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Projet 52-2023 #20, #21 et #22

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Bonjour, j’ai de nouveau été absente du blog pendant 3 semaines (pour des raisons personnelles) et j’ai manqué la publication des photos des deux précédents thèmes pour le Projet-52 2023 de Ma que je rattrape avec le thème d’aujourd’hui.

#20 sur le thème sur les murs. Dans mes archives, j’ai retrouvé cette photo de décorations sur les murs des maisons de Val d’Aoste en Italie.

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#21 sur le thème rassembler. Dans la mare, les grenouilles se rassemblent et profitent de la chaleur pour coasser sur les feuilles de nénuphar. Normalement vous devez pouvoir en voir cinq mais il y en a peut-être plus.

#22 sur le thème prendre l’air. J’ai profité du beau temps et j’ai pris l’air plusieurs fois au Parc Jouvet à Valence. Je vous souhaite un bon week-end et, si vous voulez participer, allez chez Ma !

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Epsil∞n n° 20 (février 2023)

Epsil∞n n° 20 (février 2023).

Epsil∞n, édité par Unique Héritage Média (UHM), 100 pages, février 2023, 5,90 € (augmentation de 1 € en janvier 2023).

Un numéro toujours passionnant et parfaitement illustré avec 99 scientifiques du monde entier interrogés.

Au sommaire, Club Epsil∞n (courriers des lecteurs), les rubriques Fil d’actus (plusieurs sujets abordés de façon courte), En images (la photo d’un dirigeable à l’hélium qui sera envoyé vers Vénus et les eaux du golfe de Finlande photographiées par un satellite, entre autres), Labyrinthe (Le casse-tête de l’hydrogène), Contre-pied (En fait, les maths, c’est empirique), Atlas (La végétation pourrait absorber plus de carbone), Analyse (Méditation, peut-elle vraiment soigner ?, « De quoi soigner les maux de l’esprit, stress, anxiété, dépression… et aussi la douleur, par exemple ? », p. 36), C’est dans l’air (les télescopes et le big bang, entre autres), pas de Big data ce mois-ci.

L’enquête, « Cyberguerre, les premières leçons » (p. 20-29) analyse parfaitement les nombreuses cyberattaques – et les fake news – que subit particulièrement l’Ukraine depuis février 2022.

Le dossier, « Homo Fictionus, pourquoi notre espèce se raconte des histoires » (p. 42-55). « Tous les groupes humains ont un récit qui raconte leur propre origine. Et on peut affirmer à 90 % que plusieurs mythes étaient présents en paléolithique, avance Jean-Loïc Le Quellec, anthropologue et préhistorien des mythes » (p. 44). « La synchronisation des esprits : voici la clé du pouvoir des histoires. » (p. 48). Dans la deuxième partie du dossier, les spécialistes expliquent que « Notre cerveau est une machine à créer des fiction » (p. 52). Un dossier qui donne très envie de se plonger dans la lecture des mythes, des contes et des fictions en tous genres !

Puis diverses rubriques : Algues (L’autre forêt), Animaux (Mais pourquoi jouent-ils ?), Métaux étranges (La piste du trou noir), Cosmos (Des milliards de milliards de galaxies… un seul destin, de superbes images !) et Antibiorésistance (L’espoir qui vient de l’est, ou la phagothérapie dont je n’avais jamais entendu parler !), des articles très intéressants et innovateurs (même si je n’ai pas tout compris à la théorie SYK dans Métaux étranges).

Et à la fin, le cahier Pop’Sciences qui apporte humour et originalité tout en restant scientifique : l’augmentation des arcs-en-ciel, les éternuements des éponges de mer, une immersion sonore à l’Ircam, des hydroliennes en Normandie, entre autres.

Je le répète, Epsil∞n est un excellent magazine, toujours sérieux, abondamment illustré, abordable pour tous les lecteurs même les moins fondus de sciences (et qui apporte des rectificatifs en cas d’erreurs). Il mre reste les numéros 21 de mars et 22 d’avril à lire et il faut que j’achète le numéro 23 de mai. Vous aimez les sciences ou vous êtes curieux de découvrir les sciences de façon agréable et à petit prix ? Lisez Epsil∞n ! Vous pouvez toujours consulter les sources sur epsiloon.com/sources.

Les liens vers les précédents numéros (2021-2022) sont visibles sur le billet du numéro de décembre 2022.

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Lundi Soleil 2023 #avril (3)

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Nous sommes toujours dans le quatrième thème de Lundi Soleil 2023, celui d’avril qui est le vert.

