Général Leonardo 2 d’Erik Svane et Dan Greenberg

Général Leonardo 2Croisade vers la Terre Sainte d’Erik Svane et Dan Greenberg.

Paquet, septembre 2007, 48 pages, 14,99 €, 978-2-88890-228-7.

Genres : bande dessinée danoise, Histoire.

Erik Svane naît au Danemark (il a la double nationalité, danoise et américaine). Il a vécu dans plusieurs pays en Europe et sur le continent américain. Il est journaliste (magazines BD européens et américains) et auteur : 2 tomes de Général Leonardo et La bannière étalée (essai, 2005).

Dan Greenberg naît en France. Il étudie le cinéma section animation. Il est dessinateur.

Fred Vigneau et Vanessa Jesné de Makma sont les coloristes.

En exergue : « La guerre est la plus grande folie de l’homme, et pourtant son passe-temps favori semble être torturer, violer, et tuer. Leonardo Da Vinci. » (p. 2).

Au bout de maintes expériences, le prototype de Leonardo vole enfin et Leonardo est devenu ami avec le jeune Salaï. Un Hospitalier, « un chevalier de l’ordre de l’hôpital de Saint-Jean de Jérusalem » (p. 6), veut des machines volantes pour libérer Rhodes assiégée par les mahométans.

Mais l’Inquisition commence « pour débusquer les parjures et les hérétiques » (p. 7). En attendant à Rhodes, la bataille fait rage, dans les airs avec les « aigles » de Leonardo mais aussi sur mer et sur terre.

Quelle sera la prochaine étape, Jérusalem, Constantinople, les Balkans ? « Combattre et perdre ; chacun sait le faire ; mais combattre et gagner est une science qui n’est pas donnée à tous. » (p. 28). De son côté, Leonardo aimerait la paix.

Un très bon tome 2 qui donne à réfléchir sur la paix, la neutralité et la guerre, peut-être un peu moins amusant que le premier tome. Mais, mais, il y a un tome 3 !!!

Je remercie Lydia.

Pour La BD de la semaine, les challenges BD, Jeunesse Young Adult #10 et Petit Bac 2021 (catégorie Prénom pour Leonardo). Et je rajoute le Challenge lecture 2021 puisqu’on peut lire autre chose que des romans (catégorie 36 pour le livre basé sur des faits réels). Plus de BD de la semaine chez Noukette.

Général Leonardo 1 d’Erik Svane et Dan Greenberg

Général Leonardo 1 – Au service du Vatican d’Erik Svane et Dan Greenberg.

Paquet, mai 2006, 48 pages, 14,99 €, ISBN 978-2-88890-100-5.

Genres : bande dessinée danoise, Histoire.

Erik Svane naît au Danemark (il a la double nationalité, danoise et américaine). Il a vécu dans plusieurs pays en Europe et sur le continent américain. Il est journaliste (magazines BD européens et américains) et auteur : 2 tomes de Général Leonardo et La bannière étalée (essai, 2005).

Dan Greenberg naît en France. Il étudie le cinéma section animation. Il est dessinateur.

Fred Vigneau et Pascal Agunaou de Makma sont les coloristes.

Florence, XIVe siècle. Leonardo se livre à d’étranges expériences sur la crucifixion qui horrifie l’archevêque mais quoi de mieux que de rétablir la vérité ? « Vous pensez que les Romains n’ont jamais crucifié leurs victimes par les paumes ? – Sûrement que si, au début ! Mais ! Comme celles-ci n’ont pas dû tenir, ils ont dû améliorer le concept exactement de la même manière que je l’ai faite. » (p. 4). « Mais vous êtes complètement malade !?! Votre maison et jardin remplis de cadavres crucifiés ! » (p. 5). Comprenez bien la différence entre la crucifixion en croix et les crucifixions en masse ? Macabre, vous avez dit macabre ! Trois semaines après, Leonardo est convoqué au Saint-Siège.

Mais ce sont d’autres inventions que son linceul ou sa camera obscura « qui ont retenu l’attention des plus hautes instances de l’Église. » (p. 16). Mais Leonardo n’est pas d’accord. « Non, je ne veux rien avoir à faire avec votre croisade, et quand je dis non, c’est non ! » (p. 19). La riposte du Saint-Siège ne se fait pas attendre…

Histoire, religion et humour sont au rendez-vous dans cette agréable bande dessinée bien documentée. Mais de belles idées comme « unir la chrétienté » ou « l’avenir de nos enfants » aboutissent malheureusement à des conflits…

Un bon moment de lecture et je vous présenterai le tome 2 un prochain mercredi. Et je remercie Lydia.

Pour La BD de la semaine, les challenges BD, Jeunesse Young Adult #10 et Petit Bac 2021 (catégorie Prénom pour Leonardo). Et je rajoute le Challenge lecture 2021 puisqu’on peut lire autre chose que des romans (catégorie 36 pour le livre basé sur des faits réels). Plus de BD de la semaine chez Moka.

