Les souris du Louvre 1 et 2 de Joris Chamblain, Sandrine Goalec et Drac

Les souris du Louvre 1 – Milo et le monde caché de Joris Chamblain, Sandrine Goalec et Drac.

Delcourt, collection Le Louvre, novembre 2018, 32 pages, 10,50 €, ISBN 978-2-41301-149-1.

Genres : bande dessinée française, littérature jeunesse, fantastique.

Joris Chamblain naît le 29 janvier 1984 en France. Il est scénariste de bande dessinée et auteur de romans et albums jeunesse. Sa première œuvre est Les carnets de Cerise avec Aurélie Neyret au dessin (énorme succès mais je n’ai pas encore lu cette série de bandes dessinées parues entre 2012 et 2018). Je vous laisse découvrir tous ses titres et séries sur Wikipédia.

Sandrine Goalec naît en 1967 à Antony (Haut de Seine) et elle vie en région parisienne. Après avoir étudié au Lycée d’Arts Graphiques Corvisart et à l’École de l’image des Gobelins (section film d’animation), elle travaille dans l’animation (du story-board à la supervision de séries au Vietnam et en Corée du Nord) mais elle se lance aussi dans la bande dessinée. Elle travaille sur le story-board d’Ernest et Celestine (en 2015) et sa première bande dessinée, L’Atelier Détectives, avec BeKa au scénario, paraît chez Bamboo (en 2017).

Drac est ici le coloriste mais il est aussi dessinateur et scénariste.

Milo a 10 ans et, lorsqu’il sort de l’école, il va au Louvre avec sa nounou, Alexandra. Le garçon connaît bien le Louvre car sa maman, Sara, en est la conservatrice. Pendant qu’Alexandra dessine, Milo y retrouve Henryk, gardien à la retraite qui aime continuer à arpenter les allées du musée et voir « la patronne [qui lui] fait toujours son petit sourire coquin ! » (p. 9), c’est-à-dire la Joconde.

Milo prend des photos au Louvre, mais pas des œuvres (qu’il connaît par cœur), des « personnes qui les regardent. » (p. 4). Mais Victoire, la copine de classe de Milo, se rend compte qu’il y a une souris qui l’observe, lui, sur une photo ! Des souris au musée ? Milo demande à Henryk qui a passé 40 ans dans le musée et celui-ci doit lui révéler son secret. « Je n’ai plus vraiment le choix de toute façon. » (p. 12).

J’ai aimé faire la connaissance d’Ésope, formé pour devenir aède, de son grand frère, Talos, qui ne sait dire que « zooop » et des clans des souris. Le clan d’Ésope est le clan grec et son père est le roi Xanthos. Il y a aussi le clan mésopotamien, le clan égyptien et le clan romain, mais au fil du temps ils sont devenus ennemis…

Voilà, je n’en dis pas plus sur l’histoire. Cette bande dessinée est parfaite pour faire découvrir aux enfants (et aux grands aussi en fait !) le Louvre différemment. L’histoire, les dessins et les couleurs (plutôt dans des tons orangés mais aussi bleus) sont bien agréables. Et les lecteurs comprendront qu’il y a des mystères dans les musées, des endroits auxquels le public n’a pas accès, et peut-être quelques souris finalement ! En fin de volume, Le petit plus… La Pyramide du Louvre, explique l’agrandissement du Louvre (devenu Le Grand Louvre) et la construction de la pyramide de verre et de métal (toute en légèreté). Et j’apprends que le Grand Louvre est « le troisième plus grand musée du monde après le Metrepolitan Museum of Art of New York et le musée de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg. » (p. 32).

Les souris du Louvre 2 – Le damier de Babel de Joris Chamblain, Sandrine Goalec et Drac.

Delcourt, collection Le Louvre, octobre 2019, 32 pages, 10,50 €, ISBN 978-2-41301-994-7.

Henryk n’a plus le droit de circuler comme il le veut dans le Louvre… Milo le rejoint sur sa péniche mais, pendant que le retraité explique à Milo ce qu’il attend de lui, il se passe des choses chez les souris !

Ésope quitte son clan car Phémis, sa grand-mère conteuse qui lui a tout appris, lui a donné une mission : réunifier les clans pour qu’il n’y ait plus de guerres et que les souris retrouvent leur mission initiale qui est de protéger les œuvres du Louvre. Tout est possible « par le verbe » (p. 19). Il rencontre Isis dans le clan des Égyptiens. Mais son père, le roi Xanthos, mijote quelque chose…

Une excellente suite au premier tome avec de nouveaux personnages (les Égyptiens, les conteurs…) et, en fin de volume, Le petit plus… Le département des Antiquités égyptiennes dans lequel on apprend, entre autres, que « Riche de près de 70 000 œuvres, le département des Antiquités égyptiennes conserve l’une des plus importantes collections du monde après le Musée égyptien du Caire et le British Museum à Londres. » (p. 32).

Je n’ai pas les tomes suivants, dommage, mais je vais me faire un plaisir de les emprunter à la médiathèque !

