Nous, les Allemands d’Alexander Starritt

Nous, les Allemands d’Alexander Starritt.

Belfond, août 2022, 208 pages, 20 €, ISBN 978-2-71449-566-2. We Germans (2020) est traduit de l’anglais par Diane Meur.

Genres : littérature germano-écossaise, roman.

Alexander Starritt naît en 1985 de mère allemande et de père écossais. Il grandit en Écosse puis étudie à l’université d’Oxford en Angleterre où il vit actuellement. Il est journaliste (Daily Mail, Guardian, Newsweek, Times Literary Supplement principalement), romancier : son premier roman (non traduit en français) The Beast paraît en 2017, traducteur (Late Fame d’Arthur Schnitzler et A Chess Story de Stefan Zweig) et entrepreneur (il est un des fondateurs de la plateforme apolitical, site en anglais).

Lorsque Callum a posé des questions sur l’Allemagne et la guerre à son grand-père, celui-ci a été un peu en colère parce que les gens de sa génération n’en parle pas et parce qu’il ne se souvenait de pas grand-chose « à part quelques formules que l’on peut énoncer en prenant le café » (p. 10). Mais Meissner, veuf et n’ayant plus rien à perdre, se rappelle peu à peu et recontacte son petit-fils pour raconter, « j’ai beaucoup de temps, beaucoup de tranquillité, et rien à faire. Et, une fois mise en branle par tes questions, voilà que, lentement et poussivement d’abord, la mémoire a commencé à me revenir. » (p. 11). Le roman étant dédicacé « à la mémoire de mes grands parents bien aimés, Walter et Katharina Pretzsch » (p. 7), on se doute que l’auteur s’est inspiré (du moins un peu) de ses grands-parents maternels.

Le récit alterne entre la lettre que Meissner rédige à son petit-fils dans laquelle il raconte ce dont il se souvient et les pensées de Callum Emslie, « C’est vrai que j’avais posé à Opa des questions qui manquaient franchement de tact, lors de ce séjour. » (p. 15), « Pas une seule fois lorsque je l’ai revu après cette conversation, il n’a mentionné la longue lettre qu’il était en train d’écrire. J’imagine qu’au bout d’un moment, il l’a terminée et rangée dans un tiroir : à sa mort, mon oncle l’a trouvée parmi ses affaires, adressée à moi. » (p. 16).

Dès le début, je ressens la solennité et l’émotion de ce roman et je sais qu’il va me plaire. « […] mon grand-père a été enrôlé dans la Wehrmacht en 1940 au sortir du lycée, il a participé à l’invasion de l’Union soviétique en 1941, il a servie dans l’artillerie sur le front de l’Est pendant quatre ans puis, fait prisonnier en 1945 dans ce qui est aujourd’hui l’Autriche, il a été envoyé dans un camp de détention russe au nord-est de la mer Noire, où il est resté jusqu’en 1948. » (p. 17).

Alors que les Allemands avaient gagné en six semaines contre la France, ils pensaient faire de même en Russie, leur armée était tellement « trop perfectionnée, dotée de stratèges trop subtils pour être sérieusement mise en difficulté » (p. 19) ; Meissner avait même apporté ses manuels de chimie pour ne pas prendre de retard dans ses études (il voulait devenir un grand scientifique). « Mais envahir la Russie, c’était comme déclarer la guerre à la mer ; elle nous a tout simplement avalés. » (p. 19) et, en 1944, ce fut la débandade et le retour tragique, sans supérieurs, sans véhicules, sans matériels, en cherchant à rester en vie et à se ravitailler, « prendre des choses à des gens qui ne veulent pas les donner, telle est bien la réalité de la guerre. » (p. 34). Meissner, et sûrement d’autres de ses camarades, ressentent cette honte de prendre (des vies, de la nourriture…) pour rester en vie, de se sentir « coupable d’une chose qui ne dépendait pas de vous. » (p. 35).

C’est que, même si Meissner n’était pas nazi et si Callum adorait son grand-père, il est bien conscient que « il s’est battu pour les nazis. Il a porté l’uniforme, il a tué des gens. Il a accompli les actes dont il parle ici. » (p. 40-41). Et Meissner se demande pourquoi un pays riche comme l’Allemagne est allé envahir des pays pauvres qui avaient « tant de misère, tant d’indigence » (p. 41), « les gens n’ont rien du tout, ici. » (p. 42), « À l’Est, il n’y avait que la campagne de belle. » (p. 42). Opération Barbarossa, trois millions de soldats allemands envoyés à l’Est… « certains sont restés vivants jusqu’au bout. » (p. 49).

Un roman d’une grande force, sincère et émouvant. Meissner raconte la propagande, l’épuisement, la faim, les ignominies, la naïveté (pas que chez les jeunes soldats), les barouds d’honneur (inutiles), les suicides (individuels ou collectifs)… « En commençant ma lettre, c’est vrai, je t’ai dit que je n’allais pas te raconter des atrocités. Mais ces choses-là ont une force de gravité à elles. Elles exercent leur attraction sur le fil de vos pensées. Maintenant nous y voilà. » (p. 62-63). « Les gens s’imaginent toujours que dans ce genre de situation ils n’auraient pas perdu leur humanité, eux. » (p. 64, sûrement ma phrase préférée).

L’Est… « La guerre à l’Est n’était pas comme les autres. Rien à voir avec les combats qui ont eu lieu en France, en Italie ou en Afrique du Nord. On dit parfois que la guerre à l’Est, avec sa cruauté, le génocide, c’était comme l’enfer ou comme l’apocalypse. Ça, je l’ai ressenti. Mais ce qu’on entend par là, en fait, c’est seulement qu’elle excédait toute comparaison possible. » (p. 83). « Aujourd’hui, je pense qu’aucune guerre n’est bonne. Mais, comparée à l’Est, la guerre de l’Ouest donnait et donne encore l’impression d’avoir été une campagne relativement propre, à laquelle on aurait pu être fier d’avoir participé, si ça n’avait été au service des nazis. » (p. 85). « Mais nous, les Allemands, nous savons dans notre chair – et les Polonais, les Ukraininens, les Juifs et les Russes le savent aussi – que la guerre à l’Est était la seule vraie : nue, impitoyable, affranchie de toute loi, exempte de toute compassion, une pure affaire de haine et d’annihilation. Sur huit soldats allemands tués, sept l’ont été à l’Est. Et, à l’échelle des pertes russes, on peut à peine dire que les puissances occidentales ont fait la guerre. » (p. 86). Je ne pense pas que Meissner veule minimiser ce qui s’est passé à l’Ouest, il est conscient des pertes, des exactions commises, mais il donne son ressenti par rapport à ce qu’il a vécu et aussi par rapport aux chiffres. Ses phrases sont vraiment intenses et donnent à réfléchir. À l’Ouest, « Les lois de la guerre, ce paradoxe raffiné, y avaient encore cours. Des atrocités y étaient commises aussi, mais c’était une violation des règles, et non leur pure et simple abolition. Là-bas, les armées vaincus étaient autorisées à négocier les termes de leur reddition ; les prisonniers recevaient des rations américaines, fumaient des cigarettes américaines, et attendaient de rentrer chez eux. » (p. 86), c’est sûr que les prisonniers allemands n’étaient pas du tout traités de la même façon à l’Est qu’à l’Ouest (et les prisonniers soviétiques non plus d’ailleurs).

