Nyaight of the Living Cat 1 à 3 de Hawkman et Mecha-Roots

 

Nyaight of the Living Cat 1 – Catpocalypse Now ! de Hawkman et Mecha-Roots.

Mangetsu, collection Seinen, avril 2023, 192 pages, 8,20 €, ISBN 978-2-28281-203-7. Nyaight of te Living Cat Vol. 1 (2021) est traduit du japonais par François Boulanger.

Genres : manga, seinen, science-fiction, post-apocalyptique.

Hawkman est le scénariste. Mecha-Roots est le dessinateur. Aucune info…

Des zombies ? Non, des chats !

« Le monde est à présent sous la domination des chats. Parmi les chats nés au cours d’un processus d’élevage secret, un spécimen unique vit le jour. Par la suite, il fut baptisé ‘L’originel’ car il était le premier porteur du virus M.M. Ce dernier se transmet par le toucher et transforme les humains en félins. Dans une société où la majorité de la population avait un chat comme animal de compagnie, la pandémie ne tarda pas à se répandre. Ainsi débuta ‘L’apocalypse féline’. » (p. 10-11). J’adore !

Deux survivants, Kaoru et Kunagi (qui adorent les chats) trouvent refuge dans un supermarché où d’autres humains se sont déjà réfugiés. Mais les chats guettent et tous les humains sont en danger ! « Bon sang… Quelles magnifiques créatures… » (p. 172). Surtout ne pas se laisser attendrir ! OK ?

 

Nyaight of the Living Cat 2 – Le jour d’après les chats de Hawkman et Mecha-Roots.

Mangetsu, collection Seinen, septembre 2023, 176 pages, 8,20 €, ISBN 978-2-38281-262-4. Nyaight of te Living Cat Vol. 2 (2022) est traduit du japonais par François Boulanger.

Les chats sont tellement nombreux que ni les membres du « chat-binet du premier ministre » (p. 10) ni l’armée ne peuvent faire quoi que ce soit. « Nous avons déjà essayé les bouteilles en plastique, les picots répulsifs, les ultrasons antichats, et même les arroseurs… Seul ou en groupe, un chat déborde d’énergie et de curiosité ! Il s’agit d’une forme d’intelligence parfaite qui dépasse l’entendement humain ! » (p. 11). Ouah, je lis ça avec deux chats à mes côtés, j’ai un peu peur… 😛

De toute façon, un « centre spécial de gestion des catastrophes liées à la mignonitude suprême des petits chats » (p. 9) a été créé au ministère mais « Tout humain qui se respecte est incapable de tirer sur un chat. C’est aussi simple que cela. […] Si nous étions attaqués par des aliens hostiles, nous pourrions nous défendre, mais là… Nos soldats préféreraient sans doute mourir plutôt que de faire du mal à ces petites bêtes. » (p. 12).

Un seul objectif, sauver les chats et les humains encore non infectés !

On retrouve les réfugiés toujours humains du supermarché et Kunagi est persuadé que Tsutsumi sera très utile parce qu’elle a une telle allergie aux chats qu’elle sent où ils sont.

Toujours aussi génial, à la fois mignon et effrayant ; la poursuite avec Kunagi en moto est extraordinaire ; il n’y a aucun temps mort, de l’humour et les dessins sont incroyables (tous les chats sont différents). En fin de volume, du contenu bonus avec Tanishi histoire inédite et plusieurs planches de courtes histoires inédites.

 

Nyaight of the Living Cat 3 – Mad cats de Hawkman et Mecha-Roots.

Mangetsu, collection Seinen, décembre 2023, 160 pages, 8,20 €, ISBN 978-2-38281-572-4. Nyaight of te Living Cat Vol. 3 (2022) est traduit du japonais par François Boulanger.

L’humanité s’est effondrée. Quelques humains vivent à Wendelstein, un ancien musée mais il y a des « bandits sans foi ni loi […] de plus en plus nombreux » (p. 68), comme dans Mad Max et, bien sûr, de plus en plus de chats. J’aime beaucoup les costumes de protection des personnages principaux (que l’on suit depuis le début), Arata, Kaoru et Kunagi. Et il y a de nouveaux personnages.