Pour La BD de la semaine et les challenges Littérature de l’imaginaire #12, Petit Bac 2024 (catégorie Lieu pour Louvre).

Moka 10, 11 et 12 d’Anne Mahler

Moka 10, 11 et 12 d’Anne Mahler

Genres : littérature française, jeunesse, albums illustrés.

Anne Mahler naît à Colmar (Alsace) et étudie les arts visuels à Strasbourg puis l’illustration à Nantes. Elle est illustratrice jeunesse pour plusieurs maisons d’éditions (Epsilon, Gründ, Les Minots, Père Fouettard, Petite Fripouille, Pour Penser, Retz…) depuis une dizaine d’années. Elle aime la nature, les animaux, le bien-être et s’intéresse à la prématurité. Plus d’infos sur son blog, qui n’est plus mis à jour depuis juin 2021 car elle préfère communiquer avec sa page FB, son compte Instagram et SoEasy sa chaîne YouTube.

Moka va au marché de Noël d’Anne Mahler.

Tome 10, décembre 2022, 20 pages, distribué par le réseau Pharm-Upp.

Moka est en vacances, il neige (mais pas assez pour faire un bonhomme de neige), c’est bientôt Noël et comme Moka et sa famille vivent en Alsace, quoi de mieux que d’aller au marché de Noël 😉 Direction Colmar ! Les chalets de Noël en bois, les lumières, les décors, les beaux objets, la nuit qui tombe… « c’est vraiment magique » !

Moka fête carnaval d’Anne Mahler.

Tome 11, février 2023, 20 pages, distribué par le réseau Pharm-Upp.

Dans la classe de Moka, la maîtresse organise un défilé pour carnaval. Moka décide de se déguiser en fée. Mais… non… Moka a des boutons sur le corps… C’est la varicelle… Gino, son frère, l’a déjà eue à l’âge de 3 ans et il a même gardé une cicatrice au bord du nez car il s’est trop gratté… Heureusement que maman et Gino trouvent une solution pour le carnaval !

Moka va devenir grande sœur d’Anne Mahler.

Tome 12, avril 2023, 20 pages, distribué par le réseau Pharm-Upp.

« Les enfants, vous avez sûrement remarqué que je n’étais pas très en forme en ce moment. En fait nous avons une grande nouvelle à vous annoncer avec Papa… » Gino et Moka sont surpris mais Moka est très contente d’avoir une petite sœur ! Mais si c’était un petit frère ? Et vous, seriez-vous contents de l’arrivée d’un petit frère ou d’une petite sœur ?

Lina et la forêt des sortilèges 2 de Serge Brussolo

Lorsque Sibylline a proposé sur son blog La petite liste et sur instagram une lecture commune de Serge Brussolo pour décembre : un roman au choix en fantastique, science-fiction ou policier, j’ai tout de suite été emballée car c’est un auteur que je n’ai pas lu depuis longtemps. J’ai d’abord lu Lina et la forêt des sortilèges 1 – La tombola des démons qui m’a beaucoup plu et j’ai voulu lire la suite !

Lina et la forêt des sortilèges 2 – La ville invisible de Serge Brussolo.

Michel Lafon, octobre 2013, 200 pages, 10,95 €, ISBN 978-2-74991-981-2.

Genres : littérature française, littérature jeunesse, fantastique.

Serge Brussolo naît le 31 mai 1951 à Paris. Tout jeune, il aime déjà écrire. Il étudie les Lettres et la psychologie et se fait connaître à la fin des années 70. Pas très fan de science-fiction, il est plutôt orienté vers le merveilleux, les légendes et mythologies et surtout l’étrange et le fantastique. Il a aussi écrit des romans policiers voire thrillers et aussi des romans historiques. Je vous laisse consulter la liste de ses œuvres – parues depuis 45 ans ! – sur internet.

Nous retrouvons Lina, infirmière vétérinaire, et ses amis Kanzo (le kangourou) et Toddy (l’ours-garou) mais ils errent sur une terre caillouteuse et n’ont rien mangé depuis deux semaines… Lorsqu’ils aperçoivent une forêt, ils sont ravis car ils trouveront sûrement quelque chose à manger mais la forêt semble étrange, inquiétante même et tous les animaux s’en sont enfuis, réfugiés hébétés sur la lande.

Tout à coup un garçon couvert de pansements, « Salut, a-t-il lancé, on m’appelle Richard la Voix d’or, je suis troubadour. Je vous déconseille de m’imiter. Il y a une semaine, avec mes compagnons, nous avons cru bon de chercher refuge sous les arbres, car nous étions poursuivis par les soldats d’un seigneur voisin qui nous accusait de nous être montrés insolents… Bref, nous avons commis l’erreur de nous enfoncer sous le couvert, dans cette nuit épaisse, en imaginant qu’elle nous dissimulerait à nos ennemis. Il s’est interrompu pour frissonner. Il semblait mal en point. – Je suis l’unique survivant de la troupe, a-t-il murmuré. Nous sommes tombés dans un piège. » (p. 14).