Octobre de Søren Sveistrup

Octobre de Søren Sveistrup.

Albin Michel, février 2019, 640 pages, 22,90 €, ISBN 978-2-22643-899-7. Kastanjemanden (2018) est traduit du danois par Caroline Berg. Je l’ai lu en poche : Le livre de poche, février 2020, 736 pages, 9,20 €, ISBN 978-2-25324-153-9.

Genres : littérature danoise, roman policier.

Søren Sveistrup naît le 7 janvier 1968 à Kastrup (banlieue de Copenhague) au Danemark. Il est scénariste, plus spécialement connu pour la série télévisée Forbrydelsen c’est-à-dire The Killing. Octobre est son premier roman et a reçu le prix Barry 2020 (prix littéraire policier décerné depuis 1997).

Octobre 1989. Marius Larsen, commissaire proche de la retraite, se rend à la ferme d’Ørum pour un problème de bétail mais, sur place, c’est l’horreur !

Octobre « de nos jours ». Laura Kjær est torturée… « Quand elle revient à elle, elle ignore combien de temps elle est restée évanouie. Il fait encore noir. La voix est toujours là et on dirait presque qu’elle lui a manqué […]. » (p. 21).

Alors que, pour Rosa Hartung, ministre des Affaires sociales, c’est la rentrée parlementaire, Naia Thulin, une jeune inspectrice de la Crim’ depuis 8 mois se rend avec un agent d’Europol sur une scène de crime. « La victime s’appelle Laura Kjær, elle a 37 ans et elle travaillait comme assistante dentaire dans un cabinet de groupe dans le centre de Copenhague. Il semble qu’elle soit allée se coucher et se soit fait surprendre dans son lit par son agresseur. Son petit garçon de 9 ans qui dormait dans sa chambre, située au bout du couloir, n’a rien vu, rien entendu. » (p. 48). Sur la scène de crime, un bonhomme en marrons et une seule empreinte dessus, celle de Kristine Hartung, la fille de la ministre, disparue il y a un an !

L’enquête se révèle difficile, compliquée même car l’agent d’Europol (depuis 5 ans), Mark Hess, un Danois, a en fait été mis à pied par son patron, Freimann…

Mais quelques jours après, c’est Ann Sejer-Lassen qui est torturée et, sur son épaule, un bonhomme en marrons avec toujours les empreintes de Kristine Hartung. Quant aux maris des deux femmes mortes, Hans Henrik Hauge et Erik Sejer-Lassen, ils ne sont pas clean du tout… « Notre assassin se doute sûrement que nous nous apercevrons tôt ou tard que ses victimes ont été signalées aux services sociaux. » (p. 332).

Attention où vous allez mettre les pieds et les yeux. « Contrairement à Hess, Thulin n’a jamais mis les pieds dans un quartier de haute sécurité, même si elle en a évidemment entendu parler. Cet endroit, plus connu sous le nom de QHS psychiatrique, est la plus grande unité pénitentiaire pour malades mentaux du pays. Les quelque trente détenus qui s’y trouvent ont été jugés sur la base de ce qu’on appelle le degré de dangerosité particulière, que les instances juridiques peuvent utiliser dans les rares cas où l’on estime que le criminel jugé est un danger permanent pour ses congénères. Quand cette dangerosité est mise sur le compte d’une pathologie mentale, le détenu est enfermé dans ce QHS psychiatrique, un établissement à mi-chemin entre un hôpital psychiatrique et une prison de haute sécurité. Ceux qui y sont internés le sont toujours pour une durée indéterminée. Parmi les détenus, appelés ici des patients, on trouve des assassins, des pédophiles, des tueurs en série et des pyromanes. Certains d’entre eux ne seront jamais autorisés à reprendre leur place dans la société, parce que leur pathologie les rend imprévisibles et que les psychiatres jugent qu’ils le resteront indéfiniment. » (p. 435-436).

Octobre est un premier roman énorme (pas seulement par son nombre de pages), violent (mais pas trop glauque), intense, intelligent, mené de mains de maître (ils sont forts, ces Scandinaves !) et j’ai hâte que cet auteur publie un autre titre. Tout est bien ficelé, les personnages sont soignés, l’intrigue, le suspense et le rythme sont au top, et je n’ai pas vu le temps passer durant la lecture de ces 700 et quelques pages. Je verrais bien Octobre adapté en série ou en film (et pas seulement parce que l’auteur est scénariste).

Un roman policier idéal pour Décembre nordique que je mets également dans les challenges Polar et thriller 2020-2021 et Voisins Voisines 2020 (Danemark).

Et n’oubliez pas de visiter Mon avent littéraire 2020 pour le jour n° 22.

Perdus en forêt de Helle Helle

Perdus en forêt de Helle Helle.

Phébus, janvier 2020, 160 pages, 16 €, ISBN 978-2-7529-1124-7. Hvis det er (2014) est traduit du danois par Kakob Jakobsen.

Genre : littérature danoise.