En dire plus serait divulgâcher si sous souhaitez lire cette excellente série post-apocalyptique à la fois drôle et dramatique. En fin de volume, Tsutsumi, histoire inédite et de courtes histoires alternatives sur le mode « Cat if… ? ».

Le tome 4 est paru en mars 2024 en France et le tome 5 en février 2024 au Japon. En japonais, site officiel du manga, site officiel de l’animé et, ci-dessous, la bande annonce de l’animé. Trop hâte de lire la suite !

Pour La BD de la semaine (sauf que j’ai oublié de donner mon lien…), Challenge lecture 2024 (catégorie 16, un livre dont le titre fait au moins 40 points au Scrabble, j’ai calculé 46 points avec le titre générique) et Littérature de l’imaginaire #12.

Le Bacille d’Arnould Galopin

Le Bacille d’Arnould Galopin.

1928, 123 pages (je l’ai lu en numérique). Réédité à L’arbre vengeur, juin 2011, 224 pages, 6 €, ISBN 9-782916-1417-32.

Genres : littérature française, un peu science-fiction / horreur, classique.

Arnould Galopin naît le 9 février 1863 à Marbeuf (Eure). Il écrit ce court roman « À la mémoire de [son] père, le Docteur Augustin Galopin, professeur de physiologie, élève de Claude Bernard ». C’est un auteur actuellement peu connu alors qu’il était un feuilletoniste prolifique et célèbre avant-guerre. Il meurt le 9 décembre 1934 à Paris.

« Il venait brusquement d’apparaître au coin de la rue et s’avançait d’un air las, le menton sur la poitrine, le visage enfoui dans un grand cache-nez de laine noire. […] de tous côtés, s’élevèrent des exclamations confuses : – Lui… encore lui !… – Oh ! L’horreur !… – Le monstre !… Il y eut une longue rumeur, un mouvement de recul et instinctivement tous les visages se détournèrent. Pendant quelques secondes, il demeura immobile, fixant sur ceux qui l’entouraient deux yeux jaunes, humides et luisants, puis il poussa un long soupir et se remit en marche lentement… sous les huées… » (p. 4).

Depuis un mois, l’homme s’est installé à Montrouge et se promène dans le quartier faisant peur aux passants, enfants comme adultes. Mais… « L’homme était déjà loin. Sa longue silhouette voûtée s’était fondue peu à peu dans la luminosité pâle du crépuscule, et longtemps après qu’il eut disparu, la foule demeura encore groupée sur le trottoir, maudissant cet inconnu, dont la brève apparition l’avait si étrangement remuée. » (p. 5). Pourtant il sort à la tombée de la nuit et se dissimule le plus possible… Malheureusement la curiosité des passants qui le croisent s’est transformée en malaise puis en crainte. « Puis, à la longue, la crainte avait fait place à l’aversion, l’aversion au dégoût. On avait peur de cet homme et on le détestait tout à la fois parce qu’il troublait la quiétude des gens paisibles et s’obstinait à vivre de la vie de tout le monde […]. » (p. 5).

Lorsqu’il emménagea, il n’arriva qu’à la nuit tombée et les trois déménageurs ne le virent pas mais il leur laissa un bon pourboire. « Qu’était cet être douloureux ? D’où venait-il ? Pourquoi, à son approche, détournait-on brusquement les yeux ? » (p. 10). Cet homme, c’est Martial Procas, conférencier en bactériologie à la Sorbonne, et les étudiants se ruaient à ses cours ainsi que de nombreux curieux y compris des mondaines enthousiastes qui par snobisme parlaient dans leurs salons de microbes, bactéries et bacilles ! Mais, venant d’un milieu modeste, Procas ne s’intéresse à aucune de ses admiratrices et « continuait tranquillement ses recherches sur les bacilles pathogènes. » (p. 13).

Vous découvrirez comment Procras est devenu tel qu’il est. Il fait peur à tout le monde et seul, son ami, le docteur Viardot s’occupe de lui… Il pense que, grâce à la Science, Procas peut s’en sortir. « Tant que l’on a ici-bas une tâche à remplir, on ne déserte pas son poste… ce serait une lâcheté !… » (p. 28). Procas se remet donc à la tâche. « Cependant, il n’avait plus le feu sacré… Ce qui l’avait enthousiasmé autrefois le laissait presque froid aujourd’hui. » (p. 30). Imaginez ce que vit cet homme devenu ‘monstrueux’, seul, abandonné, n’ayant plus goût à rien, attendant « l’heure de la sérénité suprême » (p. 33).