J’ai demandé l’autorisation pour prendre cette photo car ce tableau, exposé chez ma coiffeuse, lui a été offert par une cliente. Je ne sais pas si vous pouvez remarquer ce que cette grenouille a de spécial. Où que vous soyez, elle vous regarde, comme la Joconde.

Je vous souhaite une bonne semaine et je vous dis à lundi prochain.

9 albums illustrés des éditions Chat-Minou

Je n’ai pas eu le temps de programmer un billet bande dessinée alors voici 9 albums illustrés des éditions Chat-Minou.

Genres : littérature jeunesse, albums illustrés.

CaligrAnimaux de Céline Lamour-Crochet.

Chat-Minou, novembre 2016, 24 pages, 10 €, ISBN 979-10-9526-106-3.

Des calligrammes animaux très jolis. Mes préférés sont le flamand, le jaguar et la poule. Un album illustré pour découvrir les lettres de l’alphabet, les animaux et l’art.

L’escargot multicolore de Violette et Bernard Sicre.

Chat-Minou, décembre 2016, 24 pages, 10 €, ISBN 979-10-9526-103-2.

Frédérique est une escargot qui rêve de couleurs et lorsqu’une marguerite vient se poser sur sa coquille, elle est très contente. Mais le vent emporte la fleur. Frédérique rencontre Chrysale la chenille, Ignace la limace, puis Claude, un congénère qui lui dit qu’elle est très jolie mais elle veut toujours de la couleur. Un album illustré sur l’acceptation de soi.

Les habits étranges de Nils.

Chat-Minou, décembre 2016, 24 pages, 10 €, ISBN 79-10-9526-105-6.

Alors quels habits préférez-vous ? Un album pour comprendre la réalité et l’illusion.

L’imagier cache-cache des animaux d’Alexandra Gabrielli-Kuhn.

Chat-Minou, décembre 2016, 24 pages, 10 €, ISBN 979-10-9526-107-0.

édition multilingue, par exemple l’album s’ouvre sur un proverbe persan écrit en français et écrit en persan (avec la prononciation). Des proverbes persan, espagnol, yiddish, arménien, gabonais (mon préféré, voir ci-dessous), grec, ashanti, anglo-saxon, égyptien, russe, japonais, chinois, avec des animaux kaléïdoscopiques. « On n’apprend pas à siffler à un perroquet qui parle. »

La coccinelle aux petites ailes de Sylvie Lavoie et Emmanuelle Moreau.

Chat-Minou, décembre 2016, 24 pages, 10 €, ISBN 979-10-9526-102-5.

« Une famille de coccinelles vit sur une fleur de pavot. » Mais Crécelle, la plus jeune de la famille, a des ailes toutes petites alors elle ne peut pas s’envoler et partir à l’aventure comme ses sœurs… Un album illustré sur l’acceptation de soi et le courage.

Les filles et les garçons de France Quatromme et Élise Catros.

Chat-Minou, décembre 2016, 24 pages, 10 €, ISBN 979-10-9526-100-1.

Annabelle et Anatole s’amusent à être un garçon ou une fille, déguisements, ombres chinoises. Un album pour jouer avec les genres, leurs similitudes et différences.

Niko dort de Kouam Tawa et Tiphaine Boilet.

Chat-Minou, décembre 2016, 24 pages, 10 €, ISBN 979-10-9526-101-8.

Au zoo, Niko dort mais les visiteurs sont mécontents… « Nous ne sommes pas venus de si loin pour regarder le singe dormir !, se fâchent les touristes. » Au cirque, Niko dort aussi… « Nous n’avons pas payé si cher pour regarder le singe dormir !,s’emportent les spectateurs. » Un album pour que petits et grands comprennent que les animaux ne sont pas des objets, des jouets et qu’ils doivent vivre dans leur milieu naturel, leur paradis, sans que les humains ne les dérangent.

Nini… une mouche tout simplement d’Anne Vidal.

Chat-Minou, décembre 2016, 24 pages, 10 €, ISBN 979-10-9526-108-7.

Nini est un des petits asticots issus des œufs qu’a pondu une mouche bleue. Comme les asticots sont nés sur un tas d’ordures, ils ont bien à manger mais « c’est fatiguant de ramper », de se tortiller. Un matin Nini se réveille avec trois paires de pattes et des ailes, elle va pouvoir s’envoler, « Nini a un monde à explorer. » ! Un album sur l’amitié, la liberté, l’acceptation de soi et des autres tels qu’ils sont.