Helle Helle, de son vrai nom Helle Olsen, naît le 14 décembre 1965 à Nakskov, une île au nord-est du Danemark. Elle est publiée depuis 1993 (une dizaine de romans). Vous parlez danois ? Plus d’infos sur son site, http://www.hellehelle.net/ (une page en anglais).

Dans une forêt du Jutland, un homme et une femme courent, ils ne se connaissent pas et se croisent par hasard. Mais, lorsque la nuit tombe, ils sont tous deux perdus et se recroisent. Ils vont passer la nuit ensemble et parler. « Nous continuons un moment sans rien dire. La lumière diminue drastiquement. » (p. 16).

Le thème de base est tout simple mais l’idée m’a plu et puis je n’ai jamais lu cette autrice danoise apparemment réputée. Mais… Commencé en mars, ce roman m’est tombé des mains, blabla, ennui… Je pensais le terminer en avril mais je l’ai laissé traîner ! Je reprends sa lecture dans le cadre du Marathon de l’été 2020 – semaine 1 avec la thématique « Terminer ses livres en cours ».

Je reprends donc à la page 72 et je suis un peu perdue… Ah oui, elle raconte, à l’inconnu donc, qu’elle vivait en coloc puis tout le monde est parti et elle s’est retrouvée seule… Plus tard, elle a revu Christian qui avait un fils de trois ans (Magnus, surnommé Buller) mais qui n’était pas en couple alors elle a travaillé avec lui au magasin de ses parents et ils se sont mis ensemble.

Pendant qu’elle raconte, la nuit et le froid se sont bien installés… même s’ils ont trouvé un abri. « Quand crois-tu que nous allons nous en sortir ? me demande-t-elle à un autre moment, sous les couvertures. » (p. 113). Allez, que le jour se lève et qu’ils puissent repartir, qu’on en finisse ! Mais lui est blessé au pied et elle n’a fait que vomir…

Je suis passée à côté de ce roman, mais alors totalement ! Je l’ai pourtant lu jusqu’au bout pour connaître le fin mot de l’histoire mais il n’y en a pas… Je trouve qu’il n’a ni queue ni tête, il est bavard et sans humour… D’autres ont aimé mais Aifelle, comme moi, n’a pas été convaincue alors qu’elle avait apprécié un précédent roman de Helle Helle.

Je ne pense pas relire cette autrice danoise mais je mets tout de même ce roman dans Challenge de l’été (Danemark) et Voisins Voisines 2020 (Danemark aussi).

Petzi construit son bateau de C. & V. Hansen

[Article archivé]

Petzi construit son bateau est une bande dessinée de C. & V. Hansen rééditée aux éditions Casterman en avril 1991 (32 pages, 5,45 €, ISBN 2-203-32501-1). Rasmus Klump bygger skib (1952) est traduit du danois.

Vilhelm Hansen est né le 6 mai 1900 à Amager, une île danoise de l’Øresund. Il est mort le 3 décembre 1992 à Copenhague, la capitale du Danemark. Lithographe et illustrateur, il s’est lancé dans la bande dessinée dès les années 40.

Carla Hansen, née le 19 septembre 1906 à Copenhague, était l’épouse de Vilhelm Hansen. Elle est morte le 6 décembre 2001 à Copenhague. Elle écrivait avec humour les scénarios de Petzi.

La série commence en novembre 1951 et continue jusqu’en 1985 (36 tomes). Il y a des hors-séries, des posthumes et des inédits. Petzi (Rasmus Klump en danois) est un ourson qui porte une salopette rouge à pois blancs. Ses principaux amis sont : Pingo (Pingo en danois), un manchot portant un nœud papillon blanc ; Riki (Pelle en danois), un pélican qui sait lire et qui a toutes sortes d’objets dans son grand bec ; L’Amiral (Skæg en danois), un phoque, marin à la retraite, portant un pantalon bleu et un béret. Il y a aussi des personnages secondaires : une tortue, Caroline, un cochon, Porcelet, un éléphanteau, Jumbo, une autruche, un lapin, un âne…

Dans Petzi construit son bateau, Petzi trouve une roue et Pingo propose d’en faire un vélo. Mais la roue est étrange… C’est en fait un gouvernail ! Et Riki propose de construire plutôt un bateau. « Un bateau, c’est bien mieux qu’un vélo ! » (p. 6). Mais un bateau, ça ne se construit pas comme ça, et « le travail, ça donne faim ! » (p. 17).

Petzi et ses amis n’hésitent pas à voler des objets (les roues de la carriole de Porcinet, les planches de la clôture d’Autruche) et je me demande si cette histoire serait acceptée par un éditeur de nos jours. En tout cas, cette bande dessinée, bien sûr destinée aux jeunes lecteurs, fait partie des classiques qui se (re)lisent avec plaisir même pour les adultes (enfin, je parle pour moi).

Une lecture pour les challenges Animaux du monde, A reading’s week, Classic’BD, Le mélange des genres (catégorie BD et roman graphique), Nordique (Danemark) et Petit Bac 2014 (catégorie Objet : le bateau étant transportable).