Epsil∞n n° 19 (janvier 2023)

Epsil∞n n° 19 (janvier 2023).

Epsil∞n, édité par Unique Héritage Média (UHM), 100 pages, janvier 2023, 5,90 € (augmentation de 1 €).

Un numéro toujours passionnant et parfaitement illustré avec 95 scientifiques du monde entier interrogés.

Au sommaire, Club Epsil∞n (courriers des lecteurs), les rubriques Fil d’actus (plusieurs sujets abordés de façon courte), En images (la patte d’un gecko en microscopie, un cœur de lave en Islande, la comète Leonard, entre autres), Atlas (les sources du réchauffement, ça fait pourtant froid dans le dos…), Contre-pied (la dyslexie est aussi une force), Analyse (comment sauver la forêt française), C’est dans l’air (messages secrets décodés, interdire les manipulations de virus en laboratoire), Big data (chaque toile d’araignée a ses atouts), pas de Labyrinthe ce mois-ci.

L’enquête, « FIV, le grand malaise » (p. 20-27), des sur-risques pour certaines maladies… « C’est vrai, il sont infimes. Mais il y a quelque chose. On ne peut pas faire comme s’il n’y avait rien. » (p. 23).

Tableau trouvé sur internet

Le dossier, « L’hypothèse Médée, comment la vie peut s’autodétruire »(p. 40-53). Une hypothèse surprenante et un dossier lui aussi surprenant ! Il y a bien eu de la vie sur Mars mais elle s’est autodétruite en « détraquant le système climatique de sa planète, elle a provoqué un refroidissement global qui l’a rapidement anéantie. » (p. 46). « Le plus difficile pour une vie ne serait pas d’apparaître, mais de réussir à se maintenir sur une planète… sans s’autodétruire en déséquilibrant le climat qui l’abrite. » (Charley Lineweaver, p. 51).

Photo trouvée sur internet

Puis diverses rubriques : Paternité, elle change le cerveau des hommes, ou « la cognition de la paternité (p. 54-57). Le triomphe des corbeaux, la seule autre espèce qui a conquis le monde grâce à son intelligence (p. 58-63), je ne déteste pas les corvus (grands corbeaux, corbeaux freux et corneilles) au contraire je les trouve fascinants (et il y a des corbeaux freux et des corneilles près de chez moi et ils sont partout dans le monde sauf dans le tout Grand Nord et bizarrement l’Amérique du Sud) et ils sont très intelligents à tel point qu’ils sont surnommés les « primates à plumes » (p. 61). Slow tech, voici les nouveaux ordinateurs ! (p. 64-69), des « ordinateurs alternatifs [qui]font sourire » (p. 65), imaginez des ordinateurs en papier ou en tissu, entre autres (écologiques voire recyclables !), je ne m’attendais pas à ça ! Chimie 2.0, la révolution IA (p. 70-77), « L’intelligence artificielle est aujourd’hui capable de prédire la forme, la dynamique et les réactions de n’importe quelle molécule » (p. 73), j’imagine les avancées chimiques et médicales que cela sous-entend, « énergie propre, meilleurs médicaments, matériaux intelligents, chimie verte, etc. » (p. 76). Toutankhamon, l’icône se fissure (p. 78-84), « l’image de Toutankhamon a commencé à changer » (p. 82) et qui est Ankh-Khépérourê Néfernéferouaton « reine régnante » ?

Et à la fin, le cahier Pop’Sciences qui apporte humour et originalité tout en restant scientifique : les merles femelles chantent aussi bien que les merles mâles, dans la baie de Jarvis au sud de Sydney les pieuvres se battent en se lançant des coquillages !, les rats sont ambidextres mais se grattent les yeux avec la patte droite, des micro-villages qui flottent, du chocolat conçu par une IA, entre autres.

Je le répète, Epsil∞n est un excellent magazine, toujours sérieux, abondamment illustré, abordable pour tous les lecteurs même les moins fondus de sciences (et qui apporte des rectificatifs en cas d’erreurs). Je commence enfin à lire les numéros de 2023, bientôt je n’aurai plus de retard. Vous aimez les sciences ou vous êtes curieux de découvrir les sciences de façon agréable et à petit prix ? Lisez Epsil∞n ! Vous pouvez toujours consulter les sources sur epsiloon.com/sources.

Les liens vers les précédents numéros (2021-2022) sont visibles sur le billet du numéro de décembre 2022.

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Epsil∞n n° 18 (décembre 2022)

Epsil∞n n° 18 (décembre 2022).

Epsil∞n, édité par Unique Héritage Média (UHM), 100 pages, décembre 2022, 4,90 €.

Un numéro toujours passionnant et parfaitement illustré avec 116 scientifiques du monde entier interrogés. « Toujours, toujours tenir notre position d’observateur. C’est particulièrement périlleux face à un sujet aussi clivant que le nucléaire. » (début de l’édito, p. 3).

Au sommaire, Club Epsil∞n (courriers des lecteurs), les rubriques Fil d’actus (plusieurs sujets abordés de façon courte), En images (magnifiques photos des Piliers de la Création par James-Webb p. 14-45, d’un nid d’embryons de rainettes arboricoles au Costa Rica p. 16 et des dunes barkhanes sur Mars p. 18-19), Analyse (covid, bientôt la fin ?, ne nous réjouissons pas trop vite !), Atlas (les lacs virent au marron, une planisphère peu réjouissante « seuls un tiers d’entre eux sont encore bleus », p. 24) Contre-pied (« en fait, les jeux vidéo rendent plus intelligent », mais c’est génial dit la fille qui joue aux jeux vidéo depuis plus de 30 ans !), Labyrinthe (le casse-tête de la viande), C’est dans l’air (l’humain dans l’espace, tuer les loups ?), Big data (« il y a 20 millions de milliards de fourmis sur Terre », ouah, je sais qu’elles sont indispensables mais ça fout les jetons !).

Le dossier spécial, « Nucléaire, enquête sur un retour en grâce » (p. 34-53). «Le retour en force. La renaissance. La revanche » (p. 36)… « Cet enthousiasme croissant n’en fait pas pour autant une énergie comme les autres. » (p. 37). Quand je pense que j’ai milité contre le nucléaire dans les années 80 et surtout après Tchernobyl… Je comprends qu’il faut sortir des énergies carbonées mais j’ai du mal à croire que le nucléaire soit une « énergie verte » (label accordé par l’Union européenne en juillet 2022), surtout avec les vieilles centrales et les déchets radioactifs, et même après avoir lu Le monde sans fin de Jancovici et Blain (dont je me rends compte que la note de lecture n’est pas sur le blog… mais où est-elle ?). Mais assurément un dossier instructif et complet.