Lina, Kanzo et Toddy prendront-ils le risque de traverser la forêt maléfique ? Et Dita, la petite fée qui a réussi à s’enfuir après son enlèvement par le Traqueur, leur tend-elle un piège ? « Il n’y a pas grand-chose à faire ici. On m’a dit qu’une ville se dressait, au nord, mais pour s’y rendre on doit franchir un tas d’obstacles, c’est super ennuyeux. La forêt est truffée de pièges et d’épreuves dont il faut sans cesse triompher, une vraie galère qui ne peut exciter que des garçons. On ne peut jamais prévoir d’où viendra le danger. – Une ville ? a insisté Toddy – Oui, oui… par là. Mais pour s’y rendre il faut emprunter la vallée du Vent sculpteur. Le chemin maléfique passe justement par là. » (p. 25).

Les quatre compagnons de voyage doivent donc échapper au Traqueur qui gagne du terrain, au Vent sculpteur et… quoi d’autre encore ? « Restez sur vos gardes. Le chemin maléfique que vous avez décidé de suivre est réputé pour réserver de mauvaises surprises ? » (un farfadet, p. 52).

Bon, je ne peux rien vous dire de plus, ce serait trop en dévoiler mais c’est une histoire magique incroyable et c’est vraiment triste qu’il n’y ait pas d’autres tomes…

Dommage que le challenge Jeunesse & young adult n’existe plus… et je n’ai rien trouvé pour 2024 (si quelqu’un est au courant de quelque chose !). Je mets donc cette lecture dans Littérature de l’imaginaire #11 et Un genre par mois (en décembre magie et fantastique).

Lina et la forêt des sortilèges 1 de Serge Brussolo

Lorsque Sibylline a proposé sur son blog La petite liste et sur instagram une lecture commune de Serge Brussolo pour décembre : un roman au choix en fantastique, science-fiction ou policier, j’ai tout de suite été emballée car c’est un auteur que je n’ai pas lu depuis longtemps. J’ai fait avec ce que la médiathèque avait et je suis ravie de ma lecture à tel point que je vais lire le tome 2.

Lina et la forêt des sortilèges 1 – La tombola des démons de Serge Brussolo.

Michel Lafon, mars 2013, 208 pages, 10,95 €, ISBN 978-2-74991-878-5.

Genres : littérature française, littérature jeunesse, fantastique.

Serge Brussolo naît le 31 mai 1951 à Paris. Tout jeune, il aime déjà écrire. Il étudie les Lettres et la psychologie et se fait connaître à la fin des années 70. Pas très fan de science-fiction, il est plutôt orienté vers le merveilleux, les légendes et mythologies et surtout l’étrange et le fantastique. Il a aussi écrit des romans policiers voire thrillers et aussi des romans historiques. Je vous laisse consulter la liste de ses œuvres – parues depuis 45 ans ! – sur internet.

Lina a 15 ans et vit « à Almoha, un royaume où la magie est autorisée sous certaines conditions. » (p. 9). Elle lit beaucoup et aime soigner les animaux abandonnés alors elle a suivi des études d’infirmière vétérinaire puis elle s’est spécialisée « dans le domaine de la monstruosité. » (p. 9). Certains monstres ont des écailles ou une carapace alors ils peuvent être utiles pour certains travaux. « Bien que ces créatures soient très utiles à la société, on ne les aime pas. On prétend qu’elles font peur aux enfants, et on les oblige à porter des masques en caoutchouc pour cacher leurs difformités. J’ai toujours trouvé cela révoltant, mais bon, je suppose que le roi se fiche pas mal de mon avis. » (p. 10). Elle me plaît bien, Lina !

Après ses études, elle a été affectée « à l’Orphelinat des compagnons imaginaires » (p. 11) et l’homme qu’elle rencontre lui décrit les monstres comme imprévisibles, dangereux et laids…

Au-delà de l’acceptation de la différence et au droit de bien vivre de ces malheureuses créatures imaginaires abandonnées dès que les enfants grandissent et les oublient, le propos est bien plus pointu, comme le « Parti réaliste, un groupe politique qui souhaite l’interdiction définitive de tout ce qui peut amuser les humains : le cinéma, la musique, les bandes dessinées, les livres d’aventures… Il prétend que ces choses empêchent les gens de se consacrer pleinement à leur travail. » (p. 26). Imaginez un monde sans livres, sans culture, sans arts, sans divertissements, un monde où le rêve et le rire sont sanctionnés par un impôt ! Un monde où il n’y a que le travail !

Mais le directeur de l’orphelinat fait partie de ce groupe politique et veut se débarrasser des monstres alors Lina ne voit qu’une solution, les libérer et fuir avec eux. Malheureusement, des Traqueurs furieux les poursuivent et Lina se retrouvent avec Kanzo (le kangourou) et Toddy (l’ours-garou). « Les autres avaient été capturés par les Traqueurs […]. » (p. 42). C’est pourquoi ils se réfugient dans la forêt des Sortilèges.

