Le château des animaux 2 et 3 de Delep et Dorison

Ça fait un moment que j’ai lu Le château des animaux 1 – Miss Bengalore de Delep et Dorison et je viens de retrouver le brouillon de ma note de lecture du tome 2.

Je vous présente donc les tomes 2 et 3 de cette très belle série BD, adaptation du roman anglais La ferme des animaux de George Orwell.

Le château des animaux 2 – Les Marguerites de l’hiver de Delep et Dorison.

Casterman, novembre 2020, 56 pages, 15,95 €, ISBN 978-2-20317-250-0.

Genres : bande dessinée française, fantastique.

Xavier Dorison naît le 8 octobre 1972 à Paris. Diplômé d’une école de commerce, il est scénariste (bandes dessinées, cinéma) et enseigne le scénario à l’école Émile Cohl à Lyon.

Félix Delep naît en 1993. Il est diplômé de l’école Émile Cohl et Miss Bengalore est sa première œuvre. Il est dessinateur et coloriste.

Au Château, la révolte des animaux avait été écrasée dans le sang par le taureau Silvio et sa milice de chiens. Après le spectacle d’Azélar, le vieux rat voyageur, les chiens l’ont laissé pour mort et il a été recueilli par la chatte Miss Bengalore et le lapin Monsieur César. La révolution pourra-t-elle avoir lieu sans violence ? Parce que « Seuls des moyens justes donneront des résultats justes… » (p. 16).

Mais, en plus d’être ponctionnés par le taureau et les chiens, les animaux doivent faire du bûcheronnage tous les soirs (c’est l’hiver) et ils sont constamment surveillés, brimés et affamés… Les animaux décident de s’unir et de faire face mais il y a des morts…

Grande intensité dramatique dans ce deuxième tome magistral ! La suite dans La nuit des justes (tome 3).

Le Château des animaux 3 – La nuit des justes de Delep et Dorison.

Casterman, novembre 2022, 64 pages, 15,95 €, ISBN 978-2-20322-295-3.

Les animaux ont tué Chien n° 1 mais il y a maintenant une veuve et deux chiots esseulés. Miss B comprend que ce n’est pas la violence qui résoudra leur problème à tous.

« Faites cesser la peur, rendez la justice… Et demandez leur avis aux animaux. » (Azélar à Miss B, p. 15).

« C’est que… on n’a pas l’habitude qu’on nous demande ce qu’on veut… […] Oui, ça nous fait tout drôle… » (p. 17) mais, peu à peu, les animaux sortent de leur réserve et expriment leurs envies.

Cependant, rien n’est gagné… « Si aujourd’hui vous montrez à Silvio qu’il peut vous interdire de porter une marguerite… Qu’est-ce qui l’empêchera demain de vous interdire de parler ? De rire ?… De vivre ? » (le vieux rat Azélar, p. 35).

La liberté n’est pas facile ni à acquérir ni à conserver mais elle est indispensable. Suite et fin dans Le sang du roi (tome 4).

Pour La BD de la semaine (plus de BD de la semaine chez Fanny) et les challenges 2023 sera classique (adaptation d’un classique de George Orwell, La ferme des animaux), BD 2023, Challenge lecture 2023 (catégorie 30, une BD qui est l’adaptation d’un roman, 3e billet), le Mois anglais et Petit Bac 2023 (catégorie Végétal pour Marguerites).

Sky Hawk de Jirô Taniguchi

Sky Hawk de Jirô Taniguchi.

Casterman, collection Sakka, octobre 2009, 288 pages, 12,95 €, ISBN 978-2-23-02617-9. Ten no taka (Sky Hawk) (2002) est traduit du japonais par Corinne Quentin.

Genres : manga, western.

Jirô Taniguchi… Consulter mon billet avec sa biographie et sa bibliographie.

Après la défaite de leur Daimyo (seigneur) du fief Aizu, Hikosaburô Soma (32 ans) et Manzô Shiotsu (29 ans), deux samouraïs, se sont exilés aux États-Unis (après la restauration de Meiji en 1868). Manzô étant blessé à la jambe suite à une attaque de grizzli, Hikosaburô chasse seul en ce jour de mars 1871 et il sauve une femme indienne qui vient d’accoucher d’une petite fille (qui se prénommera Sakura).

À son réveil, elle raconte qu’elle s’appelle Running Deer, qu’elle appartient à la tribu Sioux des Sans-Arcs et que six mois plus tôt elle a été achetée par un homme blanc lorsque son village a été incendié. Évidemment des hommes blancs armés viennent la récupérer mais Hikosaburô utilise le jujitsu pour les vaincre sans problème. Plus loin des Sioux du clan Oglagla observent la scène. « Face à un homme armé, tu as été le plus rapide. Comment fais-tu ? » (Crazy Horse, chef des guerriers Oglagla). C’est décidé, les deux samouraïs partent avec les guerriers Oglagla pour vivre dans leur tribu sur leur terre sacrée, les Black Hills (Wyoming), et leur enseigner le jujitsu ! Ou quand la tradition japonaise rejoint la tradition amérindienne (et il y a des similitudes, entre le bushidô et le code de l’honneur indien entre autres).

