020, Italie)

14. Kamisama 1 – La mélodie du vent de Keisuke Kotobuki (Ki-oon, 2006, Japon)

15. Elle et son chat de Makoto Shinkai et Tsubasa Yamaguchi (Pika, 2021, Japon)

Option BD/albums niveau 3 honoré 🙂

16. Kamisama 2 – Les contes de la colline de Keisuke Kotobuki (Ki-oon, 2007, Japon)

17. D.Gray-Man 1 de Katsura HOSHINO (Glénat, 2013, Japon)

18. Coink, en avant la musique ! de Lionel Le Néouanic in Le jeudi, c’est musée/expo #33 (Rouergue, 2017, France)

19. Kamisama 3 – Au bout du chemin de Keisuke Kotobuki (Ki-oon, 2010, Japon)

20. Moka fête Noël d’Anne Mahler (2021, France)

Option BD/albums niveau 4 honoré 🙂

21. Moka part au ski ! d’Anne Mahler (2021, France)

22. Seizième printemps de Yunbo (Delcourt, 2022, Corée du Sud)

23. Factomule – Grand thriller politique international d’Øyvind Torseter (La joie de lire, 2021, Norvège)

24. Un chat dans la gorge d’Émilie Chazerand, Amandine Piu et Carole Bellanger (Benjamins Media, 2020, France/Italie)

25. SuperGroom 1 – Justicier malgré lui de Vehlmann et Yoann (Dupuis, 2020, France)

26. Tête de mule d’Øyvind Torseter (La joie de lire, 2016, Norvège)

27. Secrets of Magical Stones 1 de Marimuu (Dupuis Vega, 2021, Japon)

28. Le Cercle du Dragon-Thé de Katie O’Neill (Bliss, 2020, Nouvelle-Zélande)

29. Après le monde de Timothée Leman (Sarbacane, 2020, France)

30-33. La voie du tablier (tomes 1 à 4) de Kôsuke Oono (Kana, 2019-2020, Japon)

34-36. La voie du tablier (tomes 5 à 7) de Kôsuke Oono (Kana, 2021, Japon)

37. Stand Still Stay Silent, livre 1 de Minna Sundberg (Akileos, 2018, Finlande/Suède)

38. L’extraordinaire voyage du chat de Mossoul raconté par lui-même d’Élise Fontenaille et Sandrine Thommen (Gallimard Jeunesse, 2018, France)

Je participe au Challenge BD depuis sa création en 2014. En fait, il est devenu perpétuel mais j’aime bien qu’un nouveau logo arrive et celui de 2022 me plaît. J’espère qu’il vous donnera envie de participer.

Infos, logo et inscription chez Marjorie du blog Chroniques littéraires + le groupe FB.

Les catégories
Agent 212 : 1 à 4 BD
Les Nombrils : 5 à 10 BD
Alter Ego : 11 à 24 BD
Pico Bogue : 25 à 50 BD
BDvore : plus de 50 BD
Super BDvore : plus de 100 BD

Mes lectures BD pour ce challenge

1. Go West Young Man de Tiburce Oger (Grand Angle, 2021, France)

2. Dans la tête de Sherlock Holmes, 2 – L’affaire du ticket scandaleux de Cyril Lieron et Benoit Dahan (Ankama, 2021, France)