Une très belle aventure avec de l’action, du suspense, des rebondissements mais aussi de l’amitié, du courage et de la magie. Mais Lina prévient le lecteur, « […] c’est ainsi que fonctionne la magie, on n’a rien pour rien, mettez-vous ça dans le crâne et cessez de croire qu’on rigole bien dès qu’on entre en possession d’une baguette magique. La magie ça craint un max, et ça vous retombe toujours sur le coin du nez. » (p. 146).

Alors, prêts à partir à l’aventure !

Dommage que le challenge Jeunesse & young adult n’existe plus…

Je mets donc cette lecture dans ABC illimité (Lettre L pour titre), Littérature de l’imaginaire #11, Petit Bac 2023 (catégorie Paysage pour Forêt) et Un genre par mois (en décembre magie et fantastique).

Darryl Ouvremonde 1 et 2 de Rémi Guérin et Krystel

Darryl Ouvremonde 1 de Rémi Guérin et Krystel.

Glénat, collection Log-in, octobre 2019, 80 pages, 16,90 €, ISBN 978-2-344-03136-0.

Genres : bande dessinée française, science-fiction, littérature jeunesse.

Rémi Guérin naît le 12 octobre 1979 à Nogent sur Marne (Val de Marne) et vit à Nantes. Il découvre la bande dessinée très jeune grâce à son père. Il étudie le cinéma et la communication et devient assistant de communication à la FNAC. Il rencontre Éric Corbeyran et il devient son coscénariste pour la série Les véritables légendes urbaines (2007-2009). Il scénarise ensuite plusieurs séries, Explorers (2009-2011), Kookaburra Universe (2012), City Hall (2012-2015), Pinkerton (2013-2016), Ovalon (2015-2016), Booksterz (2016-2017) et quelques albums solos.

Krystel (Robin) naît le 5 juillet 1984 à Nantes (Loire Atlantique). Ses passions : manga, anime, jeux vidéo, elle se lance donc dans des études de dessin à l’école Pivaut section bande dessinée et illustration. Elle fait d’abord des illustrations pour des magazines et des couvertures de romans avant de pouvoir se lancer dans la bande dessinée avec Ash (2010) puis Magda Ikklepotts (2014-2017) et Darryl Ouvremonde (2019). Plus d’infos sur son site officiel.

Prologue. Chez O.J. Éditrice. Le personnage masculin : « Darryl est un ado de notre monde, mais avec un don unique : celui d’ouvrir des glyphes-serrures qui mènent tout droit dans un autre univers… l’Ouvremonde ! » (p. 4). Le personnage féminin : « Aux yeux du monde, Julianne est une jeune femme normale, mais elle cache un secret incroyable : elle possède le don de voir les fantômes. » (p. 5). Justement Dean, un fantôme « se lie d’amitié avec elle quand il découvre qu’elle seule peut le voir […] mais inévitablement , il va tomber amoureux d’elle… » (p. 5).

Dix ans après, ville de Kælatt dans l’Ouvremonde. Darryl est devenu un des meilleurs journalystes du Veilleur. Il est avec Elynwe, une petite fée à la mémoire phénoménale (les fées sont appelées farfadons dans l’Ouvremonde). Ils ont rendez-vous avec Croqueruche (un elfe) qui les emmène dans un monde inconnu. « La maison aux mystères est une légende pour qui n’est pas un magicien accompli. » (p. 19).

J’aime bien Ocelot, le Vifbyrd de Darryl, un oiseau doré et rapide qui prend des photos et peut conserver les preuves dont Darryl a besoin pour ses enquêtes et la rédaction de ses articles.

En fin de volume, un addenda avec Extraits du journal Le Veilleur avec l’article de Darryl et le billet d’humeur d’Eléa Logoze (sa collègue et concurrente) et Carnet de notes de Julianne.

De très beaux dessins précis et rythmés qui collent parfaitement à cette histoire imaginaire comme je les aime ! Fantôme, fée, magie, cambriolages mystérieux, géant, monde gris (notre monde), Ouvremonde… Comment est-ce possible que cette bande dessinée n’ait jamais croisé mon chemin ? Heureusement que j’ai le tome 2 !

Darryl Ouvremonde 2 de Rémi Guérin et Krystel.

Glénat, collection Log-in, août 2021, 72 pages, 16,90 €, ISBN 978-2-344-03600-6.

Darryl, Ocelot et Elynwe embarquent dans le dirigeable pour Fallswarm. Dean embarque aussi mais personne ne peut le voir à part Darryl. Croqueruche se joint à eux. Leurs billets sont des allers simples… « Pour Fallswarm, nous ne vendons pas de retour. Si vous êtes capables de monter à bord lors du passage de la navette suivante, le voyage vous est offert […] – Capables ? – Vivants… » (p. 6).

Fallswarm, c’est l’enfer… Un monde peuplé de Nocturleurs (l’équivalent des Mangemorts de Harry Potter). Ils répondent à une question mais le prix à payer est énorme…

Ouah, un tome 2 superbe et incroyable, et quelle fin !