La jambe de Manzô est guérie, les cours de jujitsu commencent et les Indiens sont vraiment surpris de la rapidité et de l’efficacité de cet art martial. Mais lorsqu’ils vont à la chasse aux bisons avec les deux Japonais, c’est l’horreur, des centaines de bisons ont été tués par des chasseurs et des militaires blancs. Pour le plaisir mais aussi « pour forcer les Indiens des plaines à renoncer à leur mode de vie basé sur la chasse, et à se résigner à vivre dans les réserves gérées par le gouvernement. » et aussi parce que les Blancs prévoient de faire passer le Cheval de Fer (le train) à travers les plaines d’est en ouest.

Après de dangereux combats (contre les Blancs, contre les Crows alliés aux envahisseurs) dans lesquels ils font leurs preuves, Hikosaburô devient Sky Hawk (Faucon Céleste) et Manzô devient Winds Wolf (Loup des Vents) et sont accueillis à part entière dans le clan Oglagla.

Mais les traités comme celui de 1865 qui stipule que « Sur l’ensemble de ce territoire, les Blancs n’auront le droit ni de s’établir ni de posséder des terres. Sans autorisation des Indiens, ils n’auront pas le droit non plus de traverser ces zones. » sont systématiquement bafoués. Non seulement les Blancs traversent sans autorisation des Indiens mais en plus ils s’installent (villes, mines), ils pillent, ils brûlent, ils tuent des milliers de bisons (indispensables aux Indiens) et avancent avec le Cheval de Fer jusqu’aux plaines des Oglagla… « On a beau chasser les Blancs sans cesse, il en revient toujours. Comme des armées de sauterelles. ».

Printemps 1876, menacés par le gouvernement américain et par les militaires toujours mieux armés (carabines, fusils à répétition, canons, mitrailleuses…), les Cheyennes survivants se joignent aux Oglagla près de la rivière Rosebud puis « les diverses tribus Sioux, Brûlés, Sans-Arcs et Pieds-Noirs se rejoignent » ainsi que les Cheyennes Hunkpapas conduits par Sitting Bull et de jeunes guerriers qui ont quitté les réserves dans lesquelles ils étaient parqués, mais tous ont perdu de nombreux villages et de valeureux guerriers…

Dans la préface Jean Giraud alias Moebius dit que le western est un genre passé de mode à Hollywood (comme le péplum et le cinéma de cape et d’épée) mais qu’il survit grâce à la « ‘Bande Dessinée’, non, ça, c’est seulement le prénom, le patronyme entier est : ‘Bande Dessinée Francophone’. C’est là que les cow-boys se sont réfugiés, avec arme et bagages, et tout le reste […]. », bande dessinée francophone que Jirô Taniguchi découvre et apprécie c’est pourquoi il se lance dans la création de ce magnifique western.

Je voudrais ajouter qu’un autre manga de western existe pourtant, c’est Shumari d’Osamu Tezuka, un seinen paru entre juin 1974 et avril 1976 dans le magazine Big Comic puis en 4 tomes chez Shôgakukan (Japon) en avril 1976 et chez Tonkam (France) entre novembre 2007 et septembre 2008. Plus récemment, Billy the Kid 21 de Noburu Rokuda, inspiré bien sûr de l’histoire de Billy the Kid mort à 21 ans, seinen en 3 tomes est paru chez Green Arrow Shuppansha (Japon) en 2008 et chez Black Box (France) en 2018. Peut-être y en a-t-il quelques autres mais je ne veux pas faire ici une recension de tous les mangas westerns !

Dans la postface, Jirô Taniguchi dit que, ce western, il avait « envie de [le] dessiner depuis une bonne vingtaine d’années. » Comme beaucoup d’entre nous, il a vu enfant les westerns hollywoodiens et les ‘westerns spaghettis’ (italiens) et il a découvert la bande dessinée européenne. Il s’est basé sur l’histoire des premiers migrants japonais aux États-Unis, « en 1869, une quarantaine de Japonais du clan Aizu, ayant perdu la guerre de Boshin, avaient emprunté le bateau à vapeur China, partant de Yokohama pour se rendre à San Francisco. » Ainsi cette ‘petite’ histoire dans la Grande Histoire est bien réelle (Sakura a d’ailleurs été photographiée par un photographe japonais) et l’auteur a fait des recherches pour être au plus près de la réalité (concernant les lieux, les batailles, le mode de vie, tout ça) même s’il y met un peu de fiction.