Meissner utilise très régulièrement dans sa lettre « nous, les Allemands » qui donne son titre au roman, c’est qu’il y avait une sorte de fierté, un courage et une unité dans le peuple allemand (de même chez les Russes mais différemment). Mais il veut dire aussi que ‘nous, les Allemands, nous n’étions pas tous des nazis’. J’ai apprécié l’honnêteté de Meissner, « Je n’ai pas vu les camps de la mort. Je n’ai entendu parler du Zyklon B et des fours crématoires qu’après la fin de la guerre. Mais je savais que lorsqu’on déportait les habitants d’un ghetto, c’était pour les envoyer se faire tuer. » (p. 88), c’est sûr que les gradés, les décideurs n’allaient pas parler de ce projet aux jeunes recrues de 18-19 ans envoyées sur les fronts ukrainien et russe… Mais, il reconnaît « la culpabilité collective. Je ne vois aucune faille dans ce concept […]. Même à distance, vous vous rendiez coupable, dans une plus ou moins grande mesure. » (p. 90), responsables sûrement mais peut-on être coupables (collectivement) de ce que l’on n’a pas fait, pas vu, pas su… Meissner n’arrive pas à se sentir coupable de ça mais il éprouve « une honte inextricable » (p. 90) et « La honte ne s’expie pas ; elle est une dette impossible à acquitter. » (p. 91). « Chacun de nous se dit : Ce n’est pas moi qui ai fondé le parti nazi ; je n’ai déclaré la guerre à personne, moi, je n’ai envoyé personne dans les camps. Mais nous l’avons fait. » (p. 161). Le bien, le mal…, il y a « des questions à laisser aux prêtres et aux philosophes. » (p. 199).

Callum, quant à lui, est très honnête aussi, « À l’époque où, gamin, je grandissais en Écosse, avec une vision purement hollywoodienne de ce qu’étaient les nazis et de ce qu’ils avaient fait, la germanité se bornait pour moi à de longues vacances d’été chez mes grands-parents. [dans] un village du sud-ouest agricole de l’Allemagne, au climat doux et aux odeurs de vache. » (p. 92) où Meissner, Opa (grand-père), tenait une pharmacie. Callum explique pourquoi il a interrogé son grand-père sur la guerre et sa réflexion est très instructive (elle es différente de celle d’un jeune qui serait né et aurait grandi en Allemagne).

J’ai bien aimé Ferdinand (Ferdy), le poney que les survivants de la troupe de Meissner ont récupéré, « imperturbable » (p. 61), docile et « parfaitement indifférent à notre morosité croissante. » (p. 128). Et sur la couverture, ce loup comme pour dire que l’homme est un loup pour l’homme.

Nous, les Allemands est un livre bouleversant, d’une grande honnêteté, d’une grande maturité, sans jugement hâtif, qui apprend des choses à son lecteur : il parle bien sûr des nazis et quelque peu des officiers mais surtout des jeunes soldats, retirés à leur vie simple, familiale et estudiantine (pour Meissner), de ce qu’ils ont vécu, subi, pensé, regretté et de ce qu’ils ont vécu ensuite, le retour pour certains, les camps pour d’autres, pour Meissner le camp puis le retour puis l’amour avec Oma (grand-mère de Callum), ainsi il pouvait encore y avoir de l’amour et de la tendresse dans leurs vies cassées. J’ai lu ce roman comme en écho de la guerre en Ukraine… (bientôt un an). Peut-être mon dernier coup de cœur de l’année, en tout cas une lecture indispensable.

Ils l’ont lu : Eve-Yeshé, Matatoune, d’autres ?

Pour Les feuilles allemandes (après avoir lu 3 titres classiques, je voulais terminer ce mois avec un roman récent), Petit Bac 2022 (catégorie Ponctuation pour la virgule), Un genre par mois (en novembre, c’est du contemporain), Voisins Voisines (Écosse mais d’origine allemande) et ABC illimité (lettre N pour le titre).

Helene Fischer avec Atemlos durch die Nacht dont l’auteur parle page 136, de la country allemande. Pas du tout dans mes goûts musicaux mais pour les curieux… lol

 

L’aventure de la bande mouchetée d’Arthur Conan Doyle

L’aventure de la bande mouchetée d’Arthur Conan Doyle.

In Les aventures de Sherlock Holmes (p. 233-268), Archipoche, collection Classique, mars 2019, 393 pages, ISBN 978-2-37735-265-4. Nouvelles traduites de l’anglais par Jeanne de Polignac et Gaston Simoes de Fonseca. Préface et textes du cahier central illustré de Bernard Oudin.

Genres : littérature anglo-écossaise, littérature policière, nouvelle.

Arthur Conan Doyle naît Arthur Ignatius Conan Doyle le 22 mai 1859 à Édimbourg (Grande-Bretagne). Son père écossais catholique est peintre et sa mère, d’origine irlandaise, est mère au foyer (10 enfants). Il étudie chez les Jésuites mais devient agnostique. Il étudie ensuite la médecine et exerce tout en écrivant (romans, nouvelles, théâtre, entre autres). Il est anobli en 1902 par le roi Édouard VII (Chevalier de l’ordre du Très vénérable ordre de Saint-Jean) et meurt le 7 juillet 1930 à Crowborough (Sussex). Son œuvre est trop abondante pour que je la cite ici mais il est très connu pour Sherlock Holmes, le professeur Challenger et pour ses nouvelles et ses contes.

Cette enquête est une des premières de Sherlock Holmes et John Watson mais elle n’avait pas été relatée plus tôt parce que Watson était tenu au secret. Il explique bien sûr pourquoi il a été relevé de ce secret et lance immédiatement l’aventure de très bon matin.

Avril 1883. Une jeune cliente s’est présentée à l’aube à Baker Street et « Mme Hudson a donné le branle et, ayant été brusquement tirée de son lit, elle s’est vengée sur moi, et moi sur vous. » (p. 234).

La jeune femme, dans la trentaine, semble vieillie prématurément et a assurément très peur. « Je m’appelle Hélène Stoner, et je vis chez mon beau-père, le dernier rejeton d’une des plus vieilles familles saxonnes d’Angleterre, les Roylott, de Stoke Moran, famille fixée sur les confins ouest du Surrey. » (p. 237).

Après avoir perdu sa mère il y a huit ans, Hélène Stoner a perdu sa sœur jumelle il y a deux ans, dans des circonstances étranges et non élucidées. « Oh ! Dieu, Hélène ! C’était la bande ! La bande mouchetée » (p. 243) furent ses dernières paroles avant de rendre l’âme malgré les soins de leur beau-père, médecin. Ces bruits qu’elle entendait la nuit avaient-il un lien avec les bohémiens installés dans le parc du domaine ?

Or, s’étant installée tout récemment dans la chambre de sa sœur à cause de travaux dans la sienne, Hélène a entendu les même bruits et sifflements dont sa sœur lui avait parlé avant sa mort. Imaginez son angoisse !