En plus, en fin de volume, un addenda avec un Cahier graphique, des dessins, des crayonnés, des story-boards pour conclure en beauté.

Si j’en ai l’occasion, je lirai Darryl Ouvremonde, roman jeunesse fantasy avec une couverture et des illustrations de l’auteur et de Nicolas Mitric et avec des nouvelles de Rémi Guérin (c’est cette nouvelle qui sert d’adaptation à la bande dessinée), Patrick McSpare et Jean-Luc Cano, d’abord paru chez Termites Factory en 2016 puis chez Michel Lafon en 2017. L’avez-vous lu ?

Pour La BD de la semaine (plus de BD de la semaine chez Fanny), les challenges BD 2023 et Littérature de l’imaginaire #11.

Le perroquet qui bégayait d’Alfred Hitchcock

Le perroquet qui bégayait d’Alfred Hitchcock.

Première édition en France chez Hachette, 1967, dans les collections Idéal Bibliothèque, Bibliothèque verte et Livre de poche, traduction en français par Vladimir Volkoff. C’est cette traduction que j’ai lue, 208 pages, ISBN 978-2-298-11832-2.

Genres : littérature états-unienne, roman jeunesse, roman policier.

Alors, attention, ce roman paru en 1964 aux États-Unis sous le titre The Mystery of the Stuttering Parrot (2e tome de la série policière pour adolescents Alfred Hitchcock and the Three Investigators puis The Three Investigators c’est-à-dire Les Trois Jeunes Détectives) a été (et est toujours) édité sous le nom d’Alfred Hitchcock mais le véritable auteur est Robert Arthur Junior (rendons à César ce qui appartient à César !), même si l’histoire est en fait raconté par les deux hommes.

Robert Arthur Junior naît le 10 novembre 1909 à Corregidor aux Philippines. Il meurt le 2 mai 1969 à Philadelphie en Pennsylvanie. Il est connu pour sa série Alfred Hitchcock et les trois jeunes détectives (11 tomes entre 1964 et 1969 aux États-Unis et entre 1966 et 1985 en France), pour les Short story collections by Robert Arthur Jr. (3 tomes entre 1963 et 1966) et les Short story collections edited by Robert Arthur Jr. ou Alfred Hitchcock Presents… (16 tomes entre 1961 et 1969).

« Les garçons qui se font appeler ‘Les Trois Jeunes Détectives’ se nomment Bob Andy, Peter Crentch et Hannibal Jones. Ils habitent la petite ville de Rocky, sur les bords de l’océan Pacifique, à quelques kilomètres de Hollywood. Bob est un petit blond ; il a des goûts studieux, ce qui ne l’empêche pas d’aimer aussi l’aventure. Peter, grand garçon sportif, aux cheveux châtains, est sujet à certains accès de nervosité lorsqu’il doit faire face à un danger pressant ; mais ses muscles sont à toute épreuve. Hannibal Jones… Il y a tant à dire sur Hannibal Jones que, de crainte d’exprimer des opinions qui ne seraient pas celles de ses amis, je préfère m’en tenir à l’essentiel. Hannibal Jones est plutôt gros que maigre et il prête quelquefois à son visage l’apparence de la plus parfaite stupidité. Le moins qu’on puisse dire, c’est que cette apparence est trompeuse. […] (Babal pour les intimes) […] » (début de l’avant-propos d’Alfred Hitchcock, p. 7-8).

Les Trois Jeunes Détectives, Bob, Peter et Hannibal donc, doivent retrouver le perroquet de Malcolm Fentriss, un « illustre acteur spécialisé dans les pièces de Shakespeare » (p. 12), retraité et ami d’Alfred Hitchcock. Mais le perroquet, William Shakespeare, est revenu tout seul grâce à une fenêtre ouverte. Bon, alors il n’y a plus d’enquête et les garçons repartent mais Hannibal remarque quelque chose de pas normal.

« Ce qui m’étonne, c’est que des individus de ce genre s’intéressent à un perroquet perdu. Je ne doute pas que, avec le temps, nous trouvions le mot de cette énigme, mais, pour le moment, j’avoue que je suis au comble de la perplexité. » (p. 40). C’est vrai que des personnes des plus mystérieuses s’intéressent à Shakespeare…

Et la voisine, Irma Waggoner s’est aussi fait voler son perroquet, Patapon. Les garçons se rendent comptent que c’est sept oiseaux qu’ils doivent retrouver, six perroquets et un mainate qui ont chacun appris une phrase de John Silver. « Je ne peux imaginer aucun moyen de retrouver les perroquets ou de deviner les trois phrases qui nous manquent. Notre enquête se solde par une déconfiture complète. » (p. 151).