De mon côté, j’ai été émue au plus haut point (au point que les Indiens auraient pu m’appeler Rivière de Larmes !). Les six premières planches sont en couleurs, ensuite c’est en noir et blanc (beaucoup de manga de Taniguchi se lisent dans le sens occidental, celui-ci se lit dans le sens japonais). Les dessins sont magnifiques, à la fois sobres et à la fois détaillés, et il y a de très beaux paysages, Taniguchi s’est surpassé. Fans de Taniguchi, fans de western, curieux ? C’est pour vous !

Pour La BD de la semaine (cependant en pause durant la période estivale) et BD 2022, Bingo littéraire d’Hylyirio (n° 19, un roman de mon auteur préféré, je peux dire qu’en manga, Taniguchi est un de mes auteurs préférés), Challenge de l’été – Tour du monde 2022 (auteur japonais mais l’action se déroule aux États-Unis, l’organisatrice a demandé que si on présente un manga, on parle d’au moins 3 tomes sauf qu’ici, ce n’est pas une série, c’est un one-shot de près de 300 pages, pour moi c’est l’équivalent d’un roman, si ça pose problème, ce n’est pas grave, j’ai d’autres lectures américaines mais j’aime bien sortir des sentiers battus !), Challenge lecture 2022 (catégorie 48, un manga, 2e billet), L’été lisons l’Asie (menu Fil rouge = Japon, menu de juillet = nature, récit initiatique, roman d’apprentissage, c’est l’histoire de deux Japonais exilés fin XIXe siècle aux États-Unis, recueillis par une tribu indienne et donc qui vivent en pleine nature et avec la nature) et Shiny Summer Challenge 2022 (menu 1 – Été ensoleillé, sous menu 3 – Au pays du soleil levant = culture japonaise, ou comment la culture japonaise se lie à la culture amérindienne).

Canardo – Premières enquêtes de Sokal

Canardo – Premières enquêtes de Sokal.

Casterman, collection Ligne rouge, novembre 2002, 48 pages, 11,50 €, ISBN 978-2-20333-554-7. Couleurs Pascal Regnauld (également dessinateur de certains tomes).

Genres : bande dessinée belge, enquêtes policières.

Benoît Sokal naît le 28 juin 1954 à Schaerbeek (Bruxelles, Belgique). Il étudie à l’Institut Saint-Luc de Bruxelles. Il est scénariste et dessinateur de bande dessinée. Il créée Canardo pour le magazine (À Suivre) avant que la série soient publiée chez Casterman. Il est aussi créateur de (très beaux) jeux vidéo (L’Amerzone, Syberia). Il meurt le 28 mai 2021 (ce qui m’a rendue très triste) à Witry lès Reims (France).

La mort d’Hortense – Hortense, la poule, a succombé à ses blessures. « Double fracture du crâne, distorsion des vertèbres cervicales, écrasement de la cage thoracique […] perforation du poumon droit, le gauche ayant éclaté […] » (p. 3), j’en passe… Et aucun témoin… Comment l’inspecteur Canardo va-t-il résoudre ce… meurtre ? D’autant plus qu’il reçoit un message de menace, que personne ne veut parler et qu’il est agressé par trois poulets qui n’aiment pas les poulets. « Canardo… Tu vas l’apprendre à tes dépens !!! » (p. 6).

Canardo, attribué à l’école belge – L’affreux professeur X a créé Frankardo, un genre de Frankenstein Canardo. Il s’attaque aux œufs des poules et c’est Canardo qui est accusé. « J’ignore ce qui a pu produire cette brusque montée de haine à mon égard. Mais quoi qu’il en soit, une retraite stratégique s’impose… » (p. 9). Mais… après Canardo contre Docteur X et Docteur X connection il y a 10 ans, Canardo était persuadé que X était mort ! Comment le détective va-t-il se tirer d’affaire ?

Du persil dans les oreilles – Canardo enquête avec Clebson (un chien) sur la mort du patron des cochons. « J’vous préviens : il n’est pas beau à voir. (p. 11). Canardo trouve du persil sur le cadavre et soupçonne Ulrich, le lièvre qui vient d’arriver au potager. Une reconstitution est organisée mais Ulrich clame son innocence.

Le flic qui m’aimait… – Canardo picole à la taverne mais Freddo le fout dehors. Alors qu’il se croit fini, Clara l’embauche. « Il n’y a que vous qui puissiez m’aider ! » (p. 16). Fritz, du syndic des chats, veut sa peau. Mais Canardo tombe dans un piège…

La vengeance de Canardo – Canardo est embauché par un médecin pour enquêter sur un certain Minus, pensionnaire de l’institut. Il écrit des lettres d’amour subversives et le contenu s’il « parvient à passer à l’étranger […] serait susceptible d’ébranler le régime ! » (p. 21). L’objectif est de coincer celui qui fait passer les textes.

Columbia – Canardo est embauché pour « assurer la sécurité de monsieur Haig lors de sa promenade quotidienne ; vous serez accompagné par mademoiselle Columbia, son infirmière. » (p. 25). Il a une sacrée surprise !

Histoire pour pleurer dans les chaumières – Canardo serait-il impliqué dans le braquage d’une banque ?

