Epsil∞n n° 20 (février 2023)

Epsil∞n n° 20 (février 2023).

Epsil∞n, édité par Unique Héritage Média (UHM), 100 pages, février 2023, 5,90 € (augmentation de 1 € en janvier 2023).

Un numéro toujours passionnant et parfaitement illustré avec 99 scientifiques du monde entier interrogés.

Au sommaire, Club Epsil∞n (courriers des lecteurs), les rubriques Fil d’actus (plusieurs sujets abordés de façon courte), En images (la photo d’un dirigeable à l’hélium qui sera envoyé vers Vénus et les eaux du golfe de Finlande photographiées par un satellite, entre autres), Labyrinthe (Le casse-tête de l’hydrogène), Contre-pied (En fait, les maths, c’est empirique), Atlas (La végétation pourrait absorber plus de carbone), Analyse (Méditation, peut-elle vraiment soigner ?, « De quoi soigner les maux de l’esprit, stress, anxiété, dépression… et aussi la douleur, par exemple ? », p. 36), C’est dans l’air (les télescopes et le big bang, entre autres), pas de Big data ce mois-ci.

L’enquête, « Cyberguerre, les premières leçons » (p. 20-29) analyse parfaitement les nombreuses cyberattaques – et les fake news – que subit particulièrement l’Ukraine depuis février 2022.

Le dossier, « Homo Fictionus, pourquoi notre espèce se raconte des histoires » (p. 42-55). « Tous les groupes humains ont un récit qui raconte leur propre origine. Et on peut affirmer à 90 % que plusieurs mythes étaient présents en paléolithique, avance Jean-Loïc Le Quellec, anthropologue et préhistorien des mythes » (p. 44). « La synchronisation des esprits : voici la clé du pouvoir des histoires. » (p. 48). Dans la deuxième partie du dossier, les spécialistes expliquent que « Notre cerveau est une machine à créer des fiction » (p. 52). Un dossier qui donne très envie de se plonger dans la lecture des mythes, des contes et des fictions en tous genres !

Puis diverses rubriques : Algues (L’autre forêt), Animaux (Mais pourquoi jouent-ils ?), Métaux étranges (La piste du trou noir), Cosmos (Des milliards de milliards de galaxies… un seul destin, de superbes images !) et Antibiorésistance (L’espoir qui vient de l’est, ou la phagothérapie dont je n’avais jamais entendu parler !), des articles très intéressants et innovateurs (même si je n’ai pas tout compris à la théorie SYK dans Métaux étranges).

Et à la fin, le cahier Pop’Sciences qui apporte humour et originalité tout en restant scientifique : l’augmentation des arcs-en-ciel, les éternuements des éponges de mer, une immersion sonore à l’Ircam, des hydroliennes en Normandie, entre autres.

Je le répète, Epsil∞n est un excellent magazine, toujours sérieux, abondamment illustré, abordable pour tous les lecteurs même les moins fondus de sciences (et qui apporte des rectificatifs en cas d’erreurs). Il mre reste les numéros 21 de mars et 22 d’avril à lire et il faut que j’achète le numéro 23 de mai. Vous aimez les sciences ou vous êtes curieux de découvrir les sciences de façon agréable et à petit prix ? Lisez Epsil∞n ! Vous pouvez toujours consulter les sources sur epsiloon.com/sources.

Les liens vers les précédents numéros (2021-2022) sont visibles sur le billet du numéro de décembre 2022.

Publicité
Image

Défi du 20 mars 2023

Découvrez les thèmes de l’année sur Défi du 20 – 2023. En mars, le thème est à la campagne.

Je ne vais pas faire très long par manque de temps mais je veux vous dire que j’aime beaucoup me promener à la campagne (qui ressource et oxygène) et prendre des photos (même si ce n’est plus trop possible) et que j’aime aussi beaucoup les ânes (ici en Ardèche).

Je vous souhaite une bonne semaine et vous donne rendez-vous le 20 avril avec le thème reflets.

Image

Projet 52-2022 #40

Quarantième semaine pour le Projet 52-2022 de Ma avec le thème parc ou jardin. Je vous emmène à nouveau près de Hakone au Japon, j’avais hésité fin août avec le thème en pleine nature et puis je me suis dit que j’allais publier cette photo durant l’automne (thème de la semaine prochaine d’ailleurs). Je vous souhaite un bon week-end et, si vous voulez participer, allez voir Ma !

PatiVore : parc en pleine nature avec vue sur Hakone, préfecture de Kanagawa, Japon

Image

Projet 52-2022 #39

Trente-neuvième semaine pour le Projet 52-2022 de Ma avec le thème c’est du sport. Je ne suis pas une grande sportive même si j’ai essayé plusieurs sports dans ma vie. J’aime bien randonner et prendre des photos (mais je ne peux plus). Une balade au bord de l’eau, ça vous fait envie ? Je vous souhaite un bon week-end, un beau mois d’octobre et, si vous voulez participer, allez voir Ma !