Un jour, Procas recueille un chien qu’il appelle Mami, pour ‘mon ami’. « Le pauvre savant avait retrouvé un peu de tranquillité ; il recommençait à s’habituer à la vie. Tout en travaillant, il tenait de longues conversations à son chien. Il ne se sentait plus seul ; un être vivant allait et venait autour de lui, animait la maison. » (p. 48). Malheureusement pour Procas et Mami, les habitants de Montrouge sont de plus en plus excités contre ce qu’ils appellent (injustement) l’Horreur, le Satyre, l’Assassin et veulent absolument se débarrasser de lui et de son chien… « Ce sale cabot, dit le gros Nestor, je le saignerai avant peu, vous verrez ça… En attendant qu’on nous débarrasse de l’homme, je ferai toujours passer au clebs le goût du pain. » (p. 78)

Toute cette foule brutale et haineuse qui s’acharne contre Procas, c’est immonde, je ne peux même pas dire que c’est inhumain puisqu’au contraire c’est tellement humain… « À quoi tout cela devait-il aboutir ? » (p. 96). Quant à Procas, il devient malheureusement fou, fou de douleur, fou de vengeance.

En 23 chapitres qui se dévorent (le style est simple, ça déroule vite), vous allez vivre l’horreur avec Procas ! Et c’est tellement triste tout ce gâchis… mais j’ai l’impression qu’il devient le ‘père’ des savants fous, maudits, vengeurs.

Pour Les classiques c’est fantastique (en février, pile francophone), 2024 sera classique, Challenge hivernal des histoires courtes de SFFF saison 1, Challenge lecture 2024 (catégorie 21, un livre dont l’auteur a un nom de famille qui est un nom commun), Départements français en lectures (l’auteur naît dans l’Eure) et Littérature de l’imaginaire #12.

Littérature de l’imaginaire #12

Pour cette nouvelle édition, Tornade reprend le challenge Littérature de l’imaginaire #12 qui dure du 1er janvier au 31 décembre 2024.

Inscription, infos, logos (magnifiques), défis et thèmes trimestriels chez Tornade + Chrobox pour déposer les liens + Discord pour discussions et échanges + suivi du challenge.

En résumé, il faut toujours lire de la littérature de l’imaginaire : science-fiction, fantasy, fantastique et leurs nombreuses sous-catégories. Tous les documents sont acceptés : romans, nouvelles, essais, bandes dessinées, mangas, comics, en format papier, numérique ou audio.

Les échelons (comme d’habitude je choisis le 1er échelon et je lis toujours plus alors je passe en échelon 2 en cours d’année).

Échelon 1 : Atterrissage dans l’irréel = au moins 12 livres

Échelon 2 : Immersion dans le vide = au moins 24 livres

Échelon 3 : Absorption dans l’étrange = au moins 36 livres

Échelon 4 : Fusion dans l’utopique = au moins 60 livres

Échelon 5 : Synchronisation avec la page = au moins 84 livres

Les catégories (comme d’habitude je choisis la catégorie A).

Catégorie A : Ange gardien de la Simplicité – Le challenge reste comme il était jusque-là, à savoir tous les supports sont acceptés et vous lisez tous les genres des lectures de l’imaginaire.

Catégorie B : Balrog des mots – On bannit les BD et les mangas, la place est réservée aux romans uniquement. Tous genres confondus.

Catégorie C : Cyclope de l’incontournable – Vous lirez ce que vous voudrez durant ce challenge dans le genre que vous voulez MAIS il vous sera obligatoire de lire 3 livres écrits par des auteurs que l’on qualifie de classiques de l’imaginaire. Les incontournables quoi.

Mes lectures pour ce challenge

1.  Hachi et Maruru, chats des rues 3 de Yuri Sonoda (Doki Doki, 2023, Japon)

2. Le Bacille d’Arnould Galopin (1928, France), mi science-fiction mi fantastique/horreur

Challenge hivernal des histoires courtes de SFFF – 1

Pour remplacer « le fameux S4F3 (Summer Short Stories of Science-Fiction, Fantasy et Fantastique) [qui] a fait long feu », Lutin crée le Challenge hivernal des histoires courtes de SFFF saison 1 qui dure du 1er janvier au 31 mars 2024.