Le tribunal du blanc – Canardo est arrêté… Survivra-t-il à son procès ?

La nuit du n° 065724 – Grâce à une manœuvre politique sur la peine de mort, le matricule n° 065724, Canardo donc, est mis en cellule avec Jo la Brute, un singe. « Lequel des deux sera exécuté ? Canardo ou Jo la Brute. Les paris sont ouverts. Ce sera toi ou moi… Demain matin nous serons fixés… La nuit va être plutôt pénible… » (p. 39).

La secte des poubelles – Canardo erre dans une « région inhospitalière » (p. 41). Il est surpris par des rats dans des ordures et il a de nouveau une sacrée surprise (certains personnages sont increvables !).

On achève bien les héros – Canardo est vieux, il vit avec son épouse Martha, qui reçoit une amie. « Aaah… être encore une fois, une dernière fois, le célèbre inspecteur Canardo ! » (p. 46).

Ces onze histoires sont très courtes, seulement quelques pages et se suivent chronologiquement puisqu’elles sont liées entre elles. L’univers, peuplé d’animaux, est très noir et Canardo est un détective blasé et dépressif dès le début de sa carrière (il a un look spécial avec un imperméable qui fait penser à l’inspecteur Columbo !) mais il y a de l’humour (cynique). « C’est tellement mal dessiné […] », ce n’est pas moi qui le dit, c’est Canardo (p. 21), c’est vrai que les dessins peuvent sembler un peu brouillons mais j’ai vraiment aimé et je garde un bon souvenir de mes précédentes lectures de la série Canardo (malheureusement restée chez mon ancien compagnon).

Canardo est d’abord paru en 1979 chez Pepperland (maison d’éditions belge, 1979-1989) puis est réédité en tant que Canardo 0 – Premières enquêtes chez Casterman qui publie la série Canardo (25 tomes entre 1981 et 2018).

J’ai lu cette bande dessinée exprès pour le challenge Des histoires et des bulles (catégorie 10, une histoire policière) et elle entre aussi dans Littérature de l’imaginaire #10, Mois du polar, Petit Bac 2022 (catégorie Animal pour Canardo), Polar et thriller 2021-2022 et Les textes courts.

Alerte 5 de Max de Radiguès

Alerte 5 de Max de Radiguès.

Casterman, juin 2021, 192 pages, 15 €, ISBN 978-2-20321-579-5.

Genres : bande dessinée belge, science-fiction.

Max de Radiguès naît en 1982 en Belgique. Il étudie à Bruxelles et devient libraire, éditeur et auteur de bandes dessinées depuis 2012 (scénariste et dessinateur). Du même auteur chez Casterman : La cité moderne et Bâtard. Plus d’infos sur son site officiel.

Cinq scientifiques sont dans la Mars Base. Ellen la capitaine est Américaine, Amir Belgo-Marocain, Vlad Polonais, Kim Sud-Coréenne et Maddison Canadienne.

Mais trois astronautes « sont morts dans l’explosion de leur Soyouz au décollage vers l’ISS » (p. 19) et l’attentat a été revendiqué par « un groupe de terroristes islamiste » (p. 19). L’alerte 5 est donc lancée, « un passage immédiat au niveau Alerte 5 ! » (p. 27) et tous les scientifiques sont contrôlés en particulier Amir.

Alors que les cinq dans la Mars Base se sentent abandonnés, l’ordre est donné d’évacuer l’ISS (il y a eu un deuxième attentat). Mais David, un Français, y est resté. « […] si son but c’est d’assurer une présence humaine […]. Il est un peu dans la même situation que nous… abandonné. » (Amir, p. 83-84).

Malgré le protocole strict, Ellen entre en contact avec David. « On veut tous aller dans l’espace mais on veut aussi que l’homme aille sur Mars un jour. » (p. 171).

En fin de volume, une rubrique « Que sont-ils devenus ? » raconte ce qu’il est advenu d’Ellen, Amir, Vlad, Kim, Maddison et David et quelques planches amusantes montrant l’auteur confiné avec ses deux enfants (5 et 2 ans) et essayant de terminer sa bande dessinée. En fait, Alerte 5 est d’abord parue dans le fanzine de l’auteur, Ketje, de janvier 2020 à mars 2021. J’ai bien aimé les personnages, les dessins (simples) et l’humour. Pour faire face au confinement, l’auteur confine ses personnages !

Cette bande dessinée en noir et blanc a un format atypique, un format plutôt poche (15 x 19 cm) alors je la choisis pour le challenge Des histoires et des bulles (catégorie 41, une BD au format non standard).

Je la mets aussi dans La BD de la semaine, Challenge BD, Challenge de la planète Mars et Littérature de l’imaginaire #9.

Le peintre hors-la-loi de Frantz Duchazeau

Le peintre hors-la-loi de Frantz Duchazeau.

