Nyaight of the Living Cat 1 à 3 de Hawkman et Mecha-Roots

 

Nyaight of the Living Cat 1 – Catpocalypse Now ! de Hawkman et Mecha-Roots.

Mangetsu, collection Seinen, avril 2023, 192 pages, 8,20 €, ISBN 978-2-28281-203-7. Nyaight of te Living Cat Vol. 1 (2021) est traduit du japonais par François Boulanger.

Genres : manga, seinen, science-fiction, post-apocalyptique.

Hawkman est le scénariste. Mecha-Roots est le dessinateur. Aucune info…

Des zombies ? Non, des chats !

« Le monde est à présent sous la domination des chats. Parmi les chats nés au cours d’un processus d’élevage secret, un spécimen unique vit le jour. Par la suite, il fut baptisé ‘L’originel’ car il était le premier porteur du virus M.M. Ce dernier se transmet par le toucher et transforme les humains en félins. Dans une société où la majorité de la population avait un chat comme animal de compagnie, la pandémie ne tarda pas à se répandre. Ainsi débuta ‘L’apocalypse féline’. » (p. 10-11). J’adore !

Deux survivants, Kaoru et Kunagi (qui adorent les chats) trouvent refuge dans un supermarché où d’autres humains se sont déjà réfugiés. Mais les chats guettent et tous les humains sont en danger ! « Bon sang… Quelles magnifiques créatures… » (p. 172). Surtout ne pas se laisser attendrir ! OK ?

 

Nyaight of the Living Cat 2 – Le jour d’après les chats de Hawkman et Mecha-Roots.

Mangetsu, collection Seinen, septembre 2023, 176 pages, 8,20 €, ISBN 978-2-38281-262-4. Nyaight of te Living Cat Vol. 2 (2022) est traduit du japonais par François Boulanger.

Les chats sont tellement nombreux que ni les membres du « chat-binet du premier ministre » (p. 10) ni l’armée ne peuvent faire quoi que ce soit. « Nous avons déjà essayé les bouteilles en plastique, les picots répulsifs, les ultrasons antichats, et même les arroseurs… Seul ou en groupe, un chat déborde d’énergie et de curiosité ! Il s’agit d’une forme d’intelligence parfaite qui dépasse l’entendement humain ! » (p. 11). Ouah, je lis ça avec deux chats à mes côtés, j’ai un peu peur… 😛

De toute façon, un « centre spécial de gestion des catastrophes liées à la mignonitude suprême des petits chats » (p. 9) a été créé au ministère mais « Tout humain qui se respecte est incapable de tirer sur un chat. C’est aussi simple que cela. […] Si nous étions attaqués par des aliens hostiles, nous pourrions nous défendre, mais là… Nos soldats préféreraient sans doute mourir plutôt que de faire du mal à ces petites bêtes. » (p. 12).

Un seul objectif, sauver les chats et les humains encore non infectés !

On retrouve les réfugiés toujours humains du supermarché et Kunagi est persuadé que Tsutsumi sera très utile parce qu’elle a une telle allergie aux chats qu’elle sent où ils sont.

Toujours aussi génial, à la fois mignon et effrayant ; la poursuite avec Kunagi en moto est extraordinaire ; il n’y a aucun temps mort, de l’humour et les dessins sont incroyables (tous les chats sont différents). En fin de volume, du contenu bonus avec Tanishi histoire inédite et plusieurs planches de courtes histoires inédites.

 

Nyaight of the Living Cat 3 – Mad cats de Hawkman et Mecha-Roots.

Mangetsu, collection Seinen, décembre 2023, 160 pages, 8,20 €, ISBN 978-2-38281-572-4. Nyaight of te Living Cat Vol. 3 (2022) est traduit du japonais par François Boulanger.

L’humanité s’est effondrée. Quelques humains vivent à Wendelstein, un ancien musée mais il y a des « bandits sans foi ni loi […] de plus en plus nombreux » (p. 68), comme dans Mad Max et, bien sûr, de plus en plus de chats. J’aime beaucoup les costumes de protection des personnages principaux (que l’on suit depuis le début), Arata, Kaoru et Kunagi. Et il y a de nouveaux personnages.

En dire plus serait divulgâcher si sous souhaitez lire cette excellente série post-apocalyptique à la fois drôle et dramatique. En fin de volume, Tsutsumi, histoire inédite et de courtes histoires alternatives sur le mode « Cat if… ? ».

Le tome 4 est paru en mars 2024 en France et le tome 5 en février 2024 au Japon. En japonais, site officiel du manga, site officiel de l’animé et, ci-dessous, la bande annonce de l’animé. Trop hâte de lire la suite !

Pour La BD de la semaine (sauf que j’ai oublié de donner mon lien…), Challenge lecture 2024 (catégorie 16, un livre dont le titre fait au moins 40 points au Scrabble, j’ai calculé 46 points avec le titre générique) et Littérature de l’imaginaire #12.

Chocotan 1 de Kozue Takeuchi

Chocotan 1 de Kozue Takeuchi.