Holmes et Watson étant d’accord pour s’occuper de cette « affaire bien obscure et sinistre » (p. 247), ils vont se rendre à Stoke Moran le jour même. Mais avant de partir, ils sont carrément menacés par « le docteur Grimesby Roylott, de Stoke Moran » (p. 248) qui a suivi sa belle-fille ! « Ça m’a l’air d’un homme fort aimable. […] Cet incident donne un charme de plus à notre enquête […] » (p. 249) ironise Holmes.

Lorsque je lis une histoire de Sherlock Holmes, je suis toujours épatée de la concision de John Watson (d’Arthur Conan Doyle donc) mais, le tout, en citant plein de détails, minutieusement, et en utilisant parfois l’humour. Il est bon ici de préciser que, n’ayant pas tous les détails importants, Héléna ne les connaissant pas non plus, Holmes a dû « raisonner sur des données insuffisantes » (p. 265) et « [ses] premières conclusions [étant] tout à fait erronées » (p. 265), il s’est d’abord lancé sur une fausse piste, ce qu’il reconnaît honnêtement devant Watson. De mon côté, je n’avais rien deviné (alors que j’avais déjà lu ce titre il y a des années !!!). Et vous ?

Pour le challenge Les classiques c’est fantastique #2, le thème de décembre est « Élémentaire mon cher Watson ! », j’en déduis donc – à la manière de Sherlock Holmes 😛 – qu’il faut lire un ou des titres de Sherlock Holmes d’Arthur Conan Doyle. J’ai choisi L’aventure de la bande mouchetée parce que j’ai lu que c’était le titre préféré de l’auteur (et parmi les titres préférés des fans de Sherlock Holmes) mais je me suis rendu compte en rapatriant d’anciens billets sur le blog (hier) que je l’avais déjà lu en 2010, ce que j’avais complètement oublié !

Cette lecture entre aussi dans 2021 cette année sera classique, A year in England, British Mysteries #6, Challenge lecture de mademoiselle Farfalle (catégorie 17, un classique de la littérature anglaise – j’avais lu le tome 2 de La Source au bout du monde de William Morris mais je n’ai pas encore ouvert le carton dans lequel il y a le cahier avec la note de lecture au brouillon…), Les textes courts et Le signe des trois – Sherlock Holmes (un « vieux » challenge, créé en 2010, mais qui est toujours valide puisqu’il est illimité et pour lequel j’ai republié d’anciens billets).

Un gars et son chien à la fin du monde de C.A. Fletcher

Un gars et son chien à la fin du monde de C.A. Fletcher.

J’ai lu, collection Nouveaux Millénaires, août 2020, 320 pages, 21 €, ISBN 978-2-290-21628-6. A boy and His Dog at the End of the World (2019) est traduit de l’anglais (Écosse) par Pierre-Paul Durastanti.

Genres : littérature écossaise, science-fiction.

C.A. Fletcher vit en Écosse ; il a des enfants et des chiens ; il est écrivain pour la jeunesse mais Un gars et son chien à la fin du monde est un roman de science-fiction pour adultes. C’est son premier roman traduit en français mais pas son premier roman puisqu’il a déjà écrit un roman : Far Rockaway (2011) et des trilogies : Stoneheart, Ironhand, Silvertongue (tomes parus en 2006, 2007, 2010), Dragon Shield, The London Pride, City of Beasts (tomes parus en 2014, 2015, 2016) et The Oversight, The Paradox, The Remnant (2017). Plus d’infos sur son site officiel.

Après ce que les humains ont appelé la Castration, il n’y a plus eu de naissances sur la Terre ou très peu. Il y a maintenant moins de dix mille humains disséminés sur la planète.

Griz est une exception, une « aberration ». Il vit sur une des îles Hébrides avec ses parents, son frère Berg, sa sœur Bar et ses deux chiens, Jip et Jess. « Jip est un terrier aux longues pattes, marron et noir, le poil rêche et le regard affûté. Aussi grande, Jess a le pelage lisse, les épaules plus étroites, la poitrine tachée de blanc. Ce sont des corniauds, le frère et la sœur, identiques mais différents. » (p. 13).

Un jour, un inconnu, Brand, débarque sur leur île mais le lendemain matin, il part en volant plusieurs choses dont de la nourriture et la chienne Jess. Sans réfléchir, Griz le poursuit avec son bateau, le Doux-Espoir, et avec Jip. « On peut quitter sa vie tranquille aussi vite que ça, et rien de ce qu’on croyait savoir ne sera plus comme avant. » (p. 55).

Après la perte du Doux-Espoir, Griz et Jip poursuivent à pieds (et à pattes) et découvrent ce qui reste du monde d’avant.

Et je ne vais pas beaucoup en dire plus car voici ce que demande l’auteur. « À propos des spoilers. Les autres lecteurs – sans parler de l’auteur de ces lignes – apprécieraient sans doute que les découvertes effectuées au fil du voyage de Griz dans les ruines de notre monde restent un petit secret entre nous… » (p. 8).

Je vous donne simplement deux passages que j’aime.

1. Griz aime beaucoup lire. « Les livres, ça résiste drôlement, si on les protège de l’humidité et des rats. Ils durent des siècles, sans problème. Lire, c’est une autre façon de survivre. Ça aide de savoir d’où on vient, comment on en est arrivé là. Et puis, même si je n’ai jamais rien connu d’autres que ces îles basses et désertes, un livre inconnu que j’ouvre, c’est une porte qui me permet de voyager loin dans l’espace et le temps. » (p. 14).

2. Sur l’île de Griz, il n’y a pas d’arbres. « Un arbre, c’est une merveille. » (p. 133).

Après Le livre de M de Peng Shepherd, voici un autre roman post-apocalyptique différent de ceux qui existent. Il y est noté l’importance des animaux (à travers les chiens) et des livres (voir l’extrait ci-dessus). J’y vois un clin d’œil à Demain les chiens de Clifford D. Simak (1952) et à Trois hommes dans un bateau (sans parler du chien) de Jerome K. Jerome (1889). Aventures et suspense sont au rendez-vous dans ce monde dévasté (mais plutôt de façon naturelle) et hostile. De l’émotion aussi. Un coup de cœur pour moi.

Pour les challenges Animaux du monde #3 (chiens), Challenge de l’été (note de lecture publiée plus tard mais bien lu en été, le 13 septembre), Littérature de l’imaginaire #8, Petit Bac 2020 (catégorie Animal pour chien) et Voisins Voisines 2020 (Écosse).

Ils l’ont lu (et apprécié aussi) : Bibliocosme, Dragon galactique, Sophie, Un papillon dans la lune et sûrement d’autres.

Challenge British Mysteries #5 en 2020

Bizarrement, j’ai zappé l’édition de 2019… Je m’inscris donc pour le British Mysteries #5 qui se déroule durant l’année 2020 avec le Mois British Mystery en mars. Infos, inscription et logos chez My Lou Book et chez Hilde + groupe FB.

« Tous les types de billets sont acceptés : chroniques en rapport avec la littérature, la littérature jeunesse, les séries, films, BD, documentaires… Présentation de documentaires écrits, audio et vidéo, d’essais, d’articles. Reportages, photos et récits de voyage. »

Avec comme thématique du challenge, les mystères britanniques et irlandais : 1- Detective stories contemporaines, policiers vintage et historiques, cosy mysteries y compris en littérature jeunesse (par exemple Agatha Raisin de M.C. Beaton, Julia Chapman, Agatha Christie, Anne Perry, Dan Waddell, Patricia Wentworth…). 2- Essais, documentaires ou tout autre support traitant de meurtres non résolus (Jack the Ripper, l’affaire Caroline Luard, Madeleine Smith…). 3- Toute histoire ayant sa part de mystère, d’obscurité, voire de surnaturel (Wilkie Collins, Sheridan Le Fanu, Bram Stoker, histoires de fantômes, monstre du Loch Ness et autres légendes, maisons mystérieuses, portraits de médiums, le culte du deuil à l’époque victorienne…).

