Le jardin des anatomistes de Noémie Adenis

Le jardin des anatomistes de Noémie Adenis.

Robert Laffont, collection La bête noire, février 2024, 360 pages, 20 €, ISBN 978-2-22126-976-3.

Genres : littérature française, littérature policière historique.

Noémie Adenis naît en 1991 et grandit dans la région de Lille. Elle étudie l’histoire de l’art, l’archéologie et la communication numérique. Son premier roman, Le loup des ardents, paru en 2021 reçoit le Grand Prix des enquêteurs 2021, le Prix Polar en séries 2022 et le Prix littéraire du Grand Saint-Émilionnais catégorie polar en 2023.

Paris, mars 1673. Sébastien de Noilat, herboriste, a quitté sa Sologne natale pour Paris, où il retrouve son ami Charles Petit, botaniste. Ce dernier lui présente ses amis, Alexandre Gardane et Gaspard de Jussieu, chirurgiens. Ils se rendent au jardin botanique royal pour assister au cours de Pierre Dionis qui fait des démonstrations d’anatomie pour les futurs chirurgiens.

Le « médecin Guy de La Brosse qui, une quarantaine d’années plus tôt, avait décidé de doter Paris d’un vaste jardin botanique, digne de ceux qui poussaient un peu partout en Europe, où serait dispensé un enseignement théorique et pratique sur les plates et leurs propriétés. Un temple dédié aux progrès de la pensée médicale, qui proposait également des cours de chimie et d’anatomie. » (p. 18).

Par l’intermédiaire de Charles, Sébastien voudrait rencontrer Denis Dodart qui « a l’ambition de publier un catalogue exhaustif des espèces végétales » (p. 23). Il veut lui parler des cas de gangrène en Sologne.

Mais, après le meurtre de Gaspard de Jussieu, Sébastien se trouve bien malgré lui mêlé à l’enquête du commissaire Parisot attaché au Châtelet.

« J’ai eu vent de cette histoire. L’homme qui a fait ça est un étudiant écervelé qui assiste aux spectacles de chirurgie donnés au Jardin du Roi avec la bénédiction de Daquin, le Premier médecin de Sa Majesté. Ah, ils sont gratuits et ouverts à tous, pour sûr ! N’importe quel fou peut apprendre à disséquer les corps. Il ne faut pas s’étonner ensuite si les choses tournent mal. » (p. 209).

L’autrice s’est parfaitement bien renseignée sur le Paris du XVIIIe siècle, sur la médecine et la chirurgie à cette époque. Tout est historique, le jardin botanique devenu Jardin des plantes, Dionis, Dodart, les cours gratuits, le Châtelet, par contre les personnages sont de fiction mais semble tellement réels. Justement, j’aime beaucoup ces personnages, en particulier Sébastien naïf mais combatif et Alexandre très étrange. Les descriptions de Paris, des ruelles, des échoppes et des jeunes gens sont que le lecteur suit sont très réussies.

Mais, vous voulez tout savoir sur les bandages, les compresses, les canules, les emplâtres, les progrès de la médecine et de la chirurgie, et plus encore ? Vous aimez les romans historiques policiers ? Allez-y, Le jardin des anatomistes est pour vous si vous avez le cœur – et l’estomac – bien accrochés ! Et vous pouvez aussi lire Cours d’opérations de chirurgie, démontrées au Jardin royal de Pierre Dionis (livre paru à Paris en 1707). De mon côté, je veux lire Le loup des ardents que j’avais repéré à sa parution (et qui se déroule en Sologne).

Un excellent roman pour ABC illimité (lettre N pour prénom), Petit Bac 2024 (catégorie Personne humaine pour anatomistes), Polar et thriller 2023-2024 et Un genre par mois (en avril, mois durant lequel j’ai lu ce roman, c’était historique).

Challenge Les Dames en noir 2024

J’avais pris plaisir à participer au challenge Les Dames en noir en 2022 (7 lectures) et en 2023 (3 lectures) mais pour 2024, j’ai eu l’impression que le challenge avait disparu… Mais je découvre enfin Les dames en noir 2024 sur Livraddict (où je ne suis pas) et chez Zofia, ouf ! Durée du 8 janvier 2024 au 7 janvier 2025, bon, j’ai un peu de retard…

Le logo n’a pas changé. Infos (avec des nouveautés, défis, marathons) et inscription chez Zofia.

Donc lire de la littérature policière féminine, romans, nouvelles, non-fictions, romans graphiques, bandes dessinées… Si une femme écrit avec un pseudonyme masculin ou si c’est un couple qui écrit (à condition qu’il y ait au moins une femme), c’est OK.

Dommage que je n’aie pas trouvé l’info avant (je dois dire que je suis débordée et même à la ramasse)… parce que les lectures précédant l’inscription ne comptent pas… Eh bien, je vous les mets quand même car elles peuvent être sources d’envie de lectures pour vous 😉

Lectures précédant l’inscription : Meurtres en série à Giverny de Christine Cloos (polar normand, premier roman policier, France), Ils étaient sept de C.A. Larmer (cozy mystery, hommage à Agatha Christie et Hercule Poirot, Austalie/Papouasie Nouvelle-Guinée), La maison dans les bois d’Ana Reyes (premier roman, thriller psychologique, États-Unis).

