L’aventure de la bande mouchetée d’Arthur Conan Doyle

L’aventure de la bande mouchetée d’Arthur Conan Doyle.

In Les aventures de Sherlock Holmes (p. 233-268), Archipoche, collection Classique, mars 2019, 393 pages, ISBN 978-2-37735-265-4. Nouvelles traduites de l’anglais par Jeanne de Polignac et Gaston Simoes de Fonseca. Préface et textes du cahier central illustré de Bernard Oudin.

Genres : littérature anglo-écossaise, littérature policière, nouvelle.

Arthur Conan Doyle naît Arthur Ignatius Conan Doyle le 22 mai 1859 à Édimbourg (Grande-Bretagne). Son père écossais catholique est peintre et sa mère, d’origine irlandaise, est mère au foyer (10 enfants). Il étudie chez les Jésuites mais devient agnostique. Il étudie ensuite la médecine et exerce tout en écrivant (romans, nouvelles, théâtre, entre autres). Il est anobli en 1902 par le roi Édouard VII (Chevalier de l’ordre du Très vénérable ordre de Saint-Jean) et meurt le 7 juillet 1930 à Crowborough (Sussex). Son œuvre est trop abondante pour que je la cite ici mais il est très connu pour Sherlock Holmes, le professeur Challenger et pour ses nouvelles et ses contes.

Cette enquête est une des premières de Sherlock Holmes et John Watson mais elle n’avait pas été relatée plus tôt parce que Watson était tenu au secret. Il explique bien sûr pourquoi il a été relevé de ce secret et lance immédiatement l’aventure de très bon matin.

Avril 1883. Une jeune cliente s’est présentée à l’aube à Baker Street et « Mme Hudson a donné le branle et, ayant été brusquement tirée de son lit, elle s’est vengée sur moi, et moi sur vous. » (p. 234).

La jeune femme, dans la trentaine, semble vieillie prématurément et a assurément très peur. « Je m’appelle Hélène Stoner, et je vis chez mon beau-père, le dernier rejeton d’une des plus vieilles familles saxonnes d’Angleterre, les Roylott, de Stoke Moran, famille fixée sur les confins ouest du Surrey. » (p. 237).

Après avoir perdu sa mère il y a huit ans, Hélène Stoner a perdu sa sœur jumelle il y a deux ans, dans des circonstances étranges et non élucidées. « Oh ! Dieu, Hélène ! C’était la bande ! La bande mouchetée » (p. 243) furent ses dernières paroles avant de rendre l’âme malgré les soins de leur beau-père, médecin. Ces bruits qu’elle entendait la nuit avaient-il un lien avec les bohémiens installés dans le parc du domaine ?

Or, s’étant installée tout récemment dans la chambre de sa sœur à cause de travaux dans la sienne, Hélène a entendu les même bruits et sifflements dont sa sœur lui avait parlé avant sa mort. Imaginez son angoisse !

Holmes et Watson étant d’accord pour s’occuper de cette « affaire bien obscure et sinistre » (p. 247), ils vont se rendre à Stoke Moran le jour même. Mais avant de partir, ils sont carrément menacés par « le docteur Grimesby Roylott, de Stoke Moran » (p. 248) qui a suivi sa belle-fille ! « Ça m’a l’air d’un homme fort aimable. […] Cet incident donne un charme de plus à notre enquête […] » (p. 249) ironise Holmes.

Lorsque je lis une histoire de Sherlock Holmes, je suis toujours épatée de la concision de John Watson (d’Arthur Conan Doyle donc) mais, le tout, en citant plein de détails, minutieusement, et en utilisant parfois l’humour. Il est bon ici de préciser que, n’ayant pas tous les détails importants, Héléna ne les connaissant pas non plus, Holmes a dû « raisonner sur des données insuffisantes » (p. 265) et « [ses] premières conclusions [étant] tout à fait erronées » (p. 265), il s’est d’abord lancé sur une fausse piste, ce qu’il reconnaît honnêtement devant Watson. De mon côté, je n’avais rien deviné (alors que j’avais déjà lu ce titre il y a des années !!!). Et vous ?

Pour le challenge Les classiques c’est fantastique #2, le thème de décembre est « Élémentaire mon cher Watson ! », j’en déduis donc – à la manière de Sherlock Holmes 😛 – qu’il faut lire un ou des titres de Sherlock Holmes d’Arthur Conan Doyle. J’ai choisi L’aventure de la bande mouchetée parce que j’ai lu que c’était le titre préféré de l’auteur (et parmi les titres préférés des fans de Sherlock Holmes) mais je me suis rendu compte en rapatriant d’anciens billets sur le blog (hier) que je l’avais déjà lu en 2010, ce que j’avais complètement oublié !

Cette lecture entre aussi dans 2021 cette année sera classique, A year in England, British Mysteries #6, Challenge lecture de mademoiselle Farfalle (catégorie 17, un classique de la littérature anglaise – j’avais lu le tome 2 de La Source au bout du monde de William Morris mais je n’ai pas encore ouvert le carton dans lequel il y a le cahier avec la note de lecture au brouillon…), Les textes courts et Le signe des trois – Sherlock Holmes (un « vieux » challenge, créé en 2010, mais qui est toujours valide puisqu’il est illimité et pour lequel j’ai republié d’anciens billets).