Et avec pour cadre géographique : Angleterre, Écosse, Pays de Galles, Irlande (nord et sud). Pas de Brexit pour le British Mysteries !

Les catégories

Esprit es-tu là ? : manifestations sporadiques et inattendues, effet garanti – entre 1 et 5 participations. Quelques-uns doutent de vous et vous prennent pour un charlatan, mais votre expérience des mystères de l’au-delà a fait de vous une référence parmi les amateurs de tables tournantes. Et vous comptez bien nous faire une petite démonstration pour nous montrer vos talents.

Résidant de Baker Street : entre 6 et 10 participations, vous deviendrez bientôt un limier expert. Employé de bureau le jour, vous rêvez le soir venu d’aider vos voisins Holmes et Watson dans leurs enquêtes. C’est pourquoi vous lisez avec le plus grand sérieux toutes les histoires policières qui vous tombent entre les mains afin d’être en mesure de résoudre un jour les plus grands mystères.

Gardien de Highgate Cemetery : 11 participations et plus. Des histoires sombres, vous en avez vu passer depuis que vous détenez les clefs du célèbre cimetière. Aujourd’hui vous avez décidé de pousser pour nous quelques portes aux secrets bien gardés.

Les thèmes mensuels proposés

20 février : hommage à M.C. Beaton avec un roman policier au choix

Du 1er au 31 mars : mois British Mysteries avec de nombreux rendez-vous (challenge honoré avec 5 lectures mais seulement 3 notes de lectures publiées dans les temps).

20 avril : Sherlock Holmes et ses adaptations : j’ai pris un peu d’avance avec les Dossiers Chtlhu (voir ci-dessous).

20 mai : Julia Chapman : j’ai pris un peu d’avance avec le tome 1 (voir ci-dessous) mais peut-être le tome 2 en mai.

20 juin : Agatha Christie, romans ou dérivés

20 juillet : un roman se passant à Londres

20 septembre : un classique (par exemple Wilkie Collins, Mary Elizabeth Braddon, Le Fanu, Stoker, nouvelles de Dickens, Polidori, Byron, Ann Radcliffe, Lewis…)

20 octobre : fantôme ou cimetière britannique

20 novembre : cosy mystery, pour se préparer à l’hiver

20 décembre et tout au long du mois : polar de Noël (Anne Perry, M.C. Beaton, Agatha Christie, anthologies…).

Mes billets pour ce challenge

1. The Rook de Daniel O’Malley (Super 8, 2014, Australie) – L’auteur est Australien mais le roman se déroule à Londres.

2. Son espionne royale et le mystère bavarois de Rhys Bowen (tome 2) (Robert Laffont, 2019)

3. Sherlock Holmes et les ombres de Shadwell : les Dossiers Cthulhu, 1 de James Lovegrove (Bragelonne, 2018)

4 . Rendez-vous avec le crime de Julia Chapman (Robert Laffont, 2018)

5. Sherlock, Lupin & moi, 2 – Dernier acte à l’opéra d’Irene Adler (Albin Michel 2017) – Les auteurs sont Italiens mais le roman se déroule à Londres et puis il y a Sherlock Holmes.

Catégorie Esprit es-tu là ? honorée 🙂

6. Sherlock, Lupin & moi, 3 – L’énigme de la rose écarlate d’Irene Adler (Albin Michel, 2017) – Idem

7. La clairvoyance du Père Brown de Gilbert Keith Chesterton (Omnibus, 2008)

8. Son espionne royale et la partie de chasse de Rhys Bowen (Robert Laffont, 2020)

9. L’affaire est close de Patricia Wentworth (10/18, 1937)

10. Sherlock Holmes et les monstruosités du Miskatonic de James Lovegrove (Bragelonne, 2019)

Catégorie Résidant de Baker Street honorée 🙂

11. L’ambre du Diable (Une aventure de Lucifer Box, 2) de Mark Gatiss (Bragelonne, 2016)

12. Une enquête de Basil et Victoria (tomes 1 et 2) de Yann et Édith (Les humanoïdes associés, 1990-1993) – Les auteurs sont Français mais ces BD se déroulent dans l’Angleterre victorienne

13. Wily Fox mène l’enquête, 1 – Une ombre au tableau d’Adam Frost (Thomas Jeunesse, 2017)

14. Wily Fox mène l’enquête, 2 – Un parfum de mystère d’Adam Frost (Thomas Jeunesse, 2017)

15. Smoke de Dan Vyleta (Le livre de poche, 2019) – L’auteur est Allemand (et Canadien) mais l’histoire se déroule dans l’Angleterre victorienne.

Hamish Macbeth 2 – Qui va à la chasse de M.C. Beaton

Hamish Macbeth 2 – Qui va à la chasse de M.C. Beaton.

Albin Michel, avril 2019, 288 pages, 14 €, ISBN 978-2-22643-593-4. Death of Cad (1987) est traduit de l’anglais par Marina Boraso.

Genres : littérature écossaise/anglaise, roman policier.

M.C. Beaton… Je remets ce que j’avais déjà écrit pour La quiche fatale (Agatha Raisin enquête) en juin 2017 et pour Hamish Macbeth, 1 – Qui prend la mouche avant-hier. M.C. Beaton naît en 1936 à Glasgow : elle est donc née Écossaise ! Mais elle épouse un Anglais et le couple a un fils. M.C., c’est pour Marion Chesney. Elle écrit sous plusieurs pseudonymes dont M.C. Beaton. Ses spécialités : la romance et les mysteries.

Priscilla Halburton-Smythe, 23 ans, journaliste, se rend avec son fiancé, Henry Withering, dramaturge londonien, dans le nord-ouest de l’Écosse pour le présenter à ses parents à Tommel Castle. Après un voyage éprouvant (plus de 900 km), Henry apprécie enfin le paysage avec le village de Lochdubh (celui où on vit dans Hamish Macbeth, 1 – Qui prend la mouche). « Que c’est beau ici. Tu veux bien t’arrêter un moment ? » (p. 22) ; « Londres me semble tellement loin, fit-il, autant pour lui-même que pour Priscilla. Comme un autre pays, un monde truqué, plein de vacarmes, d’agitation et d’intrigues. » (p. 23). Les deux tourtereaux découvrent au château de nombreux invités… La chasse à la grouse a été annulée à cause du déclin de l’espèce mais le capitaine Bartlett, odieux personnage, a fait le pari qu’il serait le premier à tuer un couple de grouses. Lorsqu’il est retrouvé mort, l’inspecteur-chef Blair conclut à un accident mais Hamish, intrigué, continue les recherches avec son chien, Towser. « Il y a eu homicide, déclara-t-il. Le capitaine Peter Bartlett a été assassiné. Et j’en détiens la preuve formelle. […] Aye, je dois quand même dire que le crime était presque parfait. » (p. 103). « C’est étrange dit-il enfin [le commissaire Chalmer qui a repris l’affaire après Blair], que toutes ces personnes qui détestaient légitimement Bartlett se soient trouvées réunies sous le même toit. » (p. 164). Plus l’enquête avance, plus la relation entre Priscilla et Henry se dégrade.