Un renard dans le poulailler d’Anne Vidal.

Chat-Minou, décembre 2016, 24 pages, 10 €, ISBN 979-10-9526-104-9.

« C’est la panique au poulailler ! / Le coq a été bâillonné, / Des poules plumées, des œufs volés, / On a même mordu le fermier ! / Mollasson le chien policier / Est appelé pour enquêter. / Ça sent le renard à plein nez : / Mon flair ne m’a jamais trompé ! » Le renard Fripon sera-t-il arrêté et puni ? Mais les animaux de la ferme comprennent pourquoi Fripon agit ainsi. Un album pour découvrir l’équilibre entre les animaux ‘domestiqués’ de la ferme et les animaux sauvages qui ont besoin de se nourrir et de se protéger.

J’ai apprécié tous ces albums illustrés, tant pour leurs illustrations que pour leurs messages. Mon top 3 : 1. Un renard dans le poulailler, 2. La coccinelle aux petites ailes ex aequo avec Niko dort, 3. Nini… une mouche tout simplement.

Malheureusement, je ne sais pas si cette maison d’éditions existe toujours et je n’ai pas pu lire le dixième album illustré, La vraie vie de Clément Robert et Alice Bunel (Chat-Minou, décembre 2016, 32 pages, 14 €) mais cet album avec un chat et des oiseaux m’aurait bien plu.

Pour Bingo littéraire d’Hylyirio (case n° 9, livres jeunesse) et Jeunesse & young adult #12.

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Défi du 20 mars 2023

Découvrez les thèmes de l’année sur Défi du 20 – 2023. En mars, le thème est à la campagne.

Je ne vais pas faire très long par manque de temps mais je veux vous dire que j’aime beaucoup me promener à la campagne (qui ressource et oxygène) et prendre des photos (même si ce n’est plus trop possible) et que j’aime aussi beaucoup les ânes (ici en Ardèche).

Je vous souhaite une bonne semaine et vous donne rendez-vous le 20 avril avec le thème reflets.

Rooster Fighter – Coq de baston 2 de Shu Sakuratani

Rooster Fighter – Coq de baston 2 de Shu Sakuratani.

Mangetsu, collection Shônen, juillet 2022, 192 pages, 7,90 €, ISBN 978-2-38281-086-6. Rooster Fighter volume 2 (2021) オンドリの戦闘機 ニワトリ・ファイター (Niwatori Fighter) est traduit du japonais par Alexandre Fournier.

Genres : manga, shônen, science-fiction, fantastique, horreur.15

Shu Sakuratani 桜谷シュウ naît… eh bien quelque part au Japon (aucune info) et il est mangaka. Son premier manga T-Dragon (ヒーローズコミックス 10 tomes entre 2015 et 2019) n’est pas traduit en français. Plus d’infos (et plein de dessins de coqs) sur son compte twitter et son instagram.

Keiji, le coq aux supers pouvoirs, continue son combat contre les kijûs, « Cocori-K-O ! », talonné par la poussinette amoureuse de lui. Mais comment une énorme limace peut-elle être immortelle ? « Impossible… J’ai pourtant tué les autres en visant leur tête ou leur cœur… Il a forcément un point faible. »

Les scènes de combat sont spectaculaires et il y a beaucoup d’humour : qu’est-ce qui est le plus dangereux, un kijû ou… Elizabeth jalouse ?!!! Combat redoutable !

Malheureusement, les kijûs étaient auparavant rouges ou bleus et n’étaient pas très intelligents mais Elizabeth a remarqué que des kijûs mutants de toutes les couleurs arrivaient, « Ils possèdent des émotions et une intelligence proches de celles des humains… ainsi que leur propre caractère » (p. 78).

Keiji n’est plus seul, la poussinette (finalement nommée Piyoko) et Elizabeth seront sûrement utiles pour lutter contre ces kijûs mutants et contre l’immense kijû blanc. Mais en attendant, besoin de se rétablir et de se reposer alors un bon bain aux sources chaudes, ça vous dit ?

Après la lecture du tome 1, j’avais hâte de lire la suite mais j’ai dû attendre que les tomes arrivent (à la médiathèque). Un tome 2 très énergique, avec des dessins toujours très beaux et un ton humoristique – au milieu de toute cette horreur – qui me plaît bien. L’auteur continue de montrer la nature humaine et la possibilité que nous soyons des monstres au fond de nous sans même le savoir ou plutôt sans vouloir se l’avouer.