Nobi Nobi, collection Shôjo, janvier 2018, 176 pages, 7,20 €, ISBN 978-2-37349-167-8. Chocotan! (Shueisha, 2011) est traduit du japonais par Manon Debienne.

Genres : manga, shôjo.

Takeuchi Kozue 武内こずえ naît le 19 novembre 1978 à Tsushima dans la province d’Ehime. Elle est scénariste et dessinatrice, en un mot mangaka.

« Mon pelage est couleur marron chocolat… aussi appelé ‘chocolate and tan’ en anglais. Ce qui a donné mon nom… Chocotan ! ». Chocotan est une femelle teckel nain qui vit avec son humaine, Nao Hatori.

Chocotan a renversé la fleur d’Arima… Cette plante était en salle de chimie et elle fanait alors Nao l’a récupérée pour la mettre au soleil. Ce que Chocotan sait, c’est que Nao est amoureuse d’Arima !

En tout cas, Nao veut devenir toiletteuse et Chocotan « adooore être bien habillée ! […] alors elle me fabrique plein de rubans et de vêtements ! ».

Un jour que Nao et Chocotan se promènent, elles font une rencontre, enfin deux rencontres ! Arima et son teckel Happy se promènent aussi. Mais, alors que Chocotan porte sa robe préférée, le teckel n’est pas agréable avec elle et le jeune homme ne l’est pas plus : « Pauvre bête, elle n’a rien demandé. Les chiens n’ont pas besoin de rubans et de froufrous. Ce ne sont pas des poupées à habiller. ». Je comprends bien le message car, au Japon (et ailleurs) trop de gens abusent en ce qui concerne leur animal de compagnie mais c’est un peu fort quand même.

Quant à Chocotan, de retour à la maison, elle est tellement mécontente d’Arima et de Happy qu’elle mange la plante… « J’ai aussi mangé la terre et le cache-pot ! Hé hé ! ». Non seulement elle est malade mais elle se rend compte ensuite qu’elle peut parler ! Seulement il ne faudrait pas qu’elle parle devant tout le monde…

Pour créer Chocotan, Kozue Takeuchi s’est inspirée de Shiina, sa teckel de 7 ans, mais Chocotan était trop sage alors elle s’est inspirée des teckels de ses parents, Runa et Sena et c’est pourquoi Chocotan fait des bêtises (in à propos des teckels, 3). En fin de volume, un chapitre spécial : Bébé Chocotan.

Au fil des chocopitres et de quelques chocoulisses, vous vous amuserez avec Nao et Chocotan qui est tellement mignonne mais qui ne comprend pas que la vie des humains soit si compliquée ! Vous connaîtrez mieux Arima et Happy. Et j’espère que comme moi, vous aimerez cette belle histoire vraiment bien dessinée façon shôjo (mignon mais pas mièvre).

Chocotan est vraiment bien mais c’est une série en 13 tomes… Aurais-je l’envie et le temps de lire 12 autres tomes ?

Pour La BD de la semaine (plus de BD de la semaine chez Noukette) et Challenge lecture 2024 (catégorie 48, un manga), Littérature de l’imaginaire #12 et Un genre par mois (en mars, fantasy ou fantastique, ici avec un chien qui parle).

Humaine, trop humaine de Catherine Meurisse

Humaine, trop humaine de Catherine Meurisse.

Dargaud, novembre 2022, 96 pages, 22 €, ISBN 978-2-20508-512-9.

Genres : bande dessinée française, philosophie, humour.

Catherine Meurisse naît le 8 février 1980 à Niort dans les Deux-Sèvres. Elle est autrice et dessinatrice de bandes dessinées et aussi illustratrice de presse (rédactrice à Charlie Hebdo de 2005 à 2016). Elle participe aussi à des revues et des ouvrages collectifs. Le 15 janvier 2020, elle devient la première dessinatrice de bandes dessinées élue à l’Académie des Beaux-Arts affiliée à l’Institut de France (qui propose depuis 2019 des conférences).

J’ai vu passer cette bande dessinée sur les blogs, c’est pourquoi je l’ai réservée à la bibliothèque mais depuis, j’avais oublié de quoi elle parlait ! Je pensais qu’elle parlait de choses féminines (il y en a un peu) mais, en fait, elle parle de la philosophie et particulièrement de la domination masculine sur la philosophie.