Mes lectures policières féminines

La maison dans les bois d’Ana Reyes

La maison dans les bois d’Ana Reyes.

Hauteville, collection Suspense, février 2024, 320 pages, 19,95 €, ISBN 978-2-38122-653-8. The House in the Pines (2023) est traduit de l’anglais (États-Unis) par Sébastien Baert.

Genres : littérature états-unienne, premier roman, roman policier.

Ana Reyes… peu d’infos sur internet. Elle étudie à la Louisiana State University et obtient un MFA (Master of Fine Arts). Elle vit avec son mari à Easthampton (Massachusetts) où elle enseigne la création littéraire. Plus d’infos sur son site officiel.

Bien qu’elle ait fait des études universitaires à Boston, Maya, 25 ans, préfère travailler dans une jardinerie. Dan, 25 ans aussi, termine ses études de droit pour devenir avocat spécialisé dans l’environnement. Maya et Dan sont ensemble depuis deux ans et demi mais elle ne lui a jamais dit qu’elle prenait des médicaments pour dormir.

Réveillée en pleine nuit, Maya regarde une vidéo et reconnaît Frank Bellamy. Maya et sa meilleure amie, Aubrey, l’avait connu l’été de leurs 17 ans et, comme la jeune femme dans la vidéo tombée morte alors que Frank parlait, Aubrey est morte devant lui sans que l’autopsie montre quoi que ce soit. Mais, depuis 7 ans, Maya est sûre que c’est Frank qui a tué Aubrey. « Elle avait perdu son amie la plus proche. Elle avait été témoin de drame, et, pourtant, jusqu’à ce jour, elle avait eu l’impression d’être passée à côté de quelque chose. Elle avait eu le sentiment de regarder un tour de magie, de comprendre qu’il s’agissait d’une illusion, mais de ne pas savoir comment le magicien s’y était pris. Cela n’avait aucun sens. Aubrey était en bonne santé et n’avait aucune maladie. » (p. 25).

Maya décide de retourner à Pittsfield chez sa mère. Les chapitres alternent entre le moment présent et les souvenirs de Maya. « […] la clé se trouvait sur une porte dans son esprit. Plus elle cherchait Frank, plus elle interrogeait de monde, plus il était évident que Maya ne trouverait jamais la réponse en dehors d’elle-même. Elle était en elle, dissimulée dans les heures dont elle n’avait plus le moindre souvenir. » (p. 167).

En fin de volume, dans les remerciements, l’autrice dit qu’elle a transformé son mémoire de master en thriller. Quelle bonne idée ! La maison dans les bois est un thriller psychologique, tendu, intense, limite angoissant et si vous aimez ce genre littéraire, je vous le conseille fortement en espérant que, comme moi, vous serez surpris !

Roman lu pour le Mois du polar qui va aussi dans ABC illimité (lettre R pour Nom), Challenge lecture 2024 (catégorie 11, un premier roman), Petit Bac 2024 (catégorie Lieu pour Maison), Polar et thriller 2023-2024, Tour du monde en 80 livres (États-Unis).

Ils étaient sept de C.A. Larmer

Ils étaient sept de C.A. Larmer.

Le cherche-midi, février 2023, 416 pages, 15,90 €, ISBN 978-2-74917-547-8. The Murder Mystery Book Club (2021) est traduit de l’anglais (Australie) par Tania Capron.

Genres : littérature australienne et de Papouasie Nouvelle-Guinée, roman policier.

C.A. Larmer (C pour Cristina) naît en Papouasie-Nouvelle-Guinée mais elle écrit depuis une ferme délabrée, au sud-est de l’Australie (Byron Bay est la ville la plus au sud-est de l’Australie) où elle vit avec son mari, leurs deux fils et un chiot effronté. Elle est journaliste internationale, éditrice, enseignante et autrice. Elle est autrice de plusieurs séries policières dont The Murder Mystery Book Club series est la dernière en date (avec, pour l’instan, 3 autres tomes parus en anglais) et un livre documentaire sur la Papouasie-Nouvelle-Guinée (où elle est née). Plus d’infos sur son site officiel, sa page FB et son compte instagram.

Alicia Finley assiste pour la quatrième fois au Cercle littéraire du lundi mais elle se rend compte qu’elle n’est « pas au bon endroit » (p. 15), qu’elle n’a « rien à faire là » (p. 18) parce que l’organisatrice est guindée et que les romans contemporains choisis ne l’intéressent pas…

Alicia vit avec sa sœur Lynette et leur labrador noir, Max, à Sydney et, dans leur petite maison, il y a tout un mur de bibliothèques remplies de livres « pour la grande majorité des romans policiers classiques d’auteurs anglais. […] des auteurs de la trempe d’Agatha Christie ou de P.D. James » (p. 19).