Infos, logo, concours, formulaire pour déposer les liens chez Lutin.

À noter que tous les genres de l’imaginaire sont acceptés : science-fiction, fantasy, fantastique, horreur, etc. mais « les nouvelles unitaires, les novellas de moins de 80 pages ne sont pas acceptées. Pas plus que les comics, bandes dessinées, mangas et romans graphiques. » Les romans doivent donc faire entre 80 et 350 pages maximum.

Mes lectures pour ce challenge

1. Le Bacille d’Arnould Galopin (1928, France), mi science-fiction mi fantastique/horreur

Bon, ben, j’avais emprunté plusieurs livres à la médiathèque mais…

Rooster Fighter – Coq de baston 4 de Shu Sakuratani

Rooster Fighter – Coq de baston 4 de Shu Sakuratani.

Mangetsu, collection Shônen, janvier 2023, 192 pages, 7,95 €, ISBN 978-2-38281-162-7. Rooster Fighter volume 4 (2022) オンドリの戦闘機 ou ニワトリ・ファイター (Niwatori Fighter) est traduit du japonais par Alexandre Fournier.

Genres : manga, shônen, science-fiction, fantastique, horreur.

Shu Sakuratani 桜谷シュウ naît… eh bien quelque part au Japon (aucune info) et il est mangaka. Son premier manga T-Dragon (ヒーローズコミックス 10 tomes entre 2015 et 2019) n’est pas traduit en français. Plus d’infos (et plein de dessins de coqs) sur son compte twitter et son instagram.

Ce tome est plus dramatique et le lecteur en apprend plus sur Sara, la sœur de Keiji. Ah, et un blind date avec des pigeons, ça vous plairait ? « Je trace ma route en restant fidèle à mes idéaux. Rien de plus, rien de moins. » (Keiji, p. 56). Mais Keiji sera confronté à un combat fraternel. D’autant plus que les kijins font leur apparition.

Grâce à la beauté et à la vitalité des dessins, cette série manga se lit toute seule. Révélations et retournements de situation, un tome surprenant, plein de mystère. Vivement la suite !

Après la lecture du tome 1, et du tome 2, j’ai pu embrayer avec le tome 3 et le tome 4 que j’avais sous la main. Le tome 5 est annoncé pour juin 2023, ça va, ça ne fait pas trop longtemps à attendre ! Je publie ma note de lecture plus tard, j’ai hâte de lire le tome 5 !

Pour La BD de la semaine (plus de BD de la semaine chez Noukette), BD 2023, Contes et légendes #5, Jeunesse & young adult #12, Littérature de l’imaginaire #11.

Challenge S4F3 – Été 2023

J’avais vu passer l’info ici début juin mais comme je suis très absente des blogs et des réseaux sociaux depuis mars, je n’avais pas noté et rédigé de billet… Mais je participe à ce challenge depuis 2018, soit 5 éditions, et je n’allais pas manquer l’édition de cet été !

Voici donc le Summer Short Stories of SFFF ou S4F3 pour les intimes, qui dure du 21 juin au 23 septembre 2023. Bon, j’ai raté quelques semaines, 6 et quelques… Mais ce n’est pas grave, il en reste encore 7 ! Et je ne vais lire que quelques titres. L’objectif est toujours de lire des livres (romans, anthologies, essais, recueils de nouvelles) de 50 à 350 pages dans tous les genres de l’imaginaire (science-fiction, fantasy, fantastique, horreur, etc.).

Infos, nouveau logo (très beau) et inscription (tout le long du challenge) chez Lutin d’Albédo.

Mes lectures SFFF

1. Histoires de moine et de robot 1 – Un psaume pour les recyclés sauvages de Becky Chambers (L’Atalante, 2022, États-Unis, 136 pages)

2. Histoires de moine et de robot 2 – Une prière pour les cimes timides de Becky Chambers (L’Atalante, 2023, États-Unis, 120 pages)

3.  Éliott et la bibliothèque fabuleuse de Pascaline Nolot (Rageot, 2019, France, 160 pages)

Rooster Fighter – Coq de baston 3 de Shu Sakuratani

Rooster Fighter – Coq de baston 3 de Shu Sakuratani.