Chaque gag fait deux pages et concerne un philosophe, René Descartes, Voltaire, Gilles Deleuze, Blaise Pascal, Gottlob Frege (qu’il me semble ne pas connaître mais qui m’a bien fait rire), Denis Diderot, Søren Kierkegaard, Héraclite, Arthur Schopenhauer, Saint-Augustin, Jean-Jacques Rousseau, Socrate, Emmanuel Kant, Emil Cioran, Ulysse, Georg Wilhelm Friedrich Hegel, Aristote, Thomas Hobbes, Martin Heidegger (je n’ai pas tout compris à son Dasein mais il paraît que c’est normal), Jean-Paul Sartre, Hannah Arendt, Simone de Beauvoir (ah, enfin, des femmes !), Albert Camus (un de mes chouchous, écrasé par le rocher de Sisyphe !), Alexis de Tocqueville (très visionnaire), Michel de Montaigne, Fénelon (au moins avec lui, les filles sont éduquées et les femmes peuvent travailler mais… dans avec certaines limites), Jean Baudrillard, Henry David Thoreau, Henri Bergson, Roland Barthes, Friedrich Nietzsche, Don Juan (tiens, il était philosophe, lui ?), François de la Rochefoucauld, Simone Weil, Vladimir Jankélévitch, Sigmund Freud, Karl Marx, Platon, Marcel Proust (plus écrivain que philosophe, n’est-ce pas ma chère Madeleine ?), Baruch Spinoza (tiens, il faut que je le relise, ça fait très longtemps), Pierre-Joseph Proudhon (je ne vous félicite pas, monsieur !), Alain, Charles Darwin, Edmund Husserl et… les trois singes de la sagesse ! Soit 3 femmes sur 46 entrées philosophiques.

J’ai beaucoup aimé l’humour et les anachronismes. Par exemple, Diderot est très connecté, Kierkegaard meurt lors d’un selfie, le soir pour Kant c’est karaoké (voir l’extrait ci-dessous), Darwin est en visioconférence (mais, devinez avec qui !), etc. Par contre, j’ai eu du mal à lire les textes manuscrits.

Extrait d’Abécédaire : « J comme Joie. ‘Évitons les passions tristes et vivons avec la joie pour être au maximum de notre puissance’, dit Spinoza, qui a fait de la joie un concept de résistance. La joie, c’est tout ce qui consiste à remplir une puissance. Au contraire, la tristesse, c’est être séparé d’une puissance dont on se croyait capable. » (p. 6), merci Gilles Deleuze mais ce n’est pas facile de garder la joie tout le temps, parfois elle nous échappe !

Extrait de Shopping : « Numéro 3. La quête du passé et le souci de l’avenir sont inutiles, seul le présent constitue le théâtre de notre bonheur. » (p. 20), merci Arthur Schopenhauer, je prends note !

Extrait de Critique de la faculté de chanter : « Kant on n’a que l’amooouuuur… […] Dis… Kant reviendras- ? Dis… au moins le sais-tu ? […] Kant la musique est bonne !!! […] Kant t’es dans le désert… depuis trop longtemps… » (p. 29), bravo Emmanuel Kant, j’ai bien ri !

Extrait de Le capitule : « Ne pas se leurrer sur le progrès technique, qui allonge la durée du temps de travail pour dégager plus de profits. » (p. 77), merci pour cette brillante analyse, Karl Marx, mais le problème c’est qu’on sait que le communisme (et ses horreurs) n’est pas la solution…

Je suis sûre que vous trouverez votre bonheur dans cette série de gags tous plus excellents les uns que les autres ! Et n’hésitez pas à déposer votre lien si vous aussi avez lu cette BD ou si vous conseillez un autre titre de cette autrice dessinatrice.

Pour La BD de la semaine sur le thème Bulles d’autrices (plus de BD de la semaine chez Moka) et aussi pour 2024 sera classique (comme ce sont des adaptations de classiques), Challenge lecture 2024 (catégorie 38, un livre féministe, ce qui va très bien avec le thème), Départements français en lectures (Deux-Sèvres), Petit Bac 2024 (catégorie Personne humaine avec Humaine sauf si Enna me dit que ça ne convient pas).

Chat de yakuza 4 de Riddle Kamimura

Chat de yakuza 4 de Riddle Kamimura.

Doki Doki, juin 2023, 196 pages, 7,50 €, ISBN 979-10-411-0076-7. Ex-yakuza picked up a stray kitten vol. 4 (2022) est traduit du japonais par Julien Pouly.

Genres : manga, seinen.

Riddle Kamimura est un mangaka, scénariste et dessinateur. Pas d’autres infos… à part que c’est sa première série de manga et qu’il a un compte Twitter.

Mon billet sur les tomes 1 à 3.

Quel plaisir de retrouver l’équipe du Café Fluffy, humains, chats et chiens. Sabu fait la connaissance de la belle Koyuki que Jin avait recueillie avant lui. Elle est sûre d’elle et surtout folle amoureuse de Jin donc… jalouse de Sabu.

Sabu découvre encore beaucoup de choses, son premier hiver avec le froid et la neige, le kotatsu pour rester au chaud, sa propre queue alors qu’il n’avait pour l’instant joué qu’avec les queues des autres, la mer avec la plage et le sable…

Mais il n’aime pas du tout le collier (avec clochette et plaque d’identification) qu’il est obligé de porter… « Utile ou pas, ça me gêne ! Faut que je me débarrasse de cet horrible truc ! »

Voilà, c’est le 4e et dernier tome. J’ai passé de bons moments avec Sabu, Jin et tous les autres. Beaucoup d’humour, d’émotion et, en fin de volume, deux histoires bonus.

Pour La BD de la semaine (plus de BD de la semaine chez Moka) et les challenges BD 2023, Jeunesse & young adult #12 et Littérature de l’imaginaire #11 (fantastique, les chats et les chiens parlent).