Alors, il y a trois semaines, sous l’impulsion de Lynette, elle décide de créer son propre club de lecture, Le Club des amateurs de romans policiers. « Plus Alicia réfléchissait à ce club, plus son cœur s’emballait. Elle n’avait pas été aussi excitée depuis longtemps […]. » (p. 28). Après avoir publié une annonce en ligne avec son adresse postale, elle répond personnellement aux sept membres qu’elle a retenus : 1. Claire Hargreaves qui adore Agatha Christie et tient une boutique de vêtements vintage, 2. Dr Anders Bright qui a un profond respect pour madame Christie « qui ne commet jamais d’erreur » (p. 17), 3. Barbara Parlour « une banale cinquantenaire au foyer » (p. 18), 4. Perry Gordon fan d’Hercule Poirot qui a beaucoup d’humour et qui travaille au département de paléontologie au musée de Sydney, 5. Missy Corner la bibliothécaire qui a bien renseigné Alicia (elle n’a pas envoyé de lettre, Alicia s’est rendue à la bibliothèque), plus bien sûr Lynette qui a suggéré l’idée et Alicia, ce qui fait donc sept !

Alicia et Lynette (excellente cuisinière) ont tout préparé pour leur première réunion sous l’égide d’Agatha Christie, du thé, du café, des toasts, des scones et tout se déroule parfaitement bien mais un malaise s’installe lorsque Barbara arrive en retard. « Le silence se fit brusquement. […] Le Dr Anders parut soudain mal à l’aise et se tortilla sur son fauteuil en évitant son regard, tandis que Missy souriait jusqu’aux oreilles. » (p. 55). Mais chacun se présente et tout se passe bien.

Cependant, quelques jours après Missy manque d’être percutée par une BMW et les témoins disent que le conducteur s’est déporté exprès pour la tuer ! « Tout ça n’est qu’un incident idiot, assura-t-elle à la police arrivée peu après sur les lieux, suivie d’une ambulance. » (p. 75) mais pourquoi le conducteur a-t-il fait un délit de fuite plutôt que s’arrêter pour voir si Missy allait bien ?

Lors du deuxième rendez-vous du club chez Barbara, Alicia se rend compte que Barbara reçoit des appels téléphoniques intempestifs et que son mari, Arthur, et sa fille, Holly, sont odieux avec elle.

Et lors du troisième rendez-vous du club chezle docteur Anders, Barbara ne vient pas : elle a disparu ! Le soir, durant le dîner, Alicia s’inquiète, Missy puis Barbara… « Elle s’est fait renverser, rappelle-toi, par un dingue anonyme. Et maintenant, voilà qu’un autre membre du club disparaît, c’est quand même étrange, reconnais. […] – Qu’est-ce que tu racontes ? Tu crois que quelqu’un a décidé de s’attaquer aux membres du club et de nous tuer ? » (p. 107).

Voilà pour vous mettre dans le bain ou plutôt l’eau à la bouche (ou du thé, ce que vous voulez) ! Dès les premières pages, je sais que ce roman classé en cozy mystery va me plaire ! Comme il fait plus de 400 pages, j’espère simplement qu’il ne sera pas trop long mais le ton me plaît beaucoup et je suis très curieuse ! Évidemment, je ne peux vous en dire plus (même s’il reste les 3/4 du roman).

Un club de lecture avec des membres enquêteurs amateurs, du thé, des scones… So British ! Du tennis, du golf, du mystère, des comportements bizarres et donc plusieurs suspects, Agatha Christie aurait sûrement aimé ! En tout cas, j’ai apprécié les personnages, tous différents, les descriptions, le déroulé de l’enquête, les clins d’œil à l’œuvre d’Agatha Christie… « On a l’impression de découvrir sans arrêt de nouveaux petits indices qui semblent n’avoir aucun sens ou guère d’importance, et pourtant… – Et pourtant ils sont peut-être importants ! compléta Missy. Peut-être qu’à la fin, on verra qu’ils se complètent tous, exactement comme dans les romans d’Agatha. » (p. 261).

Un grand moment de plaisir en dévorant ce roman with tea of course ! J’ai très envie de lire le deuxième roman de C.A. Larmer, Le crime du SS-Orient, paru en août 2023, et sûrement les prochains lorsqu’ils seront traduit en français (parce que 400 pages en anglais, mon cerveau va surchauffer…). Vous aimez les cozy mysteries, vous aimez les enquêtes d’Agatha Christie voire sa vie, sa biographie, ou vous êtes simplement curieux de lire cette enquête d’une autrice australienne née en Papouasie Nouvelle-Guinée (pour moi, c’était la première fois que je lisais un auteur né dans cet état indépendant d’Océanie, que j’ai survolé en allant au Japon depuis l’Australie, si je retrouve une photo, je la scannerai pour vous la montrer).