Puis diverses rubriques : Stupéfiants, médecine psychédélique, « Toutes ces drogues illicites figurent aujourd’hui dans des dizaines d’essais cliniques visant à traiter aussi bien les maladies de l’âme – dépression sévère, stress post-traumatique, anxiété, troubles addictifs ou obsessionnels – que certains maux de la chair comme les douleurs chroniques ou les migraines. » (p. 56). Rencontre, les espèces fantômes, « Plus de 99 % de toutes les espèces qui ont vécu sur cette planète sont aujourd’hui éteintes : ce fait est encore souvent ignoré dans les études sur l’évolution. » (p. 61), je n’avais jamais entendu parler de LUCA (Last Universal Common Ancestor). Étoiles étranges, elles défient la physique, incroyable ces 9 étoiles (à neutrons, nuages d’étoiles, magnétar, étoiles bosoniques), « L’étoile à neutrons est la dernière substance avant le trou noir. » (p. 71). Le loft story de la maison connectée ou la première expérience domotique. Anthropocène la décision, nous sommes dans l’holocène (période interglaciaire) depuis douze mille ans, nous entrons dans l’anthropocène (l’époque de l’humain, depuis 1952 ?), que la « meilleure carotte » gagne… ! Des articles passionnants.

Image publiée p. 90

Et à la fin, le cahier Pop’Sciences qui apporte humour et originalité tout en restant scientifique : un astéroïde entre Vénus et le soleil, le chou frisé et les fœtus, le ragoût préhistorique, le dingo d’Australie n’est pas un chien, Buildrones et Scandrones, Solar Botanic Trees, gratte-ciel épi, entre autres.

Je le répète, Epsil∞n est un excellent magazine, toujours sérieux, abondamment illustré, abordable pour tous les lecteurs même les moins fondus de sciences (et qui apporte des rectificatifs en cas d’erreurs). Avec ce numéro de décembre, j’ai réduit mon retard et il me reste les 3 premiers numéros de 2023 à lire. Vous aimez les sciences ou vous êtes curieux de découvrir les sciences de façon agréable et à petit prix ? Lisez Epsil∞n ! Vous pouvez toujours consulter les sources sur epsiloon.com/sources.

C’est rare que je vois des fautes dans le magazine mais j’en ai vu une page 19 « [il] à même » pas d’accent sur a puisque c’est le verbe avoir, une page 26 et page 62 (la même) « peu de chose » où il manque le s à choses (eh oui, même si c’est peu c’est quand même plusieurs choses).

Les précédents numéros : Epsil∞n n° 1 (juillet 2021), Epsil∞n n° 2 (août 2021), Epsil∞n n° 3 (septembre 2021), Epsil∞n n° 4 (octobre 2021), Epsil∞n n° 5 (novembre 2021), Epsil∞n n° 6 (décembre 2021), Epsil∞n n° 7 (janvier 2022), Epsil∞n n° 8 (février 2022), Epsil∞n n° 9 (mars 2022), Epsil∞n n° 10 (avril 2022), Epsil∞n n° 11 (mai 2022), Epsil∞n n° 12 (juin 2022), Epsil∞n n° 13 (juillet 2022), Epsil∞n n° 14 (août 2022), Epsil∞n n° 15 (septembre 2022), Epsil∞n n° 16 (octobre 2022) et Epsil∞n n° 17 (novembre 2022).

Super Cyprine de Tess Kinski

Super Cyprine : une vengeance corrosive de Tess Kinski.

Massot, mars 2022, 144 pages, 19,50 €, ISBN 978-2-38035-367-9.

Genres : bande dessinée française.

Tess Kinski « est une autrice et dessinatrice féministe. À la suite d’un harcèlement de rue, elle imagine une super-héroÏne vengeresse au pouvoir destructeur. C’est pour raconter cette histoire qu’elle se met à la bande dessinée. Elle vit au cœur des montagnes à Grenoble. » (source éditeur). Plus d’infos sur son site officiel.

Cette bande dessinée est dédicacée « à toutes les femmes en colère » (p. 4) mais on peut la lire même si on n’est pas en colère.

Après avoir « blessé » sans le savoir trois garçons de son lycée à Dijon, Cyprine (surnommée Cypry) se rend compte que sa cyprine (sécrétion vaginale) est corrosive. Elle ne trouve rien sur internet mais elle espère que ses études de médecine lui donneront des informations et des solutions.

Pourtant, elle arrête au bout d’un an et décide de rejoindre sa meilleure (et seule) amie à Paris. « Je n’avais pas laissé le choix à mes parents, je me débrouillerais seule, j’étais adulte. J’avais zéro plan. Je ne connaissais pas du tout Paris. J’ai beaucoup marché… au hasard. Sara ne répondait pas, comme d’habitude… En passant devant un coiffeur, j’ai soudain eu envie de changer de tête. » (p. 34-35).

Mais avec les cheveux roses, Cyprine est très voyante et se fait harceler par deux gars louches (image ci-contre, vous pouvez cliquer). Elle se réfugie alors au cabaret Mademoiselle Joséphine à Pigalle où elle fait la connaissance des créatures de la nuit, Morian, Simone, Piaf, Kiki, et elle travaille au bar avec Jean en échange du logement. « Vous étiez sublimes ce soir, le public était envoûté !! » (p. 46).

Et pendant son temps libre, elle prépare sa vengeance contre les mecs dégueus qui harcèlent les femmes. Et il y en a un paquet, dans la rue, sur internet…

Cette bande dessinée m’a été offerte par Noctenbule pour mon anniversaire en août dernier et je n’ai pas eu l’occasion (ou le temps) de la lire avant mais pour La BD de la semaine spécial 8 mars (plus de BD de la semaine chez Noukette), je me suis dit que c’était l’idéal et j’ai eu bien fait parce que c’est une super BD, féministe bien sûr mais aussi drôle et salutaire dans ce monde ouf dans lequel on vit (et souvent on subit). Vous pouvez lire une interview de Tess Kinski sur Friction Magazine que je découvre par hasard. À noter que l’autrice dessinatrice travaille sur le tome 2 et j’attends sa parution avec impatience.

Aussi pour BD 2023 et Challenge lecture 2023 (catégorie 42, un livre féministe).

Epsil∞n n° 15 (septembre 2022)

Les précédents numéros : Epsil∞n n° 1 (juillet 2021), Epsil∞n n° 2 (août 2021), Epsil∞n n° 3 (septembre 2021), Epsil∞n n° 4 (octobre 2021), Epsil∞n n° 5 (novembre 2021), Epsil∞n n° 6 (décembre 2021), Epsil∞n n° 7 (janvier 2022), Epsil∞n n° 8 (février 2022), Epsil∞n n° 9 (mars 2022), Epsil∞n n° 10 (avril 2022), Epsil∞n n° 11 (mai 2022), Epsil∞n n° 12 (juin 2022), Epsil∞n n° 13 (juillet 2022) et Epsil∞n n° 14 (août 2022).