J’en ai lu des livres de la Bibliothèque verte (et autres collections jeunesse) mais je ne connaissais pas ces Trois Jeunes détectives ! Ou alors, j’ai lu une autre enquête d’eux et je l’ai oubliée, c’est possible 40 à 45 ans après… Le perroquet qui bégayait est une enquête pour la jeunesse avec des hommages aux aventuriers, pirates et au détective Sherlock Holmes. Une histoire simple mais pas simpliste ; les personnages ont chacun leurs faiblesses et leurs qualités comme le laisse entendre Alfred Hitchcock dans l’avant-propos (en début de billet). Leur QG (quartier général) situé dans une brocante est génial et leur réflexion est intéressante pour les jeunes qui lisent, réfléchissent et passent un bon moment. Il y a aussi une pointe d’humour, l’amitié qui lie les trois garçons et leur générosité (par exemple avec Carlos et son oncle Ramos qui, bien que pauvres, avaient hébergé et soigné John Silver). Un roman policier idéal pour les jeunes ados que les adultes peuvent (re)lire avec plaisir.

Pour 2023 sera classique (roman paru avant 1970 aussi bien aux États-Unis qu’en France), Bingo littéraire d’Hylyirio (case n° 14, le nom d’un animal dans le titre), Challenge lecture 2023 (catégorie 23, un livre écrit à quatre mains, A.H. et R.A.Jr), Jeunesse & young adult #12, Petit Bac 2023 (catégorie Animal pour Perroquet) et Polar et thriller 2023-2024.

Éliott et la bibliothèque fabuleuse de Pascaline Nolot

Éliott et la bibliothèque fabuleuse de Pascaline Nolot.

Rageot, collection Grand format, avril 2019, 160 pages, 13 €, ISBN 978-2-7002-5940-7.

Genres : littérature française, roman jeunesse, fantastique.

Pascaline Nolot naît en 1983 à Orléans mais vit et travaille à Lille. Elle adore lire depuis l’enfance c’est pourquoi elle devient autrice (jeunesse et adultes) en particulier dans les genres de l’imaginaire (romans et nouvelles). Plus d’infos sur son compte instagram.

Éliott Tartignol, 10 ans, sort de l’école et fuit car il est poursuivi par « l’infâme, l’horrible, l’atroce Charlie Charlebois » (p. 5) qui est dans la même classe mais qui est « un monstre […] une créature sans pitié » (p. 5) qui ne manque pas « de créativité dans la méchanceté » (p. 6). Il est accompagné des jumeaux « Illio et Nico (deux brutes épaisses qu’Éliott surnommait secrètement Idiot et Nigaud) » (p. 7).

Bref, Éliott se réfugie dans la bibliothèque, un lieu où il se sent en sécurité. Il se cache dans un petit débarras à coussins mais il s’endort et la bibliothèque ferme. Lorsqu’il se réveille, il est surpris par un chat noir et une armée de rats « dotés d’un corps en métal étincelants, gris avec des reflets d’argent » (p. 11), des rats mécaniques, on est dans du steampunk ! Éliott est enfermé à clé dans un placard, il ne lui reste qu’une solution, lire le livre qu’il a dans son cartable, La vie palpitante de l’intrépide Georges Padenom…

Heureusement il est libéré par Caleb, un jeune bibliothécaire, chanteur dans un groupe de rock et… directeur de la BRB, la Brigade des Rats de Bibliothèque. Quant au chat noir, c’est Maaaow, le directeur adjoint de la BRB, et accessoirement juge au tribunal de la BRB qui condamne Éliott a être effacé… puis à la demande de Caleb bienveillant à une peine d’intérêt général, c’est-à-dire « effectuer trois missions d’intérêt général pour différents services de la Brigade. » (p. 26).

Éliott va alors découvrir tout un monde inconnu alors qu’il pensait connaître cette bibliothèque comme sa poche ! Et si, pour empêcher Charlie de le harceler, il trouvait la solution dans L’indispensable guide de survie du souffre-douleur ? Mais ce sont d’autres aventures qu’il va vivre !

Ce livre qui traite du harcèlement avec humour m’a fait penser à Charamba, hôtel pour chat – Bobine s’en mêle de Marie Pavlenko et Marie Voyelle lu récemment sauf qu’ici, il y a plus de magie et de fantastique. Mais que peut faire Éliott qui subit « comme à l’accoutumée : moqueries, injures et coups bas, au vu et au su de tous, sauf de l’adulte susceptible de l’aider. » (p. 123) ?

Chaque entête de chapitres est joliment illustrée par Antonin Faure, né en 1983, diplômé de l’École Supérieure des Arts et Techniques à Paris, graphiste et illustrateur.

J’avais découvert ce livre chez Sharon, merci pour la découverte Sharon !

Pour Challenge lecture 2023 (catégorie 34, un livre avec un prénom masculin dans le titre), Jeunesse & young adult #12, Littérature de l’imaginaire #11, Petit Bac 2023 (catégorie Bâtiment pour Bibliothèque) et S4F3 2023.

Cachée de Jean-Claude Alphen

Cachée de Jean-Claude Alphen.

D’eux (éditions québécoises), septembre 2022, 64 pages, 18 €, ISBN 978-2-924645-81-9. Publié en 2016 pour la première fois en portugais à Sao Paulo chez Ediçoes SM avec une traduction de Christiane Duchesne.

