Le Boiseleur, 1 – Les mains d’Illian de Hubert et Hersent

Le Boiseleur, 1 – Les mains d’Illian de Hubert et Hersent.

Soleil, collection Métamorphose, octobre 2019, 96 pages, 19,99 €, ISBN 978-2-30207-778-2.

Genres : bande dessinée française, conte.

Hubert, de son vrai nom Hubert Boulard, naît le 21 janvier 1971 à Saint Renan en Bretagne. Il étudie à l’École régionale des Beaux-Arts d’Angers puis se dirige vers la bande dessinée en tant que coloriste mais aussi en tant que scénariste. Parmi ses titres : Beauté, La chair de l’araignée, Le legs de l’alchimiste, Miss Pas Touche, Les Ogres-Dieux, Peau d’homme, Les yeux verts… Malheureusement, dépressif depuis l’enfance à cause de son homosexualité non acceptée par sa famille, il met fin à ses jours le 12 février 2020.

Gaëlle Hersent naît le 25 juillet 1984 en France. Elle étudie la littérature et les arts plastiques. Ensuite elle entre à l’École européenne supérieure de l’image d’Angoulême puis à l’École des métiers du cinéma d’animation. Elle est illustratrice, dessinatrice et coloriste de bandes dessinées. Plus d’infos sur son site officiel et sur son Instagram.

J’ai vu ce premier tome de Le Boiseleur – Les mains d’Illian sur un blog pour La BD de la semaine et je l’ai réservé à la bibliothèque mais je regrette de ne pas avoir réservé aussi le tome 2, Le Boiseleur – L’esprit d’atelier, qui est paru posthume en août 2022.

« Solidor était bâtie à l’extrémité d’une vaste presqu’île, séparée du reste du monde par de hautes montagnes pratiquement impraticables, si bien qu’on n’y venait qu’en bateau. C’est sans doute de cet isolement que la fa une et la flore qu’on trouvait dans la campagne environnante tenaient leurs particularités. Nombre de plantes y poussaient qu’on ne voyait nulle part ailleurs, comme le chêne tubéreux ou l’orchidée arborifère, et les oiseaux qu’on y trouvait appartenaient tous à la famille des griselottes, espèce endémique au plumage terne, et de plus pratiquement aphone. » (p. 8). C’est pourquoi les habitants achètent des oiseaux exotiques au marché de Solidor.

Illian, « enfant, […] débarqué de sa campagne natale » (p. 13) sculpte le bois et fabrique des cages dans l’atelier de maître Koppel. Passionné par les oiseaux, il aimerait bien en avoir un à lui mais il n’a pas les moyens… parce que Maître Koppel, très pingre, ne lui donne que le gîte et le couvert durant son apprentissage. Illian se contente alors d’entendre les oiseaux des autres, « Les écouter avait toujours été le bonheur et le réconfort d’Illian. » (p. 16).

Il a alors une idée, il va fabriquer un rossignol dans une chute de bois, le peindre et le garder dans sa chambre près de lui mais Maître Koppel crie au vol (bois et peintures) et offre l’oiseau à sa fille, Flora, qui le montre à toutes ses amies qui en veulent un aussi. La vie d’Illian et de la ville de Solidor va alors changer du tout au tout.

Oh, comme je regrette de ne pas avoir le tome 2… Cette bande dessinée est magnifique, elle est aussi précieuse que les oiseaux et leurs chants mélodieux, avec des couleurs chatoyantes. Et, en dehors des cases, il y a des dessins pleine page ou double page de toute beauté. Elle ressemble à un conte philosophique et poétique où l’imaginaire et l’artisanat seraient rois. Bien sûr, on s’attache particulièrement à Illian et aussi au vieil homme qui perd son oiseau, « Hélas, il est mort de sa belle mort. Un oiseau en cage, ça ne vit pas très vieux. » (p. 76). Mais l’auteur et la dessinatrice ne font pas qu’une belle œuvre, ils en profitent pour dénoncer la maltraitance des petites gens comme Illian et celle des oiseaux enfermés puis relâchés dans un environnement qui n’est pas le leur. Ils dénoncent aussi les effets de mode et la façon dont les riches achètent de façon compulsive pour posséder et avoir plus ou mieux que leurs amis et voisins.

Ils l’ont lu : Bulles de Dupondt, Bulles et chapitres, Cédric de La bande du 9, Chez BooKinette, Géraldine, Ghislaine, L’île aux trésors, Lady That, Lili Galipette, Lire en bulles, Lise de Bubble BD, Little Pretty Books, Mo’ du Bar à BD, Stemilou, d’autres ?

Pour La BD de la semaine (plus de BD de la semaine chez Stéphie) et le challenge BD 2022 ainsi que Petit Bac 2022 (catégorie Art pour Boiseleur = qui sculpte le bois) et Les textes courts.

27 réflexions sur “Le Boiseleur, 1 – Les mains d’Illian de Hubert et Hersent

    • C’est vraiment une très belle bande dessinée et j’ai hâte de lire le tome 2 (réservé à la bibliothèque). Il suffit d’un déclic pour te faire découvrir et apprécier la bande dessinée 😉

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        • Eh bien, dis-toi que c’est de l’Art alors 😉 Et je t’assure que les albums illustrés et les bandes dessinées sont de la littérature, parfois l’histoire est plus belle et bien écrite que pour certains romans 😉

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  1. Je n’ai lu que le tome 1, et j’étais triste de penser qu’il n’y aurait pas de suite… c’est un commentaire sur mon blog qui m’a appris le contraire, alors maintenant j’espère que la suite est à la bibliothèque !

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    • J’espère que tu pourras lire le tome 2 tout bientôt ; de mon côté, je l’ai réservé à la bibliothèque juste après la lecture du tome 1 alors je l’attends avec impatience…

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