Casterman, mars 2021, 96 pages, 20 €, ISBN 978-2-20320-277-1..

Genres : bande dessinée française, Histoire.

Frantz Duchazeau, de son vrai nom Frantz Duchazeaubeneix, naît le 11 octobre 1971 à Angoulême. Il vit à Paris où il est dessinateur et scénariste de bandes dessinées et travaille aussi pour des journaux (Capsule Cosmique, Journal de Mickey, Spirou).

Le peintre hors-la-loi de Duchazeau et Drac chez Casterman (1ère planche)

Drac, de son vrai nom Pascale Wallet, naît le 1er mai 1978. Elle est coloriste et illustratrice de bandes dessinées. Fin des années 90, elle participe à la création de l’association (et du fanzine) Nekomix. Plus d’infos sur son site officiel.

Je remercie Lecteurs.com de m’avoir envoyé cette bande dessinée.

La grande Histoire. Paris, 21 janvier 1793, Louis XVI est guillotiné sous les acclamations du peuple. Enfin, pas de tout le peuple, les révolutionnaires tuant et pillant, beaucoup sont mécontents. « Ces révolutionnaires sont des assassins ! Ils affament le peuple ! » (p. 30).

La petite histoire. Contrairement à « Prieur, Desfontaines, Girardet, Fragonard » (p. 12), Lazare Bruandet dessine et peint « pour le plaisir de l’instant » (p. 12) et n’aspire pas à la postérité. Après avoir bien bu, il tue son épouse par accident, s’enfuit et se réfugie dans une abbaye. « Je n’ai pas voulu la tuer. Adieu l’ami. » (p. 19), dit-il à son ami dessinateur Jean Duplessis-Bertaux. Bruandet a un étrange physique, il est hanté par un événement de son enfance, il devient le peintre hors-la-loi. Un jour, il rencontre Hollandine qui lave le linge à la rivière ; son père est aubergiste.

« Ces révolutionnaires sont des assassins, des pilleurs, des violeurs, des incendiaires ! » (p. 31) et les frères de la Cour-Dieu ont été brûlés et pendus… Alors les frères de l’abbaye dans laquelle Bruandet s’est réfugié lui demande de l’aide. « Vous êtes armé. Apprenez-nous à nous servir d’une arme. Nous vous demandons protection. » (p. 40).

Et, après tous ces événements odieux, il est en colère. « Hahahaha ! La populace des faubourgs et tout ce que Paris peut fournir de coupe-jarrets sont venus conquérir le titre de héros. En pillant et dévastant le château des Tuileries… Massacrant la poignée de Suisses qui le défendaient, égorgeant sans pitié… Glup… égorgeant jusque dans les caves et les cuisines les gens de services, les hommes de peine, les marmitons, les laveuses de vaisselle, ils s’étaient réfugiés là, tout tremblants. Tous exécutés !! » (p. 67). Cette révolution fut affreuse, surtout durant la Terreur, et personne n’a pu y échapper… et, au milieu de toute cette violence, l’Art, le beau, la forêt, la Nature.

J’ai eu l’impression que les personnages étaient petits, peut-être pour montrer la grandeur des paysages et de la nature. Parce qu’en plus, le comportement de la majorité des gens est vraiment petit, très petit… Les dessins sont un peu spéciaux, anguleux, je dirais, mais j’ai aimé et je vous conseille vivement cette bande dessinée historique et artistique.

En tout cas, Lazare Bruandet n’est pas un personnage de fiction ! Il est né le 3 juillet 1755 à Paris. Il était peintre et graveur. Grâce à lui, la peinture de paysage a évolué par rapport au cadre institutionnel. Il a étudié avec le peintre de lavis Jean-Philippe Sarrazin puis avec le maître allemand Rœser qui l’inclina vers la tradition du paysage réaliste nordique. Dans la bande dessinée, on le voit vivre isolé de tout, eh bien il a effectivement vécu dans la forêt de Fontainebleau, caché dans les ruines de l’ancien prieuré Notre-Dame de Franchard. La petite histoire rejoint donc la grande Histoire. Il meurt le 26 mars 1804 à Paris.

Une chouette lecture pour La BD de la semaine que je mets aussi dans BD, Des histoires et des bulles (catégorie 15, une BD autour d’un artiste, celui-ci est peintre) et Les textes courts.

Plus de BD de la semaine chez Noukette.

L’homme qui marche de Jirô Taniguchi

L’homme qui marche de Jirô Taniguchi.

Casterman, collection Manga, septembre 1995, 144 pages, ISBN 2-203-37202-8. 歩くひと (Aruku hito, 1992) est traduit du japonais par Takako Hasegawa.

C’est une ancienne édition que j’ai (la première édition en fait), pour une édition récente, cliquez ci-dessus sur Casterman.

Genres : bande dessinée japonaise, manga, seinen.