J’aime beaucoup Keiji mais Piyoko est peut-être mon personnage préféré (tellement mignonne). Je ne vais pas attendre trop longtemps pour retrouver le trio de choc puisque j’ai les tomes 3 et 4, ouf !

Pour La BD de la semaine (plus de BD de la semaine chez Fanny), BD 2023 et Challenge lecture 2023 (catégorie 7, un livre qui fait rire), Contes et légendes #5, Jeunesse & young adult #12, Littérature de l’imaginaire #11, Petit Bac 2023 (catégorie Animal pour Rooster / Coq) et Un genre par mois (en mars, young adult).

Epsil∞n n° 19 (janvier 2023)

Epsil∞n n° 19 (janvier 2023).

Epsil∞n, édité par Unique Héritage Média (UHM), 100 pages, janvier 2023, 5,90 € (augmentation de 1 €).

Un numéro toujours passionnant et parfaitement illustré avec 95 scientifiques du monde entier interrogés.

Au sommaire, Club Epsil∞n (courriers des lecteurs), les rubriques Fil d’actus (plusieurs sujets abordés de façon courte), En images (la patte d’un gecko en microscopie, un cœur de lave en Islande, la comète Leonard, entre autres), Atlas (les sources du réchauffement, ça fait pourtant froid dans le dos…), Contre-pied (la dyslexie est aussi une force), Analyse (comment sauver la forêt française), C’est dans l’air (messages secrets décodés, interdire les manipulations de virus en laboratoire), Big data (chaque toile d’araignée a ses atouts), pas de Labyrinthe ce mois-ci.

L’enquête, « FIV, le grand malaise » (p. 20-27), des sur-risques pour certaines maladies… « C’est vrai, il sont infimes. Mais il y a quelque chose. On ne peut pas faire comme s’il n’y avait rien. » (p. 23).

Tableau trouvé sur internet

Le dossier, « L’hypothèse Médée, comment la vie peut s’autodétruire »(p. 40-53). Une hypothèse surprenante et un dossier lui aussi surprenant ! Il y a bien eu de la vie sur Mars mais elle s’est autodétruite en « détraquant le système climatique de sa planète, elle a provoqué un refroidissement global qui l’a rapidement anéantie. » (p. 46). « Le plus difficile pour une vie ne serait pas d’apparaître, mais de réussir à se maintenir sur une planète… sans s’autodétruire en déséquilibrant le climat qui l’abrite. » (Charley Lineweaver, p. 51).

Photo trouvée sur internet

Puis diverses rubriques : Paternité, elle change le cerveau des hommes, ou « la cognition de la paternité (p. 54-57). Le triomphe des corbeaux, la seule autre espèce qui a conquis le monde grâce à son intelligence (p. 58-63), je ne déteste pas les corvus (grands corbeaux, corbeaux freux et corneilles) au contraire je les trouve fascinants (et il y a des corbeaux freux et des corneilles près de chez moi et ils sont partout dans le monde sauf dans le tout Grand Nord et bizarrement l’Amérique du Sud) et ils sont très intelligents à tel point qu’ils sont surnommés les « primates à plumes » (p. 61). Slow tech, voici les nouveaux ordinateurs ! (p. 64-69), des « ordinateurs alternatifs [qui]font sourire » (p. 65), imaginez des ordinateurs en papier ou en tissu, entre autres (écologiques voire recyclables !), je ne m’attendais pas à ça ! Chimie 2.0, la révolution IA (p. 70-77), « L’intelligence artificielle est aujourd’hui capable de prédire la forme, la dynamique et les réactions de n’importe quelle molécule » (p. 73), j’imagine les avancées chimiques et médicales que cela sous-entend, « énergie propre, meilleurs médicaments, matériaux intelligents, chimie verte, etc. » (p. 76). Toutankhamon, l’icône se fissure (p. 78-84), « l’image de Toutankhamon a commencé à changer » (p. 82) et qui est Ankh-Khépérourê Néfernéferouaton « reine régnante » ?

Et à la fin, le cahier Pop’Sciences qui apporte humour et originalité tout en restant scientifique : les merles femelles chantent aussi bien que les merles mâles, dans la baie de Jarvis au sud de Sydney les pieuvres se battent en se lançant des coquillages !, les rats sont ambidextres mais se grattent les yeux avec la patte droite, des micro-villages qui flottent, du chocolat conçu par une IA, entre autres.

