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Projet 52-2024 #17

Dix-septième photo pour le Projet-52 2024 de Ma avec le thème sur la route. Street Art, à la tombée de la nuit, centre ville de Valence.

Je vous souhaite un bon week-end et, si vous voulez participer, allez chez Ma ! Lien vers son billet de présentation + lien direct vers Du côté de chez Ma’ (à mon avis plus pratique pour voir le billet photo du samedi en cours).

La bibliothèque des rêves secrets de Michiko Aoyama

La bibliothèque des rêves secrets de Michiko Aoyama.

Nami, mai 2022, 352 pages, 19 €, ISBN 978-2-49381-602-3. お探し物は図書室まで Osagashimono wa toshoshitsu made (2020) est traduit du japonais par Alice Hureau.

Genres : littérature japonaise, roman.

Michiko Aoyama 青山美智子 naît le 9 juin 1970 dans la province d’Aichi au Japon. Elle fréquente le Lycée Seto Nishi de la préfecture d’Aichi puis étudie à l’Université privée de Chukyo toujours à Aichi. Elle est journaliste (elle a étudié un an en Australie puis a travaillé deux ans pour un journal de Sydney). De retour au Japon, elle s’installe à Tokyo où elle travaille comme journaliste puis elle vit à Yokohama (avec son mari et leurs enfant) et commence une carrière d’autrice (nouvelles et romans). La bibliothèque des rêves secrets est son premier roman paru en France mais pas son premier roman paru au Japon : Un jeudi saveur chocolat 木曜日にはココアを est paru en 2017. (Source Wikipédia Japon).

Mot de l’éditeur (un éditeur que je n’ai encore jamais lu mais j’avais repéré les romans avec leurs belles couvertures colorées !) : « Symbole du mouvement perpétuel de la vie, Nami signifie vague en japonais. C’est aussi la maison d’édition qui donne vie à une littérature de l’intime. Une littérature qui nous parle de nos joies, de nos peines, de nos défis et de nos choix. » (p. 1). Voici Nami en kanji (idéogramme) 波 et vous pouvez devinez les vagues (la clé sur la gauche), le kanji de l’eau 水 (au-dessous) et ce qui représenterait le littoral donc le sol (en haut).

Mais entrons dans le roman !

Tomoka Fujiki a 21 ans, elle a grandi à la campagne mais elle a étudié et elle vit à Tokyo où elle est vendeuse à Éden, un grand magasin de prêt-à-porter féminin. Pourtant elle trouve sa vie insignifiante et craint de vieillir sans avoir rien fait de sa vie… Je précise que, dans la tradition japonaise, les femmes doivent être mariées avant l’âge (fatidique) de 30 ans mais les mentalités évoluent. « […] c’était intéressant de relire une fois adulte un livre découvert dans son enfance. On repérait de nouveaux éléments. » (p. 38) et « C’était une autre manière de voir les choses. » (p. 41).

Ryô Urase a 35 ans, il habite dans la préfecture de Kanagawa (capitale Yokohama) et il travaille comme comptable chez un fabricant de meubles mais « que [son] supérieur soit incompétent et [sa] subordonnée démotivée [lui] était insupportable. » (p. 81) et il n’a qu’une envie, démissionner et ouvrir un magasin de brocantes. Il s’ouvre à sa petite amie, Nina et j’aime beaucoup sa réponse, « Voilà, c’est ça ! Et je suis sûre que les choix faits grâce à cet enthousiasme seront plus justes que ceux qui reposent sur la raison. » (p. 136).

Natsumi Sakitani a 40 ans et elle est « employée au service documentation d’une maison d’édition » (p. 144) mais, avant la naissance de sa fille, elle était membre du service éditorial pendant plus de dix ans… « Je me sentais au bord du précipice, j’avais l’impression que je ne valais plus rien. » (p. 148). En même temps, son mari accumule « plus d’heures supplémentaires et de voyages d’affaires pour son entreprise » (p. 149). Cette phrase m’a touchée, « La plus grande chose que tu aies accomplie, c’est ta naissance. Rien de ce que tu vis ensuite n’est aussi dur que cet événement extraordinaire. Mais tu y as résisté, alors tu peux tout surmonter. » (p. 166).

Hiroya a 30 ans, adorant les mangas il a étudié dans une école d’art mais il est sans emploi et vit chez sa mère. Son rêve était de devenir un grand dessinateur. Il n’est pas retourné dans son lycée depuis 12 ans mais, lors de l’ouverture de leur capsule temporelle, il revoit Seitarô qui rêvait de devenir écrivain. « Chacun avait sa propre histoire… » (p. 277).