En tout cas, cette excellente lecture était pour le Mois du polar et va aussi dans ABC illimité (lettre L pour Nom), Challenge lecture 2024 (catégorie 6, un classique revisité, vous l’avez compris c’est la revisite de Dix petits nègres parus en 1940 en français et devenu Ils étaient dix en 2020, d’après Ten Little Niggers en 1939 devenu And Then There Were None aux États-Unis à partir de 1940 puis au Royaume-Uni en 1985 suite au mouvement ‘wokisme’), Petit Bac 2024 (catégorie Chiffre/Nombre pour Sept), Polar et thriller 2023-2024 et Tour du monde en 80 livres (l’autrice étant née en Papouasie Nouvelle-Guinée, je vais valider ce pays car je me dis que je pourrai lire un(e) autre auteur australien mais l’autrice étant Australienne et vivant en Australie, je vais consulter Bidib).

Meurtres en série à Giverny de Christine Cloos

Meurtres en série à Giverny de Christine Cloos.

Éditions des Falaises, octobre 2022, 192 pages, 9 €, ISBN 978-2-84811-567-2.

Genres : roman policier français, premier roman policier.

Christine Cloos «  vit depuis trente ans à Giverny. Elle est peintre, sculpteur et écrivain. Elle signe ici son premier roman policier. » (source site de l’autrice).

Je remercie Sharon [lien vers sa note de lecture en 2022] qui m’a envoyé ce roman pour le Mois du polar, avec une chouette dédicace de l’autrice et deux marques-pages (un pour Meurtres en série à Giverny et un pour Aube noire à Giverny).

De plus, je découvre les éditions des Falaises situées à Rouen et d’autres titres m’intéressent bien ; je vous laisse découvrir le catalogue littérature, entre autres.

Giverny, début octobre, encore beaucoup de touristes malgré la fraîcheur. La rue Claude-Monet, la tombe de Claude Monet, l’Ancien Hôtel de Baudy, le Musée des Impressionnismes et ses jardins, les serres de la Fondation Monet, des galeries d’art, la maison de Monet, des meules de foin, des fleurs, c’est ça Giverny… pour les touristes. « Mais où étaient-ils donc tous ces Américains, Australiens, Chinois, Japonais, Russes qui avaient parcouru, la journée durant, Giverny, en quête de souvenirs à ajouter à tous ceux qui s’entassaient déjà dans leurs monstrueuses valises à roulettes ? » (p. 8). Parce que, pour les Givernois, c’est du désagrément, du chômage, le port du Havre où arrivent les cargos déchargeant la camelote chinoise, des fermes avec des odeurs pas toujours agréables (animaux, purin…), et La Guinguette, entre autres (quoi faire d’autre que boire…).

Malheureusement pour Jeanne, qui est allée y boire de la bière avec des copains et qui rentre seule en pleine nuit, elle fait une mauvaise rencontre… De même pour Serge, un écrivain qui rentre chez lui donner à manger à sa minette.

L’inspecteur Germain Delâttre, 45 ans, et sa coéquipière la lieutenant Danièle Raoul du commissariat de Vernon enquêtent mais le commissaire Mingeard leur met la pression. « Bordel, deux meurtres à une semaine d’intervalle… D’abord la nana, puis l’écrivain de mes deux… […] Et bien entendu, personne n’a rien vu, personne n’a rien entendu… Je vous préviens, je veux des résultats, et vite… avant que le mot ‘meurtre’ ne se répande comme une traînée de poudre, qu’une psychose ne s’installe à Giverny et que tous les touristes foutent le camp. » (p. 29). Charmant ce commissaire…

Vu le titre, vous vous doutez évidemment qu’il y a d’autres meurtres mais « le tueur au marteau de Giverny […] courait toujours. » (p. 149).

J’ai bien aimé les belles descriptions de paysages ; Germain Delâttre qui compare tout ce qu’il voit à des acteurs ou des séquences de cinéma et Danièle Raoul qui commence à faire de même !

Comme vous le savez, lorsque je vois une faute, je le dis ! Page 56, « Danièle se laissa aller contre les cousins roses du fauteuil en rotin. » mais je peux vous dire que ça m’a bien faire rire. Malheureusement, il y en a quelques autres… Page 62, « Et bien » alors que la locution est « Eh bien ». Page 63, « Pour Danièle, s’était l’endroit idéal ». Page 69, « l’ancienne gare transformé ». Page 131, « Qu’êtes en train d’insinuer, inspecteur ? ».

Dommage, ça me gâche toujours un peu le plaisir de lecture… Mais j’ai quand même envie de lire le deuxième roman, Aube noire à Giverny. Et ce Meurtres en série à Giverny, qui l’eut cru pour ce charmant petit village touristique, bien construit (je vous avoue que je n’ai compris qui avait tué qu’à la fin), a reçu le prix Rouen Conquérant 2020.

Pour le Mois du polar donc et aussi Challenge lecture 2024 (catégorie 43, un roman dont l’histoire parle d’un secret de famille), Petit Bac 2024 (catégorie Lieu pour Giverny), Polar et thriller 2023-2024.