Chat de yakuza (tomes 1 à 3) de Riddle Kamimura

Chat de yakuza 1 de Riddle Kamimura.

Doki Doki, mai 2022, 152 pages, 7,50 €, ISBN 978-2-81899-346-0. Ex-yakuza picked up a stray kitten vol. 1 (2021) est traduit du japonais par Julien Pouly.

Genres : manga, seinen.

Riddle Kamimura est un mangaka, scénariste et dessinateur. Pas d’autres infos… à part que c’est son premier manga et qu’il a un compte Twitter.

Jin est un yakuza qui a « quitté le monde de la pègre » et qui n’a « aucune intention de revenir ». Lorsqu’il voit un chaton tout mignon grelottant de froid dans la rue (environ un mois et demi), il le ramène chez lui mais le chaton prend peur : que va faire cet humain avec lui ? Finalement « est-ce que par hasard je serais tombé sur un gentil humain ? » Jin appelle le chaton Sabu : « On va bien s’entendre tous les deux ! ». Mais visage inexpressif, cicatrices, tatouages, balafres, Sabu n’est pas rassuré même après un bain très agréable et une bonne nuit de sommeil dans un bon petit lit douillet… « je ne dois pas baisser ma garde… une seconde d’inattention, et je suis mort ! ». Malgré les bons soins de Jin, Sabu ne pense qu’à une chose : « objectif numéro un… me tirer d’ici ! ». Mais lorsque Sabu sort, c’est parce que Jin l’emmène voir le gang Inusaka ; à noter que tous les yakuzas possèdent un animal ! Les dialogues alternent entre Jin et Sabu qui se méfie de tout et de tous ! Voilà ce que ça donne : « Tu comprends un petit peu ? – Je comprends rien du tout ! ». Le lecteur, lui, passe un très bon moment de lecture et en fin de volume, une histoire spéciale et un bonus. C’est drôle, c’est tendre, les yakuzas et les chats sont à la mode ; après La voie du tablier, lancez-vous avec Chat de yakuza !

Chat de yakuza 2 de Riddle Kamimura.

Doki Doki, juillet 2022, 152 pages, 7,50 €, ISBN 978-2-81899-347-7. Ex-yakuza picked up a stray kitten vol. 2 (2021) est traduit du japonais par Julien Pouly.

Sabu prend ses marques avec les autres chats et chiens au Café Fluffy et il commence peu à peu à avoir confiance en Jin, enfin dans une certaine limite parce que pour lui tout est louche. « Même quand il fait la cuisine, il arrive à me foutre les jetons… ». Mais depuis une semaine qu’il est arrivé, ses journées sont bien remplies : manger, dormir, jouer, une belle vie de chat. Parole de yakuza : « Tant qu’on n’est pas en taule, faut en profiter pour prendre du bon temps ! ». Et dans l’histoire spéciale à la fin, vous saurez comment atteindre le nirvana.

Chat de yakuza 3 de Riddle Kamimura.

Doki Doki, octobre 2022, 152 pages, 7,50 €, ISBN 978-2-81899-648-5. Ex-yakuza picked up a stray kitten vol. 3 (2022) est traduit du japonais par Julien Pouly.

Sabu se fait de nouveaux amis, Akane et Taishô, il découvre de nouveaux jeux (ah, l’attrait du carton et de l’aspirateur robot !) et de nouveaux produits à manger mais parfois il est puni pourtant il est « vraiment le chaton le plus mignon du monde entier ! ». En fin de volume, il y a deux histoires spéciales et un bonus.

Une série mignonne comme tout et amusante que même les plus jeunes pourront lire. Je n’ai pas le tome 4 paru le 7 juin 2023, ce sera pour une prochaine lecture et un autre billet.

Ma couverture préférée est celle du tome 2, et pour vous ?

Pour La BD de la semaine (plus de BD de la semaine chez Moka, dernière BD de la semaine avant les vacances estivales) et les challenges BD 2023, Jeunesse & young adult #12 et Littérature de l’imaginaire #11 (fantastique, les chats et les chiens parlent).

Boubou et ses amis de Yoon-sun Park

Boubou et ses amis de Yoon-sun Park.

Biscoto, janvier 2022, 96 pages, 16 €, ISBN 978-2-37962-046-1.

Genres : bande dessinée sud-coréenne, littérature jeunesse, nouvelles.

Yoon-sun Park naît le 16 juin 1980 à Séoul en Corée du Sud. Elle étudie le design à l’université nationale de Séoul et devient illustratrice. Elle est en résidence à Angoulême en 2008 et se fait connaître des lecteurs francophones avec Sous l’eau, l’obscurité (Sarbacane, 2011). Suivent une dizaine de titres pour adultes ou pour la jeunesse qui lui rapportent des prix à Angoulême ou à Montreuil. En mars dernier, j’ai déjà lu Où est le Club des Chats que j’avais beaucoup aimé mais je n’ai pas (encore) publié ma note de lecture. Plus d’infos sur son blog.

L’anniversaire de Boubou – Boubou est le chien d’Antonin et « aujourd’hui, c’est son anniversaire ! » (p. 9). Antonin et ses amis, Zoé et Raoul, veulent préparer un gâteau pour Boubou mais « le chocolat, c’est du poison pour les chiens ! » (p. 13).