Masao Gonno a 65 ans, il a occupé un poste de chef de service commercial dans une entreprise pendant 42 ans et il est maintenant retraité. Or il n’a plus tous les contacts qu’il avait en travaillant ; il n’a pas de centres d’intérêts et son épouse travaille encore. « Que ferais-je de ma vie, dès demain ? » (p. 280).

Quel est le lien entre ces cinq Japonais qui ne se connaissent pas ?

En ce qui concerne le bien-être et le feel good, les Japonais sont différents des Européens, je dirais même des Occidentaux ; ils abordent ces thèmes d’une façon et d’une écriture différentes mais qui sont agréables et donnent à réfléchir. Ici, c’est particulièrement le monde du travail qui est ‘décortiqué’ par l’autrice et j’ai beaucoup aimé ces histoires et cette histoire. Mais pas que, il y a aussi les relations humaines, les liens qui nous lient ainsi que la bienveillance (la bibliothécaire, Sayuri Komachi) et la poésie de la vie.

Lu pour Un mois au Japon, ce joli roman va aussi dans Challenge lecture (catégorie 1, un roman avec un ou des livre(s) sur la couverture) et Petit Bac 2024 (catégorie Lieu pour bibliothèque).

Gachiakuta 1 de Kei Urana

Gachiakuta 1 de Kei Urana.

Pika, collection Shônen, juin 2023, 192 pages, 7,20 €, ISBN 978-2-8116-7983-5. Gachiakuta vol. 1 ガチアクタ (2022, Kôdansha) est traduit du japonais par Nathalie Lejeune.

Genres : manga, shônen, fantasy.

Kei Urana 裏那圭 est mangaka (scénariste et dessinatrice). Plus d’infos sur ses comptes Instagram et Twitter. Gachiakuta est prépublié dans Weekly Shônen Magazine et Shônen Pocket de Kôdansha.

Abandonné bébé, Rudo a été recueilli par Regto qui l’a élevé comme un père. Mais Rudo fait partie de la peuplade qui vit dans le bidonville à côté de la ville et en profite pour dévaliser leurs poubelles et vendre ce qui peut encore être utile.

Accusé du meurtre de Regto, Rudo est condamné et précipité dans l’abîme rempli des souillures. Il est attaqué par des créatures faites d’ordures (des composites) et sauvé par Enjin. Y a-t-il d’autres humains ?

Les sujets sont ‘classiques’ : d’un côté les riches et de l’autre les pauvres, un orphelin accusé à tort d’un meurtre qu’il n’a évidemment pas commis, la vengeance qui l’anime, le nouveau monde qu’il découvre en même temps que ses pouvoirs, ben oui, c’est un shônen.

Dans ce manga à la fois post-apocalyptique et dark fantasy, il y a beaucoup d’action et de mystère. En lisant cette série dynamique et déjantée, je suis sûre que Rudo et les lecteurs vivront d’incroyables aventures qui plairont aux fans de shônen. Mais, avec 10 tomes déjà parus au Japon et série encore en cours, ça me fait trop… Peut-être un ou deux tomes de plus me donneront envie de lire la série complète parce que les dessins et l’histoire me plaisent quand même bien. Vidéo bande-annonce ci-dessous.

Pour La BD de la semaine (plus de BD de la semaine chez Moka), ABC illimité (lettre G pour titre), Challenge lecture 2024 (catégorie 24 un livre dont le titre comporte un seul mot), Littérature de l’imaginaire #12 et bien sûr Un mois au Japon.

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Lundi Soleil 2024 #avril (4)

Nous sommes toujours dans le quatrième thème de Lundi Soleil 2024, celui d’avril qui est le vert. Une photo toute simple pour vous montrer mon plant de framboises et mon pot de basilic bio (avec des tomates et de la mozzarella, miam). Je vous souhaite une bonne semaine et vous dis à lundi prochain.

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Projet 52-2024 #16

Cliquez !

Seizième photo pour le Projet-52 2024 de Ma avec le thème découverte. Je profite de Un mois au Japon pour publier deux photos que j’ai prises au Japon. Une des plus belles découvertes qui m’ait profondément touchée est la visite du parc Ikuta ryokuchi (生田緑地) à Kawasaki (préfecture de Kanagawa) avec le Nihon minkaen (日本民家園), c’est-à-dire un musée japonais en plein air avec des maisons traditionnelles désignées « biens culturels importants » (bois, toits de chaume, etc.) comme celles que l’on voit des les anciens films japonais ou dans des dramas (séries) historiques. Deux photos pour que vous puissiez voir un intérieur et un extérieur.

Je vous souhaite un bon week-end et, si vous voulez participer, allez chez Ma ! Lien vers son billet de présentation + lien direct vers Du côté de chez Ma’ (à mon avis plus pratique pour voir le billet photo du samedi en cours).