Mois du polar 2024 avec Sharon

J’ai failli manquer le Mois du polar qui court en février 2024 (mais Sharon acceptera les billets jusqu’au 4 mars pour les lectures effectuées en février). C’est aujourd’hui, le 11 février, que j’ai vu l’info… Il faudrait que je sois plus régulièrement présente sur les blogs et les réseaux ! En plus, en ce moment, je lis moins de romans policiers alors que j’ai vraiment envie d’en lire !

Logos (créés par Belette, toujours très beaux), infos et inscription chez Sharon.

Mes lectures policières

1. Meurtres en série à Giverny de Christine Cloos (Éditions des Falaises, 2022, France)

2. Ils étaient sept de C.A. Larmer (Le cherche-midi, 2023, Papouasie Nouvelle-Guinée/Australie)

3. La maison dans les bois d’Ana Reyes (Hauteville, 2024, États-Unis)

Tu ne te souviendras pas de Sebastian Fitzek

Tu ne te souviendras pas de Sebastian Fitzek.

Précédemment paru en broché aux éditions L’Archipel. Le livre de poche, février 2012, 408 pages, 7,10 €, ISBN 978-2-253-16641-2. Das Kind (2009) est traduit de l’allemand par Jean-Marie Argelès.

Genres : littérature allemande, roman policier, thriller.

Sebastian Fitzek naît le 13 octobre 1971 à Berlin (Allemagne) où il vit. Il étudie la médecine vétérinaire puis le Droit. Il devient rédacteur en chef de Berliner Rundfunk, une radio privée fondée en janvier 1992. Son premier roman, Thérapie, est d’abord refusé par les éditeurs mais il paraît enfin et connaît un grand succès. Suivent Ne les crois pas (2007-2009), Tu ne te souviendras pas (2008-2010), Le briseur d’âmes (2008-2012), Le chasseur de regards (2011-2014), L’inciseur (2012-2015), Le somnambule (2013-2017), Passager 23 (2014-2018), Le colis (2016-2019), Le cadeau (2019-2021), L’accompagnateur (2020-2022) et Playlist (2021-2023). Plus d’infos sur son site officiel (en allemand et en anglais).

Après la parution de ma chronique de lecture de Thérapie pour Les feuilles allemandes en novembre 2023, Nathalie m’a proposé une LC (lecture commune) : nous sommes tombées d’accord sur Tu ne te souviendras pas (que je venais d’acheter en poche car aucune bibliothèque ne l’avait en rayon) et sur la date du 5 janvier pour la parution du billet.

« Robert Stern, quarante-cinq ans, est avocat du cabinet Langendorf, Stern et Dankwitz, le numéro un du droit pénal sur la place de Berlin. » (p. 10). Il a rendez-vous avec Carina Freitag, une infirmière avec laquelle il a eu une liaison il y a trois ans. Lorsqu’elle arrive, elle conduit une ambulance… empruntée… et annonce à Stern que son client est l’enfant de dix ans qui y est allongé ! « Je m’appelle Simon. Simon Sachs. Il tendit une main délicate que l’avocat hésita à serrer. » (p. 15).

« Ah, voilà, c’était ici, confirma Simon sur un ton satisfait en prenant Carina par la main. C’est là que j’ai tué un homme. Le 28 octobre. Il y a quinze ans. » (p. 18). Stern découvre vraiment un cadavre avec la tête tranchée, à la hache comme l’avait dit Simon. Le commissaire de la brigade criminelle Martin Engler enquête conjointement avec Thomas Brandmann (« profileur particulièrement versé dans le domaine de la psychologie », p. 37) qui croit Stern coupable et Christian Hertzlich (chef du service de police judiciaire).

Le lendemain Stern reçoit un DVD sur lequel il voit son fils, Felix, bien vivant, en train de fêter ses dix ans, alors qu’il est mort quelques heures après sa naissance, qu’une autopsie a eu lieu, qu’il a été incinéré et que Sophie l’a quitté pour un autre homme avec lequel elle a deux jumelles de quatre ans, Frida et Natalie. « Alors renaissance, réincarnation ? » (p. 60).

Stern qui s’est associé avec un ancien client, Borchert, et qui a fui avec Carina et Simon, est recherché par la police… Mais il veut empêcher un autre meurtre et connaître la vérité au sujet de Felix. « Il avait beau tourner le problème dans tous les sens, la possibilité que son fils soit encore vivant était à peu près aussi plausible que le fait qu’un gamin ait connaissance de crimes commis bien avant sa naissance. » (p. 198).

Vraiment, je trouve Sebastian Fitzek très doué ! Ce n’est que son deuxième roman que je lis mais je sais que je veux lire d’autres titres. Tout tient la route, ses personnages qui sont tous différents, ses descriptions pas trop présentes et pesantes, ses histoires menées tambour battant… J’avais entre les mains un page turner que j’ai d’ailleurs lu d’une traite dimanche (bien que j’aie fait une petite pause pour un goûter avec une infusion). Bref, je l’ai dévoré et quelle claque ! Tout comme avec Thérapie. Bon, je voulais lire ses titres dans l’ordre de parution mais je me suis plantée car Tu ne te souviendras pas est son troisième titre, c’est Ne les crois pas son deuxième roman, donc prochaine lecture : Ne les crois pas ! C’est un auteur que je vous conseille vivement si vous aimez les thrillers et que vous voulez lire autre chose que les auteurs français ou états-uniens. Vous verrez, c’est très rythmé, intense même et l’auteur fait intervenir la psychologie avec le mystère et le suspense. Très accrocheur pour les lecteurs qui apprécient ce genre de thrillers. J’espère que Nathalie l’a autant apprécié que moi (lien rajouté).