Epsil∞n n° 15 (septembre 2022).

Epsil∞n, édité par Unique Héritage Média (UHM), 100 pages, septembre 2022, 4,90 €.

Un numéro toujours passionnant et parfaitement illustré avec 75 scientifiques du monde entier interrogés. Au sommaire, Club Epsil∞n (courriers des lecteurs), les rubriques Fil d’actus (plusieurs sujets abordés de façon courte), En images (les myxomycètes, p. 14-15 sont très beaux, je n’en avais jamais vu ; les champs magnétiques du soleil p. 18-19 pris en photo par la sonde Solar Orbiter, c’est magnifique), Atlas (les nouvelles plaques tectoniques découvertes), Contre-pied (« Non, nous ne sommes pas si crédules », bien argumenté), Labyrinthe (le casse-tête des éoliennes, les points positifs et négatifs), Analyse (diagnostic génétique sur la sélection des bébés, science-fiction ? Eh bien non !), C’est dans l’air (« Quand l’Europe suffoque », sur le réchauffement), Big data (« Chaque métal a sa propre vie »).

Dans Fil d’actus, je lis « Des bactéries mangent le plastique des lacs scandinaves. Présentes naturellement dans leurs eaux, elles adorent se nourrir des composés carbonés issus de la pollution plastique. Contribuant à dépolluer leur écosystème. Même si la croissance des populations bactériennes qui s’ensuit à un impact sur toute la chaîne alimentaire. » (p. 12), c’est super ces bactéries mangeuses de plastique en eau salée ou eau douce mais je me suis toujours demandé qu’est-ce qui se passait si elles proliféraient trop…

L’enquête, « Lithium, l’incroyable ruée » vers « l’or blanc » (p. 20-27). C’est qu’il n’y en a pas partout sur Terre et il va en falloir de plus en plus (batteries en particulier pour les voitures électriques…) mais son prix s’est envolé, son extraction consomme beaucoup d’eau, « jusqu’à 2 millions de litres d’eau par tonne de lithium récupérée » (p. 22) et « la Commission européenne pourrait classer, d’ici à la fin de l’année, le lithium dans sa liste des substances toxiques. » (p. 25). Alors « nouvelle énergie du XXIe siècle » (p. 26) ?

Le dossier, « Astéroïdes, la mission qui va sauver le monde » (p. 42-57). « Ce 27 septembre, la sonde Dart lancée à 21000 km/h va tenter de dévier la course de Dimorphos, un astre de 160 m, situé à 10 millions de kilomètres de notre planète. » (p. 43) ou « le premier test de défense planétaire » (p. 44), c’est de la science-fiction mais IRL (in real life, dans la vraie vie), passionnant. Cependant « l’astéroïde Dimorphos ne menace pas la Terre. Aucun risque qu’il s’écrase sur la planète […] » (p. 48) mais je me pose cette question… et si l’impact le détournait et l’orientait vers la Terre ? Et les débris générés par l’impact ? En 2024, la mission européenne Hera ira voir ce qu’il s’est passé, « Une sonde principale et deux satellites vont survoler le lieu du crime. » (p. 50). En tout cas, un dossier passionnant et site officiel de Dart sur la NASA.

Puis diverses rubriques : Partenaire « L’acarien qui nous veut du bien » (pour tout savoir sur Demodex folliculorum), Miasmes « La guerre des gouttes » (« Ce que fait le virus dans le cors relève évidemment des médecins, mais une fois expulsé, cela relève de la physique » Daniel Bonn p. 64), Café « Chaque matin… un miracle génétique ! » (« cette boisson est vraiment magique. Une magie génétique » David Blum p. 69), Embarquement « Et la voile devint solaire » (la nouvelle voile photovoltaïque pour la Route du Rhum), JWST « Les premières révélations » (magnifiques photos de la nébuleuse de la Carène, du quintette de Stephan, de Jupiter et de la nébuleuse de l’Anneau austral, « Nous avions réalisé en amont des simulations, mais en fait les images réelles surpassent ces attentes, et de loin » John Matter et « L’astronomie entre dans une nouvelle ère. » Nicole Nesvadba p. 84).

Et à la fin, le cahier Pop’Sciences qui apporte humour et originalité tout en restant scientifique : ne parlez pas mal aux chiens, aux chevaux et aux cochons !, des chauves-souris qui imitent les frelons, la science des structures, une serre corolle de 10 pétales, un hôtel pour oiseaux, entre autres.

Un excellent magazine, toujours sérieux, abondamment illustré, et abordable pour tous les lecteurs même les moins fondus de sciences. J’avais rattrapé mon retard mais il me reste 3 numéros 2022 à lire, les 16, 17 et 18 (et les 4 hors séries). Vous aimez les sciences ou vous êtes curieux de découvrir les sciences de façon agréable et à petit prix ? Lisez Epsil∞n ! Vous pouvez toujours consulter les sources sur epsiloon.com/sources.

Epsil∞n n° 13 (juillet 2022)

Les précédents numéros : Epsil∞n n° 1 (juillet 2021), Epsil∞n n° 2 (août 2021), Epsil∞n n° 3 (septembre 2021), Epsil∞n n° 4 (octobre 2021), Epsil∞n n° 5 (novembre 2021), Epsil∞n n° 6 (décembre 2021), Epsil∞n n° 7 (janvier 2022), Epsil∞n n° 8 (février 2022), Epsil∞n n° 9 (mars 2022), Epsil∞n n° 10 (avril 2022), et Epsil∞n n° 11 (mai 2022) et Epsil∞n n° 12 (juin 2022).

Epsil∞n n° 13 (juillet 2022).

Epsil∞n, édité par Unique Héritage Média (UHM), 100 pages, juillet 2022, 4,90 €.

Un numéro toujours passionnant et joliment illustré avec 77 scientifiques du monde entier interrogés et une belle couverture futuriste, une image possible de ce que le télescope spatial James Webb (JWST) va découvrir dans le système Trappist-1. « l’exploration va commencer. Et nous vous embarquons pour vous faire vivre ce grand moment. » (extrait de l’édito, p. 5). Et pour ce numéro anniversaire (1 an), deux pages spéciales de dates importantes et des chiffres de l’année (bravo à l’équipe d’Epsil∞n !).