Challenge Monde ouvrier et mondes du travail chez Ingannmic

Bon, le challenge existe depuis janvier et je ne l’avais pas vu passer ! C’est Monde ouvrier et mondes du travail organisé par Ingannmic (pour l’année ?). Ingannmic a carrément classifié le monde du travail : livres sur le monde ouvrier, sur les paysans, sur les travailleurs de la mer, etc.

Infos, logo et inscription chez Ingannmic.

Et, comme Moka, j’aimerais rajouter les liens de mes lectures précédentes car elles peuvent donner des idées aux participants :

(à venir)

Mes lectures pour ce challenge

Moi, je veux être une sorcière de Marie Pavlenko et Joséphine Onteniente

Moi, je veux être une sorcière – Ménopause, le dernier tabou de Marie Pavlenko et Joséphine Onteniente.

Bayard, collection Graphic, septembre 2023, 112 pages, 22 €, ISBN 978-2-227-50120-1.

Genres : bande dessinée, essai.

Marie Pavlenko naît le 30 septembre 1974 à Lille dans le Nord. Elle étudie les lettres modernes à Sorbonne-Nouvelle (Paris 3) puis le journalisme à l’école supérieure de journalisme de Lille. Elle est journaliste, romancière (fantasy et littérature jeunesse) et reçoit plusieurs prix littéraires. Elle vit entre la région parisienne et les Cévennes et elle est engagée pour l’écologie. Plus d’infos sur son site officiel. J’ai déjà lu ses romans Charamba, hôtel pour chats – Bobine s’en mêle et Charamba, hôtel pour chats – Félins pour l’autre.

Joséphine Onteniente est diplômée de l’ÉDAIC, l’École d’Arts appliqués, design, Architecture d’Intérieur et Conception 3D. Elle est illustratrice, dessinatrice et scénariste de bandes dessinées depuis 2018. Plus d’infos sur son site officiel et sur son instagram.

J’ai envie de vous donner le topo de l’éditeur : « Parce qu’elle a perdu la capacité à donner la vie, la femme ménopausée devient un rebut à écarter du cœur de la vie et de la cité, un corps inutile, périmé. Sa place ? Effacée. Son vécu ? Le Grand méchant tabou. Il est temps de briser cette vision éculée. Sans faux-semblant et avec humour, cet essai graphique décortique et dédramatise la période de l’arrivée de la ménopause, et tente de comprendre pourquoi la femme de 50 ans disparaît des radars dans les sociétés occidentales. Une histoire patriarcale à renverser cul par-dessus tête pour mieux vivre, pour exister. »

La citation en entête fait peur… « ‘Pas vraiment homme, pas non plus femme fonctionnelle, ces individus* vivent dans un monde d’intersexe. Ayant épuisé leurs ovaires, elles ont épuisé leur utilité en tant qu’être humain.’ Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe, David Reuben, 1969. *Les femmes ménopausées donc… » ! (p. 5).

« C’est quoi être une femme ? Et où commence la féminité ? Que recouvre ce mot ? Est-ce la maternité ? Se maquiller ? Porter des talons ? Dans ce cas, est-on féminine ou se transforme-t-on en fantasme masculin ? Quels sont les critères féminins de la féminité ? » (première planche, p. 7). L’autrice va répondre à ces questions et bien plus !

Cette bande dessinée est vraiment très instructive, non seulement pour les femmes mais je pense aussi pour les hommes, et pourquoi pas pour les plus jeunes qui voudraient savoir ou… devenir gynécologues !

Je dois avouer que j’ai été privilégiée : contrairement à certaines copines, je n’avais pas mal durant les règles ; l’accouchement s’est déroulé par césarienne ; par contre j’ai été ménopausée plus tard que la moyenne mais j’avais des métrorragies (à cause de fibromes et polypes dans l’utérus, qui ont été retirés et qui étaient heureusement non cancéreux). Puis mon gynécologue m’a dit que mon col se fermait. Je n’ai pas eu de bouffées de chaleur et de suées nocturnes sauf quand il faisait très chaud, j’ai parfois été fatiguée et énervée (mais il y avait d’autres raisons). J’ai l’impression que je fais partie des femmes qui échappent aux symptômes et problèmes liés à la ménopause et ça me convient très bien !

Pour Un mois au Japon. Au Japon, la ménopause n’existe pas : les Japonais parlent de konenki. « Ce terme recouvre bien plus que l’arrêt des règles. Il englobe le blanchiment des cheveux, le corps qui se transforme peu à peu, la vue qui baisse, etc. ‘La notion de konenki n’est ni sexuée ni associée à une période de la vie : les hommes comme les femmes passent par le konenki’, note Cécile Charlap. Les femmes ne sont donc pas mises sur la touche et montrées du doigt sous prétexte qu’elles ne peuvent plus avoir d’enfants. La période considérée est plus large, globale, et dès lors, moins discriminatoire. » (p. 66-67). J’aime le Japon, les Japonais et leur respect des personnes âgées ! Je ne suis pas invisible, je ne suis pas malade, je ne suis pas fragile (cf. l’industrie pharmaceutique, p. 74).