Les clés magiques – Zoé a trouvé 3 clés magiques mais Antonin et Raoul ne croient pas qu’elles soient magiques… Pas de problème, « Zoé va leur montrer ! » (p. 23). Et c’est toute une aventure… magique que vont vivre les enfants et le chien Boubou.

L’école un peu spéciale… – C’est l’heure d’aller à l’école mais Antonin traîne… et il envoie Boubou à sa place ! D’autres ont eu la même idée que lui ! Les élèves vont recevoir un cours bizarre de mathématiques et tout aussi bizarre d’anglais !

Boubou et les bonbons – Les enfants et Boubou veulent profiter de Halloween pour « sonner chez les voisins » (p. 55) et réclamer des bonbons mais un lutin vert les entraîne dans le reflet du miroir. « Hi hi. Si vous avez VRAIMENT  pas peur, venez ! » (p. 59).

Boubou dans la neige – C’est l’hiver et « Antonin a promis à Boubou : Dès qu’il neigera, on ira s’amuser dehors. Autant que tu voudras ! » (p. 73). Mais quand la première neige arrive, c’est la nuit et tout le monde dort… Comment Boubou va-t-il pouvoir profiter de la neige ?

Une belle bande dessinée atypique avec 5 histoires tendres et / ou amusantes. Les jeunes vont s’attacher à Boubou et ses amis et vivre de folles aventures. Mais les grands apprécieront aussi le style et l’humour loufoque de l’autrice.

Pour La BD de la semaine (plus de BD de la semaine chez Fanny) et les challenges BD 2023, ABC illimité (lettre B pour titre), Bingo littéraire d’Hylyirio (case n° 22, cette bande dessinée est un recueil de 5 nouvelles), Challenge lecture 2023 (catégorie 39, un livre d’une autrice coréenne), Jeunesse & young adult #12, Littérature de l’imaginaire #11 et Tour du monde en 80 livres (Corée du sud).

Le Japon révélé – Visions of Japan de Xavier Gros, Atsuko Koga et Chiharu Nagatani

Le Japon révélé – Visions of Japan de Xavier Gros, Atsuko Koga et Chiharu Nagatani.

International Manga Association, mai 2001, 128 pages, 10 €, ISBN 978-2-95158-920-9, édition trilingue (anglais, français et japonais).

Genres : comic strips manga, humour.

Xavier Gros, l’auteur, naît à Agen. Il travaille en Angleterre et en Écosse pendant 7 ans avant de partir au Japon pour 2 ans.

Atsuko Koga, l’illustratrice, naît à Tokyo. Elle est parfaitement bilingue et s’inspire de Sazae-san pour ce livre qui est sa première œuvre.

Chiharu Nagatani naît à Aichi-ken. Elle étudie le Droit à l’université de Tokyo puis le français en Suisse et en France. Elle travaille pour la maison d’éditions Toyo Keizai depuis des années. Pour ce livre, elle a traduit les textes en japonais, a effectué le lettrage et quelques illustrations.

Ce recueil est construit de la même façon que Cabu au Japon (Seuil, 1993). « Le Japon révélé présente de manière satirique certains aspects culturel, social et politique du Japon. […] une vision de la vie japonaise perçue à travers les yeux d’un Européen mais qui est partagée par des Japonais. […] elle ne se veut pas un pamphlet contre le Japon et ses citoyens. Ce n’est qu’une BD satirique et humoristique sur le pays du Soleil Levant. » (p. 13).

Publié l’année de ma naissance (1966), Kamikaze de Zabo « est certainement un des premiers ouvrages de bandes dessinées qui présente une vision satirique du Japon. » (p. 14). Suit Gaijin de Tim Ernst et Tommy Uematsu en 1987 puis Cabu au Japon de Cabu (Seuil, 1993) et Impressions japonaises de 9 artistes français (Denoël, 1993). Du côté japonais, c’est le yonkoma (strips en 4 cases verticales) Sazae-san de Machiko Hasegawa qui, depuis 1946, montre le quotidien d’une famille japonaise (adapté en animé dès 1969, toujours en cours sur Fuji TV avec plus de 2500 épisodes, j’en ai vu quelques-uns lorsque j’étais au Japon).

Si vous souhaitez réviser votre anglais et/ou votre japonais en souriant, ce livre est idéal pour vous et vous en apprendrez beaucoup sur les gaijin (« gens du dehors », étrangers pour les Japonais) et sur le quotidien des Japonais :

– Économie (forte) et politique (insignifiante), technologie (très forte), « Euh, excusez-moi. Vous êtes si jolie et si figée que je me demandais si vous étiez humaine ? – Bien sûr que je suis humaine. J’ai été programmée pour. » (p. 69).