Au sommaire, Club Epsil∞n (courriers des lecteurs), les rubriques Fil d’actus (plusieurs sujets abordés), En images (extraordinaire photo de la langue d’un escargot turban p. 18-19 et superbe photo de l’un squelette de tricératops p. 20, entre autres), Labyrinthe (les OGM), Contre-pied (certains animaux sauvages vivraient mieux en milieu urbain, alors rat des champs ou rat des villes ?), Atlas (les températures extrêmes dans le monde, les chiffres et la mappemonde… ce n’est pas beau à voir !), Analyse (les voitures autonomes), C’est dans l’air (les animaux sauvages qui s’égarent). Pas de Big data ce mois-ci.

L’enquête, « Sida, le moment clé » (p. 24-31). « Un troisième cas de guérison […] » (p. 24), évidement c’est très peu mais c’est énorme pour la médecine, avec un vaccin à la clé ?

Le dossier, « L’autre Terre, l’exploration commence » (p. 44-59). « Tout le monde se prépare à vivre un moment historique. » (p. 45), je dirais même plus : historique et astronomique ! Alors, en route avec le télescope spatial James Webb qui va étudier plusieurs exoplanètes ! « JWST doit percer les secrets les mieux gardés de l’univers. Et il y a un petit coin du ciel, dans la constellation du Verseau, qui retient tout particulièrement l’attention : les planètes du système Trappist-1. » (p. 46). Pour la réalité, http://exoplanet.eu et https://exoplanetarchive.ipac.caltech.edu et pour la fiction, je me note Le Terminateur de Laurence Suhner (L’Atalante, 2017).

Puis des rubriques Crac ! (« La pensée est une cassure de l’ADN », surprenant !), Coup de foudre (« La fin du mystère », avec le LOFAR), Dessine-moi un mouton (« L’art artificiel est né », ou la création d’images avec une phrase et un algorithme – DALL-E ou Imagen – j’aime beaucoup le koala DJ et le raton laveur astronaute), Brasiliensis (« Les vraies dents de la mer », ou le requin le plus petit mais le plus dangereux au monde) et Maudit Néolithique (« Le piège de l’agriculture », passionnant, j’avais déjà lu des articles qui allaient dans ce sens mais pas à ce point).

Et à la fin, le cahier Pop’Sciences qui apporte humour et originalité tout en restant scientifique : à dos d’escargot, de la géométrie des villes, Buzz l’éclair, des tours qui fabriquent des nuages, entre autres.

Un excellent magazine, toujours sérieux, abondamment illustré, et abordable pour tous les lecteurs même les moins fondus de sciences. J’ai pratiquement rattrapé mon retard puisqu’il ne me reste à lire que les n°s 14 (d’août) et 15 (de septembre) et les 3 hors séries (il faut que j’achète le 4e sur le thème des aliens). Vous aimez les sciences ou vous êtes curieux de découvrir les sciences de façon agréable et à petit prix ? Lisez Epsil∞n ! Vous pouvez toujours consulter les sources sur epsiloon.com/sources.

Et, comme c’est le n° de juillet et que le magazine fêtait à ce moment-là sa 1ère année, je vous remets la vidéo anniversaire.

Epsil∞n n° 10 (avril 2022)

Les précédents numéros : Epsil∞n n° 1 (juillet 2021), Epsil∞n n° 2 (août 2021), Epsil∞n n° 3 (septembre 2021), Epsil∞n n° 4 (octobre 2021), Epsil∞n n° 5 (novembre 2021), Epsil∞n n° 6 (décembre 2021), Epsil∞n n° 7 (janvier 2022), Epsil∞n n° 8 (février 2022) et Epsil∞n n° 9 (mars 2022).

Epsil∞n « décrypte le monde » avec « des infos fiables », « des points de vue singuliers » et « des rubriques décalées ». Plein d’actus illustrées avec les nouvelles technologies, les nouvelles découvertes, les nouvelles avancées de la science, dans les rubriques au début de la revue, « Fil d’actus » et « En images » avec des infos et des photos surprenantes. Les deux gros articles (l’enquête et le dossier) et de nombreux articles et photographies concernant presque tous les domaines scientifiques, puis le cahier Pop’Sciences toujours scientifiques mais plus divertissant.

Je mets toujours du temps pour lire et rédiger mes billets alors j’ai décidé de faire plus court puisque chaque numéro est construit de la même façon (voir ci-dessus).

Epsil∞n n° 10 (avril 2022).

Epsil∞n, édité par Unique Héritage Média (UHM), 100 pages, avril 2022, 4,90 €.

Un numéro toujours richement illustré avec 111 scientifiques du monde entier interrogés mais un numéro différent car il n’y a pas d’enquête mais un gros dossier spécial (p. 34-57). « […] la science peut éclairer le nouvel ordre, ou plutôt le nouveau désordre du monde. » (extrait de l’édito, p. 3).

Au sommaire donc, comme d’habitude, les rubriques Fil d’actus (plusieurs sujets différents), En images (très belle image inédite de la Voie Lactée p. 14-15), Analyse (sur les mathématiques), Atlas (sur la flore mondiale), Contre-pied (sur la peur des serpents), Labyrinthe (sur le béton), C’est dans l’air (sur les objets écrasés sur la Lune), Big data (sur les neurones chez les animaux).

Puis le gros dossier spécial de 23 pages (les thèmes sont sur la couverture), un numéro plus sombre (et pas seulement avec sa couverture noire alors que les précédentes couvertures étaient si colorées) mais toujours très instructif et même passionnant (et pas trop alarmiste quoique certaines armes cyber ou laser font un peu peur), « Le monde se prépare à une cyber-guerre. D’autant plus activement qu’on se demande si elle n’a pas déjà commencé. » (p. 41).

Puis des rubriques Cosmos (planètes orphelines ou « flottantes », éjectées ?), Parthénogenèse (un bébé toute seule), Hunga Tunga (éruption du volcan sous-marin), Virus (Epstein-Barr), Radiofréquences (fin de polémique).

Et à la fin le cahier Pop’Sciences qui apporte un peu d’humour et d’aération de l’esprit : une planète ovale, des vaches qui produisent plus de lait grâce à des casques de réalité virtuelle !, les baleines ne s’étouffent jamais (ouf !), des espèces d’arbres encore inconnues, des pailles antiques, des escape games, des projets incroyables (pour Mars inventé par des architectes ukrainiens, île nénuphar, boîte mémoire), des produits geek, des chats psychopathes, entre autres.

Encore un très bon numéro ; un magazine sérieux, abordable pour tous les lecteurs même les moins fondus de sciences. Je vais lire le n° 11 dans la foulée (pour continuer de rattraper mon retard) parce que je n’arrive pas à lire de livres depuis le début du mois… Vous aimez les sciences ou vous êtes curieux de découvrir les sciences de façon agréable et à petit prix ? Lisez Epsil∞n ! Vous pouvez toujours consulter les sources sur epsiloon.com/sources.