J’ai préféré cette histoire à Qui prend la mouche. Pourquoi ? Peut-être parce que je l’ai lue en premier et que ce fut une surprise de découvrir Hamish Macbeth et Priscilla Halburton-Smythe (ils sont amis d’enfance et le policier est secrètement amoureux d’elle). Peut-être parce que la traduction est plus fluide et dynamique (la traductrice est différente). En tout cas, j’ai apprécié cette enquête mais je n’aime ni la chasse ni la pêche et je ne sais pas si cette série (datée années 80, comme je le disais déjà pour Qui prend la mouche) est faite pour moi. Je pense que les deux premiers tomes pour découvrir me suffiront car c’est moins drôle et moins percutant qu’Agatha Raisin. Toutefois j’ai appris pas mal de choses sur l’Écosse et son aristocratie. Une série à découvrir si vous êtes curieux ou si vous aimez l’Écosse ou si vous êtes absolutly fan de M.C. Beaton !

Une lecture pour le Mois anglais donc et Voisins Voisines 2019 (Écosse / Angleterre). Sans oublier le challenge Polar et thriller 2018-2019.

Manuel de survie à l’usage des jeunes filles de Mick Kitson

Manuel de survie à l’usage des jeunes filles de Mick Kitson.

Métailié, collection Bibliothèque écossaise, août 2018, 256 pages, 18 €, ISBN 978-10-226-0800-8. Sal (2018) est traduit de l’anglais (Écosse) par Céline Schwaller.

Genres : littérature écossaise, premier roman.

Mick Kitson naît au Pays de Galles mais vit en Écosse (dans le Fife, côte est) avec son épouse. Il étudie l’anglais à l’Université de Newcastle Upon Tyne. Rocker (dans les années 80, avec son frère, dans le groupe The Senators), journaliste, professeur d’anglais, il signe avec Manuel de survie à l’usage des jeunes filles son premier roman.

« M’man » est souvent bourrée et Robert, le beau-père, abuse de Sal (13 ans) depuis qu’elle en a 10… Peppa a bientôt 10 ans et Robert a menacé de s’en prendre également à elle alors Sal a installé un verrou sur la porte de sa chambre. « Si j’avais posé un verrou sur ma porte, Robert l’aurait défoncée à coups de pied et il aurait réveillé Peppa. Il n’aurait pas réveillé m’man parce que quand elle avait bu et qu’elle était dans les vapes on ne pouvait pas la réveiller. » (p. 12). Sal craint que, si les services sociaux interviennent, elle et Peppa soient séparées alors elle va agir en secret et tout préparer pour qu’elles s’enfuient dans la forêt de Galloway, une forêt sauvage des Highlands. Dans la forêt, les filles sont d’abord seules, et pas malheureuses malgré le froid, puis elles rencontrent Ingrid, une Allemande de l’Est, médecin immunologue, mais âgée et malade. Évidemment, la police recherche Salmarina et Paula (les prénoms de Sal et Peppa) et la mère va essayer de changer : « Sobre depuis trois semaines. Un jour à la fois. Je n’arrive pas a y croire. Je m’en sors sans antidouleurs !! » (p. 150). Mais est-ce aussi simple que ça ?

Les descriptions et les détails peuvent dérouter au début mais c’est ce qui fait de ce roman un véritable manuel de survie ! Vous allez tout savoir sur les crottes de lapin et comment poser un piège, sur l’étanchéité du Gore-Tex, sur les dents des brochets, et tant d’autres choses. C’est que Sal est une ado de son temps qui a tout cherché sur YouTube et Wikipédia et tout acheté sur Amazon pour pouvoir fuir et survivre avec sa petite sœur !

Manuel de survie à l’usage des jeunes filles est un roman coup de poing, difficile, cruel comme un conte de fée moderne dans lequel Sal et Peppa seraient peut-être pas des princesses mais des petits chaperons rouges ; m’man non pas une méchante marâtre mais une mère alcoolique, dépassée et peut-être même qu’elle ferme les yeux sur ce qu’elle ne veut pas voir ; et Robert un ogre ou le loup du Petit chaperon rouge. Pourtant, dans leur horrible malheur, les filles ne sont pas malheureuses, parce qu’elles ne veulent pas être des victimes, elles se débrouillent même très bien, elles sont matures, pétillantes de vie et presque, le lecteur courrait avec elles dans cette forêt sombre et froide ! Contrairement à Dans la forêt de Jean Hegland (le postulat de départ est différent) que je n’avais pas aimé (explications dans ma note de lecture), cette histoire de deux sœurs m’a… je ne dirais pas enchantée vu le thème, mais retournée ! Les filles ne seront donc jamais tranquilles, elles risqueront toujours le pire, quel que soit le nombre d’histoires, de contes, de prévention pour dénoncer les viols et la pédophilie… Et ce n’est pas le roman suivant que j’ai lu qui dira le contraire… (Pêche d’Emma Glass). En tout cas, Mick Kitson développe un roman nature writing étonnant, sensible, puissant et il faudra suivre cet auteur.

Un roman lu pendant le Challenge de l’été que je mets aussi dans 1 % Rentrée littéraire 2018, Défi littéraire de Madame lit (en octobre, littérature britannique) et Voisins Voisines 2018 (Écosse).

British Mysteries 2018

Pour le British Mysteries 2018 (3e édition), Lou a fait évoluer le challenge. J’avais participé à la précédente édition (mais je n’avais lu que trois livres…) et je suis ravie que ce challenge revienne jusqu’au 31 décembre 2018 ! En plus, en mars, il y aura un mois spécial Bristih Mysteries avec des LC (lectures communes) entre autres. Infos, logo et inscription chez Lou plus le groupe FB.

C’est parti pour des histoires policières (contemporaines, historiques, vintages), mystère, fantômes, légendes (monstre du Loch Ness, etc.)… en romans, essais, bandes dessinées, littérature jeunesse, films, documentaires, séries… en Angleterre, Écosse, Irlande (nord et sud) et Pays de Galles !

Les catégories

Esprit es-tu là ? Manifestations sporadiques et inattendues, effet garanti : entre 1 et 5 participations.

Détective de Scotland Yard : entre 6 et 10 participations, vous êtes devenu un limier expert.

Gardien de Highgate Cemetery : 11 participations et plus. Des histoires sombres, vous en avez vu passer depuis que vous détenez les clefs du célèbre cimetière. Aujourd’hui vous avez décidé de pousser pour nous quelques portes aux secrets bien gardés.

Je démarre tranquillou avec la première catégorie, Esprit es-tu là, et je verrai si je fais mieux !