– Travail (shigoto, shigoto !) et vacances (si, si, les Japonais ont des vacances, il me semble même qu’ils ont 1 ou 2 jours fériés de plus que nous dans l’année mais pas sûre qu’ils puissent toujours poser leurs congés pour le bon fonctionnement de l’entreprise…), « Vous devez travailler dur pour la compagnie, toujours travailler, encore travailler ! Ce n’est que si vous vous donnez à fond, que vous consacrez votre vie au service de la compagnie, qu’il est possible d’apprécier la vraie valeur d’un homme. Aaaarrrggghhh !!! – C’est une crise cardiaque ! – Mon dieu !!! – C’est fini – Il avait raison. Je l’apprécie beaucoup plus maintenant . » (p. 50-51).

– Société (circulation, transports en commun, sommeil, poubelles, téléphones portables, savoir-vivre = ne pas se moucher en public, « C’est sale et dégoûtant » p. 52, c’est sûr c’est mieux de renifler…).

– Relations entre les gens, Japonais entre eux et avec les étrangers, « Le seul avantage des accidents de voitures à Okinawa… c’est que nous sommes sûrs que le conducteur… était Américain. » (p. 77).

– Cigarettes (évidemment pas nocives pour la santé), alcoolisme, sports (sumô, base-ball, ski, marathon), manga…

– Quelques animaux (chien, cigales, poissons… pour sushis et poulets pour brochettes ‘yakitori’).

En fin de volume, il y a 6 pages de notes (en anglais) pour mieux comprendre certains thèmes abordés dans le livre. C’est une relecture pour moi et je n’ai rien appris car je savais déjà tout ça mais je l’ai relu avec plaisir et ça reste amusant et instructif pour ceux qui veulent en savoir plus sur le Japon et les comportements principaux des Japonais.

Et pour conclure, « À Tokyo, les étrangers ne sont jamais perdus. » (p. 107), c’est vrai je ne me suis jamais perdue ni à Tokyo ni ailleurs au Japon (alors qu’à Paris ou à Lyon, entre autres…).

Pour La BD de la semaine, les challenges BD 2022 et Petit Bac 2022 (catégorie Lieu pour Japon).

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Lundi Soleil 2022 #octobre (2)

Nous sommes toujours dans le dixième thème de Lundi Soleil 2022, celui d’octobre qui est une couleur, le rose. Une petite devinette : qu’est-ce qui est rose (bon, ça peut être blanc aussi), qu’on utilise tous les jours et qui était en rupture de stock pendant la pandémie ? Je vous souhaite une bonne semaine et vous donne rendez-vous lundi prochain avec une autre idée pour rose.

Les bons gros bâtards de la littérature d’Aurélien Fernandez et PoPésie

Les bons gros bâtards de la littérature d’Aurélien Fernandez et PoPésie.

Lapin, juin 2020, 128 pages, 13 €, ISBN 978-2-37754-091-4.

Genres : bande dessinée française, humour.

Aurélien Fernandez naît le 28 février 1991 (quelque part en France). De 2009 à 2014, il étudie à l’école Rubika (créations numériques, jeux vidéo, animation) à Valenciennes puis il travaille dans l’animation à Paris (animateur et réalisateur). Il est aussi auteur, scénariste et dessinateur. « Ayant déjà lu une fois, il est très qualifié pour faire un livre sur la littérature. » (rabat 3e de couv’). Plus d’infos sur son blog, La bête est méchante (pas de mise à jour depuis mai 2019), sur sa page FB et sur son Instagram.

PoPésie est le surnom de Guillaume Plassans, professeur de lettres, passionné de poésie (en particulier de Victor Hugo) et auteur. Plus d’infos sur PoPésie sur Twitter.

C’est Noctenbule qui m’avait offert cette bande dessinée, encore merci ! J’ai mis deux ans avant de la lire, vous voyez comme j’ai une (des) PàL (piles à lire) à n’en plus finir !

Préface. « Hugo, Sand, Molière, Voltaire, Colette, Rimbaud… l’Histoire de la littérature compte de nombreuses « grandes femmes » et de nombreux « grands hommes » dont les noms résonnent aujourd’hui encore dans les salles de classe, dans les rues et dans les mémoires. Des géants de l’art, des génies de la plume, des artistes incroyables… mais aussi, parfois, des bons gros bâtards. Et ça, on l’ignore souvent. » (p. 5).

Avertissement. « Ce livre présente une centaine d’anecdotes, d’histoires ou de citations datant souvent de plusieurs siècles. En ce sens, certains des épisodes évoqués dans ces pages ne peuvent être parfaitement sourcés. Il peut parfois s’agir de scènes ou de propos rapportés (par des biographes, des intimes, des adversaires) ou de simples rumeurs transformées par les médisances et le passage du temps. Il ne s’agit pas ici de lancer l’anathème sur des autrices et des auteurs dont nous aimons passionnément l’œuvre, mais de porter un regard nouveau, décalé, surpris ou amusé sur des épisodes (banals ou essentiels) de leurs vies ou sur leurs personnalités souvent méconnues. » (p. 5).