Excellente lecture pour Polar et thriller 2023-2024 et il faut que je voie les challenges qui redémarrent en janvier.

Thérapie de Sebastian Fitzek

Thérapie de Sebastian Fitzek.

L’Archipel, collection Suspense, novembre 2008, 286 pages, ISBN 978-2-8098-0110-1, cette édition n’existe plus mais c’est celle-ci que j’ai lue. Édition en poche, Le livre de poche, novembre 2009, 320 pages, 8,90 €, ISBN 978-2-25312-736-9. Réédition pour L’opé 30 ans, L’Archipel, septembre 2021, 300 pages, 10 €, ISBN 978-2-8098-4229-6. Die Therapie (2006) est traduit de l’allemand par Pascal Rozat.

Genres : littérature allemande, roman policier, premier roman.

Sebastian Fitzek naît le 13 octobre 1971 à Berlin (Allemagne) où il vit. Il étudie la médecine vétérinaire puis le Droit. Il devient rédacteur en chef de Berliner Rundfunk, une radio privée fondée en janvier 1992. Son premier roman, Thérapie, est d’abord refusé par les éditeurs mais il paraît enfin et connaît un grand succès. Suivent Ne les crois pas (2007-2009), Tu ne te souviendras pas (2008-2010), Le briseur d’âmes (2008-2012), Le chasseur de regards (2011-2014), L’inciseur (2012-2015), Le somnambule (2013-2017), Passager 23 (2014-2018), Le colis (2016-2019), Le cadeau (2019-2021), L’accompagnateur (2020-2022), Playlist (2021-2023). Plus d’infos sur son site officiel (en allemand et en anglais).

Le docteur Viktor Larenz est un célèbre psychiatre de Berlin. Sa fille de 12, Joséphine (Josy), est malade mais aucun médecin ou spécialiste ne peut dire ce qu’elle a. Ce jour-là, elle entre dans le cabinet du docteur Grohlke, allergologue, mais elle n’en ressort pas. Pire, Josy n’avait pas rendez-vous, le docteur Grohlke ne l’a pas reçue depuis un an et le remplaçant de Maria, l’assistante qui était à l’accueil, n’existe pas ! « Désemparé, il [Larenz] regarda autour de lui et eut l’impression que son monde tournait au ralenti. » (p. 18-19).

Dans sa « clinique de Wedding, spécialisée dans les troubles psychosomatiques, […] réservée à ses patients les plus difficiles » (p. 21), c’est le docteur Larenz qui est alité… « les bras et les jambes immobilisés par des sangles élastiques. » (p. 21) ! Seul le docteur Martin Roth lui rend visite. Depuis neuf jours il est en état de parler et son confrère le questionne, « Et si vous me racontiez tout ? […] Tout. Votre histoire. Comment vous avez découvert ce qui était arrivé à votre fille. Les raisons de sa maladie. Décrivez-moi l’ensemble des événements. Depuis le début. » (p. 23-24).

Quatre ans après la disparition de Josy, Bunte (un magazine allemand) a sollicité Viktor Larenz pour une interview. Il s’est alors rendu dans la maison de sa famille sur l’île de Parkum (en mer du Nord) avec Sindbad (un golden retriever que son épouse, Isabel, a trouvé sur un parking près d’un lac) pour répondre aux questions de l’interview. Mais il y est dérangé par une inconnue, Anna Spiegel, autrice de livres pour enfants, enfin ancienne autrice puisqu’elle a été déclarée schizophrène, soignée pendant 4 ans à la clinique psychiatrique de Dahlem qui malgré son excellence et les différents traitements a aggravé son cas… C’est pourquoi elle n’a ni écrit ni lu les journaux depuis bientôt 5 ans. Bien que la schizophrénie soit sa spécialité, pourquoi son confrère a-t-il conseillé à cette patiente de le consulter alors qu’il a vendu son cabinet et n’a plus exercé depuis 4 ans ?

Évidemment, vous vous doutez que je ne peux en dire plus ! Il vous faut lire ce roman pour découvrir ce qui est arrivé à Josy et à son père. Toutefois, jai noté cet extrait qui m’a beaucoup plu, « Tu sais quoi, Viktor ? L’espoir, c’est comme un éclat de verre planté dans ton pied. Tant qu’il reste enfoncé dans ta chair, il te fait souffrir à chaque pas. Tandis que si on te l’enlève, ça saignera pendant un moment, ça prendra un bout de temps avant que la plaie soit guérie, mais, au bout du compte, tu pourras réapprendre à marcher normalement. C’est ce qu’on appelle faire le deuil. Et je crois que tu devrais finir par t’y mettre. » (Kai Strathmann, détective privé, devenu ami, p. 73).