Mes lectures pour ce challenge

1. Le diable de la Tamise (Une enquête d’Anna Kronberg et Sherlock Holmes, 1) d’Annelie Wendeberg (Presses de la Cité, 2016)

2. La dernière expérience (Une enquête d’Anna Kronberg et Sherlock Holmes, 2) d’Annelie Wendeberg (Presses de la Cité, 2017)

3. Le Club Vesuvius (Une aventure de Lucifer Box, 1) de Mark Gatiss (Bragelonne, 2015-2018)

4. 13 Devil Street 1888 de Benoît Vieillard (Filidalo, 2016)

5. La malédiction de la Maison Foskett (Les enquêtes de Middleton & Grice, 2) de M.R.C. Kasasian (City éditions, 2017 – Piment noir, 2018)

Catégorie « Esprit es-tu là ? » honorée.

6. Le Novelliste #1 – les nouvelles anglaises (Flatland, 2017)

7. Ann Radcliffe contre les vampires (Ville-Vampire) de Paul Féval (Les Moutons électriques, 2018, auteur français mais histoire anglaise)

+ ?

La quiche fatale (Agatha Raisin enquête) de M.C. Beaton

Agatha Raisin enquête : la quiche fatale de M.C. Beaton.

Albin Michel, juin 2016, 320 pages, 14 €, ISBN 978-2-226-31732-2. The Quiche of Death (1992) est traduit de l’anglais par Esther Ménévis.

Genres : littérature écossaise, roman policier.

M.C. Beaton naît en 1936 à Glasgow : elle est donc Écossaise ! Mais elle épouse un Anglais et le couple a un fils. M.C., c’est pour Marion Chesney. Elle écrit sous plusieurs pseudonymes dont M.C. Beaton. Ses spécialités : la romance et les mysteries.

Mrs. Agatha Raisin, après un mariage malheureux, a ouvert une agence de relations publiques à Mayfair à Londres. À maintenant 53 ans, elle prend sa retraite anticipée et réalise son rêve : une vie paisible dans un cottage des Midlands. « […] les Cotswolds représentaient à ses yeux tout ce qu’elle avait toujours désiré : la beauté, la tranquillité et la sécurité. » (p. 10). Elle devient donc propriétaire du « cottage idéal dans le village de Carsely » (p. 10). Après une enfance dans le monde ouvrier de Birmingham et une vie professionnelle bien remplie, la voici « libre. Elle pouvait se détendre » (p. 13). Par exemple, elle prend le temps de lire Agatha Christie pour la première fois de sa vie ! Afin de se faire de nouveaux amis, elle participe au concours de quiche mais Mr. Reginald Cummings-Browne est empoisonné par la quiche qu’elle a achetée à la Quicherie à Londres… « Pourquoi la quiche succulente et renommée de Mr. Economides aurait-elle, du jour au lendemain, contenue de la ciguë aquatique, alors qu’il n’avait jamais fait l’objet d’aucune plainte de sa vie ? Peut-être pouvait-elle poser quelques questions. Juste quelques petites questions. Il n’y avait pas de mal à cela. » (p. 79). Agatha Raisin ne croit pas à un accident et décide de mener l’enquête en parallèle des investigations de l’agent de police Bill Wong, mi-chinois mi-anglais. Mais, malgré le divertissement que lui procure cet événement extraordinaire dans le village, Londres et son animation lui manquent.

Un petit séjour dans la campagne anglaise verdoyante, la gastronomie anglaise (pudding, bœuf aux rognons et bien sûr quiche aux épinards !) ? Un roman so british ! Un peu lent par moment mais tout s’enchaîne bien dans ce roman drôle et délicieusement anglais. À déguster sans modération donc, tranquillement, durant un weekend ou des vacances.

Le clin d’œil aux romans policiers, mysteries et autres whodunit : « Ah ! les joies de la littérature policière. » (p. 121).

Comme j’ai lu ce roman il y a quelque temps et que je n’avais pas publié ma note de lecture, je profite de ce Mois anglais : la date du 13 juin a été retenue pour le thème de M.C. Beaton et Agatha Raisin en partenariat avec le challenge British Mysteries (est-ce que j’y participe ?… Oui !). Je mets aussi cette lecture dans Polars et thrillers de Sharon et Voisins Voisines pour l’Écosse.

Pour l’instant, il y a une trentaine d’Agatha Raisin : vingt-sept romans, trois recueils de nouvelles (en anglais) et quatre romans sont déjà traduits en français. Je ne sais pas si je lirai tout mais j’ai vraiment passé un très bon moment de lecture, j’ai souri plusieurs fois, j’en lirai d’autres, c’est sûr, d’ailleurs j’ai déjà lu la deuxième histoire, Remède de cheval, qui m’a tout aussi plu si ce n’est plus !

Il y a aussi une série télévisée, réalisée en 2016, une série de 9 épisodes de 45 minutes chacun (plus l’épisode pilote, celui de la quiche fatale, réalisé en 2014 et qui fait 90 minutes), avec dans le rôle principale l’actrice écossaise Ashley Jensen. Vidéo du trailer ci-dessous mais avant, une super vidéo dans laquelle vous allez entendre M.C. Beaton chanter et parler en français car elle partage son temps entre les Cotswolds et Paris !

https://youtu.be/_RbFVk0W9o8… Zut, je n’ai pas pu insérer la vidéo… Allez la voir sur la chaîne YT des éditions Albin Michel, elle ne dure que 1’08 😉

https://youtu.be/f4jlAieV5vE… Oh mais l’intégration de vidéos ne fonctionne pas ou quoi ?!!! Vous pouvez voir ce trailer de 0’59 sur la chaîne YT de Sky1.

Et je remets ma photo des Quais du polar le 1er avril 2017.

Le ruban moucheté et autres aventures de Sherlock Holmes d’Arthur Conan Doyle

[Article archivé]

Le ruban moucheté et autres aventures de Sherlock Holmes est un recueil de 4 nouvelles de Sir Arthur Conan Doyle paru aux éditions Robert Laffont en 1956. J’ai lu celui paru aux éditions Folio junior en août 1995 (167 pages, 5,60 €, ISBN 2-07-058724-X) mais d’autres éditions plus récentes ou intégrales sont parues depuis.

The adventures of Sherlock Holmes est traduit de l’anglais par Bernard Tourville et illustrées par Philippe Munch.

Ces nouvelles ont d’abord été publiées dans le Strand Magazine avec des illustrations de Sidney Paget puis dans le premier recueil de nouvelles The Adventures of Sherlock Holmes / Les aventures de Sherlock Holmes paru en octobre 1892.

Les cinq pépins d’orange – Fin septembre 1887, un soir de tempête, John Openshaw, de Orsham dans le sud-ouest de l’Angleterre, vient demander l’aide de Sherlock Holmes. Des années après son retour d’Amérique, son oncle Elias a reçu en mars 1883 une enveloppe avec cinq pépins d’orange et un papier avec les lettres KKK. Sept semaines après, Elias était mort, noyé dans 60 cm d’eau… Le père de John, Joseph a pris possession de l’héritage de son frère mais a lui aussi reçu une enveloppe similaire en janvier 1885. Quelques jours après, il se tuait en tombant dans une carrière de craie. Et maintenant, c’est John qui vient de recevoir une enveloppe ! Il est amusant de voir comment l’histoire de l’Amérique influence les Britanniques : après les Mormons dans Une étude en rouge, Sherlock Holmes en profite ici pour raconter les agissements du Ku Klux Klan (eh oui, KKK). The Five Orange Pips est la 5e nouvelle des aventures de Sherlock Holmes, elle est parue en novembre 1891 dans le Strand Magazine. Sir Arthur Conan Doyle la classait 7e dans la liste des 12 nouvelles de Sherlock Holmes qu’il préférait. Il est possible de la lire sur http://en.wikisource.org/wiki/The_Five_Orange_Pips ou sur http://ignisart.com/camdenhouse/canon/five.htm.