Je le répète, Epsil∞n est un excellent magazine, toujours sérieux, abondamment illustré, abordable pour tous les lecteurs même les moins fondus de sciences (et qui apporte des rectificatifs en cas d’erreurs). Je commence enfin à lire les numéros de 2023, bientôt je n’aurai plus de retard. Vous aimez les sciences ou vous êtes curieux de découvrir les sciences de façon agréable et à petit prix ? Lisez Epsil∞n ! Vous pouvez toujours consulter les sources sur epsiloon.com/sources.

Les liens vers les précédents numéros (2021-2022) sont visibles sur le billet du numéro de décembre 2022.

Epsil∞n n° 18 (décembre 2022)

Epsil∞n n° 18 (décembre 2022).

Epsil∞n, édité par Unique Héritage Média (UHM), 100 pages, décembre 2022, 4,90 €.

Un numéro toujours passionnant et parfaitement illustré avec 116 scientifiques du monde entier interrogés. « Toujours, toujours tenir notre position d’observateur. C’est particulièrement périlleux face à un sujet aussi clivant que le nucléaire. » (début de l’édito, p. 3).

Au sommaire, Club Epsil∞n (courriers des lecteurs), les rubriques Fil d’actus (plusieurs sujets abordés de façon courte), En images (magnifiques photos des Piliers de la Création par James-Webb p. 14-45, d’un nid d’embryons de rainettes arboricoles au Costa Rica p. 16 et des dunes barkhanes sur Mars p. 18-19), Analyse (covid, bientôt la fin ?, ne nous réjouissons pas trop vite !), Atlas (les lacs virent au marron, une planisphère peu réjouissante « seuls un tiers d’entre eux sont encore bleus », p. 24) Contre-pied (« en fait, les jeux vidéo rendent plus intelligent », mais c’est génial dit la fille qui joue aux jeux vidéo depuis plus de 30 ans !), Labyrinthe (le casse-tête de la viande), C’est dans l’air (l’humain dans l’espace, tuer les loups ?), Big data (« il y a 20 millions de milliards de fourmis sur Terre », ouah, je sais qu’elles sont indispensables mais ça fout les jetons !).

Le dossier spécial, « Nucléaire, enquête sur un retour en grâce » (p. 34-53). «Le retour en force. La renaissance. La revanche » (p. 36)… « Cet enthousiasme croissant n’en fait pas pour autant une énergie comme les autres. » (p. 37). Quand je pense que j’ai milité contre le nucléaire dans les années 80 et surtout après Tchernobyl… Je comprends qu’il faut sortir des énergies carbonées mais j’ai du mal à croire que le nucléaire soit une « énergie verte » (label accordé par l’Union européenne en juillet 2022), surtout avec les vieilles centrales et les déchets radioactifs, et même après avoir lu Le monde sans fin de Jancovici et Blain (dont je me rends compte que la note de lecture n’est pas sur le blog… mais où est-elle ?). Mais assurément un dossier instructif et complet.

Puis diverses rubriques : Stupéfiants, médecine psychédélique, « Toutes ces drogues illicites figurent aujourd’hui dans des dizaines d’essais cliniques visant à traiter aussi bien les maladies de l’âme – dépression sévère, stress post-traumatique, anxiété, troubles addictifs ou obsessionnels – que certains maux de la chair comme les douleurs chroniques ou les migraines. » (p. 56). Rencontre, les espèces fantômes, « Plus de 99 % de toutes les espèces qui ont vécu sur cette planète sont aujourd’hui éteintes : ce fait est encore souvent ignoré dans les études sur l’évolution. » (p. 61), je n’avais jamais entendu parler de LUCA (Last Universal Common Ancestor). Étoiles étranges, elles défient la physique, incroyable ces 9 étoiles (à neutrons, nuages d’étoiles, magnétar, étoiles bosoniques), « L’étoile à neutrons est la dernière substance avant le trou noir. » (p. 71). Le loft story de la maison connectée ou la première expérience domotique. Anthropocène la décision, nous sommes dans l’holocène (période interglaciaire) depuis douze mille ans, nous entrons dans l’anthropocène (l’époque de l’humain, depuis 1952 ?), que la « meilleure carotte » gagne… ! Des articles passionnants.

Image publiée p. 90

Et à la fin, le cahier Pop’Sciences qui apporte humour et originalité tout en restant scientifique : un astéroïde entre Vénus et le soleil, le chou frisé et les fœtus, le ragoût préhistorique, le dingo d’Australie n’est pas un chien, Buildrones et Scandrones, Solar Botanic Trees, gratte-ciel épi, entre autres.