Mangetsu, collection Shônen, septembre 2022, 210 pages, 7,95 €, ISBN 978-2-38281-092-7. Rooster Fighter volume 3 (2022) オンドリの戦闘機 ou ニワトリ・ファイター (Niwatori Fighter) est traduit du japonais par Alexandre Fournier.

Genres : manga, shônen, science-fiction, fantastique, horreur.

Shu Sakuratani 桜谷シュウ naît… eh bien quelque part au Japon (aucune info) et il est mangaka. Son premier manga T-Dragon (ヒーローズコミックス 10 tomes entre 2015 et 2019) n’est pas traduit en français. Plus d’infos (et plein de dessins de coqs) sur son compte twitter et son instagram.

Prises de becs et célébrité pour Keiji, Piyoko et Elizabeth ! Mais c’est un peu galère car plusieurs personnes veulent les attraper… ou les filmer ce qui les rend encore plus célèbres.

Et un flashback pour comprendre qui est Sara et ce qui lui est arrivé.

Mais quand la haine s’empare d’un être, c’est la cata !

Piyoko est encore plus sous le charme et Keiji ferait-il des émules ? « Je veux suivre les traces de ce coq. » (p. 51).

En tout cas, une rencontre va bouleverser Keiji. « J’ignorais qu’il y avait des kijû comme toi. Te rencontrer m’a ouvert les yeux, Morio, merci. » (p. 88).

Chaque rencontre apporte quelque chose mais c’est sûr qu’il est préférable que la rencontre soit agréable.

Après la lecture du tome 1, et du tome 2, j’ai pu embrayer avec ce tome 3 puisque je l’avais sous la main.

Combats incroyables et humour sont les ingrédients principaux de cette série mais ce tome est différent, plus sérieux mais aussi plus philosophique, ce qui prouve que le mangaka ne va pas tourner en rond, il maîtrise son histoire et innove pour l’étoffer (et rendre ses lecteurs encore plus accros), j’ai donc hâte de lire le tome 4 que, heureusement, j’ai !

Pour La BD de la semaine (plus de BD de la semaine chez Fanny), BD 2023, Contes et légendes #5, Jeunesse & young adult #12, Littérature de l’imaginaire #11 et Petit Bac 2023 (catégorie Animal pour Rooster / Coq).

Rooster Fighter – Coq de baston 2 de Shu Sakuratani

Rooster Fighter – Coq de baston 2 de Shu Sakuratani.

Mangetsu, collection Shônen, juillet 2022, 192 pages, 7,90 €, ISBN 978-2-38281-086-6. Rooster Fighter volume 2 (2021) オンドリの戦闘機 ニワトリ・ファイター (Niwatori Fighter) est traduit du japonais par Alexandre Fournier.

Genres : manga, shônen, science-fiction, fantastique, horreur.15

Shu Sakuratani 桜谷シュウ naît… eh bien quelque part au Japon (aucune info) et il est mangaka. Son premier manga T-Dragon (ヒーローズコミックス 10 tomes entre 2015 et 2019) n’est pas traduit en français. Plus d’infos (et plein de dessins de coqs) sur son compte twitter et son instagram.

Keiji, le coq aux supers pouvoirs, continue son combat contre les kijûs, « Cocori-K-O ! », talonné par la poussinette amoureuse de lui. Mais comment une énorme limace peut-elle être immortelle ? « Impossible… J’ai pourtant tué les autres en visant leur tête ou leur cœur… Il a forcément un point faible. »

Les scènes de combat sont spectaculaires et il y a beaucoup d’humour : qu’est-ce qui est le plus dangereux, un kijû ou… Elizabeth jalouse ?!!! Combat redoutable !

Malheureusement, les kijûs étaient auparavant rouges ou bleus et n’étaient pas très intelligents mais Elizabeth a remarqué que des kijûs mutants de toutes les couleurs arrivaient, « Ils possèdent des émotions et une intelligence proches de celles des humains… ainsi que leur propre caractère » (p. 78).