Un scandale en Bohème – Si une femme a impressionné Sherlock Holmes, c’est bien Irène Adler. Vous comprendrez pourquoi en lisant cette nouvelle. Après son mariage, Watson a un peu perdu de vue Sherlock Holmes qui a effectué une mission en Russie (à Odessa) et une autre en Hollande. Un soir de mars 1888, Watson décide de rendre visite à son ami. Celui-ci lit une lettre en provenance de Bohème et reçoit un mystérieux client (en fait le Grand-Duc Wilhelm Gottsreich Sigismond von Ormstein). Où on apprend que Sherlock Holmes est le roi du déguisement : « Le théâtre a perdu un merveilleux acteur, de même que la science a perdu un logicien de premier ordre quand il s’est spécialisé dans les affaires criminelles. » (p. 71). Après les deux romans, Une étude en rouge et Le signe des quatre, A Scandal in Bohemia est la première des 56 nouvelles narrant les aventures de Sherlock Holmes. Elle est parue en juillet 1891 dans le Strand Magazine. Il est possible de la lire sur http://en.wikisource.org/wiki/A_Scandal_in_Bohemia ou sur http://ignisart.com/camdenhouse/canon/scan.htm.

L’escarboucle bleue – Après Noël, le 28 décembre, le Docteur Watson rend visite à son ami Sherlock Holmes pour lui présenter ses vœux. Sherlock Holmes qui n’est pas habituellement un lève-tôt a déjà lu les journaux et s’apprête à observer à la loupe un vieux chapeau de feutre. Cette affaire fait partie de celles exemptes de crime, comme Un scandale en Bohème avec Irène Adler. Watson apprend comment le commissaire Peterson a récupéré un chapeau melon et une délicieuse oie de Noël ! Et comment Sherlock Holmes, par son extraordinaire esprit de déduction, a retrouvé le gentleman inconnu à qui appartenait le chapeau et l’oie ! Car l’épouse de Peterson a eu la surprise de sa vie en trouvant dans le jabot de l’oie une magnifique pierre précieuse : l’escarboucle bleue de la Comtesse de Maccar, volée le 22 décembre à l’hôtel Cosmopolitan. The Blue Carbuncle est la 7e nouvelle des aventures de Sherlock Holmes, elle est parue en janvier 1892 dans le Strand Magazine. Il est possible de la lire sur http://en.wikisource.org/wiki/The_Adventure_of_the_Blue_Carbuncle ou sur http://ignisart.com/camdenhouse/canon/blue.htm.

Le ruban moucheté – Cela fait maintenant 8 ans que le Docteur Watson étudie les méthodes de son ami Sherlock Holmes, ce qui correspond à 70 affaires « sortant de l’ordinaire » : « il lui fallait l’inhabituel et même le fantastique. » (p. 124). Ainsi, un matin d’avril 1883, à 7 h 15, Hélène Stoner réveilla la maisonnée. Elle est la belle-fille du Docteur Grimesby Roylott, de Stoke Moran, qui vécut aux Indes où il épousa sa mère. Deux ans auparavant, sa sœur jumelle, Julie, est morte de façon étrange, en hurlant de frayeur « le ruban moucheté ». Hélène a peur de subir le même sort et demande de l’aide. Sherlock Holmes et le Docteur Watson se rendent donc dans le Surrey pour sauver la jeune femme d’une mort horrible. The Speckled Band est la 8e nouvelle des aventures de Sherlock Holmes, elle est parue en février 1892 dans le Strand Magazine. Il est possible de la lire sur http://en.wikisource.org/wiki/The_Adventure_of_the_Speckled_Band ou sur http://ignisart.com/camdenhouse/canon/spec.htm.

Les autres nouvelles du recueil The Adventures of Sherlock Holmes / Les aventures de Sherlock Holmes :

2e nouvelle : The Red-Headed League / La ligue des rouquins (août 1891)

3e nouvelle : A Case of Identity / Une affaire d’identité (septembre 1891)

4e nouvelle : The Boscombe Valley Mystery / Le mystère du Val Boscombe (octobre 1891)

6e nouvelle : The Man With the Twisted Lip / L’homme à la lèvre tordue (décembre 1891)

9e nouvelle : The Engineer’s Thumb / Le pouce de l’ingénieur (mars 1892)

10e nouvelle : The Noble Bachelor / Un gentleman célibataire (avril 1892)

11e nouvelle : The Beryl Coronet / Le diadème de béryls (mai 1892)

12e nouvelle : The Copper Beeches / Les hêtres rouges (juin 1892)

J’espère avoir l’occasion de les lire et les présenter bientôt parce que Sherlock Holmes est réellement addictif ! Je suis très contente de me replonger dans cette littérature grâce au challenge Le Signe des trois – Sherlock Holmes créé par Marion, Matilda et Cécile ! Je profite aussi de cette lecture pour terminer – avant la fin de l’année – deux défis de 2010 : J’aime les classiques et English Classics.

Une étude en rouge d’Arthur Conan Doyle

[Article archivé]

CoupCoeurXIXeUne étude en rouge est un roman de Sir Arthur Conan Doyle paru en 1887 dans le journal Beeton’s Christmas Annual (*) en 1887 (pages 1 à 95) puis en feuilleton en 1888 et enfin publié en 1891 par Ward, Lock and Bowden Company avec des illustrations de George Hutchinson.  A Study in Scarlet a été traduit en français en 1899.

(*) Ce journal rare et très cher est considéré comme le journal le plus cher au monde ! Plus d’infos sur http://www.bestofsherlock.com/beetons-christmas-annual.htm.

J’ai absolument voulu lire ce roman que je n’avais jamais lu auparavant parce que c’est la première œuvre de Conan Doyle et donc le premier récit à mettre en scène Sherlock Holmes et le Docteur Watson !

À savoir que la série Sherlock Holmes contient :

4 romans : Une étude en rouge (A Study in Scarlet, 1887), Le signe des Quatre (The Sign of the Four, 1890), Le chien des Baskerville (The Hound of the Baskerville, 1902) et La vallée de la peur (The Valley of Fear, 1915).

56 nouvelles publiées dans 6 recueils : Les aventures de Sherlock Holmes (The Adventures of Sherlock Holmes, 12 nouvelles, 1891-1892), Les mémoires de Sherlock Holmes (The Memoirs of Sherlock Holmes, 12 nouvelles, 1892-1893), Le retour de Sherlock Holmes (The Return of Sherlock Holmes, 13 nouvelles, 1903-1904), Son dernier coup d’archet (His Last Bow, 7 nouvelles, 1908-1917), Les archives de Sherlock Holmes (The Case-Book of Sherlock Holmes, 12 nouvelles, 1921-1927).

1 pastiche : Comment Watson apprit le truc (How Watson Earned the Trick, 1924).