Voilà, après avoir recopié préface et avertissement pour que vous compreniez de quoi parle cette bande dessinée couleur (en fait c’est du noir, bleu et blanc), je peux commencer ma lecture et je peux vous dire que je m’amuse bien. Les auteurs utilisent des mots modernes, par exemple pour le « premier gros bâtard de la littérature française » (p. 7), François Villon, célèbre poète du Moyen-Âge, on peut voir les mots « thug life » (p. 9) et « le côté poétique de la street » (p. 12), ce qui donne un côté amusant et moderne à la vie chaotique de ce délinquant récidiviste ! Il y a plus loin d’autres mots modernes utilisés avec humour (loto, potes, gossip girl, agrafeuse, clasheur, zbeul, entre autres).

Il y a aussi des anachronismes (par exemple dans la mythologie grecque, une automobile ou une Game Boy de Nintendo avec Tetris et plus loin, nous sommes chez Sega mais devinez qui a tué Sonic the Hedgehog !) car les auteurs remontent encore plus loin avec les bâtards dans la mythologie et dans l’Antiquité.

Certains dessins ont un petit côté chibi (ceux qui connaissent le manga comprendront ce que je veux dire mais, pour les autres, je précise que ce sont des petits personnages mignons) mais les thèmes abordés sont sérieux, la jalousie, la vengeance, la misogynie, l’abus sexuel, le meurtre, le plagiat, ou tout simplement parfois la stupidité.

Je ne peux m’empêcher de vous mettre un extrait (disponible sur le site de l’éditeur) avec Alfred Jarry au cas où vous auriez envie d’un petit conseil de séduction (il y en a un autre avec Pierre Corneille, p. 48). En tout cas, si vous avez conclu et que vous invitez la dame – remise de ses émotions – au restaurant, attention aux homards, crabes et crustacés (ça tombe bien, je me tiens très éloignée de ces bestioles).

Franchement, j’ai bien ri, j’ai beaucoup aimé Voltaire vs Rousseau : « Mais vous n’aurez pas ma liberté de penser ! » (Voltaire, p. 59, et si je mettais la vidéo de la chanson ?) et aussi la citation « La vie est trop courte, et Proust est trop long. » (Anatole France sur Marcel Proust, p. 83) et les points-virgules (p. 95). Euh, et je me dis que sûrement aucun Belge n’aime et ne lit Baudelaire… (p. 114).

Je vous conseille cette bande dessinée : vous avez ici un livre drôle, décalé, parfois irrévérencieux, vraiment diversifié et au ton juste. Si je savais certaines choses (des citations que j’avais déjà lues, les prête-plumes de Dumas, la haine raciale de Lovecraft…), j’ai aussi appris pas mal de choses (qui me seront peut-être utiles un jour dans la conversation ou dans un billet du blog… si je m’en souviens !).

Ils l’ont lu : Alexandra de Chromopixel, Caroline de Un dernier livre avant la fin du monde, La Chouette aventureuse, Noctenbule de 22h05 rue des dames, d’autres ?

Pour La BD de la semaine (plus de BD de la semaine chez…) et les challenges BD 2022, Jeunesse young adult #11 et Petit Bac 2022 (catégorie Gros mot pour Gros Bâtards).

La voie du tablier (tomes 5 à 7) de Kôsuke Oono

La voie du tablier de Kôsuke Oono.

Kana, collection Big Kana, prépublication dans Kurage Bunch, publications chez Shinchôsha (10 tomes, série en cours). 極主夫道 Gokushufudô (2018-en cours) est traduit du japonais par Rodolphe Gicquel.

Genres : manga, seinen, furyô, humour.

Kôsuke Oono おおの こうすけ (en hiragana) ou オオノ・コウスケ (en katakana) naît un 31 décembre dans la préfecture de Shiga (île de Honshû). Il étudie le manga à l’université Seika de Kyoto. Il commence sa carrière en 2016 avec Legend of music et Papa’s cooking, puis en 2017 arrivent Zombies, Night Town, Kaidanko et Le Père Noël arrive. Il aime les animaux et vit avec un shiba inu. Plus d’infos sur son site officiel, sur son compte twitter.

La voie du tablier (tomes 1 à 4) de Kôsuke Oono.

Tome 5Kana, janvier 2021, 160 pages, 7,55 €, ISBN 978-2-50508-894-3.

On retrouve Tatsu l’Immortel, une légende chez les yakuzas, qui s’est rangé pour devenir homme au foyer. Son épouse, qui part en voyage d’affaire, lui propose d’en profiter pour se détendre. Se détendre ? Grand nettoyage, « Haa ! J’adore cette odeur de citrus ! » (p. 6), lessive, cuisine… ! Heureusement Masa lui rend visite et ils en profitent pour s’amuser (jeux vidéo, jenga, lancement de canettes…). Puis en allant faire les commissions, il rencontre un ancien yakuza du clan Hirako (anéanti) reconverti en rappeur, c’est donc au micro qu’ils vont s’affronter à la grande surprise des passants et du boucher voisin. Et d’autres gags comme la foire d’empoigne au restaurant buffet à volonté, la fondue chez les parents de Miku, les étrennes, la foire aux alcools locaux, attention aux abus ! « Vous ne croyez pas que vous avez assez bu ? » (Miku ivre, p. 116).