Keiji n’est plus seul, la poussinette (finalement nommée Piyoko) et Elizabeth seront sûrement utiles pour lutter contre ces kijûs mutants et contre l’immense kijû blanc. Mais en attendant, besoin de se rétablir et de se reposer alors un bon bain aux sources chaudes, ça vous dit ?

Après la lecture du tome 1, j’avais hâte de lire la suite mais j’ai dû attendre que les tomes arrivent (à la médiathèque). Un tome 2 très énergique, avec des dessins toujours très beaux et un ton humoristique – au milieu de toute cette horreur – qui me plaît bien. L’auteur continue de montrer la nature humaine et la possibilité que nous soyons des monstres au fond de nous sans même le savoir ou plutôt sans vouloir se l’avouer.

J’aime beaucoup Keiji mais Piyoko est peut-être mon personnage préféré (tellement mignonne). Je ne vais pas attendre trop longtemps pour retrouver le trio de choc puisque j’ai les tomes 3 et 4, ouf !

Pour La BD de la semaine (plus de BD de la semaine chez Fanny), BD 2023 et Challenge lecture 2023 (catégorie 7, un livre qui fait rire), Contes et légendes #5, Jeunesse & young adult #12, Littérature de l’imaginaire #11, Petit Bac 2023 (catégorie Animal pour Rooster / Coq) et Un genre par mois (en mars, young adult).

Du plomb dans la tête d’Olivier Bocquet

Du plomb dans la tête d’Olivier Bocquet.

Michel Lafon, mars 2020, 378 pages, 17,95 €, ISBN 978-2-74994-051-9. Je l’ai lu en poche : Pocket, n° 18384, octobre 2022, 408 pages, 9 €, ISBN 978-2-266-32-0245. Merci à Lecteurs.com.

Genres : littérature française, roman policier.

Olivier Bocquet commence sa carrière de romancier en 2010 avec Turpitudes (avec un concours organisé par Pocket) et sa carrière de scénariste BD en 2013 avec La colère de Fantomas (3 tomes avec la dessinatrice Julie Rocheteau). Il adapte en bandes dessinées (avec la dessinatrice Léonie Bischoff) 3 tomes des romans policiers de Camilla Läckberg : La princesse des glaces (2014), Le prédicateur (2015) et Le tailleur de pierre (2018). Mais surtout il scénarise Terminus, le dernier tome de Transperceneige (avec Jean-Marc Rochette au dessin) en 2015 puis Ailefroide, altitude 3954 en 2018. Chez Dupuis, la série jeunesse Frnck voit le jour en 2017 ainsi que Triomphe de Zorglub dans la série Spirou et Fantasio en 2018.

Juin 2010. Le lieutenant William Toulouze et le commandant Serge Parrot sont appelés en pleine nuit sur une scène de crime dans une forge du bois de Fontainebleau. Enfin, c’est plus une scène de séquestration et de torture puisque l’homme est en fait vivant mais il est bien amoché et son tortionnaire lui a versé du plomb fondu dans les yeux… Au moment où cet homme entre à l’hôpital, Rachel Kuklinski en sort, elle vient de se faire avorter.

Alors que « Toulouze a autant d’humour qu’une sardine » (p. 44, MDR), le commandant Parrot en a à revendre : il met le lieutenant Toulouze en binôme avec une lieutenante stagiaire, « Elle est en fin de formation, c’est son dernier stage, après quoi a priori elle va être affectée ici. […] – Pas de problème. Vous pouvez compter sur moi. Je vais lui apprendre tout ce qu’il y a à savoir sur le métier – J’en suis certain. » (p. 46). Eh bien, elle part sur les chapeaux de roues cette enquête, un lieutenant maladroit et parfois incompétent, une stagiaire inexpérimentée… Mais je sais que le roman va me plaire grâce au style efficace de l’auteur et à l’ambiance qu’il a installée dès le début.

Sur fond d’élections municipales, d’enquête non résolue de femme enceinte assassinée, avec des extraits d’articles de journaux, le journal de Rachel Kuklinski (qui n’est autre que la lieutenante stagiaire), une déclaration de disparition de personne en ce qui concerne Thomas Bourriol, l’enquête avance… Ce que l’auteur donne à lire est diversifié et très prenant.

