Là-bas, août est un mois d’automne de Bruno Pellegrino.
Zoé, janvier 2018, 224 pages, 17 €, ISBN 978-2-88927-507-6.
Genres : littérature suisse, roman, biographie.
Bruno Pellegrino, né en 1988 à Morges, vit à Lausanne. Il est membre fondateur de l’AJAR (1), un collectif d’auteurs romands fondé en 2012. Bizarrement, il est écrit sur la 4e de couverture que Là-bas, août est un mois d’automne est son premier roman alors qu’ont déjà été publiés Atlas nègre (Tind, 2015), un roman d’aventure autobiographique mi carnet de voyage mi conte initiatique, Électrocuter une éléphante (Paulette, 2017), un roman humoristique rédigé comme une conférence, et Stand by 1/4 avec Aude Seigne (2) et Daniel Vuataz (Zoé, 2018), la première partie d’un roman sous forme de feuilleton prévu en 4 parties. Quant à L’idiot du village (Buchet-Chastel, 2011), c’est un recueil de nouvelles qui a reçu le Prix du jeune écrivain. (1) J’avais beaucoup apprécié Vivre près des tilleuls de l’AJAR en mai dernier. (2) J’ai a-do-ré Une toile large comme le monde d’Aude Seigne en octobre 2017.
Gustave, c’est Gustave Roud (1897-1976), un poète et photographe romand que je ne connaissais pas avant d’avoir ce roman en main. Bruno Pellegrino s’est inspiré de la vie de Gustave et de sa sœur Madeleine (de 4 ans son aînée) pour faire l’éloge de la liberté et de la lenteur. « Il consigne, de toute urgence, le nom des choses qui prennent fin. » (p. 12). Gustave est passionné par les fleurs et les corps presque nus aux champs (qu’il photographiait), Madeleine par l’espace et la conquête spatiale. « Elle ne regarde pas les hommes. » (p. 21), « salue quelques têtes connues » (p. 22), « Madeleine la discrète, la secrète, le mystère Madeleine. » (p. 23). J’ai appris que, sur Mir, la zinnia est la première espèce à éclore en orbite, en janvier 1976, à bord de la Station spatiale internationale, ça m’a émue.
Là-bas, août est un mois d’automne est un beau roman nostalgique qui raconte l’enfance de Madeleine et Gustave, la maladie et la mort de leur mère (en 1933), la ferme de leur enfance qu’ils quittent à la mort de leur grand-père maternel, les saisons et les avancées spatiales, les livres de la bibliothèque de leur père… « Elle sort les livres, les feuillette, les pose à côté d’elle, n’en range aucun. » (p. 49). Et leur goût pour le thé. « Madeleine et Gustave se shootent au thé. Ces gestes qu’on accomplit ici, lents et précis, soignés, délicats, vastes et tranquilles, sont les gestes des parents et des tantes, perpétués dans le calme de la chambre basse. » (p. 55-56).
J’utiliserais aussi ces adjectifs « lent et précis, soigné, délicat, vaste et tranquille » pour décrire Là-bas, août est un mois d’automne alors si vous avez besoin d’aventures et d’action, passez votre chemin ! Mais si vous avez envie de découvrir Madeleine et Gustave et la vie en Suisse à leur époque (entre le début du XXe siècle et la fin des années 70), ce livre tout en douceur est fait pour vous !
Une lecture pour les challenges Petit Bac 2018 (pour la catégorie « Passage du temps » avec au choix août, mois et automne !), Rentrée littéraire janvier 2018, Voisins Voisines 2018 (Suisse) et je suis vraiment en retard pour publier cette note de lecture car j’ai lu le livre en février pour le premier Weekend à 1000 de l’année…
Ma grand-mère plantait des zinnias tout autour de son jardin. C’était magnifique…
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Effectivement, ça devait être magnifique toutes ces couleurs 🙂 D’après ce que j’ai compris, il y a des zinnias à fleurs simples et des zinnias à fleurs doubles 😉
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Je viens de le terminer, je n’ai plus que mon billet à faire. J’ai aimé cette lecture et la description d’une vie « à l’ancienne ».
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Tout à fait, j’ai ressenti une grande nostalgie et de la douceur de vivre en lisant ce roman, je viendrai lire ton billet 🙂
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Tu me donnes envie de découvrir Madeleine et Gustave.
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Parfait, à lire quand tu as envie de douceur et de nostalgie entre deux polars 😉
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Bonjour PatiVore, tu n’es pas la première à écrire du bien sur ce livre. Je l’ai noté. Pourquoi pas? Cela me permettrait de faire la connaissance de Gustave Roud dont je n’avais jamais entendu parler. Bonne journée.
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Comme moi, jamais entendu parler de Gustave Roud avant ! C’est dingue parce que la Suisse est frontalière avec la France et il y a une riche culture (Arts, littérature, cinéma, etc.) que les Français ne connaissent pas du tout ! Bonne fin de semaine Dasola, et bravo pour tes magnifiques photos prises lors de ton safari 🙂
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Cela me tente. Une vie lente… cela ne peut que me plaire. Merci.
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Oups, j’ai repêché ce commentaire dans les spams… ! J’espère que tu le liras et qu’il te plaira 🙂 Bonne fin de semaine et de belles lectures 🙂
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Encore un auteur suisse romand que je ne connais pas… Je suis tentée par cette histoire lente au XXème siècle.
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Tu sais, je ne connaissais pas non plus mais les éditions Zoé sont vraiment bien 😉 Le premier mot qui me vient à l’esprit pour ce récit est nostalgie. J’espère que tu le liras, bon weekend 🙂
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