Arthur Conan Doyle est Écossais, il est né à Édimbourg le 22 mai 1859. Médecin et écrivain, il est célèbre pour les aventures de Sherlock Holmes, les exploits du professeur Challenger, et quelques autres romans et nouvelles mais aussi du théâtre et de la poésie. Son œuvre est abondamment déclinée (cinéma, séries télévisées, dessins animés, jeux vidéo, bandes dessinées). Il existe un musée à Londres, un autre à Lucens (Suisse) entre autres et de nombreux sites concernant cet auteur fait Chevalier par Edouard VII en 1902 et décédé à Crowborough (Sussex, Angleterre) le 7 juillet 1930.

Une étude en rouge (roman connu aussi sous les titres Un crime étrange ou Écrit dans le sang)

Vous pouvez lire ce roman en intégralité soit en anglais sur Gutenberg soit en français sur Ebooks gratuits.

Le narrateur est le docteur John H. Watson. Devenu médecin en 1878, il continue ses études pour devenir chirurgien et médecin de l’armée puis part aux Indes en tant qu’aide-major, mais blessé à l’épaule et pris de fièvre, il est rapatrié en Angleterre, sa santé et sa carrière irrémédiablement compromises… « Naturellement, je me dirigeai vers Londres, ce grand cloaque où se déversent irrésistiblement tous les flâneurs et tous les paresseux de l’Empire. » (p. 4). J’adore le style de Watson ! C’est à Londres justement, souffrant de solitude et presque sans le sou, qu’il rencontre Stamford, un infirmier qu’il a eu sous ses ordres et qui va le mettre en relation avec un certain Sherlock Holmes, un excentrique quelque peu insensible qui travaille au laboratoire de chimie de l’hôpital. Watson aimerait partager un appartement avec une personne intelligente et calme car « Dans [son] cas, le bruit et la surexcitation sont contre-indiqués » (p. 6). Ah ah ah ah ! Je crois qu’il va être servi ! Voilà donc comment nos deux célèbres personnages se rencontrent et vont emménager ensemble au 221 Baker Street !

De son côté Sherlock Holmes vient de découvrir par un procédé chimique comment déceler des traces de sang, même longtemps après un crime. « Si on l’avait inventé plus tôt, des centaines d’hommes actuellement en liberté de par le monde auraient depuis longtemps subi le châtiment de leurs crimes. » (p. 10). Eh oui, c’était le tout début de la médecine légale, et qui d’autres que des savants fous, curieux et géniaux pouvaient faire avancer la science ?

Le moment où les deux hommes expliquent leurs défauts pour savoir si la cohabitation va être possible est très amusant : Holmes est fumeur, fait des « expériences », joue du violon et souffre de dépression chronique ; Watson a un chien (un petit bouledogue), ne supporte pas le bruit et il est paresseux ! Mais Watson est ravi (il va pouvoir se loger pour moins cher) et intrigué (il a l’occasion d’étudier un homme exceptionnel qui a en plus un don de divination). « L’étude de l’homme est, comme vous le savez, le propre de l’homme. » (p. 13).

Watson est observateur (ses descriptions sont très réussies), précis et minutieux (il note de nombreux – tous ? – détails) et c’est pour moi un enchantement de lire ses récits. Vous voyez, j’en parle comme si Watson et Holmes existaient vraiment alors que je devrais parler du style et des idées de Conan Doyle ! En plus, ce n’est que le premier chapitre et je suis déjà sous le charme (littéraire !) et totalement conquise ! Je me rappelle que c’était déjà le cas lors des mes lectures adolescentes et je suis très contente de retrouver Holmes / Watson / Conan Doyle et leurs promesses d’aventures, de mystères et de voyages !

Les deux hommes s’installent dans leur nouvel appartement, ils disposent chacun d’une chambre, et un grand studio (salle à manger et salon) bien meublé et lumineux est en commun. Watson, n’ayant rien d’autre à faire, observe son colocataire. « […] j’accueillais avec empressement le petit mystère qui entourait mon compagnon et je passais une grande partie de mon temps à m’efforcer de le résoudre. » (p. 15). Si Watson est un homme cultivé, Holmes est un être fantasque, pur autodidacte (sa conception de l’archivage dans le cerveau est extraordinaire), ils sont donc fortement complémentaires. L’amitié née entre Watson et Holmes sera empreinte d’admiration, de respect et parfois d’exaspération !

Un matin où il s’est levé plus tôt (eh oui, c’est bien utile !), Watson apprend que Holmes, passionné par les affaires de crimes, est un maître de l’art / la science de l’analyse et de la déduction, qu’il écrit des articles pour les journaux, qu’il est un détective-consultant (il aide les détectives officiels et les détectives privés) et que donc les personnes qu’il reçoit dans leur studio sont des clients. D’ailleurs une missive est déposée : Tobias Gregson de Scotland Yard aimerait l’avis de Holmes concernant le meurtre d’Enoch J. Drebber, un citoyen américain, dans une maison inhabitée au 3 Lauriston Gardens. Voici donc la première aventure / enquête de Holmes et Watson ! « Prenez votre chapeau, dit-il. – Vous voulez bien de moi ? – Oui, si vous n’avez rien d’autre à faire ! » (p. 30). Sur place, les inspecteurs rivaux, Gregson et Lestrade sont déjà là.

« Une étude en rouge, n’est-ce pas ? Pourquoi n’utiliserions-nous pas un peu l’argot d’atelier ? Le fil rouge du meurtre se mêle à l’écheveau incolore de la vie. » (p. 50). L’affaire n’est pas encore résolue qu’un deuxième meurtre a lieu à l’Holiday’s Private Hotel, celui de Joseph Stangerson, le secrétaire particulier de Monsieur Drebber.

Il s’avère que Drebber et Stangerson étaient des Mormons, en provenance de Salt Lake City dans l’Utah, et qu’ils ont été tués par vengeance. Pourquoi ? Comment ? Vous le découvrirez en lisant cette première aventure de Sherlock Holmes qui se déroule en trois jours !

On découvre Sherlock Holmes, son physique (1 m 80, maigre, yeux aigus et perçants, nez mince et aquilin, menton proéminent et carré, mains tachées d’encre et de produits chimiques), ses accessoires (un mètre en ruban, une grosse loupe ronde), son raisonnement analytique (ou à rebours), le fait qu’il se déguise, qu’il paye les enfants des rues pour surveiller et le renseigner (Wiggins et sa bande), qu’il agit dans l’ombre de la police officielle et ne cherche pas la célébrité (bien qu’il le déplore). On voit aussi la place qu’avaient déjà pris les journaux, la curiosité et l’attrait du mystère pour les lecteurs.

Les deux phrases de Holmes que j’ai beaucoup aimées : « Un sot trouve toujours un plus sot qui l’admire. » (p. 63) et « Rien n’est petit pour un grand esprit. » (p. 66).

Cette lecture très plaisante a largement égayé une journée à la météo plus que maussade et je (re)lirai sans doute très rapidement d’autres œuvres de Sir Arthur Conan Doyle !

Cette note de lecture est présentée pour trois challenges. Depuis le début de l’année, je présente un auteur français lors des mois pairs pour J’aime les classiques mais j’ai préféré changer cette habitude car je n’avais encore rien présenté pour l’English Classics (c’est donc ma première note de lecture pour ce défi qui se termine dans deux mois !) et je me suis inscrite récemment au challenge Sherlock Holmes Le signe des Trois.