Lorsque l’homme sort du coma, Thomas Bourriol, c’est bien lui, est interrogé par le commandant Parrot. Il est aveugle (évidemment avec le plomb fondu dans les yeux…), il a la mâchoire fracassée et attachée, le cerveau dans le même état mais il se rappelle de tout et peut parler… plus ou moins bien. « Et vous chavez le plus drôle ? Chi je le voyais en photo ou dans la rue, je le reconnaîtrais auchitôt. J’ai chon vijage imprimé dans ma mémoire. Mais je ne le verrai jamais en photo ni dans la rue. Cooo-oonnard. C-c-c-connard. Connarconnarconnarconnard. Je ne verrai plus jamais rien. » (p. 130). Syndrome de Tourette… et hypersensibilisation aux bruits… « Vouj entendez ? – Heu… non, quoi ? – Ch’est comme cha toute la journée ! Vous pouvez pas demander aux infirmières de baicher le chon ? Elles refujent de m’écouter ! Elles dijent que ch’est dans ma tête ! Connasses ! Connasses de pétasses de putes de connasses ! […] Ah, cha fait du bien quand cha ch’arrête, merci ! Non, je vous dis, je chais pas pourquoi ce type m’a torturé comme cha. À mon avis, ch’est juchte un fou, je vois pas d’autre ekchplicachion. » (p. 131). Euh… je me suis demandé pourquoi il ne disait pas « connaches » et « pétaches », peut-être que les insultes qui viennent avec le syndrome de Tourette sont gérés différemment par le cerveau ?

Comme je le disais ci-dessus, l’enquête avance, pas vite et pas toujours dans les règles (la stagiaire a pris quelques libertés) mais, finalement, elle s’entend bien avec le lieutenant Toulouze. « Ça vous est déjà arrivé d’être dans une situation comme ça ? lui demande Rachel. – Une situation comment ? – Que le chef vous demande d’arrêter une enquête en cours parce qu’elle le dérange. Toulouze ne peut retenir un petit mouvement de surprise. Rachel dit les choses sans filtre, lui-même n’avait pas osé se le formuler comme ça : l’enquête dérange le chef. C’est la seule raison de son classement. » (p. 215-216).

Ouah, c’est du costaud, énoooorme, je me suis régalée et j’ai très envie de lire Turpitudes ! L’auteur a traité avec brio plusieurs thèmes, les caméras de surveillance (sont-elles vraiment utiles ?), comment est menée une enquête difficile (voire impossible à résoudre), le syndrome de Tourette (ou le fait de ne pas pouvoir s’empêcher de dire des gros mots), la violence, la vengeance, la loi et les ordres des supérieurs (peut-on passer outre ?)… et tout ça avec de l’humour (qui est bienvenu avec toutes ces horreurs). Une très bonne surprise !

Ce roman fait partie de la sélection pour le Prix Nouvelles voix du polar 2023 (macaron en haut à gauche de la couverture), 6 romans français et 7 romans étrangers. Et Pocket fête ses 60 ans !

Pour Bingo littéraire d’Hylyirio (case n° 17, un livre d’un auteur français, 3e billet), Challenge lecture 2023 (catégorie 56, un roman dont le titre comporte le nom d’un métal), Polar et thriller 2022-2023 et Un genre par mois (en février, du rire aux larmes, drame).

Mermaid Saga Intégrale 1 de Rumiko Takahashi

Mermaid Saga Intégrale 1 de Rumiko Takahashi.

Glénat, collection Seinen, octobre 2021, 400 pages, 14,95 €, ISBN 978-2-34404-792-7. 人魚シリーズ (Ningyo Shirîzu, 1985) est traduit du japonais par Nesrine Mezouane.

Genres : manga, shônen/seinen, fantastique.