Jirô Taniguchi… 谷口 ジロー (14 août 1947-11 février 2017). Vous pouvez lire mon billet qui lui est consacré (biographie et bibliographie). Les histoires de Aruku hito ont été écrites et dessinées en 1990-1991 et publiées en 1992. Aruku c’est le verbe marcher, hito c’est pour homme mais il signifie en fait une personne (donc homme ou femme).

J’ai déjà lu beaucoup de titres de Jirô Taniguchi, un de mes mangakas préférés, même s’il m’en reste quelques-uns à lire (parmi les derniers parus). Pour le challenge Des histoires et des bulles, il faut lire une BD de Jirô Taniguchi (c’est même la première catégorie) alors voici L’homme qui marche. J’ai choisi ce titre parce que c’est le premier de l’auteur traduit en français (et donc paru en France).

Si vous n’avez pas connu cet événement, vous ne pouvez pas imaginer ce qu’il fut pour les amoureux du Japon et de la culture japonaise (et aussi pour les curieux de bande dessinée), mais vous pouvez toujours lire ce titre ou un autre titre de ce merveilleux auteur et dessinateur qui me manque (comme sûrement à tous ses fans). Pour moi en tout cas, c’est une énième relecture et c’est toujours un pur bonheur, je ne m’en lasse pas.

« C’est beau ! – Oui, quelle vue ! – Je sors faire un tour ! – Bon… d’accord ! – Ça me fait beaucoup de bien. » (p. 6). Voici comment commence ce manga. Il y a très peu de texte. L’homme dit à son épouse qu’il sort, prendre l’air, observer le quartier, les oiseaux… Comme ça fait du bien ! Et les promenades, l’homme va en faire d’autres, d’autant plus qu’un chien abandonné par son ancien « propriétaire » s’est invité chez eux (comme les premiers flocons de neige tombent, le couple l’appelle Neige). Au gré des rencontres et de la météo, avec ou sans Neige, parfois avec son épouse, cet homme (l’auteur) se balade, observe, fait parfois des rencontres ou se perd dans des ruelles.

C’est tout simple tant au niveau du dessin tout en délicatesse que des histoires, des anecdotes plutôt, et pourtant c’est grandiose ! Et je vais tout simplement vous laisser découvrir par vous-même ce magnifique manga intimiste et contemplatif. À noter que l’auteur aimait la culture française, il loue la cassette vidéo de La petite voleuse (p. 95).

Pour ceux qui n’aiment pas lire les mangas à cause du sens de lecture japonais, rassurez-vous car les mangas de Jirô Taniguchi sont dans le sens européen, alors plus d’excuse, lancez-vous !

En plus de Un mois au Japon, La BD de la semaine et Des histoires et des bulles, je mets cette lecture dans Animaux du monde (chats, oiseaux, chiens), BD, 2021 cette année sera classique (oui, pour moi c’est un classique !), Challenge lecture 2021 (catégorie 14, un roman graphique, 2e billet), Hanami Book Challenge pour le menu 3 (le Japon d’aujourd’hui) et le sous-menu 1 (Fly to me Saitama, vie à la campagne) et Petit Bac 2021 (catégorie Être humain pour Homme).

Plus de BD de la semaine chez Moka.

Le vieil homme et son chat 1 de Nekomaki

Le vieil homme et son chat n’ont plus peur des chiens (1) de Nekomaki.

Casterman, septembre 2018, 176 pages, 15 €, ISBN 978-2-20315-566-4. Neko to jiichan 1 (2015) est traduit du japonais par Ryôko Sekiguchi et Wladimir Labaere.

Genres : manga, roman graphique.

Nekomaki ねこまき serait un couple de dessinateur et scénariste passionné par les chats et les chiens. Du même auteur : Mameneko adapté en série animée [site officiel en japonais]. Trois autres tomes sont parus et un cinquième tome est prévu pour cet automne (voir ci-dessous).

Japon, une petite ville côtière surnommée la ville aux chats. Daikichi, 75 ans, instituteur à la retraite, veuf depuis deux ans, vit avec son chat, Tama, 10 ans. « Bienvenue dans la ville des pépés, des mémés et des chats. » (p. 16). Tama a promis à Mémé, avant qu’elle parte, de veiller sur Daikichi.

Au fil des saisons, printemps, été, automne, hiver (très important les 4 saisons au Japon), le lecteur émerveillé suit tout simplement le quotidien de Tama, de Daikichi et de son voisin et ami d’enfance, Iwao, 75 ans, pêcheur à la retraite.

Et (re)voit aussi des souvenirs, comme par exemple en 1960, la rencontre avec Mémé grâce au chat Mika, ou en 1950, avec Iwao dont la mère cuisine des poulpes.

Iwao n’aime pas trop les chats mais, comme il continue de pêcher pour le plaisir, il a toujours du poisson et ça attire les chats. « Et après, il s’étonne que tous les matous de l’île l’adorent… » (p. 86).