En fin de volume, trois chapitres bonus dont New Wave Music avec Beef, l’album de MC Yak (Tatsu en fait) et La promenade de Gin (le chat) qui, rencontrant un corbeau, souhaite voler.

Tome 6Kana, juillet 2021, 160 pages, 7,55 €, ISBN 978-2-50508-895-0.

Tatsu est invité à rejoindre le conseil d’administration qui réunit les présidentes de huit associations de femmes au foyer du quartier, il s’appelle « le conseil des Huit Dragons » (p. 20), ça fait vraiment yakuza ! Allez, venez faire la connaissance de Yokoo la viking, Kobayashi l’alchimiste, Arai la pro du golf, Tsutsumishita les bons tuyaux, Terada la nettoyeuse, Kitagawa la maîtresse des fleurs, Chôno la samaritaine et la présidente du conseil, Fukuda la duchesse, je confirme, ça fait gang ! Mais ça ne va pas être de tout repos pour qu’il devienne Tatsu l’organisateur des tables. Parmi les autres gags, Tatsu et Miku doivent garder Kotetsu, le chiba inu d’un ami, mais durant la promenade, Tatsu et Kotetsu rencontrent Élisabeth, la chienne du yakuza Kunimi (chienne que Gin, le chat, a déjà rencontrée).

En fin de volume, trois nouveaux chapitres bonus dont un souvenir (malheureux) de Gin.

Tome 7Kana, novembre 2021, 160 pages, 7,55 €, ISBN 978-2-50511-278-5.

Tatsu est toujours homme au foyer (sa fierté) mais il travaille à mi-temps au Dedama Café, un bar à chats, dans lequel entre madame Torii, veuve d’un yakuza (que le lecteur a déjà rencontrée dans les volumes précédents). Il récupère aussi l’argent pour le comité du quartier (certaines familles pensent que c’est un racketteur et ont très peur). Dans ce tome, des animaux, de la bonne bouffe et une bonne santé ! Ah, et quelques haïkus avec le club de beau-papa aussi, euh… « La mer du Japon j’ai vu couler dans ses flots un très gros baril. » (p. 114) et « Fraîches nuits d’automne rien ne vaut une baston dans l’obscurité. » (p. 115), c’est du costaud, pas vrai, et il y en a d’autres.

En fin de volume, trois chapitres bonus dont deux au camping en solo et un avec Gin et l’otaku du quartier (que le lecteur a déjà rencontré ici là).

Dommage que je n’aie pas le tome 8… Et qu’il ne soit pas disponible dans les bibliothèques où j’emprunte…

Je remets ce que j’ai déjà dit sur le billet pour les tomes 1 à 4. La voie du tablier est un manga seinen (adultes) de genre « furyô », ce genre est apparu dans les années 60 avec des histoires de délinquants, de yakusas, de gangs (comme les gangs de motards dans Akira), dans les mangas et dans les films japonais. Sauf qu’ici, c’est une comédie donc c’est drôle ; ce sont des tranches de vie au quotidien mais il n’y a pas de temps mort, il y a même de l’action, et ce même lorsque Tatsu fait les commissions (il est imbattable sur les promotions) et lorsqu’il assiste aux réunions du comité de quartier. J’ai aimé le côté décalé (l’homme à la maison, la femme qui travaille, mais il n’y a pas que ça) et les relations ambivalentes avec les gens : certaines personnes, adultes ou enfants, ont quand même un peu peur de lui (quoique les vieilles dames du quartier l’apprécient beaucoup) car, même repenti et homme au foyer, il garde une voix forte, des références aux yakuzas, un regard et une allure de tueur (heureusement il porte souvent des lunettes sombres). C’est rythmé et les personnages (humains et animaux) sont bien dessinés et attachants. C’est à découvrir et, si vous vous lassez un peu des gags (pourtant tous différents), attendez un peu avant de lire le(s) tome(s) suivant(s).

Ce manga a été adapté en drama (feuilleton) de 10 épisodes en 2020 (réalisé par Toichiro Ruto et diffusé sur Nippon Television) et en série d’animation de 10 épisodes en 2021 (réalisée par Chiaki Kon et diffusée sur Netflix). C’est pourquoi je le mets dans Les adaptations littéraires. Ci-dessous, je remets les deux vidéos, celle du trailer du manga et celle de la bande annonce de l’animé (en VF).

Des lectures que je mets aussi dans La BD de la semaine (même si toujours en pause estivale), BD 2022, Jeunesse young adult #11, L’été lisons l’Asie (menu Fil rouge = Japon, menu de juillet = Paysages d’Asie, lire un livre avec un mot évoquant la nature dans le titre, un titre ou une couverture évoquant l’un des quatre éléments, un récit initiatique ou roman d’apprentissage, ici, au lieu du gokudô, la voie extrême, le code d’honneur des yakuzas, c’est la voie du tablier, le récit initiatique d’un homme au foyer), Polar et thriller 2022-2023 (je le mets parce qu’il y a régulièrement deux policiers qui surveillent Tatsu et veulent l’arrêter), Shiny Summer Challenge 2022 (menu 1 – Été ensoleillé, sous menu 3 – Au pays du soleil levant = culture japonaise).