Sérum de Cyril Pedrosa et Nicolas Gaignard.
Delcourt, Hors collection, octobre 2017, 160 pages, 18,95 €, ISBN 978-2-7560-6591-5.
Genres : bande dessinée, science-fiction.
Cyril Pedrosa naît le 22 novembre 1972 à Poitiers. Il étudie à l’École des Gobelins puis se consacre à la bande dessinée. Du même auteur : Ring Circus (4 tomes entre 1998 et 2004), Les aventures spatio-temporelles de Shaolin Moussaka (3 tomes entre 2004 et 2006), Les cœurs solitaires (2006), Trois ombres (2007), Paroles sans papiers (2007), Brigade fantôme (2 tomes entre 2007 et 2009), Premières fois (2008), Autobio (2 tomes entre 2008 et 2009), Portugal (2011), Les équinoxes (2015).
Nicolas Gaignard naît le 1er août 1973 au Mans. Il étudie les Arts graphiques et les Beaux-Arts. Il travaille à Paris dans le cinéma d’animation et Sérum est la première bande dessinée qu’il illustre.
Paris 2050. Kader est contrôleur du parc éolien pour Éolia ; il vit dans la zone de transit, porte un bracelet d’identification ; est séparé de son épouse, Heike, et voit très peu leur fille, Lucy. La Ve république a été remplacée par l’Union nationale et le le mot d’ordre du nouveau gouvernement est transparence mais, dans cette société soi-disant démocratique, plutôt totalitaire, les retraités et les handicapés travaillent, la population est rationnée et surveillée et un couvre-feu instauré. Depuis quelques semaines, le logo d’une organisation clandestine, ARV, apparaît sur des murs ou des piliers. Kader a-t-il un lien avec les membres de cette organisation ? Il y a quatre ans, il a reçu une substance, la zanédrine, et il est obligé de toujours dire la vérité ce qui n’est pas du tout facile à vivre. « Et moi je vous réponds. Je réponds aux questions de tout le monde d’ailleurs. Avec ce putain de sérum, je suis devenu tellement transparent que je n’existe même plus. » (p. 85).
Vu chez Mo en novembre dernier et bien sûr en librairie, j’avais très envie de lire cette bande dessinée et j’ai bien fait ! Cette dystopie (*) cynique et déprimante fait froid dans le dos et le lecteur se demande horrifié si un tel régime pourrait s’installer dans notre pays dans si peu de temps… Politiques qui mentent, corruption, pollution, contrôle médical accru, surveillance, censure, rationnement, etc. Pour certaines choses, on y est déjà et pour d’autres on y est presque, il suffit de pas grand chose… Comme le dit l’éditeur, le trait de Nicolas Gaignard est élégant, d’une élégance sobre, froide, terne dit Mo, qui sied merveilleusement bien au sombre scénario de Cyril Pedrosa qui m’a bien surprise car j’avais lu Trois ombres qui est totalement différent. Si vous aimez les histoires d’anticipation ou si vous êtes simplement curieux, je vous conseille cette bande dessinée qui fait réfléchir à un possible avenir pas très avenant mais plausible.
(*) Dystopie : récit de fiction dépeignant une société imaginaire organisée de telle façon qu’elle empêche ses membres d’atteindre le bonheur. Une dystopie peut également être considérée, entre autres, comme une utopie qui vire au cauchemar et conduit donc à une contre-utopie. […] L’impact que ces romans ont eu sur la science-fiction a souvent amené à qualifier de dystopie toute œuvre d’anticipation sociale décrivant un avenir sombre. (source Wikipédia)
Pour La BD de la semaine, les challenges BD, Littérature de l’imaginaire et Petit Bac 2018 (titre mot unique).
Il m’a fait une forte impression cet album. Et cette perception que l’homme politique a de lui m’a glacée (mais j’ai adoré !)
J’aimeJ’aime
Oui, moi aussi, mais j’aurais tellement voulu en lire plus !!!
J’aimeAimé par 1 personne
Bonne pioche visiblement ! Elle m’intrigue, Mo et Jérôme avaient déjà titillé ma curiosité il faut dire 😉
J’aimeJ’aime
Laisse-toi tenter Noukette, il est vraiment très bien 😉
J’aimeJ’aime
Je me suis mise à la dystopie avec le roman, pourquoi pas avec la BD?
J’aimeJ’aime
Oui, pourquoi pas ? N’hésite pas, elle est vraiment bien 🙂
J’aimeAimé par 1 personne
Il y a Pedrosa. Du coup, je le veux. Je sais, il m’en faut peu!
J’aimeJ’aime
Mais nous savons bien que ce sont les petites choses qui font les grands bonheurs 😉 J’espère que tu liras cette BD Karine, bon dimanche 🙂
J’aimeJ’aime
Ouh là, la couv’ et la dystopie ne me donnent pas envie, mais le nom de Pedrosa, oui… Dilemme… 😉
J’aimeJ’aime
Il faut essayer Caro, l’histoire, le texte, les dessins, il y a vraiment une harmonie entre tout ça et je pense que tu peux aimer 😉
J’aimeAimé par 1 personne
Une dystopie comme je les aime , je note !
J’aimeJ’aime
Super ! Bonne lecture 🙂
J’aimeJ’aime
Il me la faut 🙂
J’aimeJ’aime
J’espère que tu la liras, Stéphie, elle était déjà fortement conseillée par Mo et par Jérôme 😉
J’aimeAimé par 1 personne
Même si ce n’est pas un genre que j’affectionne (c’est anxiogène), les articles de Mo et Jérôme m’avaient déjà beaucoup tentée, le tien me rappelle que je dois lire ce titre!
J’aimeJ’aime
Je pense qu’il ne faut pas s’attacher au genre littéraire dans ce cas-là (tu ne lis jamais de science-fiction, d’anticipation ?) mais se dire que l’histoire et / ou les dessins nous plaisent et lire tout simplement alors j’espère que tu la liras et qu’elle te plaira 🙂
J’aimeJ’aime
La couv’ fait froid dans le dos mais l’histoire me tente bien !
J’aimeJ’aime
Le futur de la France inventé dans cette bande dessinée fait froid dans le dos aussi 😉 J’espère que tu la liras 🙂
J’aimeJ’aime