Parfois Tsuyoshi, le fils unique de Daikichi, vient rendre visite à son père mais il n’aime pas le savoir seul à son âge…

Cette bande dessinée, ou roman graphique, m’a remplie de nostalgie du Japon ; c’est beau, c’est paisible, c’est tendre, c’est drôle…

Les autres tomes de Le vieil homme et son chat. Tome 2 – Se sont fait les griffes (juin 2019). Tome 3 – Se frisent les moustaches (octobre 2019). Tome 4 – Boivent du petit lait (juillet 2020). Tome 5 – Retombent toujours sur leurs pattes (à paraître en octobre 2020). Il me les faut !!!

Pour les challenges Animaux du monde #3, BD (nouveau lien à venir si le challenge continue d’août 2020 à juillet 2021), La BD de la semaine (qui est pourtant en vacances) et Challenge de l’été (Japon).

Watertown de Jean-Claude Götting

Watertown de Jean-Claude Götting.

Casterman, janvier 2016, 96 pages, 18 €, ISBN 978-2-20309-660-8.

Genres : bande dessinée française, policier.

Après avoir lu et apprécié, en janvier, La malle Sanderson de Jean-Claude Götting (Delcourt, 2004), j’ai repéré Watertown à la médiathèque et j’ai attendu que cette BD soit disponible pour moi.

Je disais précédemment que « Jean-Claude Götting naît le 21 avril 1963 à Paris. Après des études aux Arts Appliqués Duperré à Paris, il devient auteur et dessinateur de bande dessinée ; il est aussi peintre, illustrateur et a même réalisé un court-métrage d’animation (Tapas nocturnes, en 2017). Plus d’infos sur son site officiel, https://www.gotting.fr/ ».

« La dernière fois que je vis Maggie Laeger, c’était un lundi matin. Je passais comme à mon habitude dans la pâtisserie de M. Clarke pour y acheter un muffin que je mangerais sur le chemin du bureau. Lorsqu’en payant je lançai « À demain, Maggie », elle répondit : « Non. » Demain, je ne serai plus là. » (p. 5).

Voici comment commence cette histoire. Et, effectivement, le lendemain, le Clarke Bake Shop ne fut pas ouvert : M. Clarke était mort, écrasé accidentellement par une étagère, dans sa cuisine, et Maggie avait disparu de Watertown.

Mais, deux ans plus tard, dans la ville de Stockbridge (Massachussetts), Philip Whiting, le narrateur, en visite chez son frère pour une partie de pêche, voit Marie Hotkins qui tient une petite boutique d’antiquités et elle ressemble comme deux gouttes d’eau à Maggie Laeger : « C’était le même petit bout de femme, même visage, même silhouette, même âge, j’en étais persuadé. » (p. 7). Cependant la jeune femme ne fait pas mine de le reconnaître…

Il décide alors d’enquêter, surtout après que le journaliste, Dennis H. Palowan, qu’il avait envoyé à Stockbridge soit mort dans un accident de voiture.

« De modeste employé subalterne, je m’étais promu détective, tentant de confondre une meurtrière à laquelle personne ne semblait s’intéresser. » (p. 43).

Watertown est une bande dessinée intrigante, au dessin « charbonneux » (je le mets entre guillemets car il n’est pas de moi, ça doit être un journaliste qui l’a utilisé). Avec un détail, une histoire de rien du tout, Jean-Claude Götting balade son personnage et ses lecteurs avec une habilité désarmante et une chute digne d’une grande nouvelle. C’est que tout le monde ne peut pas s’improviser détective ! Je lirai d’autres titres de Götting, c’est sûr ; apparemment il me reste à découvrir Pigalle 62.27 (2012) et Black Dog (2016), tous deux dans le genre policier, avec Loustal et chez Casterman (en espérant que la médiathèque les aura en rayon). Quelqu’un les a lus ?

Une très belle lecture pour La BD de la semaine ainsi que pour les challenges BD, Lire en thème février 2020 (auteur français), Mois du polar dans Polar et thriller 2019-2020 et Petit Bac 2020 (dans la catégorie Lieu pour la ville de Watertown).

Plus de BD de la semaine chez Moka.

Rêverie de Golo Zhao

Rêverie de Golo Zhao.

Casterman, juin 2019, 240 pages, 23 €, ISBN 978-2-20309-377-5. Parution en Chine en 2015, traduction du chinois par Olivier Zhao et Nicolas Grivel.

Genres : bande dessinée chinoise, manhua.

Golo Zhao (de son vrai nom ZHAO, Zhi Cheng , 智成) naît le 2 mars 1984 à Guangdong. Il étudie les Beaux-Arts à l’Académie de Guangzhou et le cinéma à l’Université de cinéma de Beijing. Il est dessinateur de bandes dessinées et parmi ses principaux titres : La balade de Yaya (9 tomes) et Kushi (4 tomes) aux éditions Fei et plus récemment Le monde de Zhou Zhou (2 tomes) chez Casterman.