Il me reste les numéros 11, 12, 13 et 14 (acheté tout récemment) à lire (plus les 3 hors-séries) mais, en juillet, Epsil∞n a fêté sa première année alors je vous remets la vidéo :

Epsil∞n n° 7 (janvier 2022)

Epsil∞n n° 7 (janvier 2022).

Epsil∞n, édité par Unique Héritage Média (UHM), 100 pages, janvier 2022, 4,90 €.

Ce numéro 7 est construit de la même façon que les précédents numéros, Epsil∞n n° 1 (juillet 2021), Epsil∞n n° 2 (août 2021), Epsil∞n n° 3 (septembre 2021), Epsil∞n n° 4 (octobre 2021), Epsil∞n n° 5 (novembre 2021) et Epsil∞n n° 6 (décembre 2021).

« […] on tâche de vous parler le plus clairement possible des avancées récentes de la science – appelons cela de la vulgarisation. Mais l’objectif n’est pas de vous apprendre quelque chose : c’est de vous le faire sentir. On essaie d’être conteurs, pas professeurs. » (extrait de l’édito de Mathilde Fontez, rédactrice en chef, p. 3). Voilà pourquoi j’aime ce magazine scientifique : il me raconte des histoires, des histoires scientifiques, mais j’apprends des choses aussi et je suis sûre que vous aussi !

Un numéro toujours richement illustré avec 96 scientifiques du monde entier interrogés. Epsil∞n « décrypte le monde » avec « des infos fiables », « des points de vue singuliers » et « des rubriques décalées ». Plein d’actus illustrées avant les deux gros articles (l’enquête et le dossier) et de nombreux articles et photographies concernant presque tous les domaines scientifiques puis le cahier Pop’Sciences. Il y a des pages au tout début du magazine dont je n’ai pas encore parlé mais qui peuvent vous intéresser, le « club epsil∞n » avec le courrier des lecteurs et des rectificatifs (2 pages) et le sommaire plus l’ours (2 pages).

Les nouvelles avancées de la science, les nouvelles technologies, les nouvelles découvertes, tout cela est passionnant et fascinant, à découvrir dans les rubriques au début de la revue, « Fil d’actus » et « En images » (p. 10-19) avec des infos et des photos surprenantes, un neutrinos détecté dans un accélérateur, le syndrome des éoliennes, les déluges antiques, une 9e planète dans le Système solaire, la sensibilité des mollusques et des crustacés, le réchauffement de l’Arctique, l’ordinateur quantique, un astéroïde lunaire, le rafraîchissement de la Niña… Et des photos extraordinaires comme celle du pou de porc (fascinant mais affreux) ou celle de la gemme jurassique.,

L’enquête, « Paracétamol, l’alerte » (p. 20-27). J’en avais bien sûr entendu parler, il ne faut pas prendre trop de paracétamol, le surdosage est mauvais pour le foie. Eh bien, j’apprends encore plus de choses dans cette enquête. Déjà, plus de 120 médicaments contiennent du paracétamol, une molécule à part (ce n’est ni un antalgique ni un anti-inflammatoire non stéroïdien). « Chez la grande majorité des gens, le paracétamol ne donne pas d’effets indésirables, c’est un médicament très sûr. Au point qu’on peut le croire totalement sûr, mais c’est une erreur. Nicolas Authier, directeur de l’Observatoire français des médicaments antalgiques. » (p. 22). Tout savoir sur le paracétamol et les hormones, le développement neurocognitif, l’immunité, la fertilité, les malformations génitales et ses alternatives (ibuprofène et opiacés).

Le dossier, « Et si la Terre était unique » (p. 42-56). Bien sûr que la Terre est unique ! Je ne crois pas à une planète B, sauf dans les romans de science-fiction ! C’est pourquoi je lis avec intérêt ce gros dossier. Eh bien non, l’espace n’est pas « peuplé de milliards de planètes habitables » (p. 44) ! « Vénus, la plus parfaite jumelle de la Terre n’a jamais pu abriter la vie. […] aucun océan n’a jamais pu s’y former. Vénus n’a jamais été habitable. » (p. 46). Voilà, c’est dit, pas de Martiens, pas de Vénusiens… sauf dans les romans et les films. « La Terre est un berceau à l’équilibre subtil » (p. 51), et fragile… alors prenons en soin, nous n’en avons qu’une seule. Cependant « 4 planètes font encore rêver les astronomes » (p. 53), LHS 1140b, GJ 1132b, Proxima b et Trappist-1 e mais nous ne connaissons pas leur composition (atmosphère, eau, continents…). « […] il va être passionnant d’étudier les exoplanètes et leur atmosphère, même si elles sont très différentes de la Terre. » (François Forget, spécialiste des climats planétaires, p. 55). Pour tout savoir sur les exoplanètes, exoplanet.eu (partiellement en français) et exoplanetarchive.ipac.caltech.edu (en anglais).

Autres articles intéressants pour voir les choses autrement. « Le casse-tête du Bitcoin » dans Labyrinthe (p. 28-29), les cryptomonnaies ou monnaies virtuelles, je ne comprends pas leur utilité et en plus, elles polluent énormément… « Le Moyen-Âge ne croyait pas que la Terre était plate » dans Contre-pied (p. 30-31), le « platisme » est une idée moderne anglaise (2e moitié du XIXe siècle) mais on sait que « la Terre est ronde depuis 2500 ans ! » (p. 30). « Voici les terres qu’il faut protéger à tout prix » dans Atlas (p. 32-33) sans quoi les réserves de carbone seraient détruites d’ici 2050… « Sondage, influencent-ils vraiment le vote ? » dans Analyse (p. 34-37). L’arsenal spatial, le 3e genre dans la langue dans C’est dans l’air (p. 38-39). « Nous avons des couleurs préférées » dans Big data (p. 40), une étude sur 130 langues, intéressante pour moi qui aime la linguistique. Tout savoir sur les « Caresses, la découverte d’un nouveau sens » (p. 58-61), les neurones des caresses qui « ne se dégénèrent pas avec l’âge » (p. 60) et la protéine TAFA4 (qui module la douleur), surprenant. « Ils sculptent dans un grain de sable » (p. 62-69) ou « la matière à toute petite échelle » (p. 62) ou « nanosculpture » (p. 65) ou « nano-architecture » (p. 66). « Anatomie de l’effondrement » (p. 70-73), « la courbe de l’effondrement. Celui des Anciens Pueblos, un peuple d’Amérique du Nord qui, entre le VIIe et le XIIIe siècle, a subi quatre grandes crises avant de disparaître du plateau du Colorado sur lequel il vivait. Un cas d’école qui permet de déchiffrer enfin pourquoi, comment une société s’écroule. » (p. 70), alors facteur externe (le climat par exemple) ou interne ? « Baleines, elles font tourner le monde » (p. 74-77), bilan, les baleines sont importantes, il faut les protéger et il en est de même pour les éléphants qui eux « aussi façonnent totalement l’environnement » (p. 77). « GPT-3, dans la tête de l’IA la plus puissante du monde » (p. 78-84), créée par « la firme californienne OpenAI » (p. 80), hallucinant.