Rumiko Takahashi 高橋 留美子 naît le 10 octobre 1957 à Niigata (préfecture de Niigata, Japon). Elle commence à dessiner très jeune puis, lorsqu’elle est étudiante à Tokyo, elle fréquente Gekiga Sonjuku, l’école de manga fondée par Kazuo Koike. Elle débute sa carrière avec des recueils amateurs appelés dôjinshi (1975) puis Urusei Yatsura (1978-1987). C’est une mangaka célèbre (au style reconnaissable) et elle a reçu plusieurs prix. J’ai lu ses chefs-d’œuvre, Inu-Yasha, Ranma 1/2, Urusei Yatsura que j’ai également vus en animation, ainsi que Maison Ikkoku (Juliette, je t’aime) en animation. J’ai aussi lu ses one-shots (parus chez Tonkam), La tragédie de P (1994), Le chien de mon patron (1999) et Un bouquet de fleurs rouges (2005). Quant à Mermaid Saga, j’ai vu les OAV et la série animée mais je n’avais jamais lu le manga.

Mermaid Saga est paru au Japon en 3 tomes entre 1984 et 1994, d’abord en prépublication dans Shônen Sunday Zôkan (1984-1985) puis dans Weekly Shônen Sunday (1987-1994) avant d’être édité par Shôgakukan (dès 1985) et adapté en animation (en 1991, 1993 et 2003). Le premier tome, Mermaid Forest 人魚の森 (Ningyo no mori soit la forêt des sirènes) est le seul tome traduit en français en 1998. Le tome 2, Mermaid’s Scar 人魚の傷 (Ningyo no kizu soit la cicatrice de la sirène) et le tome 3, Mermaid Gaze 夜叉の瞳 (Yasha no hitomi soit l’œil du démon) sont enfin traduits en français. Ce premier tome intégrale contient Mermaid Forest.

Yuta a mangé de la chair de sirène et il est devenu immortel (sauf s’il a la tête tranchée) alors que tous ses amis pêcheurs sont morts dans d’atroces souffrances. Il a 20 ans… depuis 500 ans mais souffre de voir tous ceux qu’il aime vieillir et mourir. Il voudrait donc redevenir mortel. « On m’a dit que pour redevenir humain, je devais rencontrer une sirène… ».

Mana a été capturée enfant par des sirènes qui l’ont obligée à manger de la chair de sirène afin, à leur tour, de se nourrir de sa chair pour redevenir jeunes et belles…. Elle a 16 ans, est aussi immortelle, et heureusement a réussi à s’enfuir grâce à Yuta qui est arrivé dans le village isolé où elle était prisonnière, c’est sûr « les sirènes ne savent pas rire ».

Des sirènes, des monstruosités, des pirates, de l’action, de l’aventure, parfait pour un shônen (manga pour garçons) mais il y a quelques scènes violentes et érotiques alors c’est plutôt un seinen (manga pour adultes). Il y a aussi d’horribles vieilles femmes et de l’humour, « Arrête de crier, ton dentier risque de tomber ! » (p. 188), mouah ah ah, elle est bien bonne !

Ce premier tome est un très beau livre, dans un format plus grand que les mangas habituels (145 x 210 mm). Les différentes histoires peuvent être lues indépendamment (comme des nouvelles) mais il y a une certaine continuité chronologique donc mieux vaut les lire dans l’ordre même s’il y a des flashbacks aussi bien pour Yuta que pour Mana. Vous pourrez être un peu énervés par le statut de Mana (jeune fille en détresse avec un héros qui la sauve à chaque fois) mais c’est typique des années 80 (j’appelle ça le syndrome de la Princesse Peach, pour ceux qui connaissent les jeux vidéo… La Princesse Peach se laisse toujours enlever par le méchant Bowser pour que Mario vienne la sauver). Une lecture pour les fans de Rumiko Takahashi et pour ceux qui veulent découvrir la mangaka et son univers. La bibliothèque a acheté le deuxième tome donc je le lirai sûrement dans pas longtemps.

Ils l’ont lu : Aelurus, Floriane, Hervé, Tampopo, d’autres ?

Pour La BD de la semaine (plus de BD de la semaine chez Moka) et les challenges ABC illimité (lettre R pour prénom), BD 2023, Bingo littéraire d’Hylyirio (case n° 14, le nom d’un animal dans le titre, mermaid est l’anglais pour sirène), Challenge lecture 2023 (catégorie 28, un livre sans happy end), Contes et légendes, Jeunesse & young adult #12, Littérature de l’imaginaire #11, Petit Bac 2023 (catégorie Animal pour Mermaid = sirène), Tour du monde en 80 livres (Japon).