3. Kamisama 1 – La mélodie du vent de Keisuke Kotobuki (Ki-oon, 2006, Japon)

4. Elle et son chat de Makoto Shinkai et Tsubasa Yamaguchi (Pika, 2021, Japon)

Catégorie 1 – Agent 212 honorée 🙂

5. Kamisama 2 – Les contes de la colline de Keisuke Kotobuki (Ki-oon, 2007, Japon)

6. D.Gray-Man 1 de Katsura HOSHINO (Glénat, 2013, Japon)

7. Le chat qui rendait l’homme heureux – et inversement – tome 2 d’Umi Sakurai (Soleil Manga, 2021, Japon)

8. Kamisama 3 – Au bout du chemin de Keisuke Kotobuki (Ki-oon, 2010, Japon)

9. Seizième printemps de Yunbo (Delcourt, 2022, Corée du Sud)

10. Les oiseaux de Troubs (Futuropolis, 2021, France)

Catégorie 2 – Les Nombrils honorée 🙂

11. Factomule – Grand thriller politique international d’Øyvind Torseter (La joie de lire, 2021, Norvège)

12. Les cahiers japonais tome 1 – Un voyage dans l’empire des sens d’Igort (Futuropolis, 2015, Italie/Japon)

13. Gentlemind 2 de Díaz Canales, Valero et Lapone (Dargaud, 2022, Espagne)

14. SuperGroom 1 – Justicier malgré lui de Vehlmann et Yoann (Dupuis, 2020, France)

15. Roudoudou blues de Marion Laurent et Arnaud Le Roux (Futuropolis, 2007, France)

16. Tête de mule d’Øyvind Torseter (La joie de lire, 2016, Norvège)

17. Secrets of Magical Stones 1 de Marimuu (Dupuis Vega, 2021, Japon)

18. Le Cercle du Dragon-Thé de Katie O’Neill (Bliss, 2020, Nouvelle-Zélande)

19. Après le monde de Timothée Leman (Sarbacane, 2020, France)

20. Sky Hawk de Jirô Taniguchi (Casterman, 2009, Japon)

21-24. La voie du tablier (tomes 1 à 4) de Kôsuke Oono (Kana, 2019-2020, Japon)

Catégorie 3 – Alter ego honorée 🙂

25-27. La voie du tablier (tomes 5 à 7) de Kôsuke Oono (Kana, 2021, Japon)

28. Solo 2 – Le cœur et le sang d’Oscar Martin (Delcourt, 2016, Espagne)

29. Solo 3 – Le monde cannibale d’Oscar Martin (Delcourt, 2017, Espagne)

30. Solo 4 – Legatus d’Oscar Martin (Delcourt, 2019, Espagne)

31. Solo 5 – Marcher sans soulever la poussière d’Oscar Martin (Delcourt, 2021, Espagne)

32. Stand Still Stay Silent, livre 1 de Minna Sundberg (Akileos, 2018, Finlande/Suède)

33. Carbone & Silicium de Mathieu Bablet (Ankama, 2020, France)

34. Entre les lignes de Baptiste Beaulieu et Dominique Mermoux (Rue de Sèvres, 2021, France)

35. Les bons gros bâtards de la littérature d’Aurélien Fernandez et PoPésie (Lapin, 2020, France)

Il n’y aura pas de 12e saison car Muti n’a plus le temps de gérer ce challenge, dommage…

Ma sœur Mongsil de KWON Jung-saeng

Ma sœur Mongsil de KWON Jung-saeng.

Decrescenzo, juin 2021, 200 pages, 18 €, ISBN 978-2-367-27103-3. Mongsil eonni 몽실 언니 (1984, 1990, 2007, 2012) est traduit du coréen par PARK Mihwi et Jean-Claude de Crescenzo. Illustrations en couleurs de LEE Chul-soo.

Genres : littérature sud-coréenne, roman jeunesse, Histoire.

KWON Jung-saeng 권정생 naît le 10 septembre 1937 à Tôkyô, donc au Japon mais dans une famille coréenne qui retourne en Corée en 1946. Sa famille est très pauvre et l’adolescent doit travailler au lieu d’aller à l’école. Mais en 1967, il travaille comme gardien dans une église à Andong et publie son premier livre jeunesse en 1969, La crotte du chien (Gang-ajittong), ou Popo du chiot (Paquet, 2006). En 1971 et en 1973, il remporte des concours littéraires pour respectivement L’ombre de l’agneau, Ttallangi (Agiyang-ui geurimja, Ttallang-i) et Maman et la veste de coton (Mumyeong jeogori-wa eomma), carrière lancée avec succès. Il meurt le 17 mai 2007.

LEE Chul-soo naît en 1984, il est illustrateur. Vous pouvez voir ses œuvres sur la collection de Davidson Galleries.