Dans le cahier Pop’Sciences (p. 85-96), les empereurs romains qui ont mal fini, les requins blancs voient les surfeurs comme des phoques, l’accès à l’ombre chez les vaches, la symphonie inachevée de Beethoven, les trous noirs dans une pomme, le plus vieux fantôme au monde, une serre qui dessalinise l’eau et fabrique de l’eau douce, des maisons hyperboles aux Philippines et autres infos surprenantes mais vraies.

Comme pour le précédent numéro, je dirais quelques pubs ‘ciblées’. Encore un très bon numéro, j’aime beaucoup ce magazine sérieux mais abordable. Je vais lire le n° 8 dès que possible (eh oui, je rattrape mon retard). Vous aimez les sciences ou vous êtes curieux de découvrir les sciences de façon agréable et à petit prix ? Lisez Epsil∞n ! Vous pouvez consulter les sources sur epsiloon.com/sources.

Epsil∞n n° 6 (décembre 2021)

Epsil∞n n° 6 (décembre 2021).

Epsil∞n, édité par Unique Héritage Média (UHM), 100 pages, décembre 2021, 4,90 €.

Ce numéro 6 est construit de la même façon que les précédents numéros, Epsil∞n n° 1 (juillet 2021), Epsil∞n n° 2 (août 2021), Epsil∞n n° 3 (septembre 2021), Epsil∞n n° 4 (octobre 2021) et Epsil∞n n° 5 (novembre 2021).

« Epsil∞n est un journal de l’imaginaire. Bien sûr, dans chaque article, on ne vous parle que du réel, tel qu’il est révélé, décrypté, transformé par les nouvelles avancées de la science et de la technologie. Mais si on choisit de parler d’un sujet, c’est parce qu’il nous émeut, nous émerveille, nous inquiète, nous surprend, bref : parce qu’il résonne avec notre imaginaire. » (début de l’édito d’Hervé Poirier, rédacteur en chef, p. 3)

Un numéro richement illustré avec 107 scientifiques du monde entier interrogés. Epsil∞n « décrypte le monde » avec « des infos fiables », « des points de vue singuliers » et « des rubriques décalées ». Plein d’actus illustrées avant les deux gros articles (l’enquête et le dossier) puis de nombreux articles et photographies concernant presque tous les domaines scientifiques et le cahier Pop’Sciences.

Les nouvelles avancées de la science, les nouvelles technologies, les nouvelles découvertes, tout cela est passionnant et fascinant, à découvrir dans les rubriques au début de la revue, « Fil d’actus » et « En images » (p. 10-19) avec des infos et des photos surprenantes, comme une première exoplanète détectée dans une exogalaxie, un vaccin contre le paludisme, le wifi sur la Lune, le plus vieux ADN de dinosaure, guérir du diabète, Marckalada au XIVe siècle, les cratères de Mars, les coraux intestinaux…

L’enquête, « Bio, le mur du rendement » (p. 20-27). L’agriculture bio a fêté ses 100 ans en 2020, 186 pays dans le monde la pratiquent mais elle ne représente que 1,5 % de l’agriculture mondiale… De son côté, la France prévoit 18 % des terres cultivées en bio pour 2025, c’est peu en fait… Alors pas de pesticides, OK, mais il faut du carbone, du phosphore et de l’azote pour « la croissance, la respiration et la photosynthèse des plantes » (p. 23) mais ils vont s’épuiser et manquer… alors il va falloir s’adapter et réinventer l’agriculture au niveau mondial. Tout comprendre en lisant cette enquête d’utilité publique.

Le dossier, « La guerre des abysses a commencé » (p. 42-55). Tout savoir sur la cartographie en cours, les découvertes récentes, les ressources qui suscitent évidemment « convoitises et tensions politiques » (p. 43) avec navires, sonars, drones, robots d’extraction minière… Franchement, je crains le pire pour les profondeurs et les espèces qu’elles abritent… Exploration oui, la fosse des Mariannes, Zélandia… (sans pollution si possible), exploitation et rapports de force non (voilà ce que je pense). Plus d’infos sur le blog hisutton.com et sur le site schmidtocean.org (en anglais).

Autres articles intéressants pour voir les choses autrement. Le casse-tête du nucléaire dans Labyrinthe (p. 28-29) pour comprendre le pour et le contre du nucléaire et si l’on pouvait « s’en passer d’ici à 2050 pour devenir 100 % renouvelable » (p. 29) ? Réensauvagement dans Idées (p. 30-31) aux États-Unis, en Australie, en Russie, au Royaume-Uni, en Lettonie et même dans le Vercors (Alpes françaises). Les abeilles n’aiment pas les tropiques dans Atlas (p. 32-33) pour découvrir où vivent les abeilles dans le monde. Covid long, est-on face à une nouvelle maladie ? dans Analyse (p. 34-37) pour tout savoir sur les symptômes prolongés du covid (près de 200 !) et le syndrome post-covid. Et quelques autres infos à découvrir dans C’est dans l’air (p. 38-39), À part ça (p. 39) et Big data, où se cache la prochaine pandémie (p. 40) ça fait froid dans le dos. Modélisation de la course parfaite (p. 58-61). JWST (p. 62-67), la France est parmi les 14 pays qui participent à ce télescope spatial James Webb. La particule Axion (p. 68-71). Ils ne firent qu’un ou comment les premiers organismes sont apparus (p. 72-77). Indomptables ! Ou l’histoire secrète des domestications ratées (p. 78-), « Trop farouches ? Solitaires ? Dangereux ? […] ils ne sont pas devenus les meilleurs amis de l’homme. » (p. 79), instructifs ces rendez-vous manqués. J’ai l’impression qu’il y a plus d’articles que dans les précédents numéros.