Projet 52-2022 #38

Trente-huitième semaine pour le Projet 52-2022 de Ma avec le thème quand il pleut… Je m’étais trompée, j’avais traité le thème au fil des générations qui sera en fait celui de la semaine 42 (je n’aurai sûrement pas plus d’idées à ce moment-là). Bon, alors je suis encore plus désolée pour mon retard… Quand il pleut, le temps est à la grisaille mais ça abreuve les arbres et la terre desséchée. Je vous souhaite un bon week-end et, si vous voulez participer, allez voir Ma !

Image

Lundi Soleil 2022 #septembre (2)

Cliquez !

Nous sommes toujours dans le neuvième thème de Lundi Soleil 2022, celui de septembre qui est une saison, l’automne. Je vous emmène de nouveau au Japon, cette fois à Kyôto avec sa célèbre Kamogawa 鴨川 (kamo = canards et gawa = rivière). Cependant ce ne sont pas des canards que vous voyez sur une des photos mais sûrement des mouettes ou peut-être des aegithalos caudatus japonicus, c’est-à dire des mésanges blanches à longue queue (s’il y a un ornithologue dans le coin, merci de confirmer !). En tout cas, j’espère que ces photos vous plaisent. Je vous souhaite une bonne semaine et vous donne rendez-vous lundi prochain.

Image

Lundi Soleil 2022 #septembre (1)

Voici une photo pour Lundi Soleil 2022. Le thème de septembre est une saison : l’automne. C’est Ikuta Ryokuchi 生田緑地 à Tama-ku dans la préfecture de Kanagawa (entre Tôkyô et Kawasaki) au Japon. C’est le plus grand parc naturel proche de Tôkyô et, à l’automne, il est possible d’y observer les érables, entre autres. Les bâtiments que vous voyez font partie du Musée en plein air de la maison de folklore et ils sont tous anciens, traditionnels, principalement en bois et en pierres. J’espère que ça vous plaît. Je vous souhaite une bonne semaine, un beau mois de septembre, et vous donne rendez-vous lundi prochain.

Image

Projet 52-2022 #34

Trente-quatrième semaine pour le Projet 52-2022 de Ma avec le thème en pleine nature. Je vous emmène à nouveau au Japon parce qu’au Japon aussi, on peut se balader en pleine nature ! Ici, c’est près de la ville de Hakone dans la préfecture de Kanagawa au sud ouest de Tôkyô (pas loin du Fuji-san). Je vous souhaite un bon week-end et, si vous voulez participer, allez voir Ma !

PatiVore : Hakone, préfecture de Kanagawa, Japon

L’ours d’Andrew Krivak

L’ours d’Andrew Krivak.

Globe, septembre 2021, 160 pages, 19,90 €, ISBN 978-2-38361-001-4. The Bear (2020) est traduit de l’américain par Heloïse Esquié.

Genres : littérature états-unienne, roman, nature writing, post-apocalyptique.

Andrew Krivak naît en 1963 à Wilkes-Barre (Pennsylvanie) dans une famille slovaque exilée aux États-Unis. Il étudie au St. John’s College d’Annapolis (Maryland), à l’université de Columbia (New York City) et à l’université Rutgers (New Jersey). Après un séjour chez les Jésuites, il rédige un mémoire, In Search of a Religious Life (2008) puis deux romans (encore non traduits en français) : The Sojourn (2011) et The Signal Flame (2017) avant The Bear (2020) qui a reçu le Banff Mountain Book Prize. Plus d’infos sur son site officiel.

Un homme et une femme jeunes se sont installés dans cette montagne. Ils ont construit une maison en bois et en pierre. Ils ont eu un enfant, une fille, mais la femme est morte très peu de temps après. L’homme élève donc seul sa fille. En ce jour le plus long de l’année, elle a maintenant cinq ans et il répond à ses questions parce que c’est difficile pour elle de ne pas avoir connu sa mère. Il y a des animaux mais ils sont les seuls humains au monde. « Tu es une fille intelligente. Mais il y a encore tant de choses que tu ne peux pas comprendre. Tant de choses que tu ne devrais pas être obligée de comprendre. Pas encore. » (p. 13).

Le lendemain, père et fille grimpent au sommet de la montagne, là où la mère est enterrée. Il lui raconte tout et, à partir de ce moment, lui enseigne tout ce qu’il sait. Le terrain, le lac, « où plonger pour ramasser les moules […] confectionner un collet à lapin […] toutes les étapes de la fabrication d’un harpon de pêche […] repérer les essaims d’abeilles sauvages […] et récolter le miel […] comment estimer l’heure […]. » (p. 21). Et même, lorsqu’elle fut plus grande, « il lui apprit à lire et à écrire » (p. 22).

C’est à l’automne de ses 7 ans que « la fille et son père virent surgir un ours surgir des bois et se diriger vers le lac, puis patauger dans l’eau jusqu’à ce qu’il ait un poisson dans la gueule, avant de repartir dans la forêt, en direction des hauteurs. » (p. 24). Et la vie continue, au fil des saisons, des histoires que lit la fille ou que raconte le père et des cadeaux qu’elle reçoit chaque année à son anniversaire (peigne, boussole, couteau, silex…).