Je le répète, Epsil∞n est un excellent magazine, toujours sérieux, abondamment illustré, abordable pour tous les lecteurs même les moins fondus de sciences (et qui apporte des rectificatifs en cas d’erreurs). Avec ce numéro de décembre, j’ai réduit mon retard et il me reste les 3 premiers numéros de 2023 à lire. Vous aimez les sciences ou vous êtes curieux de découvrir les sciences de façon agréable et à petit prix ? Lisez Epsil∞n ! Vous pouvez toujours consulter les sources sur epsiloon.com/sources.

C’est rare que je vois des fautes dans le magazine mais j’en ai vu une page 19 « [il] à même » pas d’accent sur a puisque c’est le verbe avoir, une page 26 et page 62 (la même) « peu de chose » où il manque le s à choses (eh oui, même si c’est peu c’est quand même plusieurs choses).

Les précédents numéros : Epsil∞n n° 1 (juillet 2021), Epsil∞n n° 2 (août 2021), Epsil∞n n° 3 (septembre 2021), Epsil∞n n° 4 (octobre 2021), Epsil∞n n° 5 (novembre 2021), Epsil∞n n° 6 (décembre 2021), Epsil∞n n° 7 (janvier 2022), Epsil∞n n° 8 (février 2022), Epsil∞n n° 9 (mars 2022), Epsil∞n n° 10 (avril 2022), Epsil∞n n° 11 (mai 2022), Epsil∞n n° 12 (juin 2022), Epsil∞n n° 13 (juillet 2022), Epsil∞n n° 14 (août 2022), Epsil∞n n° 15 (septembre 2022), Epsil∞n n° 16 (octobre 2022) et Epsil∞n n° 17 (novembre 2022).

La tour des Anges de Philip Pullman

La tour des Anges de Philip Pullman.

Folio Junior, n° 1052, octobre 2017 (nouvelle édition), 450 pages, 9,30 €, ISBN 978-2-07-509124-4. The Subtle Knife (1997) est traduit de l’anglais par Jean Esch.

Deuxième tome de la trilogie À la croisée des mondes qui m’a été envoyé par Lecteurs.com, merci !

Genres : littérature anglaise, littérature jeunesse, fantastique, science-fiction.

Philip Pullman [je remets ce que j’ai écrit pour Les royaumes du nord] naît le 19 octobre 1946 à Norwich dans le Norfolk en Angleterre. Son père étant pilote de la Royal Air Force, la famille le suit en Afrique (Rhodésie, Zimbabwe…) mais lorsque le père meurt dans un crash d’avion au Kenya en 1954, la mère et les deux garçons rentrent en Angleterre, et Philip et Francis grandissent chez leurs grands-parents à Norwich. Philip Pullman étudie à l’école bilingue Ysgol Ardudwy (Pays de Galles) puis à l’Université d’Oxford (Angleterre). Il devient professeur universitaire et se lance en littérature aussi bien pour la jeunesse que pour les adultes (romancier, dramaturge). Plus d’infos sur son site officiel.

La lecture de ce deuxième tome, c’est tout nouveau pour moi puisque j’avais lu le premier tome il y a des années (peu de temps après sa parution) et j’avais vu le premier film mais je n’ai aucune idée de la suite. D’ailleurs, ça démarre avec un certain William (Will) Parry que je ne connais pas.

Will, 12 ans, laisse sa mère, prise de confusion mentale depuis que deux inconnus sont venus la harceler, chez madame Cooper, la professeure de piano. Deux hommes sont dans leur maison et l’un deux meurt en trébuchant sur le chat Moxie… Will s’enfuit avec le seul bien de sa mère, une écritoire en cuir vert qui contient des lettres, et part à la recherche de son père, disparu depuis dix ans. La seule chose que sa mère lui a dite est que « John Parry était un bel homme, un officier des Royal Marines, courageux et intelligent, qui avait quitté l’armée pour devenir explorateur et conduire des expéditions dans les endroits les plus reculés du globe. » (p. 20) mais Will n’a jamais trouvé aucune trace de lui. Par contre, il trouve une brèche et, en s’y cachant, il arrive dans un autre monde où il rencontre « Lyra Belacqua, surnommée Lyra Parle-d’Or par le roi Iorek Byrnison. » (p. 72). Cette ville, en bord de mer, abandonnée, c’est Cittàgazze et il y a des Spectres qui ont vidé les adultes de leur substance. « Peut-être une guerre dans les cieux parviendra-t-elle à chasser tous les Spectres de ce monde et à les renvoyer dans les enfers d’où ils sont sortis. Quel bienfait ce serait ! Nour pourrions enfin vivre heureux, libérés de cet effroyable fléau ! » (p. 185).