Dans le cahier Pop’Sciences (p. 85-97), la mémoire des vieilles seiches, le goût bizarre des brocolis, un arbre unique au Pérou (le Picramniale), le vol des libellules, la queue du T. Rex, les méga-tempêtes solaires, La course des géants (un spectacle sur l’espace au théâtre), des étranges maisons (du cabinet Mask Architects) qui captent le vent, des tours qui se nourrissent de la pollution, des robots (Chunk, Dixon et Rikko) qui entretiennent les forêts, l’épouvantail qui repousse les insectes nuisibles, des valises intelligentes, le pneu increvable (Michelin), le vélo de camping… Que d’infos insolites !

Quelques pubs, je dirais ‘ciblées’. Encore un très bon numéro ! Je vais lire le n° 7 dès que possible (oui je sais, j’ai du retard). Vous aimez les sciences ou vous êtes curieux de découvrir les sciences de façon agréable et à petit prix ? Lisez Epsil∞n ! Il est toujours possible de consulter les sources sur epsiloon.com/sources.

Epsil∞n n° 5 (novembre 2021)

Epsil∞n n° 5 (novembre 2021).

Epsil∞n, édité par Unique Héritage Média (UHM), 100 pages, novembre 2021, 4,90 €.

Ce numéro 5 est construit de la même façon que les précédents numéros, Epsil∞n n° 1 (juillet 2021), Epsil∞n n° 2 (août 2021), Epsil∞n n° 3 (septembre 2021) et Epsil∞n n° 4 (octobre 2021). Il est richement illustré et cette fois ce sont 99 scientifiques qui ont été interrogés par les journalistes. Epsil∞n « décrypte le monde » avec « des infos fiables », « des points de vue singuliers » et « des rubriques décalées ». Plein d’actus illustrées avant les deux gros articles (l’enquête et le dossier) puis de nombreux articles et photographies concernant presque tous les domaines scientifiques et le cahier Pop’Sciences.

Les nouvelles avancées de la science, les nouvelles technologies, les nouvelles découvertes, tout cela est passionnant et fascinant, à découvrir dans les rubriques au début de la revue, « Fil d’actus » et « En images » (p. 12-21) : virus Ebola, exoplanètes, mammouth, regard de robot, tomates modifiées, art pariétal, « ooïdes », carte cosmique, entre autres et de très belles photos (celle de la tique, p. 20, fait froid dans le dos).

L’enquête, « (Au-delà de la pandémie…) La nouvelle ère des pénuries » (p. 22-29). « bois, papier, plaques de plâtre, perceuses, vélos… » (p. 24) et tant d’autres matières premières, minerais et objets divers sont en pénurie depuis la pandémie, la fermeture des usines et l’augmentation des tarifs (chiffres hallucinants p. 23) et « d’autres pénuries nous guettent » (p. 24). Découvrez comment ‘l’usine mondiale’ a déraillé et pourquoi les choses ne vont pas s’arranger parce que « les réserves sont énormes, mais ne suffiront pas » (p. 27) et quelques pays ont un quasi monopole…

Le dossier, « Bienvenue dans le Métavers » (p. 44-), « un gigantesque monde virtuel parallèle […] réseau social ultime » (p. 45). Présent dans la science-fiction depuis plus de 30 ans, le mot ‘métavers’ est inventé en 1992 par Neal Stephenson (dans le roman Snow Crash). Alors, tous virtualisé, connecté, casqué dans ce monde virtuel « déjà peuplé » (p. 54) ? Comprenez tout sur le méta-univers en lisant ce dossier parce que ce n’est plus de la fiction !

Autres articles intéressants pour voir les choses autrement. Le casse-tête du télétravail (Labyrinthe, p. 30-31). L’agriculture a été inventée pour se vêtir (Contre-pied p. 32-33). Les sols s’enfoncent de plus en plus (Atlas, p. 34-35). Jeûne, est-il bon pour la santé ? (Analyse, p. 36-39). Tourisme spatial, espèces menacées, fusion. Protéine du stress post-traumatique (p. 58-61), le mystère des animaux fluo (p. 62-69) avec d’étranges photos. Planètes étoiles, elles ne font qu’une (p. 70-75), « les astres forment une même famille » (p. 71). Et un voyage en Tasmanie pour découvrir « la première plante sociale » (p. 76-79), une fougère étonnante.

Dans le cahier Pop’Sciences (p. 85-97), des infos surprenantes sur les pupilles, les Stradivarius, les chauves-souris bavardes, la misokinésie, les étoiles dévoreuses, la forme des œufs, les coquilles de pistaches, les iguanes roses, Blake et Mortimer (oui, les héros de BD !), « une île qui repose sur des déchets » (p. 90-91), des façades potagers, le bateau volant, le vélo de Batman, entre autres.

Bref, encore un très bon numéro mais j’ai remarqué plus de pages de pubs que pour les précédents numéros. Vous aimez les sciences ou vous êtes curieux de découvrir les sciences de façon agréable et à petit prix ? Lisez ce 5e numéro d’Epsil∞n ! De mon côté, j’ai hâte de lire le n° 6. Il est toujours possible de consulter les sources sur epsiloon.com/sources.

La messe de l’athée d’Honoré de Balzac

La messe de l’athée d’Honoré de Balzac.

Pour la LC (lecture commune) du 20 février avec ClaudiaLucia, Maggie, Miriam et Rachel. Lecture en numérique in Œuvres complètes d’Honoré de Balzac, La Comédie humaine, dixième volume, première partie Études de mœurs, troisième livre, 1855, pages 74-89. Sur Wikisource (30 pages, illustré).

Genres : littérature française, nouvelle, classique.

Honoré de Balzac naît le 20 mai 1799 à Tours (Touraine). Romancier, dramaturge, journaliste, critique littéraire, imprimeur, cofondateur de la Société des gens de lettres (en 1837), il est plus spécialement connu pour sa Comédie humaine (près de 100 romans et nouvelles) dans laquelle il analyse ses contemporains (bourgeoisie, commerçants, ouvriers, petites gens…) et la montée du capitalisme, plutôt dans le genre réaliste mais en abordant aussi parfois les côtés philosophique, poétique et même fantastique. Il inspire entre autres Gustave Flaubert (parallèles entre L’éducation sentimentale et Le lys dans la vallée ou entre Madame Bovary et Une femme de trente ans), Marcel Proust et Émile Zola. Il dévore les livres depuis l’enfance et étudie le Droit puis se consacre à la littérature. Il y a tant d’autres choses à dire sur Balzac mais je vous laisse les découvrir dans la biographie Honoré de Balzac, le roman de sa vie de Stefan Zweig ou ailleurs. Il meurt le 18 août 1850 à Paris. Je (re)lis Balzac de temps en temps. En février 2010, j’avais publié une note de lecture de La maison du Chat-qui-pelote (pour un autre challenge concernant les classiques), en octobre 2020, une note de lecture de Gobseck (Pour Les classiques c’est fantastique, Balzac vs Flaubert) et tout récemment Le cabinet des antiques et La peau de chagrin (pour les lectures communes avec Maggie).