Ça m’a fait sourire : « Où que l’on regarde, on ne voyait que des pins, des hêtres et des boulots. » (p. 83) et un lecteur – ou une lectrice – précédent a corrigé en écrivant « bouleaux » ! De plus, « Ne le prends mal, Viktor » (p. 97), il manque ‘pas’.

À part ces deux erreurs, j’ai dévoré ce roman incroyable et tellement bien écrit et maîtrisé pour un premier roman ! Un suspense énorme ! Et je compte bien lire d’autres titres de Sebastian Fitzek en espérant que les médiathèques les ont achetés et conservés.

Lu pour Les feuilles allemandes, je le mets aussi dans Bingo littéraire d’Hylyirio (case n° 23, un livre sur le thème de la santé mentale ou maladie mentale), Challenge lecture 2023 (catégorie 4, un roman dont le titre est en un seul mot, 2e billet), Petit Bac 2023 (catégorie Maladie/Mort pour Thérapie), Polar et thriller 2023-2024, Tour du monde en 80 livres et Voisins Voisines (Allemagne).

Béton rouge de Simone Buchholz

Béton rouge de Simone Buchholz.

L’Atalante, collection Fusion, janvier 2022, 240 pages, 19,90 €, ISBN 979-10-3600-100-0. Beton rouge (2017) est traduit de l’allemand par Claudine Layre.

Genres : littérature allemande, roman policier.

Simone Buchholz naît le 10 mars 1972 à Hanau près de Francfort. Elle étudie la littérature et la philosophie à Würzburg en Bavière puis le journalisme à l’école Henri Nannen à Hambourg (où elle vit avec sa famille) et devient autrice dès 2003. Plus d’infos sur son site officiel (natürlich auf Deutsch).

La procureure générale, Chastity Riley arrive sur une scène de crime. Une cycliste est morte sur le bitume. Délit de fuite… Le commissaire principal Vito Calabretta, son supérieur, mène l’enquête.

Le lendemain, « Un homme en cage devant le siège du plus gros groupe de presse hambourgeois. » (p. 17). L’homme est nu et a été torturé. C’est Tobias Rösch, le « directeur des ressources humaines » (p. 30). Riley est sur place et Ivo Stepanovic des Affaires spéciales la rejoint avec son équipe.

Deux jours après, c’est au tour de Leonhard Bohnsen d’être nu et torturé dans une cage identique. Il est « le directeur de publication du services Magazines. » (p. 68). Les cadres de Mohn & Wolff vont-ils tous être torturés et encagés les uns après les autres ?

Une phrase qui interpelle : « […] nous traquons ces gens uniquement parce que d’autres que nous les ont usinés. Soyons francs, tout le système est une machine à fabriquer des monstres. Les enfants d’hier sont les salopards d’aujourd’hui, les enfants d’aujourd’hui les salopards de demain et les enfants de demain… » (p. 223), heureusement Riley ne dit pas tous les enfants…

Je ne m’attendais pas à ce genre d’enquête surprenante et j’ai beaucoup aimé, c’est percutant, brut, sans faux-semblants. Chastity Riley est une femme solitaire et quelque peu borderline ; Ivo Stepanovic est un mâle mais Riley sent qu’il a vécu des choses perturbantes dans son passé (en Croatie). Lorsque Riley et Stepanovic doivent enquêter en Bavière, ils apprennent à mieux se connaître. Je dirais que ce roman policier est un roman noir et un polar. Les chapitres sont vraiment courts (= page turner) mais le rythme est d’enfer et bien alcoolisé. Les personnages secondaires sont efficaces et, heureusement, ne servent pas de faire-valoir à Riley et Stepanovic. En tout cas, un des personnages principaux est tout simplement la ville de Hambourg avec son port et ses mouettes, ses bars et ses usines abandonnées (squattées) ! Mais le roman parle aussi de harcèlement et de violences en internat (et ensuite), des classes sociales et de la toute puissance (et du management) des patrons de la presse qui pourtant périclite. En fait, un premier tome est paru, Nuit bleue, en 2016 en Allemagne et en 2021 chez Fusion / L’Atalante, et j’ai très envie de le lire !

Lu pour Les feuilles allemandes, je mets aussi cette excellente lecture dans Les dames en noir, Polar et thriller 2023-2024 et Tour du monde en 80 livres ainsi que Voisins Voisines (Allemagne).

Le perroquet qui bégayait d’Alfred Hitchcock

Le perroquet qui bégayait d’Alfred Hitchcock.

Première édition en France chez Hachette, 1967, dans les collections Idéal Bibliothèque, Bibliothèque verte et Livre de poche, traduction en français par Vladimir Volkoff. C’est cette traduction que j’ai lue, 208 pages, ISBN 978-2-298-11832-2.