Pendant ce temps, madame Coulter complote avec des membres de l’Église et la sorcière Serafina Pekkala réunit un concile avec des sœurs, dont Ruta Skadi, qui elles aussi ont vu des horreurs faites aux enfants et à leur dæmon, et pour la première fois un homme y assiste, c’est Lee Scoresby.

Grâce à la brèche empruntée par Will, Lyra et Will vont dans le monde de Will pour effectuer chacun des recherches, Lyra sur la Poussière, ici appelées les Ombres avec le Dr Mary Malone, et Will pour découvrir des choses sur son père. Mais l’Oxford de Will est vraiment différent de l’Oxford de Lyra et les deux jeunes ne doivent pas se faire repérer, chacun pour des raisons différentes.

Il y a bien des dangers, les Spectres, le Couteau, madame Coulter, Lord Boreal… Dans ce deuxième tome, le lecteur suit particulièrement Lyra, Will et Lee Scoresby, les sorcières menées par leur reine Serafina Pekkala, le Dr Mary Malone, Marisa Coulter, et ce sur au moins trois mondes. « Lee sentit son moral remonter en même temps que son ballon. Un jour, il avait dit à Serafina Pekkala que voler ne l’intéressait pas, ce n’était qu’un métier pour lui, mais il n’était pas sincère en disant cela. S’élever dans les airs, avec un vent propice dans le dos, et devant soi, un nouveau monde : que pouvait-il y avoir de meilleur dans la vie ? » (p. 290). L’aléthiomètre est toujours là mais l’objet principal ici est le poignard subtil et il est question de l’Æsahahættr (un être humain, un objet, un Ange ?).

Que d’aventures dans cette Tour des Anges ! Un tome dense, avec de nouveaux personnages, plein de dangers et d’imaginaire à la fois fantastique et science-fiction ! Les lecteurs apprennent de plus en plus de choses de plusieurs personnes différentes et se sentent un peu privilégiés car ils en savent plus que Lyra et Will réunis. D’ailleurs, au contact de Will, Lyra a mûri, elle s’est radoucie, en un mot elle est moins arrogante. Cependant, l’histoire s’éparpille peut-être un peu mais bon… Prêts pour le tome 3, pour le combat impitoyable entre les différentes forces ?

Pour Bingo littéraire d’Hylyirio (case n° 11, un livre avec une couverture bleue, 3e billet), Challenge lecture 2023 (catégorie 12, un livre avec une plante sur la couverture, il y a 4 palmiers et plusieurs arbres), Contes et légendes 2023 (dæmons, sorcières, Anges, autres mondes…), Jeunesse & young adult #12, Littérature de l’imaginaire #11, Petit Bac 2023 (catégorie Bâtiment pour Tour, 2e billet), Un genre par mois (en février, c’est toujours drame) et Voisins Voisines 2023 (Angleterre).

La baleine tatouée de Witi Ihimaera

La baleine tatouée de Witi Ihimaera.

Au vent des îles, 1er trimestre 2022, 180 p, 17 €, ISBN 978-2-36734-431-7. Paï, The Whale Rider (1987) est traduit de l’anglais (Nouvelle-Zélande) par Mireille Vignol.

Genres : littérature néo-zélandaise, roman, légende.

Witi Ihimaera naît le 7 février 1944 à Gisborne en Nouvelle-Zélande. Il est Maori et son nom complet est Witi Tame Ihimaera-Smiler. Il étudie à l’Université Victoria de Wellington et devient diplomate (dans les années 1970) puis se lance dans l’écriture de nouvelles et de romans donc certains sont adaptés au cinéma. Seuls trois de ses titres sont traduits en français : Tangi (1973-1988), Paï (1987-2003) et Bulibasha (1994-2009).

Introduction : « Cette histoire se passe à Whāngārā, sur la côte est de la Nouvelle-Zélande, où Paikea est le tipuna, l’ancêtre. Cependant, l’histoire, les personnages et les événements décrits dans ce roman sont entièrement imaginaires et en se basent aucunement sur des gens de Whāngārā. »

« Dans les temps anciens, dans les années qui nous ont précédés, la terre et la mer éprouvèrent un sentiment de grand vide et d’ardent désir. » (p. 13). Et, un jour, des pirogues sont arrivées avec des humains alors la terre et la mer sont ravies. « Nous sommes découvertes. La nouvelle va remonter jusque chez les Anciens. La bénédiction ne tardera plus. » (p. 14). Puis une forme sombre, brisant la surface, fusant vers le ciel et plongeant dans l’eau « ébranla terre et mer. […] C’était un tohorā. Une baleine gigantesque. Un monstre marin. […] elle portait le signe sacré : un moko en forme de spirale sur son front. » (p. 15, un moko est un tatouage) et « à califourchon sur la tête de la bête » (p. 15), un homme brun foncé, tatoué, un dompteur de baleine, « tāngata, l’être humain. » (p. 16), un homme qui s’appelle Kahutia Te Rangi et qui devient l’ancêtre du village.