Rêverie, c’est l’histoire de Z., un jeune dessinateur chinois à Paris. C’est un hommage à cette ville, à l’amour mais aussi à la musique, à l’Art et à la littérature ou plutôt à l’imagination. Car, en plus de la visite de la capitale, il y a une série de « Rêveries diurnes » qui peuvent être assimilées à des nouvelles de différents genres : romantisme avec une belle jeune femme, Xiao-Yu, qui dit venir de Jupiter, policier avec l’inspecteur Nicolas chargé de sauver le monde lors de missions secrètes, science-fiction avec une machine à remonter dans le temps, fantastique avec une maladie contagieuse qui fait des trous sur les corps, et tant d’autres choses car Paris, c’est Montmartre, la Tour Eiffel, les cafés, les soirées entre amis… Mais, c’est la dernière nuit de Z. à Paris… Et la question importante, c’est : « Est-ce que tu es fidèle à ton propre style ? » (p. 183).

Rêverie est une bande dessinée (un manhua) onirique qui montre la ville de Paris rêvée par les Chinois, Paris fantasmée, Paris fantastique, Paris fabuleuse et magique mais avant tout Paris romantique. Il y a une belle ambiance, poétique et chaleureuse : toutes les pages sont sur ce même ton orangé. Les dessins sont superbes et il y en a même en pleine page, une incroyable réussite.

Pour La BD de la semaine et les challenges BD et Littérature de l’imaginaire #8 (onirisme, fantastique, science-fiction, etc.).

Plus de BD de la semaine chez Stéphie (lien à venir).

Le château des animaux, 1 – Miss Bengalore de Delep et Dorison

Le château des animaux, 1 – Miss Bengalore de Delep et Dorison.

Casterman, septembre 2019, 72 pages, 15,95 €, ISBN 978-2-20314-888-8. Il existe une édition de luxe, 80 pages, 39 €, ISBN 978-2-20319-889-0 [lien éditeur].

Genres : bande dessinée française, fantastique.

Xavier Dorison naît le 8 octobre 1972 à Paris. Diplômé d’une école de commerce, il est scénariste (bandes dessinées, cinéma) et enseigne le scénario à l’école Émile Cohl à Lyon.

Félix Delep naît en 1993. Il est diplômé de l’école Émile Cohl et Miss Bengalore est sa première œuvre : magistrale ! Il est dessinateur et coloriste.

Jessica Bodard est coloriste ; elle a fait un travail phénoménal sur cet album.

France, XXe siècle, entre les deux guerres. Dans un château transformé en ferme, les humains ont disparu. Les animaux, enfin libres, se sont réjouis. Mais… La République des Animaux est en fait devenue une dictature sous les ordres du Président Silvio, un immense taureau, et de ses sbires, les chiens de la milice et le coq poteau de justice. Ainsi, la poule Adélaïde, qui a voulu conserver un de ses œufs au lieu de le transmettre, selon la loi, au Grenier central, est condamnée… « Mais… C’était le mien… » (p. 8) dit-elle avant de mourir sous les crocs des chiens… Une chatte, Miss Bengalore, veut se souvenir de ce jour « Comme du dernier jour où nous n’avons rien fait. » (p. 9). Mais Miss B élève seule ses deux chatons depuis que son mari est mort sur un échafaudage, et pire : elle a dû prendre sa place pour un travail qu’il lui est vraiment difficile… Mais l’oie Marguerite, la nounou de ses chatons, se rebelle : « Pourquoi on crèverait de faim quand vous, votre président et toute sa clique, vous vous gavez en permanence !!! » (p. 20) et c’est le carnage… Puis le président Silvio se montre dans toute sa splendeur : « Vous voyez bien par vous-mêmes, la Nature a choisi elle-même qui devait vous défendre ! Elle a rendu les chiens et les taureaux plus forts que les autres pour une seule raison : diriger. » (p. 31). Un soir, un rat saltimbanque, Azélar-Vieux-Gris, arrive à la ferme et raconte une histoire : l’histoire d’un petit homme qui ressemble à Gandhi. « Le roi est un tyran, il doit partir. » (p. 41). Le vieux rat préconise la vérité à la place de l’injustice et de son acceptation !

Dès que j’ai vu la vidéo (ci-dessous), j’ai su que Le château des animaux s’inspirait de La ferme des animaux de George Orwell (ce qui est revendiqué par l’auteur et l’éditeur). Et c’est une grande réussite que ce premier tome, les dessins sont superbes, les animaux très réussis, même les méchants, l’histoire est dense, elle fait réfléchir ; j’ai hâte de lire les trois tomes suivants : Les marguerites de l’hiver, La nuit des justes, Le sang du roi et j’espère qu’ils ne mettront pas trop longtemps à paraître.

Cette bande dessinée exceptionnelle, dans la sélection du Festival d’Angoulême 2020, est parfaite pour La BD de la semaine et le challenge BD 2019-2020, ainsi que pour le challenge Littérature de l’imaginaire #7.