Genres : littérature brésilienne, littérature jeunesse, album illustré.

Jean-Claude Alphen naît en 1965 à Rio de Janeiro au Brésil d’une mère brésilienne et d’un père français. Il étudie à l’École supérieure de communication et de marketing de São Paulo mais il se lance dans l’illustration, d’abord en tant que caricaturiste puis en tant qu’auteur illustrateur. Plus d’infos sur son site officiel, sa page FB et son compte instagram.

La petite créature est bien cachée dans les broussailles et elle observe… Des lémuriens, un léopard, une girafe, un rhinocéros, des zèbres, etc. jusqu’à ce qu’elle soit débusquée par un chien.

Un album sans texte que tous les enfants curieux peuvent lire pour être surpris.

Pour Bingo littéraire d’Hylyirio (case n° 9, un livre jeunesse ou YA, 4e billet), Jeunesse & young adult #12 et Tour du monde en 80 livres (Brésil).

Le dictateur de Ximo Abadía

Le dictateur de Ximo Abadía.

La joie de lire, juin 2020, 56 pages, 16,90 €, ISBN 978-2-88908-503-3. Frank (2017) est traduit de l’espagnol par l’éditeur.

Genres : littérature espagnole, littérature jeunesse, album illustré.

Ximo Abadía – de son vrai nom Joaquim Abadía Pérez – naît en 1983 à Alicante en Espagne. Dès l’enfance, il aime les bandes dessinées franco-belges et les comics américains puis les magazines underground espagnols. Il voyage au Mexique et publie des romans graphiques. En 2010, Clonk est nommé dans la catégorie Révélations de l’année au salon de bandes dessinées de Barcelone. Il vit à Madrid et il est considéré comme l’un des jeunes illustrateurs espagnols les plus talentueux de sa génération. Il est connu en France pour La bipolarité du chocolat paru chez Diabolo. Plus d’infos sur son site officiel et sur son compte instagram.

« Il est né dans une petite ville du nord de l’Espagne. Il était si petit et sombre qu’on l’appelait l’allumette. Il était obsédé par les carrés. » Voici comment débute cette histoire.

L’enfant ne sait pas qui est ce « il », il n’a qu’un surnom mais on comprend déjà ce qui ne va pas. Une petite ville donc sûrement peu de choses pour les loisirs ou pour s’instruire. Son physique donc des moqueries de la part des autres dès l’enfance. Une obsession (pour les carrés) qui sera sûrement suivie d’autres… Le dictateur ne naît pas dictateur, il le devient par un concours de circonstances, par des brimades, par des idées qu’il développe… L’adulte comprend que ce dictateur espagnol est Franco mais il peut finalement être un autre dictateur similaire d’un autre pays.

Il grandit, devient un homme et ne pense qu’à détruire ce qui ne devrait pas exister… « Il se mit très en colère. Seuls les carrés pouvaient exister. Il cassa tous les cercles, tous les triangles et tous les rectangles. » Détruire ce qu’on ne connaît pas et qu’on refuse de découvrir, détruire tout ce qui dérange, tout ce qui fait peur, tout ce qui est différent…

Puis c’est l’escalade… Il cherche des gens qui pensent comme lui, certains ont même du pouvoir, il est ensuite facile de continuer ce qui est commencé… Ensuite ce sera les persécutions, les interdictions, les exécutions…

Combien de temps une dictature peut-elle durer ? Fait-elle beaucoup de dégâts ? La liberté peut-elle revenir ? En lisant ce bel album illustré tout en symboles (carrés, ronds, triangles…), les plus jeunes comprennent ce qu’est la dictature et obtiennent des réponses à leurs questions.

Deux prix bien mérités : prix des libraires catalans du meilleur album illustré en 2018 et prix du meilleur album illustré Madrid en 2018.

Pour ABC illimité (lettre X pour prénom), Bingo littéraire d’Hylyirio (case n° 9, un livre jeunesse ou YA, 3e billet), Challenge lecture 2023 (catégorie 54, un livre tiré d’une histoire vraie, 3e billet), Jeunesse & young adult #12 et Tour du monde en 80 livres (Espagne).

Le veilleur des Brumes (3 tomes) de Robert Kondo et Daisuke ‘Dice’ Tsutsumi

Le veilleur des Brumes 1 de Robert Kondo et Dice Tsutsumi.

Grafiteen / Milan (lien vers l’intégrale parue en novembre 2022, le tome 1 n’étant plus disponible), mars 2018, 180 pages, 16,50 €, ISBN 978-2-74599-499-8. The Dam Keeper (2017) est traduit de l’anglais (USA) par Aude Sécheret.

Genres : bande dessinée états-unienne et japonaise, littérature jeunesse, fantastique.

Robert Kondo « est né dans la banlieue de Los Angeles. Initié au dessin par sa mère, dessinatrice de mode, il étudie au Art Center College of Design de Pasadena. Ensuite, c’est chez Pixar qu’il passe 12 ans comme directeur artistique de films (Ratatouille, Toy Story 3, Monsters University). » (source éditeur).