Court chapitre en italique. Un millier et quelques centaines d’années après. « Péninsule Valdès, en Patagonie. Te Whiti Te Ra. La crèche, le berceau des cétacés. » (p. 19). Un baleineau orphelin se lie d’amitié avec un humain.

De nos jours (plus ou moins, plutôt fin des années 1980). Lorsque naît Kahu, Koro Apirana, le grand-père, est dégoûté : « Une fille, […]. Je ne veux pas en entendre parler. Elle a rompu la lignée masculine de notre tribu. » (p. 21). La grand-mère, Nani Flowers, descendante de la légendaire Muriwai, est elle très contente. D’ailleurs, il n’est pas vraiment interdit de transmettre le pouvoir à une fille puisque dans « la coutume māori, les rênes du pouvoir sont héréditaires, [mais] le prestige, le mana se transmet de fils aîné à fils aîné. Sauf que, dans ce cas précis, le fils aîné était une fille aînée. » (p. 23). Mais ce qui met plus en colère Koro Apirana, c’est que leur petit-fils, Porourangi, décide de l’appeler Kahu en hommage au grand ancêtre.

Court chapitre en italique. À quatre cent lieues de l’île de Pâques, à Te Pitoo te Whenua, un groupe de baleines doit protéger les baleineaux d’un groupe d’humains.

Cette histoire vous dit quelque chose ? Normal, ce classique (contemporain) de la littérature néo-zélandaise a été adapté au cinéma : Paï, l’élue d’un peuple nouveau réalisé par Niki Caro en 2002.

Un nouveau challenge

Le narrateur de ce roman est Rawiri, un oncle de Kahu, il a 8 ans de plus qu’elle. Il raconte que Kahu adorait son arrière-grand-père mais lui ne l’aimait pas… Il raconte aussi les traditions, les légendes et dit que la transition du peuple māori pour le XXIe siècle doit se faire d’un coup et que ce n’est pas évident. « Notre peuple sera-t-il préparé à relever les nouveaux défis et à s’adapter aux nouvelles technologies ? Et dans quelle mesure restera-t-il māori ? » (p. 78).

Un roman légende, un roman monde, à lire absolument si vous voulez savoir comment les māoris ont traversé « Te Monoa Nui a Kiwa, le vaste océan de Kiwa. » (p. 38) d’est en ouest pour arriver sur cette île de Nouvelle-Zélande, Aotearoa, le pays du long nuage blanc (ça me fait penser à Le pays du nuage blanc de Sarah Lark lu en 2013) et comment les baleines font vivre le monde y compris celui des humains. C’est beau, c’est poétique, il y a même quelques moments humoristiques. Je vous conseille aussi Histoire d’une baleine blanche de Luis Sepúlveda si les mythes et les légendes sur les baleines vous fascinent.

Deux passages que j’ai particulièrement appréciés. Lorsque Rawiri part avec un ami en Papouasie Nouvelle Guinée (p. 73-76), c’est qu’on sait tellement peu de choses sur ce pays d’Océanie. Et « Sous l’eau, un coup de tonnerre étouffé retentit comme un portail s’ouvrant dans le lointain. La mer s’emplit soudain d’un chant bouleversant, qui contenait l’éternité. Puis la baleine fendit les flots, l’homme à califourchon sur sa tête. Quelle vision extraordinaire que ce dompteur de tohorā. » (p. 105). Et il y a des moments vraiment très émouvants.

Pour ABC illimité (lettre W pour prénom), Bingo littéraire d’Hylyirio (case n° 19, un livre qui se passe sur une île, ici la Nouvelle-Zélande), Challenge lecture 2023 (catégorie 14, un livre dont la couverture est en noir et blanc), Contes et légendes #5 (légendes maories), Lire (sur) les minorités ethniques (les Maoris), Petit Bac 2023 (catégorie Animal pour Baleine), Tour du monde en 80 livres (Nouvelle-Zélande) et Un genre par mois (en février, drame).