Petit rappel historique. Le Japon occupa la Corée de 1910 à 1945 mais, « La Deuxième guerre mondiale terminée, le Japon défait, la Corée fut libérée du gouvernement colonial japonais. La Libération mit le pays entier en effervescence et la Corée vécut une période d’excitation, comme si elle espérait se débarrasser à coup sûr, une bonne fois pour toutes, de la tristesse accumulée en trente-cinq ans d’occupation. […] les Coréens survivants revinrent dans leur patrie. En dépit de leur espoir, ils ne découvrirent que misère et indifférence à leur sort. Rentrés les mains vides dans un pays dévasté […] en réalité, on les nommait ‘les mendiants du Japon’ […]. » (p. 11).

La famille de Mongsil, installée dans le village de Salgang, fait partie des « compatriotes rentrés au pays » (p. 11). Le père, Jeong, gagne difficilement sa vie, la mère, Milyang, mendie. Mais le petit frère, Jong-ho, meurt et, au printemps 1947, Milyang décide de fuir avec Mongsil (qui a 6 ans) dans un village de montagne, Daet-gol, et de vivre avec un autre homme. « Embarrassée, Mongsil sentit une vague d’émotions la submerger […]. » (p. 15). Mongsil a donc un beau-père, Kim, une grand-mère et vit dans une jolie maison avec de quoi manger chaque jour mais elle est triste pour son père parti loin chercher du travail…

Jeong Mongsil devient dont Kim Mongsil. Mais, en mai de l’année suivante, Milyang accouche d’un garçon prénommé Yeong-deuk qui devient le favori et Mongsil est alors négligée voire traitée comme la servante. « Mongsil éprouvait le plus souvent une peur chronique et une fatigue permanente. » (p. 22-23). D’ailleurs, après une chute (son beau-père l’a poussée), Mongsil a un problème au genou gauche et reste boiteuse… « Pourtant, elle était heureuse de pouvoir marcher de nouveau. Elle reprit les tâches ménagères. Malgré son handicap, elle passait ses journées à faire la vaisselle, à laver le linge et à s’occuper de toutes sortes de menues tâches. » (p. 29).

Et encore une année après, elle repart avec une tante qui est venue la chercher mais elle doit laisser Yeong-deuk, son petit frère qui a un an, et Soon-deok, sa meilleure amie. La tante amène Mongsil à Norusil où le père, Jeong, vit et travaille comme valet de ferme. Mongsil se fait une nouvelle amie, Nam-joo, et peut apprendre à lire et à écrire. Son père se remarie avec Bukchon mais Mongsil n’arrive pas à l’aimer. « Sa mère et Yeong-deuk lui manquaient toujours plus cruellement. » (p. 43). De plus des Coréens, des partisans communistes, descendent de la montagne et volent les habitants des villages de Norusil, Cachibawi-gol et Samgori.

Le soir, pendant que les hommes surveillent, Mongsil et Bukchon qui se sont rapprochées, vont apprendre à l’école. « Notre pays est divisé en deux. Nous devons nous poser des questions sur la stupidité de cette situation : est-ce que le Sud et le Nord se disputent avec leurs propres idées et leurs propres arguments ? Ou bien les deux parties du pays ne sont-elles pas manipulées par les idées des autres pays ? Quand on est ignorant de la réalité, on se laisse facilement duper. Si on ne veut pas le regretter par la suite, il faut d’abord enrichir ses connaissances. » (l’instituteur Choe, p. 54).

Cependant Jeong est mobilisé (la guerre entre le Sud et le Nord a commencé le 25 juin 1950, elle durera trois ans). Bukchon, fragile, accouche d’une petite fille, Nan-nam, et rend l’âme. « Cette nuit-là, les chars de combat de l’Armée populaire communiste apparurent sur la grande route récemment construite. » (p. 70). Mongsil a 9 ans et doit s’occuper de sa petite sœur mais « Mongsil faisait preuve de courage dans l’adversité et l’affrontait avec ténacité. » (p. 105).