Daisuke ‘Dice’ Tsutsumi « est né à Tokyo. Diplômé de la School of Visual Arts de New York, il travaille aux studios Blue Sky sur L’âge de glace et Robots, puis comme directeur artistique sur Toy Story 3 et Monsters University. Il participe aussi à des projets bénévoles comme le Totoro Forest Project. » (source éditeur).

Le monde a été englouti par les Brumes. Il reste un village sur une colline, Val-de-l’Aube, protégé par une immense muraille : le Barrage surmonté d’un moulin. Le narrateur est un petit cochon qui s’appelle Pierre. C’est son papa qui a construit le Barrage mais, après la mort de son épouse bien-aimée (la maman de Pierre), il est devenu fou et s’est jeté dans les Brumes… Pierre, malgré son jeune âge, est devenu le veilleur des Brumes.

« L’architecte du Barrage, c’était lui. Il avait créé une oasis pour que les gens puissent échapper à cet épais brouillard qui consumait le monde à un rythme effréné. » (p. 14). « Il m’a montré tout ce qu’il y avait à savoir pour faire fonctionner le Barrage. Il m’a appris à l’écouter et à l’entretenir. Il m’a expliqué où aller pour réparer le moindre tuyau… ou pour réajuster la pression. Il m’a aussi mis en garde. Il y avait des endroits où il ne fallait pas aller. » (p. 16).

Quand il ne s’occupe pas du Barrage et de faire tourner le moulin (toutes les douze heures) pour refouler les Brumes, Pierre est un enfant comme les autres, il va à l’école et il a une meilleure amie, Roxane (une renarde). C’est les vacances et il ne peut pas partir avec les autres enfants car il doit s’occuper du Barrage. Mais, depuis quelques jours, les Brumes agissent différemment et Pierre se retrouve isolé avec Roxane et Roland, un copain de classe. « Donc, ce que tu disais, Pierrot, c’est que les Brumes sont encore plus fortes à chaque fois que la marée remonte. » (Roland, p. 92). Et le trio rencontre Vince, une grenouille qui connaît les Brumes.

Ce premier tome, magnifique, est l’adaptation du court-métrage d’animation (Tonko House, 2014) multi-récompensé, The Dam Keeper (vidéos ci-dessous).

Le veilleur des Brumes 2 – Un monde sans ténèbres de Robert Kondo et Dice Tsutsumi.

Grafiteen / Milan, avril 2019, 180 pages, 16,50 €, ISBN 978-2- 978-2-74599-500-1. The Dam Keeper – World Without Darkness (2018) est traduit de l’anglais (USA) par Aude Sécheret.

« La présence d’êtres vivants hors Val-de-l’Aube, dans les Terres Mortes, contredit tout ce qu’on m’avait enseigné sur notre monde. Ma plus grande surprise a été de trouver un barrage identique au nôtre. Identique, mais plus grand. Tout ce qui m’inquiète, maintenant, c’est de rentrer à la maison avant que la prochaine vague ne déferle. » (p. 10-11).

Vince a conduit Pierre, Roxane et Roland à Crapauville, « la ville la plus industrialisée du monde » (p. 12). Puis l’aventure continue sous forme de voyage car Vince connaît plusieurs villes et plusieurs peuples, les castors, les loups nomades, les taupes et plusieurs langages…

Une suite époustouflante et intrigante !

Le veilleur des Brumes 3 – Retour à la lumière de Robert Kondo et Dice Tsutsumi.

Grafiteen / Milan, octobre 2020, 208 pages, 16,50 €, ISBN 978-2-74599-501-8. The Dam Keeper – Return to the Shadows (2019) est traduit de l’anglais (USA) par Aude Sécheret.

Après l’aventure chez le peuple Taupes, Roxane et Roland repartent à Val-de-l’Aube mais Pierre qui pense avoir vu son père veut en avoir le cœur net. « Snif… Il est parti… Snif… Sans se retourner, mon meilleur ami… Snif… Alors qu’on est si près du but. » (Roxane, p. 16).

Pierre trouve le journal rédigé par son père. Mais la grande vague arrive et il faut absolument retourner à Val-de-l’Aube pour sauver les habitants ! « Ici, c’est notre maison ! Il faut sauver Val-de-l’Aube. Ce nouveau barrage, on va le faire ensemble. » (p. 139).

En fin de volume, il y a des schémas et des dessins supplémentaires.

Le veilleur des Brumes est une grandiose trilogie, tant au niveau du récit (novateur et poétique) que des dessins (tout en rondeur, comme du coton). J’ai particulièrement aimé les personnages (attachants), les dessins en double page et le message positif : malgré le deuil, le rejet et les heures sombres, il y a l’amitié, l’entraide, l’espoir et aussi le respect de la Nature et du monde qui nous entoure.

Pour les challenges ABC illimité (lettre V pour titre), BD 2023, Jeunesse & young adult #12, Littérature de l’imaginaire #11 et La BD de la semaine (billet estival).