La messe de l’athée est une nouvelle parue en 1836 dans La Chronique de Paris. Fondée par Balzac en 1835, cette revue littéraire (et politique) avait aux commandes non seulement Balzac mais aussi le critique littéraire Gustave Planche (1808-1857), le jeune Théophile Gautier (1811-1872) et les grands illustrateurs Honoré Victorien Daumier (1808-1879), Jean-Jacques Grandville (1803-1847) et Henri Monnier (1799-1877). Le premier numéro paraît le 1er janvier 1836 avec des textes de Victor Hugo (1802-1885), d’Alphone Karr (1808-1890) et ce ceux cités ci-dessus. La nouvelle est publiée en 1837 dans le tome XII des Études philosophiques (Delloy et Lecou) puis en 1844 dans le tome X des Scènes de la vie parisienne (édition Furne de La comédie humaine).

Mais un peu de place pour La messe de l’athée et ses principaux personnages, trois beaux personnages d’hommes, Desplein, Bianchon, Bourgeat.

Alors que la médecine s’enseigne et se transmet, un grand chirurgien, Desplein, est mort emportant avec lui ses secrets et son savoir-faire, « une méthode intransmissible » (p. 2) parce que, audacieuse comparaison de Balzac, les chirurgiens sont comme les acteurs, ils « n’existent que de leur vivant et [leur] talent n’est plus appréciable dès qu’ils ont disparu. » (p. 2-3).

Desplein était un athée « pur et franc » (p. 6), un athée comme les gens d’église ne le supporte pas… C’est que Desplein doutait, étudiait et qu’il découvrit « deux âmes dans l’homme » (p. 6). C’est pourquoi il est mort « dans l’impénitence finale » (p. 6) comme « beaucoup de beaux génies, à qui dieu puisse-t-il pardonner. » (p. 6). Pourtant l’homme pouvait être « prodigieusement spirituel » (p. 8).

C’est pourquoi Balzac choisit une énigme, une anecdote, pour honorer le chirurgien en chef, en la personne d’un des élèves auxquels il s’était attaché à l’hôpital : Horace Bianchon, interne à l’Hôtel-Dieu. Un jeune provincial, pauvre mais brave, droit, joyeux, sobre et travailleur (à l’époque, on disait vertueux).

Un jour Bianchon voit Desplein entrer dans l’église Saint-Sulpice « vers neuf heures du matin » (p. 11), ce qui est surprenant car « l’interne qui connaissait les opinions de son maître, et qui était Cabaniste en dyable par un y grec (ce qui semble dans Rabelais une supériorité de diablerie) » (p. 11-12) et il le trouva « humblement agenouillé, et où ?… à la chapelle de la Vierge devant laquelle il écouta une messe, donna pour les frais du culte, donna pour les pauvres, en restant sérieux comme s’il se fût agi d’une opération. » (p. 12). Imaginez l’étonnement de Bianchon !

Le soir, enfin, durant le repas au restaurant, après d’infimes précautions et « d’habiles préparations » (p. 12), Bianchon donne son opinion sur « la messe, en la qualifiant de momerie et de farce » (p. 12). Desplein « prit plaisir à se livrer à toute sa verve d’athée » (p. 13) avec des « plaisanteries voltairiennes » (p. 13). Bianchon, surpris, pense qu’il a rêvé le matin. Mais trois mois après cet épisode, un médecin de l’Hôtel-Dieu met les pieds dans le plat : « Qu’alliez-vous donc faire à Saint-Sulpice, mon cher maître ? » (p. 13). Alors l’année suivante, même jour, même heure que la première fois, Bianchon espionne Desplein qui se rend à Saint-Sulpice !

Je ne vous en dit pas plus. Il faudra lire cette jolie nouvelle de Balzac pour découvrir le mystère du « bocal aux grands hommes » (p. 16) dans la rue des Quatre-Vents (quartier de l’Odéon, 6e arrondissement de Paris).

Le lecteur découvre ici un Balzac plus cérébral, plus scientifique mais qui laisse toujours sa place à la belle écriture, la belle littérature et à une spiritualité qui ne doit rien à l’Église (le dilemme entre science et religion) mais à la sensibilité, l’empathie et les pensées vertueuses que l’on porte en soi, ceci même si l’on vit dans « les marécages de la Misère » (p. 17).

Le lecteur découvre aussi le travail acharné, obstiné, que doit fournir un étudiant (très) pauvre pour « accaparer des connaissances positives afin d’avoir une immense valeur personnelle, pour mériter la place à laquelle j’arriverais le jour où je serais sorti de mon néant. » (p. 18). C’est finalement une histoire touchante et émouvante, pas seulement celle de Desplein, celle de Bianchon mais aussi (et surtout) celle du pauvre et bon Bourgeat avec son « caniche mort depuis peu de temps » (p. 23), le seul être qui était dans sa vie, quelle tristesse… Combien d’humains avec une vie si pauvre, si seule, si triste et pourtant si pleine de bonté ?

Une histoire dans laquelle il faut se prémunir des riches, des jaloux, des égoïstes, des calomnieux, des méchants, ce qui n’a pas changé à notre époque !

Quelques mots sur Desplein. Médecin et chirurgien inspiré de l’anatomiste et chirurgien Guillaume Dupuytren (1777-1835), il apparaît entre autres dans Ferragus (1833) et dans L’interdiction (1836).

Quelques mots sur Horace Bianchon. Il naît en 1797 à Sancerre et apparaît dans La comédie humaine en 1837 dans César Birotteau (il est le cousin d’Anselme Popinot, employé de César Birotteau et assiste à un bal). Il apparaît ensuite régulièrement, encore étudiant (Le père Goriot en 1834, Illusions perdues en 1837-1843…) ou en tant que médecin (Étude de femme en 1830, La peau de chagrin en 1831, Splendeurs et misères des courtisanes en 1838-1847, La cousine Bette en 1846-1847 et Le cousin Pons en 1847…) et devient un grand médecin parisien. J’ai toujours trouvé incroyable les entrelacements et entrecroisements de personnages que Balzac a créés, c’est énorme !

Une très belle lecture, courte mais émouvante, que je mets dans 2022 en classiques, Bingo littéraire d’Hylyirio (n° 8, un livre dans ma PàL depuis plus de 5 ans, depuis 35 ans même ! comme tous les titres de Balzac que je n’ai pas encore lus, 2e billet), Challenge lecture 2022 (catégorie 8, un classique de la littérature française) et Les textes courts.