Genres : littérature états-unienne, roman jeunesse, roman policier.

Alors, attention, ce roman paru en 1964 aux États-Unis sous le titre The Mystery of the Stuttering Parrot (2e tome de la série policière pour adolescents Alfred Hitchcock and the Three Investigators puis The Three Investigators c’est-à-dire Les Trois Jeunes Détectives) a été (et est toujours) édité sous le nom d’Alfred Hitchcock mais le véritable auteur est Robert Arthur Junior (rendons à César ce qui appartient à César !), même si l’histoire est en fait raconté par les deux hommes.

Robert Arthur Junior naît le 10 novembre 1909 à Corregidor aux Philippines. Il meurt le 2 mai 1969 à Philadelphie en Pennsylvanie. Il est connu pour sa série Alfred Hitchcock et les trois jeunes détectives (11 tomes entre 1964 et 1969 aux États-Unis et entre 1966 et 1985 en France), pour les Short story collections by Robert Arthur Jr. (3 tomes entre 1963 et 1966) et les Short story collections edited by Robert Arthur Jr. ou Alfred Hitchcock Presents… (16 tomes entre 1961 et 1969).

« Les garçons qui se font appeler ‘Les Trois Jeunes Détectives’ se nomment Bob Andy, Peter Crentch et Hannibal Jones. Ils habitent la petite ville de Rocky, sur les bords de l’océan Pacifique, à quelques kilomètres de Hollywood. Bob est un petit blond ; il a des goûts studieux, ce qui ne l’empêche pas d’aimer aussi l’aventure. Peter, grand garçon sportif, aux cheveux châtains, est sujet à certains accès de nervosité lorsqu’il doit faire face à un danger pressant ; mais ses muscles sont à toute épreuve. Hannibal Jones… Il y a tant à dire sur Hannibal Jones que, de crainte d’exprimer des opinions qui ne seraient pas celles de ses amis, je préfère m’en tenir à l’essentiel. Hannibal Jones est plutôt gros que maigre et il prête quelquefois à son visage l’apparence de la plus parfaite stupidité. Le moins qu’on puisse dire, c’est que cette apparence est trompeuse. […] (Babal pour les intimes) […] » (début de l’avant-propos d’Alfred Hitchcock, p. 7-8).

Les Trois Jeunes Détectives, Bob, Peter et Hannibal donc, doivent retrouver le perroquet de Malcolm Fentriss, un « illustre acteur spécialisé dans les pièces de Shakespeare » (p. 12), retraité et ami d’Alfred Hitchcock. Mais le perroquet, William Shakespeare, est revenu tout seul grâce à une fenêtre ouverte. Bon, alors il n’y a plus d’enquête et les garçons repartent mais Hannibal remarque quelque chose de pas normal.

« Ce qui m’étonne, c’est que des individus de ce genre s’intéressent à un perroquet perdu. Je ne doute pas que, avec le temps, nous trouvions le mot de cette énigme, mais, pour le moment, j’avoue que je suis au comble de la perplexité. » (p. 40). C’est vrai que des personnes des plus mystérieuses s’intéressent à Shakespeare…

Et la voisine, Irma Waggoner s’est aussi fait voler son perroquet, Patapon. Les garçons se rendent comptent que c’est sept oiseaux qu’ils doivent retrouver, six perroquets et un mainate qui ont chacun appris une phrase de John Silver. « Je ne peux imaginer aucun moyen de retrouver les perroquets ou de deviner les trois phrases qui nous manquent. Notre enquête se solde par une déconfiture complète. » (p. 151).

J’en ai lu des livres de la Bibliothèque verte (et autres collections jeunesse) mais je ne connaissais pas ces Trois Jeunes détectives ! Ou alors, j’ai lu une autre enquête d’eux et je l’ai oubliée, c’est possible 40 à 45 ans après… Le perroquet qui bégayait est une enquête pour la jeunesse avec des hommages aux aventuriers, pirates et au détective Sherlock Holmes. Une histoire simple mais pas simpliste ; les personnages ont chacun leurs faiblesses et leurs qualités comme le laisse entendre Alfred Hitchcock dans l’avant-propos (en début de billet). Leur QG (quartier général) situé dans une brocante est génial et leur réflexion est intéressante pour les jeunes qui lisent, réfléchissent et passent un bon moment. Il y a aussi une pointe d’humour, l’amitié qui lie les trois garçons et leur générosité (par exemple avec Carlos et son oncle Ramos qui, bien que pauvres, avaient hébergé et soigné John Silver). Un roman policier idéal pour les jeunes ados que les adultes peuvent (re)lire avec plaisir.

Pour 2023 sera classique (roman paru avant 1970 aussi bien aux États-Unis qu’en France), Bingo littéraire d’Hylyirio (case n° 14, le nom d’un animal dans le titre), Challenge lecture 2023 (catégorie 23, un livre écrit à quatre mains, A.H. et R.A.Jr), Jeunesse & young adult #12, Petit Bac 2023 (catégorie Animal pour Perroquet) et Polar et thriller 2023-2024.