Mais, alors qu’ils se rendent pour la première fois au nord et à l’est, vers l’océan, l’homme se fait mordre dans l’eau par un animal qu’il n’a pas le temps de voir, « la main de l’homme était enflée et bleue » (p. 52).

« Elle était seule dans le canoë, pagayant vers la rive […]. L’ours retourna la fille du bout de son museau et lécha la croûte de sommeil et de sel dans ses yeux […]. La fille se secoua, tenta de se lever d’un coup, et s’effondra. L’ours recula et ils se regardèrent à travers la distance qui les séparaient. Tu peux faire un autre feu ? demanda l’ours. La fille ne répondit pas. Elle envisagea de s’enfuir […]. » (p. 71, je note qu’ici il y a une faute, la distance les séparait au singulier pas au pluriel).

Cela peut paraître surprenant mais c’est avec l’ours que la fille fait le trajet de retour, et l’ours sait tout, les endroits qu’il faut éviter, les arbres à miel, les baies et les fruits… « Ils ne parlaient guère tandis qu’ils marchaient vers les hautes montagnes jour après jour. Leur langage était la régularité de leur pas et la cueillette de nourriture. » (p. 79). De même cela peut paraître surprenant que l’ours parle et que la fille le comprenne mais l’ours « expliqua qu’autrefois tous les animaux savaient produire les sons que la fille et son père utilisaient entre eux. Mais les autres comme elle avaient cessé d’écouter, et cette aptitude s’était perdue. […] mais tous les êtres vivants parlaient, et peut-être que la vraie question était comment il se faisait qu’elle puisse le comprendre. » (p. 84).

Malheureusement, durant le retour, l’ours et la fille sont obligés de rester de l’autre côté de la rivière parce que l’hiver arrive plus tôt et, le lecteur s’en doute, l’ours doit hiberner. « Si tu ne te réveilles pas, cette grotte sera ta tombe, et l’ours portera avec lui dans ses errances le souvenir d’un automne où il aura voyagé un temps avec un être porteur de chagrin. Mais si tu te réveilles et fais le voyage jusqu’à chez toi, l’ours et une lignée d’ours après lui porteront l’histoire du retour de la dernière à la montagne isolée. Ils la porteront pour que la forêt s’en souvienne aussi longtemps qu’il y aura de la forêt sous le soleil. » (le puma, p. 111-112).

La fille va-t-elle survivre à cet hiver ?

Comme je n’avais pas aimé Dans la forêt de Jean Hegland (le comportement des deux sœurs m’avait énervée…), j’espérais beaucoup de ce roman ‘similaire’, c’est-à-dire un roman de nature writing avec quelques survivants (ici, seulement deux) dans un monde post-apocalyptique (c’est la couverture qui m’a d’abord attirée). Eh bien, je n’ai pas été déçue, au contraire. Ce roman a tout ce que l’autre n’avait pas ! Je l’ai trouvé passionnant, plein de poésie et d’amour pour la Nature, pour les animaux (même si les passages de chasse restent difficile pour moi à lire). J’ai lu que l’auteur s’est inspiré du mont Monadnock (New Hampshire) près duquel il vit avec son épouse et leurs enfants, une montagne qui me semble très belle quoique peu accueillante en hiver (mais, comme toutes les montagnes, non ?).

Les lecteurs ne sauront rien de ce qui est arrivé aux humains. Les parents de la femme et de l’homme (pas de prénoms) ont cherché des survivants mais le jeune couple ne les a jamais revus. Les seuls ‘visiteurs’ sont les animaux qui vivent plus ou moins près de leur maison dans la montagne. Ils ont appris à survivre avec ce que la Nature leur donnait et quelques bricoles qu’ils ont gardé du monde humain (comme un peigne pour elle et une boussole pour lui). Rien de science-fiction dans ce roman pourtant post-apocalyptique, mais il est d’une beauté époustouflante, toute en contemplation et enseignements (je n’ai pas lu les auteurs que cite la 4e de couv, Emerson et Thoreau). L’homme veut que sa fille vive tout en aimant et respectant la faune et la flore qui l’entourent parce que, sans cette harmonie, elle ne pourra pas vivre. Mais dans ce livre, ce ne sont pas les humains qui sont importants, ce sont les animaux, le vent, les odeurs, l’eau, en un mot la Nature.

Une belle leçon de vie et d’humilité que je mets dans Bingo littéraire d’Hylyirio (n° 1, la couverture rappelle le printemps), Challenge lecture 2022 (catégorie 40, un livre choisi pour sa couverture), Littérature de l’imaginaire #10 et Petit Bac 2022 (catégorie Animal pour Ours).

Image

Projet 52-2022 #7

Septième semaine pour le Projet 52-2022 de Ma avec le thème un coin de ciel bleu.

Cette photo prise lundi, mélange de nuages et de ciel bleu, montre bien un ciel d’hiver mais avec le printemps qui approche. Il fait encore froid la nuit et le matin mais il ne gèle plus et, durant la journée, le soleil réchauffe bien la nature. Par exemple, hier, vendredi, la température est montée à 19° et le soir, à 19h30, il faisait encore 15°, prometteur, n’est-ce pas ?

Je vous souhaite un bon week-end et, si vous voulez participer, allez voir Ma !