Plusieurs fois édité en Corée du Sud, ce roman destiné à la jeunesse est toutefois éprouvant tant les épreuves traversées par Mongsil (et d’autres enfants) sont difficiles. La famille maltraitante, la pauvreté, les enfants qui travaillent, la guerre, le deuil, plusieurs thèmes sont abordés à tel point que ça peut paraître trop mais je pense que tout ça s’est passé tel quel dans de nombreuses familles…

Pour le Challenge coréen #2 bien sûr, Jeunesse young adult #10 et Petit Bac 2021 (catégorie Prénom pour Mongsil). En ce qui concerne Lire en thème : le thème de septembre est ‘une histoire qui se passe dans le milieu scolaire’ (lorsque Mongsil peut enfin aller à l’école, elle apprend à lire, à écrire et elle est même bonne élève), 1er thème secondaire = un enfant/ado sur la couverture (Mongsil), 2e thème secondaire = une histoire vraie/un témoignage (l’auteur s’est inspiré de ce qu’il a vécu enfant – ainsi que ce qu’on vécu de nombreux enfants – lorsque la famille quittait le Japon pour revenir en Corée avec en plus la guerre de Corée).

La sorcière des marais de Karine Guiton

Allez, La BD de la semaine étant toujours en pause estivale, je publie comme mercredi dernier une note de lecture d’un roman jeunesse plutôt que d’une bande dessinée.

La sorcière des marais de Karine Guiton.

Didier jeunesse, collection Mon marque-page, mai 2021, 128 pages, 12,90 €, ISBN 978-2-27809-844-6. Illustrations de Grégory Elbaz.

Genres : littérature française, premier roman, jeunesse, fantastique.

Karine Guiton naît en 1973 en Vendée. Elle ne veut pas lire durant l’enfance (sa mère est l’institutrice) mais elle devient bibliothécaire et se passionne pour les contes. Elle écrit d’abord des nouvelles pour adultes puis un album illustré pour la jeunesse en 2016, Les tourterelles, illustré par Maurèen Poignonec chez La Palissade. Le chameau de la bibliothèque est paru en juillet et La sorcière des marais paru en mai est son premier roman.

Grégory Elbaz naît en 1980 en France. Il étudie les arts plastiques à l’École de l’Image d’Angoulême. Il est illustrateur mais aussi dessinateur et scénariste de bandes dessinées.

Tex, un an, est le chat « roux de la tête aux pattes » (p. 11) de Zoé mais il a disparu et la fillette est inquiète. Aurait-il rencontré une minette ? Mais « Tex n’est pas revenu. Ni le lendemain. Ni le surlendemain. Personne ne l’a vu. » (p. 13). Zoé refuse de penser que Tex est mort et de se résigner à l’avoir perdu. Margot, sa meilleure amie, lui conseille d’aller voir Mirabella « parce qu’elle est un peu sorcière. » (p. 16).

Tex a disparu depuis un mois lorsque Zoé décide d’aller dans les marais pour voir Mirabella. Bien sûr Mirabella et Germain le canard aident Zoé. Comme le montre la couverture du roman, ils partent tous les trois en barque sur le marais. « Bienvenue dans le monde de Soumazalans. » (p. 44). Et arrivent à la nuit tombée chez le géant Miramar, le cousin de Zoé. Le lendemain, Pirati, le cochon muet, se joint à eux, direction le Royaume de la Reine des chats mais ils sont attaqués par le ragondin géant. « Si Tex était vraiment là-dedans, je n’avais pas le choix. Il était peut-être en danger. Je devais le sauver. » (p. 81).

Après avoir bien ri avec Le chameau de la bibliothèque, j’ai voulu lire La sorcière des marais (paru quelques mois avant) et je ne suis pas déçue. Pourtant ce premier roman est différent : les illustrations (d’un autre illustrateur) sont moins présentes et en noir et blanc ; quant à l’histoire, elle n’est pas drôle mais un peu angoissante (pour les plus jeunes lecteurs) et triste (faire son deuil).

Lorsqu’un chat disparaît, l’humain se pose des questions, s’inquiète, espère qu’il va revenir, mais ne pas savoir ce qui est arrivé au chat bien-aimé (ou à un autre animal d’ailleurs) est vraiment déprimant. Zoé a le courage d’aller au bout des marais (le côté fantastique, magique, se développe ici) pour découvrir ce qui est arrivé à Tex.

Pour le challenge Jeunesse young adult #10 et le Petit Bac 2021 (catégorie Gros mot pour Sorcière).