Quand nous nous réveillerons d’entre les morts de Henrik Ibsen.
Actes Sud-Papiers, janvier 2005, 80 pages, 13,20 €, ISBN 978-2-7427-5285-0. Når vi døde vågner (1899) est traduit du norvégien par Eloi Recoing.
Genres : théâtre norvégien, classique.
Henrik Ibsen naît le 20 mars 1828 à Skien (Norvège). Ruiné par ses affaires et de mauvaises spéculations, le père Ibsen devient alcoolique et la mère se réfugie dans la religion. Le jeune Henrik est apprenti en pharmacie et fait des études de médecine mais devient finalement dramaturge et directeur artistique du théâtre de Bergen puis du théâtre de Christiana (Oslo). Puis il s’intéresse au socialisme, au syndicalisme et voyage en Europe, Copenhague (Danemark), Rome (Italie), Dresde puis Munich (Allemagne) où il écrit plusieurs pièces. Il est considéré comme un auteur libéral et réaliste. Il meurt le 23 mai 1906 à Christiania (Oslo, Norvège).
Je ne comprends absolument pas le norvégien mais le titre original ouvrirait sur une « équivoque temporelle ouvrant à la fois sur le passé, le présent et le futur. » (note liminaire, p. 5).
L’acte I se déroule dans une station balnéaire avec le maître sculpteur Arnold Rubek, son épouse Maja et l’inspecteur des bains.
Matin d’été dans le nord de la Norvège, vue sur le fjord. Le couple Rubek a pris son petit-déjeuner et boit du Champagne (lui) et de l’eau de Seltz (elle) en lisant chacun son journal mais quel silence… et quel ennui ! Car, depuis que Rubek a fini son chef-d’œuvre, Le Jour de la Résurrection, il tourne comme un lion en cage, ne trouve « aucun repos nulle part » (p. 13) et est « devenu proprement un sauvage pour finir » (p. 13). Mais le hoberau Ulfheim, chasseur d’ours, leur propose de l’accompagner à la montagne plutôt que de faire du cabotage. « Non, venez plutôt avec moi dans la montagne. Là-haut, pas de présence humaine, pas de souillure humaine. » (p. 24). Rubek a un échange avec une cliente de l’hôtel qu’il a connue par le passé, Irène, qui l’appelle Arnold.
Les actes II et III se déroulent près d’un sanatorium en montagne avec les mêmes (sauf l’inspecteur des bains).
Le couple Rubek est au bord d’un lac de montagne. Maja va partir à la chasse avec le hobereau Ulfheim, son serviteur Lars (le valet de chasse) et les deux chiens. Mais, avant, elle a une discussion avec son époux. « […] tu es laid, Rubek. » (p. 38), « Peu à peu t’es venue cette méchanceté dans le regard. » (p. 39). En fait Maja fait une crise de jalousie à cause d’Irène. « Tu es bien difficile à satisfaire, Maja ! Bien difficile ! » (p. 44). Quant à Rubek, il est prêt à la séparation d’avec Maja puisqu’il a retrouvé Irène et il n’y a qu’elle qui peut lui redonner l’inspiration, du moins le pense-t-il. « Tu as la clef ! Tu es la seule à l’avoir ! (Suppliant). Aide-moi – à revenir à la vie ! » (p. 59).
Vous le voyez le tiret dans l’extrait ci-dessus ? Henrik Ibsen en utilise de nombreux pour marquer l’hésitation ou l’interruption. D’autant plus qu’Irène n’est pas sur la même longueur d’ondes que Rubek. « (impassible, comme avant). Rêves creux – inutiles – rêves morts. Notre vie commune ne connaîtra pas de résurrection. » (p. 59). Mais aussi bien Maja que Rubek devraient prendre garde à leur petit jeu car « au début, rien n’est dangereux. Mais, tout à coup, on arrive à un étranglement et alors, impossible d’avancer ou de reculer. » (p. 70).
Sous-titré : un épilogue dramatique en trois actes, Quand nous nous réveillerons d’entre les morts est la dernière pièce d’Ibsen. Rédigée en 1899, elle est publiée en 1900 et jouée au Hoftheater à Stuttgart (Allemagne) le 26 janvier 1900.
Rubek est un grand artiste reconnu dans le monde entier mais il a perdu de sa superbe depuis qu’il ne crée plus rien et Maja, sûrement plus jeune, s’ennuie avec lui… Chacun va se laisser tenter de son côté, Maja par l’aventure bien plus excitante que la prison dorée dans laquelle elle a l’impression de vivre, Rubek par le passé qui le rattrape mais lui échappe. L’auteur se reconnaît-il en Rubek ? Je ne sais pas. Je ne connais que trop peu l’œuvre de Henrik Ibsen pour l’affirmer ou l’infirmer. J’ai bien aimé (même si je n’ai pas grand-chose de plus à dire) et je lirai d’autres de ses pièces dans le futur (si vous avez un titre incontournable à me conseiller !).
Pour 2021, cette année sera classique, Challenge de l’été #2 (voyage en Norvège, dans une station balnéaire puis au bord d’un lac de fjord et en montagne), Challenge lecture 2021 (catégorie 25, une pièce de théâtre, 2e billet), Challenge nordique et Les textes courts.
Cela semble être tout un auteur à découvrir… toute une pièce…
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Sa dernière pièce en plus… Je n’avais jamais lu cet auteur et j’ai saisi l’occasion 😉
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J’adore cet auteur ! J’ai ajouté ton lien.
Bises !
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Merci Lydia, j’ai eu un plantage jeudi, plus de wifi et je n’ai rien pu faire jusqu’à maintenant…
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Aie, ça c’est toujours galère !
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C’est revenu… Je ne sais pas si c’est la wifi (de la Box) en elle-même qui déconne ou si la wifi déconne à cause de l’âge canonique de mon ordi… Il a dans les 10 ans… En tout cas, j’ai un vieux disque dur externe qui a plus de 10 ans… Alors j’en ai acheté un neuf, j’en voulais un de 1 to mais il n’y en avait plus alors j’en ai pris un de 2 to (presque pour le même prix) et j’ai tout archivé dessus 😉
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Moi aussi j’archive sur un disque dur externe de 2to. Il faut bien ça comme capacité.
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Eh oui, avec toutes les photos 😉 Et j’archive aussi mes livres numériques (pdf et epub) et d’autres documents comme les documents persos ou mes billets de blog.
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je n’en connais pas beaucoup de l’auteur, mais je dirais Maison de poupée, dont j’ai vu plusieurs adaptations très différentes au théâtre et Hedda Gabler !
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Merci Eimelle, je regarderai si ces deux titres sont à la bibliothèque 😉 Bon weekend 🙂
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Je ne crois pas avoir lu une de ses pièces, par contre j’ai lu la BD « Peer Gynt » qui est sortie il n’y a pas très longtemps et j’ai beaucoup aimé !
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Je regarderai si la bibliothèque a acheté cette BD 😉
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