Et n’oublions pas, qu’à partir de 50 ans, les hommes vivent la même chose avec l’andropause et le même genre de symptômes, « Simplement on en parle moins. » (p. 72).

Marie Pavlenko a fait un grand travail pour le scénario de cette bande dessinée et tout est bien expliqué, tant au niveau social que médical ou même historique. « Pourquoi tu crois qu’on a brûlé autant de vieilles pendant les chasses aux sorcières ? Elles connaissaient les plantes, habitaient souvent seules. Elles étaient savantes, et donc moins contrôlables, moins soumises. Elles étaient libres et proches du vivant. » (p. 99), d’où le titre de la bande dessinée. De plus, le ton n’est pas aigri ou violent, il est juste, avec une pointe d’humour, ce qui rend cette bande dessinée indispensable, une pierre à l’édifice.

Quelques mots sur les dessins de Joséphine Onteniente (je ne connaissais pas cette dessinatrice) : ils sont spéciaux, oui, mais ils illustrent très bien le propos, sans faux-semblants et sans tabou !

Pour La BD de la semaine Bulles documentaires (plus de BD de la semaine chez Fanny) et Petit Bac 2024 (catégorie Personne humaine pour Sorcière).

En passant

En coup de vent… 179

Bonjour, chers visiteurs, fidèles ou occasionnels, j’espère que vous allez bien et que vous avez un beau printemps chez vous (ou une autre saison si vous êtes à l’autre bout du monde).

J’ai toujours du retard… billets, commentaires, visites de vos blogs, des réseaux… mais j’essaie de tenir un certain rythme… même si ça ne se voit pas trop 😛

Je me suis engagée dans quelques challenges que je ne voulais pas manquer et j’aime bien participer à des marathons de lectures quand c’est possible. Mais je ne délaisse pas les films et les séries.

Voilà, je vous souhaite une bonne deuxième moitié d’avril, de belles lectures et découvertes ainsi que de bons moments avec vos proches.

J’en profite pour vous montrer mon fond d’écran d’avril, toujours créé par mademoiselle Farfalle.

Semaine à lire – Avril 2024

Aujourd’hui démarre la Semaine à lire d’avril donc du lundi 15 au dimanche 21 avril 2024. Bien sûr, je ne suis pas en vacances alors je ne sais pas si je pourrai lire tous les jours… Marathon organisé par Lili bouquine avec le groupe FB et le compte instagram.

Mes lectures pour ce marathon

Lundi 15 : je débute en soirée avec des mangas. Rooster Fighter – Coq de baston 6 de Shu Sakuratani (Mangetsu, 2024, 208 pages) et Blue Box 1 de Kouji Miura (Delcourt/Tonkam, 2023, 192 pages) soit 400 pages.

Mardi 16 : je commence, comme hier, à lire en soirée. Wind Breaker 1 de Satoru Nii (Pika, 2023, 192 pages) soit 192 pages.

Mercredi 17 : pareil que les jours précédents, lecture en soirée. Soupinou 1 de Yuu Horii (Komikku, 2020, 194 pages) soit 194 pages.

Jeudi 18 : comme je sors plut tôt du travail ce jour-là, je pensais lire, eh bien non ! J’ai marché même s’il faisait frais et je n’ai pas pu lire en soirée car j’ai regardé les deux épisodes de Mademoiselle Holmes. Mais il me reste tout le week-end puisque je ne travaille pas demain !

Vendredi 19 : je profite d’un jour de congé et du mauvais temps pour lire. Soupinou 2 de Yuu Horii (Komikku, 2020, 178 pages) et Soupinou 3 de Yuu Horii (Komikku, 2020, 176 pages). Je commence Parcourir la terre disparue d’Erin Swan (Gallmeister, 2023, 496 pages), j’ai lu 220 pages.  Soit 557 pages.

Samedi 20 : je continue Parcourir la terre disparue d’Erin Swan (Gallmeister, 2023, 496 pages) et je termine les 276 pages.

Dimanche 21 : La librairie Morisaki de Satoshi Yagisawa (Hauteville, 2023, 192 pages). J’ai commencé un roman en mars et, malgré le fait qu’il me plaisait beaucoup, je l’ai abandonné, c’est Le jardin des anatomistes de Noémie Adenis (Robert Laffont, 2024, 360 pages) que je reprends depuis le début, 128 pages lues. Soit 320 pages.

Total : 8 livres + 1 commencé et 1939 pages.